Victime des pesticides, sa tumeur au cerveau reconnue comme maladie professionnelle. Le témoignage de sa veuve…

Christophe Olivier, agriculteur à Bazouges-la-Pérouze (Ille-et-Vilaine), est décédé à 43 ans en mars 2020.

Atteint d’une tumeur cérébrale, sa maladie vient d’être reconnue comme maladie professionnelle, par le Tribunal Judiciaire de Rennes.

Christophe Olivier, agriculteur, décédé en mars 2020 : Karine, sa veuve, vient d'obtenir la reconnaissance de son cancer au cerveau en maladie professionnelle.

 

Cette tumeur, on l’appelle un glioblastome, une tumeur cérébrale. Le mari de Karine Olivier en est mort à l’âge de 43 ans cette année.

Appuyé par le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, la veuve vient d’obtenir un premier combat auprès du pôle social du tribunal de Rennes. Celui-ci a reconnu la maladie professionnelle de son mari, alors qu’elle est inscrite hors tableau du régime agricole des maladies professionnelles.

L’agricultrice a le sentiment d’être enfin reconnue dans son combat et celui de son époux après deux ans d’épreuves suite au diagnostic de la maladie. « Pour les autres victimes, au moins, il y aura une meilleure prise en charge », espère-t-elle.

Puis elle retrace la descente aux enfers de son mari. Des maux de têtes, des vertiges jusqu’à un scanner qui met en évidence la tumeur au cerveau avec peu à peu une perte d’autonomie qui nécessitait d’aider Olivier à tout faire.

« On a pas fait le lien avec les pesticides tout de suite. Quand mon mari rentrait après avoir traité le colza, il vomissait près du tracteur puis il allait s’allonger. On s’est dit que ça allait passer. C’est lorsque la maladie a été détectée qu’on a pensé que la cause venait des produits chimiques. »

Karine Olivier

Abandonner les pesticides, le couple y songeait. Mais c’est le regard de l’entourage qui freinait Olivier.

« On voulait passer en bio, mais autour de nous, il y avait les copains et les voisins, installés en conventionnel.Mon mari avait la hantise de leur regard et puis il fallait du temps pour mener à bien les démarches. »

Karine Olivier

Contactée, le médecin qui a suivi Christophe, Marieke Salacroup, s’est dit satisfaite de la décision du tribunal. Une façon pour elle, à travers ce triste exemple, d’alerter, de protéger et de diminuer le risque pour les autres agricuteurs et de voir comment se passer de produits pesticides, même si cela reste un long cheminenent dans le milieu agricole.

Pour ce médecin, en tout cas, le lien avec l’activité professionnelle et la maladie de son patient décédé ne font pas de doutes.

« Pour ce patient, vu ses symptômes par le passé et au moment du diagnostic, le lien avec son activité professionnelle était évident. Ça m’a interrogé, j’ai fait des recherches sur des études sur le lien entre tumeur et expositions aux pesticides. Il y avait des preuves de risques importants chez les agriculteurs. »

Marieke Salacroup, médecin généraliste de Christophe Olivier

Une brèche ouverte pour le combat du collectif

De son coté le collectif espère que cette reconnaissance va pouvoir ouvrir la voie aux trois autres demandes de reconnaissance en cours pour des paysans et paysannes décédés de tumeurs cérébrales, comme Christophe.

C’est la première fois que le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest obtient une victoire devant la justice.

« On espère que ces décisions feront jurisprudence pour d’autres dossiers que nous avons en cours. Dans le milieu agricole, on n’est pas souvent au courant de ses droits concernant la reconnaissance en maladie professionnelle liée à l’usage des pesticides. Dans les campagnes, il y a beaucoup de cancers, de maladies neuro-dégénératives, et c’est vécu comme une fatalité alors que souvent ces maladies sont liées à l’usage professionnel des pesticides »

Michel Besnard, Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest

Désormais à la tête de l’exploitation, Karine Olivier a entamé sa conversion en bio.

Le Tribunal judiciaire de Rennes vient par ailleurs de reconnaitre, ce lundi 21 décembre, le bien-fondé des demandes du collectif à propos de deux autres  dossiers :

  • Jean Claude, technicien semences, obtient la reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur, la coopérative AGRIAL. Il souffre de la maladie de Parkinson et a été reconnu en maladie professionnelle en octobre 2016.
  • Edith, salariée dans des serres à tomates à Amanlis (Ille-et-Vilaine), est reconnue en maladie professionnelle pour Parkinson, reconnaissance que lui avait refusée la MSA Portes de Bretagne. Elle souffre de cette maladie depuis l’âge de 50 ans.

Source FR3.

Mayenne : mobilisation de parents d’élèves, pour Charlotte, une petite fille en situation de handicap…

Charlotte a 3 ans et demi. En situation de handicap, elle a besoin d’une aide pour aller à l’école Charles Perrault de Mayenne.

Mais, faute de budget suffisant, son AESH, malade, n’a pas pu être remplacé et Charlotte a été privée d’école.

Les parents de l’école se mobilisent pour elle.

Mayenne : mobilisation de parents d'élèves, pour Charlotte, une petite fille en situation de handicap

 

Charlotte a 3 ans et demi. Elle souffre d’une paralysie cérébrale. Elle ne peut pas parler et ne peut pas marcher seule, pour le moment. Depuis la rentrée de la Toussaint, elle peut, cependant se rendre en classe de petite section, à l’école Charles Perrault de Mayenne. Une satisfaction pour ses parents qui se réjouissent qu’elle puisse profiter de l’enseignement public. Une joie pour elle. Sauf que, il y a quelques jours, ses parents, contactés par l’école, doivent la ramener d’urgence à la maison. Son AESH ( Accompagnant pour Eleves en Situation de Handicap), est tombée malade et, faute de budget, personne ne peut la remplacer.

La colère des parents

Les parents de Charlotte sont donc obligés de trouver une solution en catastrophe, pour faire garder leur petite fille, privée d’école. En colère, ils écrivent à l’inspection d’académie, au rectorat et même au ministère, pour raconter la situation. Autour d’eux, tout le monde est choqué de la situation et les parents d’élèves commencent à se mobiliser. La ville de Mayenne propose l’un de ses agents pour accompagner la petite fille. Finalement, la direction de l’école est informée qu’un remplaçant va pouvoir prendre le relai auprès de Charlotte.

Le manque de moyens pour les enfants en situation de handicap

Ce mercredi matin, à 11h 30, les parents d’élèves de l’école Charles Perrault de Mayenne se sont donnés rendez-vous. Ceux qui pourront garder leur enfant à la maison, le feront, pour laisser du personnel pour Charlotte. Ils veulent dénoncer le manque de moyens pour ces enfants en situation de handicap.

Source FRANCE BLEU.

Paraplégique, elle invente un système pour motoriser son fauteuil avec une trottinette électrique…

Après quatre ans chez Airbus, Charlotte Alaux, qui a lancé le 1er décembre la commercialisation du Globe Trotter, vient de recevoir le trophée «Créatrice» h’up Entrepreneurs, récompensant les fondateurs d’entreprises handicapés.

À la dimension ludique du Globe Trotter, s'ajoute son prix, quatre fois moins cher que les systèmes de motorisation existants.

 

À la suite d’une leucémie et d’une mauvaise réaction aux soins, Charlotte Alaux, devenue tétraplégique – puis paraplégique quand elle a regagné la mobilité de ses bras – est en fauteuil roulant depuis l’âge de quatre ans. «Mes parents ont toujours fait en sorte que je mène une vie normale, j’allais en colonie petite, et aujourd’hui je conduis, ai mon appartement, travaille et suis autonome», raconte-t-elle.

Après avoir fait une école de commerce et travaillé chez Airbus pendant trois ans, elle rencontre quatre jeunes en formation à l’innovation, après leurs études d’ingénieurs, à la D.School de l’École des Ponts-Paris-Tech (en partenariat avec l’université de Stanford) qui réfléchissent à une solution pour améliorer la vie des personnes en fauteuil. Elle fait partie des cinquante utilisateurs et experts consultés. «Séduite par l’idée, je les ai accompagnés avant de me greffer au projet».

Une idée née d’une rencontre

Après un an en 4/5ème chez Airbus tout en consacrant 20% de son temps au projet, Charlotte Alaux décide, à 29 ans, de se lancer à corps perdu dans la création de l’entreprise Omni, en décembre 2018, avec ses quatre cofondateurs: Noé Vinot-Kahn (président), Romain Lhommeau, Sulivan Richard et Mathieu Izaute (chacun étant directeur général, tout comme elle).

«Les trajets en transports en commun en fauteuil prennent deux fois plus de temps qu’à un valide car les métros ne sont pas accessibles à Paris et en bus, il y a parfois plusieurs changements avec des obstacles auxquels on ne pense pas comme les pavés ou les cotes», explique Charlotte Alaux. Or les solutions pour motoriser un fauteuil sont extrêmement coûteuses: un fauteuil manuel simple coûte 5000 euros (dont seulement 600 euros pris en charge par la Sécurité sociale) et pour le motoriser il faut compter le double.

Deux ans pour mettre au point une fixation universelle

Après avoir testé de multiples idées, la meilleure leur est apparue une fixation universelle permettant de relier une trottinette électrique et un fauteuil. «La plupart des systèmes de motorisation existants sont conçus exclusivement pour les handicapés, d’où leur prix très élevé. Partir d’un produit grand public présente deux avantages: non seulement il est moins cher – car les volumes de vente sont beaucoup plus importants – mais le fait d’utiliser une trottinette change le regard du grand public sur le handicap», explique la jeune inventrice.

Reste à mettre au point cette pièce. Cela ne sera pas une mince affaire. Incubée à Station F et à l’école des Arts et Métiers, soutenue par la Fondation Safran pour l’insertion, son partenaire fondateur, la start-up s’attaque à un véritable challenge. «Nous pensions que cela nous prendrait six mois et cela nous a finalement pris deux ans. Il nous a fallu une centaine d’heures de tests car nous voulions une solution universelle, adaptée à toutes les trottinettes et tous types de fauteuils». Composée de trois parties (celle qui se fixe sur la trottinette, celle dédiée au fauteuil et la fixation entre les deux, amovible), le système, baptisé «Globe Trotter», permet d’utiliser son fauteuil motorisé ou non, selon les usages: «un fauteuil seul est plus maniable, plus léger, peut se transporter dans une voiture et permet de se muscler les bras», explique Charlotte Alaux.

Une fois le prototype établi, une présérie de vingt unités a été lancée dans le cadre d’une phase expérimentale. Dès lors, la jeune équipe a mis à profit le confinement pour mettre en place son réseau de distribution: revendeurs médicaux ou de trottinettes électriques. L’intérêt du Globe Trotter est apparu d’autant plus évident depuis le début de la crise sanitaire, en termes de distanciation sociale. Et Charlotte se réjouit de voir les réactions enthousiastes des cyclistes à sa vue dans les pistes cyclables: «C’est chouette d’entendre «Ouah, ça a l’air trop bien!, alors qu’on a plutôt l’habitude d’être stigmatisés».

L’initiative, remarquée, gagne de nombreux concours (Concours national Start-up et Handicaps 2019, La fabrique Aviva, Global Social Venture Competition) et reçoit de nombreuses subventions, pour un total de 500 000 euros (notamment de BPI France, EIT Health, Pépite France, Région Ile-de-France, Fondation Caritas France, Antropia ESSEC…).

Objectif dépassé en trois jours

De quoi lui permettre de lancer le 1er décembre sa commercialisation officielle sur KissKissBankBank. «En trois jours, notre objectif, qui était de 15 000 euros, était dépassé», se réjouit la jeune femme. Il faut dire que le Globe Trotter, au prix de 590 euros (490 euros dans le cadre de cette campagne de lancement) revient, même en incluant l’achat d’une trottinette électrique (1200 euros), quatre fois moins cher que les solutions existantes aujourd’hui. Ce prix abordable est un facteur clé d’inclusion. Cent vingt précommandes ont été enregistrées, sans parler des dons.

De quoi permettre à Omni de financer une étude pour modifier ses procédés de fabrication, ainsi qu’un moule pour la fabrication, sous-traitée à plusieurs entreprises du nord de la France et un ESAT (établissement et service d’aide par le travail) pour l’assemblage. En mars, ce sont ainsi 150 Globe Trotters qui seront livrés. Si la commercialisation démarre auprès du grand public, l’idée est à terme de travailler avec les constructeurs et opérateurs de trottinettes en libre-service. «La région délivre bien des subventions pour les vélos électriques, pourquoi pas pour nos utilisateurs?», rêve l’équipe d’Omni.

75000 entrepreneurs en situation de handicap

Jeudi 17 décembre au soir, la jeune pousse a une nouvelle fois été récompensée, en recevant le trophée «Créatrice» de h’up Entrepreneurs, qui accompagne depuis dix ans les entrepreneurs en situation de handicap. Au cours de cette troisième édition, ces trophées, remis sous le haut patronage d’Emmanuel Macron, notamment par les ministres Olivia Grégoire (Économie sociale, solidaire et responsable), Sophie Cluzel (Personnes handicapées) et par Thibault Guilluy (Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises) et dont Figaro Demain est partenaire, ont distingué cinq autres entrepreneurs handicapés: Anthony Martins Misse (entrepreneur de l’année pour ses multiples entreprises, dont TGR France), Souad Yamani (créatrice confirmée, pour SY Assurances pour scooters et fauteuils roulants et scooters électriques), Florian Le Gendre (créateur en herbe pour Vein’art, customisation de dispositifs médicaux), Juan Martinez-Nuez (entrepreneur à l’international pour sa marque de vêtements de ski aux messages inspirants Reforcer) et Romain Claudet (prix du public pour ses bûchettes allume-feu Tout le monde en bois). Ces derniers bénéficieront de six mois d’accompagnement par le réseau d’experts de h’up Entrepreneurs. À travers eux, c’est l’enthousiasme et la ténacité des 75 000 entrepreneurs en situation de handicap que l’association encourage.

Source LE FIGARO.

 

Finistère. Les Papillons blancs investissent dans des purificateurs pour lutter contre le Covid…

L’association finistérienne des Papillons blancs vient de se doter de dix purificateurs d’air pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Ainsi, elle entend encore mieux protéger les personnes handicapées mentales qu’elle accompagne.

Jacques Philippe, président des Papillons blancs du Finistère, et Frédéric Gobin, directeur général, soulève le purificateur d’air.

 

L’association finistérienne des Papillons blancs s’est dotée, lundi 21 décembre 2020, de dix unités mobiles de filtration de l’air, conçues par l’entreprise Air in space, domiciliée en région parisienne.

L’association prend en charge environ 1 650 personnes en situation de handicap mental. Trente-cinq établissements ont reçu son agrément et elle emploie quelque 1 000 personnes.

Réagir vite

« La pandémie de Covid-19 demande de réagir extrêmement rapidement, rappelle Jacques Philippe, président de l’association départementale. Nous avons eu trois foyers importants au sein des Papillons blancs, et c’est aussi pour cela que nous avons souhaité aller très vite dans cette démarche. Cet achat nous permet de mieux protéger les personnes vulnérables dont nous avons la charge, alors même que certaines d’entre elles n’ont pas les capacités intellectuelles suffisantes pour appliquer les gestes barrières. Tout en protégeant également le personnel qui en a la charge. »

Bénéficier des mêmes mesures que les hôpitaux

Pour les Papillons blancs, cet investissement revêt aussi un caractère politique, afin de montrer que le secteur médico-social « doit bénéficier des mêmes niveaux d’équipements que les hôpitaux et les Ehpad. Les personnes que nous accompagnons présentent souvent des comorbidités importantes. Donc, cette mesure barrière supplémentaire est, pour nous, très intéressante », précise Jacques Philippe.

Pour quel prix ?

Le prix de vente de cette unité mobile, qui pèse 26 kg, est de 6 500 €. Grâce à un groupement d’achats, les Papillons blancs ont déboursé moins de 4 000 € par pièce.

L’association y a travaillé avec l’Unapei (Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales), à laquelle elle est affiliée. L’Unapei est en passe de signer un accord-cadre afin, de permettre aux trois cents associations gestionnaires de son réseau de profiter d’un prix négocié.

Quant à sa sécurité et son efficacité, ce purificateur d’air est labellisé avec des normes ISO. Il est aussi validé par l’institution Santé publique France. Son taux de décontamination est particulièrement élevé et monte à 99,9 %.

Dans un espace clos, cette machine nettoie l’air du virus du Covid-19 et aussi des pollens ou tous les autres agents pathogènes. Elle purifie 130 m3 en six minutes.

Elle est dotée d’un booster qui accélère son rythme d’absorption et peut également être mise en action 24 heures sur 24, comme dans les hôpitaux. Ou comme dans la Station spatiale internationale qui l’utilise aussi !

Pourquoi le choix de cette machine

« Nous avons regardé la concurrence. La machine d’Air in space est un peu plus chère que d’autres, mais le moindre coût de la maintenance et le fait que ce produit soit entièrement français nous a intéressés particulièrement », plaide Jacques Philippe.

Répartitions des dix machines

Une au siège social au Relecq-Kerhuon ; une au centre d’action médicosociale précoce à Brest ; une à l’institut médico-éducatif de l’Elorn au Relecq-Kerhuon ; une à l’institut médico-éducatif et au service d’éducation et de soins spécialisés à domicile des Primevères à Concarneau ; une à l’établissement de service et d’aide par le travail d’Armorique à Brest ; une à l’établissement de service et d’aide par le travail de Cornouaille à Concarneau ; deux dans les hébergements du Ponant ; deux dans les hébergements de Cornouaille.

Source OUEST FRANCE.

20 % des Français sont-ils victimes d’illectronisme ?….

L’illectronisme concernerait 19 % des 15 ans et plus.

Ce chiffre, le pendant de l’illettrisme pour les moyens de communication électroniques, mérite explication.

 Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

20 % des Français sont-ils victimes d’illectronisme ?

Un cinquième des 15 ans et plus serait victime d’illectronisme selon les données 2017 de l’Insee [1]. L’illectronisme est le pendant de l’illettrisme dans le domaine du numérique : il désigne « l’incapacité, pour des raisons matérielles ou par manque de compétences, d’utiliser les ressources et moyens de communication électronique », explique l’Insee. Cela signifie que 11 millions de personnes seraient touchées par ce qui s’apparente à une forme de pauvreté en conditions de vie. 28 % de la population aurait de faibles compétences en numérique, 26 % maîtriseraient les compétences de base et 27 % aurait de bonnes compétences.

Le taux d’illectronisme des 15 ans et plus mérite des explications. L’Insee le détermine à partir de l’utilisation d’Internet ou de logiciels dans quatre grands domaines : la recherche d’informations, la communication en ligne, la résolution de problèmes informatiques et l’utilisation de logiciels. Il ne s’agit pas d’une enquête sur les compétences en tant que telles, mais sur l’usage des nouvelles technologies : c’est le fait de ne pas les utiliser qui détermine l’illectronisme. Par exemple, une personne qui ne s’est pas connectée à Internet au cours des trois derniers mois ou qui n’a pas utilisé de logiciels dans l’année est supposée ne pas les maîtriser.

Pratiques et compétences sont liées, mais ne sont pas toujours synonymes. Si l’on se sert des nouvelles technologies, c’est bien qu’on les maîtrise (même si on peut imaginer que certains ont été aidés), mais si l’on ne s’en sert pas, ce n’est pas toujours parce qu’on n’en a pas les capacités. Une partie des adultes – certes de plus en plus réduite – peut ne pas trouver d’utilité aux nouvelles technologies. C’est surtout le cas dans les générations les plus anciennes : les plus de 75 ans représentent tout de même 6,5 millions de personnes. Les données de l’Insee montrent d’abord que les inégalités augmentent fortement en fonction de l’âge : 71 % des plus de 75 ans sont touchés par l’illectronisme, mais on ne sait pas dire pour eux ce qui relève de l’incapacité ou du fait de ne pas vouloir utiliser ces technologies. On notera tout de même que 11 % des 45-59 ans sont concernés et plus du tiers des 60-74 ans.

Source INEGALITES.

 

Handicap dans l’Orne : « Trop peu d’avancées concrètes », selon les élus du Département…

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Handicap dans l'Orne : "Trop peu d'avancées concrètes", selon les élus du Département

 

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Comme chaque année, le Programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (Priac 2020-2024) a fait l’objet d’une révision.

L’Agence régionale de santé (ARS) vient de la soumettre pour avis au Conseil départemental de l’Orne. Les élus ont déploré « bien trop peu d’avancées concrètes, face à des besoins pourtant clairement identifiés ».

Prime « grand âge »

Pour les personnes âgées, l’installation des permanences d’infirmières de nuit, mutualisées entre les établissements d’hébergement, d’accueil et foyers se poursuit.

Une prime « grand âge » est mise en place et sera versée aux aides soignants des Ehpad et des services de soins infirmiers à domicile.

Pour les personnes en situation de handicap autistes, une diminution des délais d’accès au diagnostic est prévue. De même pour l’installation d’une plateforme d’orientation et de coordination et la création « d’intervenants pivots ».

Sur le plan scolaire

Dans les écoles, sept unités d’enseignement en maternelle (Uema) et deux en élémentaire (UEAA) doivent voir le jour. Un dispositif d’autorégulation pour les élèves, l’ouverture de places d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans les collèges/lycées et d’un groupe d’entraide (Gem) autisme par département sont aussi au programme.

Pour les personnes âgées et pour les personnes en situation de handicap, il faut s’attendre à la création d’une troisième plateforme de répit tandis qu’un appel à projets « habitat inclusif » sera lancé.

Le Conseil départemental de l’Orne juge d’autres mesures positives, mais sous conditions. Pour les personnes âgées, possible création de six places d’accueil de jour, à condition d’un appel à projets conjoint avec l’ARS (lieu précis d’implantation sur les besoins non couverts).

Pour les personnes en situation de handicap, renforcement de sept places de Samsah (Service médico-social pour adultes handicapés) dédiées aux personnes ayant des troubles autistiques, sous réserve d’un redéploiement de moyens.

Peu de nouvelles mesures pour Priac

Pour les personnes âgées, le Conseil départemental déplore que le programme Priac ne prévoie que très peu de mesures nouvelles en 2021.

La création de dix places d’hébergement « sortie d’hospitalisation » se fait par transformation de places d’hébergement temporaire, avec un redéploiement de moyens.

Il n’y aura pas de création pour 2021 de Pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa) dans l’Orne alors que le besoin est clairement identifié au Projet régional de santé.

Pour les personnes en situation de handicap, pas de crédits pour la médicalisation des foyers de vie (foyers d’accueil médicalisés, postes d’infirmières, d’aides-soignantes et de médecins), ni pour répondre à des besoins nouveaux (personnes handicapées vieillissantes ou ayant des troubles du comportement). Aucun renforcement des moyens de la Maison départementale du handicap (MDPH), ni avancées pour une meilleure coordination des nombreux dispositifs existants.

Source L’Orne Hebdo.

La Romagne. Sensibilisation au handicap à la maison familiale rurale…

Les élèves de 4e et 3e, à la maison familiale rurale (MFR) du Vallon, ont fait connaissance avec l’association Voir à deux, reliée à l’association plus connue des Chiens guides d’aveugles de l’Ouest.

Jean-Michel Braud est venu présenter son guide Lupin qui l’accompagne au quotidien.

Annie Bruneau, présidente, et Jean-Michel Braud, vice-président, leur ont détaillé les missions de leur association : « Voir à deux implique une personne malvoyante et son guide chien. C’est à la maison des chiots, à Bouchemaine, que commence l’apprentissage qui se poursuit dans une famille d’accueil, durant quelques mois. »

Les ados ont pu ensuite se familiariser avec le système d’écriture réservé aux malvoyants : le braille.

Jean-Michel a présenté son guide, un labrador qui répond au nom de Lupin. Au quotidien, Lupin est indispensable à son maître et l’accompagne pour toutes ses sorties hors de la maison : « C’est un compagnon pour moi. Il m’incite à sortir et cela me fait du bien. »

Cette intervention a montré aux jeunes que le handicap visuel n’est pas forcément signe d’isolement. Malgré leur handicap, les intervenants ont donné une belle leçon de vie.

Source OUEST FRANCE.

 

Coronavirus : Des étudiants en médecine et élèves infirmiers ne toucheront pas la prime Covid-19… Obligés de rembourser !

A Saint-Etienne, environ 70 étudiants doivent rembourser la prime Covid, attribuée par erreur.

Coronavirus : Des étudiants en médecine et élèves infirmiers ne toucheront pas la prime Covid-19

Ils n’auront pas droit à la prime attribuée aux soignants. Des dizaines d’élèves infirmiers et étudiants en médecine, qui ont prêté main forte pendant la crise, ne pourront pas toucher la récompense promise aux soignants après l’épidémie de coronavirus. En cause ? Des critères trop sélectifs, auxquels ils ne sont pas éligibles.

D’après le décret paru au Journal officiel le 13 juin, rappelle BFMTV, les personnels engagés dans la lutte contre l’épidémie peuvent recevoir une prime exceptionnelle entre 1.000 et 1.500 euros. Mais le versement de cette prime est soumis à conditions : les personnels concernés doivent avoir travaillé au moins cinq demi-journées par semaine entre le 1er mars et le 30 avril, avec moins de 15 jours calendaires d’absence pendant cette période. Les étudiants qui sont sous ce seuil de 30 jours sont donc privés de cette gratification.

Une mesure « injuste »

C’est le cas d’environ 70 étudiants de la faculté de médecine de Saint-Etienne (Loire), qui devront rembourser la prime Covid accordée par erreur fin juin par le CHU local. « Plus de 150 étudiants de la réserve sanitaire, 600 en comptant les internes, vont percevoir cette prime », a toutefois précisé le CHU.

Idem à Angers (Maine-et-Loire), où une trentaine d’étudiants infirmiers ont bien apporté leur aide, mais entre le 30 mars et le 27 avril, soit bien après les dates fixées par le décret. « Ces étudiants se retrouvent sans rien, alors qu’ils étaient tous mobilisés en secteur Covid au CHU. C’est tout simplement injuste », a commencé Emmanuel Dubourg-Davy, secrétaire général Force ouvrière, auprès de nos confrères de Ouest-France.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Presque tous les départements vont verser la prime Covid aux aides à domicile…

Cette aide qui doit être versée avant Noël dépasse les 1.000 euros dans les trois quarts des départements.

Coronavirus : Presque tous les départements vont verser la prime Covid aux aides à domicile

 

La quasi-totalité des départements ont accepté de verser une « prime Covid » aux professionnels de l’ aide à domicile. La mesure va être appliquée en vertu d’un accord avec l’Etat qui finance la moitié de cette gratification, a indiqué jeudi la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon.

Selon une carte détaillée transmise par le ministère, comprenant également les collectivités d’outre-mer, cette aide qui doit être versée avant Noël dépasse les 1.000 euros dans les trois quarts des départements et est en deçà dans une vingtaine d’autres. Seuls les départements de la Loire et du Jura n’ont à ce jour pas accepté le principe d’une prime.

D’abord privés de la récompense

Les professionnels de l’aide à domicile avaient, dans un premier temps, étaient exclus de cette récompense octroyée aux personnels en première ligne face au coronavirus. Sa prise en charge revenait exclusivement aux conseils départementaux.

Début août, Emmanuel Macron avait annoncé que l’Etat avait trouvé un accord avec les départements, en débloquant 80 millions d’euros pour les aider à financer cette aide. Un mois auparavant, seuls 19 départements sur 101 avaient accepté de verser cette prime. Ils étaient 74 à s’être engagés dans cette démarche en octobre.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus en entreprise : Un employeur peut-il obliger ses salariés à se faire vacciner ?…

Les employeurs veulent éviter tout risque de cluster dans leur entreprise.

Coronavirus en entreprise : Un employeur peut-il obliger ses salariés à se faire vacciner ?

 

  • Emmanuel Macron a expliqué ne pas croire en la vaccination obligatoire, ne connaissant pas tous les éléments sur ce vaccin, ni sur le virus.
  • Rentre obligatoire la vaccination auprès de leurs employés permettrait aux chefs d’entreprise d’éviter de créer des clusters et d’alléger leur responsabilité face aux contaminations dans les bureaux.
  • Mais seule la loi peut obliger des citoyens à se faire vacciner. Et c’est le cas pour certaines professions exposées à des risques de contamination.

« Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin […]. » Il y a quelques jours, chez nos confrères de Brut, Emmanuel Macron expliquait ne pas vouloir imposer le vaccin contre le Covid-19, pour le moment. Une phrase qui a dû réjouir les 43 % de Français qui ne souhaitent pas recevoir de dose. Mais une campagne de vaccination massive pourrait signifier non pas la fin immédiate de l’épidémie, mais un retour « à la normale » pour les travailleurs. Fin du télétravail, reprise des activités stoppées par la situation sanitaire…

Certains employeurs pourraient donc être tentés de l’exiger au sein de leur entreprise, pour éviter tout risque de contamination. Mais peuvent-ils le faire ? 20 Minutes a interrogé Emmanuel Gayat et Stéphane Martiano, avocats au barreau de Paris et spécialistes du droit du travail, pour en savoir plus.

Un employeur peut-il imposer la vaccination à ses salariés ?

NON. « L’obligation vaccinale est du domaine de la loi, c’est le législateur qui fixe les règles », explique Emmanuel Gayat. Ainsi, tant que la vaccination contre la COVID-19 n’est pas rendue obligatoire par le Code de santé publique, elle ne peut pas être imposée aux salariés par les employeurs.

Il existe bien des vaccins obligatoires pour des segments de la population (par exemple les enfants) ou pour certaines professions (indiquées dans les articles L.3111-4 et 3112-1 du Code de la Santé publique). C’est le cas, par exemple, des personnels d’Ehpad qui doivent être immunisés contre l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la grippe, pour travailler au contact de personnes âgées. Même contrainte pour les personnels qui exercent en laboratoire de biologie médicale, ils doivent être immunisées contre la fièvre typhoïde. Dans certains secteurs, comme les personnels de santé, une obligation pourrait-elle voir le jour ? Rien de certain, selon Stéphane Martiano : « Il y a une proportionnalité entre le risque et l’atteinte à la liberté. Il faut que ce soit justifié par les conditions de travail. »

Un employeur peut-il inciter ses salariés à se faire vacciner ou faire de la publicité pour le vaccin ?

OUI. « Un employeur peut faire autant de publicité qu’il veut tant qu’il ne demande pas de certificat de vaccination à ses employés », résume Emmanuel Gayat. A l’image des campagnes d’incitation pour la grippe saisonnière, les entreprises pourraient afficher des incitations à la vaccination dans les locaux. En revanche, si l’employeur veut recommander le vaccin à ses employés directement, il ne peut le faire que sur proposition du médecin du travail, selon l’article R 4426-6 du Code du travail. Stéphane Martiano détaille ces conditions : « Il faut justifier ces recommandations. Ce peut être pour des salariés particulièrement exposés au virus, ou en contact direct avec des personnes fragiles. Dans un Ehpad, par exemple. » Mais cette recommandation n’a toujours pas valeur d’obligation pour les salariés.

Un employeur peut-il conditionner un retour sur le lieu de travail à une vaccination ?

NON, SAUF… pour les professions concernées par les articles L.3111-4 et 3112-1, encore eux. Pour les autres, si le télétravail peut toujours être encouragé pour ceux qui le peuvent, une non-vaccination ne doit pas empêcher un salarié de revenir sur son lieu de travail. Aux employeurs qui voudraient avancer l’idée que la proximité serait trop grande entre travailleurs, dans un open space par exemple, Stéphane Martiano répond que ce sera difficile à justifier : « Il y a d’autres moyens de prévenir les contaminations, avec les masques, le gel, les panneaux en plexiglas, la distanciation ou le télétravail alterné. »

Un employeur peut-il sanctionner un salarié pour un refus ?

OUI ET NON. Un chef d’entreprise qui voudrait sanctionner un refus du vaccin par ses salariés s’exposerait à des poursuites. Pour Emmanuel Bayat, cela n’empêchera sans doute pas certains employeurs de le faire : « Mais ils n’auraient aucune chance de s’en sortir sans passer par la case Prud’hommes. Et là, ce sont eux qui seraient sanctionnés. »

L’employeur pourrait alors choisir de placer les salariés récalcitrants en congés ou en activité partielle. Un jeu dangereux selon Stéphane Martiano : « Il faudrait vraiment prouver scientifiquement que la vaccination permet d’éviter la contamination. Que la personne se trouve en position de contaminer des personnes fragiles. Et que tous ces éléments objectifs soient approuvés par le médecin du travail. » Sans cela, les salariés gardent leur liberté de choix.

Source 20 MINUTES.