L’association SOS Autisme France choquée après des propos « inappropriés » dans un manuel à destination des collégiens…

Un manuel de sciences de la vie et de la Terre est sous le feu des critiques après avoir assimilé l’autisme à une maladie et présenté des explications non validées par la communauté scientifique.

S'ils sont tenus de respecter les programmes, les manuels scolaires ne sont en revanche pas soumis à un contrôle du ministère de l'Education nationale. (MAXPPP)

 

L’autisme, une « maladie » qui entraîne une « difficulté à nouer des liens avec les autres » ? Ce passage d’un manuel scolaire a choqué une famille lilloise, qui a alerté l’association SOS Autisme France à la fin janvier. Il s’agit d’un livre de sciences de la vie et de la Terre (SVT) à destination des collégiens de la cinquième à la troisième, publié en 2017 aux éditions Belin. Des sujets types du brevet y sont proposés aux élèves pour s’entraîner. Parmi eux, un sujet intitulé « A la recherche des traitements sur l’autisme », qui soulève de nombreuses interrogations auprès des personnes concernées. 

Pour Olivia Cattan, présidente de l’association, ces termes sont, en plus d’être « inappropriés », totalement « faux » : « C’est truffé d’inexactitudes. C’est la première fois que je relève une erreur aussi grosse dans un manuel de SVT. Il n’y a rien de vrai. Ce n’est pas une maladie à guérir, il n’y a pas de médicament ou de traitement à l’heure actuelle. On se demande qui a fourni de telles informations. » Elle critique également l’absence de recours à la définition proposée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – qui qualifie l’autisme de « trouble envahissant du développement » –, « alors que c’est une véritable référence en la matière ».

Des théories qui « n’ont pas été approuvées »

Plusieurs parents d’élèves d’académies diverses ont confirmé à SOS Autisme France que leurs enfants possédaient ce manuel. Un constat qui s’explique par le fait que chaque établissement scolaire est libre du choix de ses livres scolaires. Les éditions Belin sont pourtant une maison reconnue, dont les manuels sont largement diffusés dans les établissements. La société a même fusionné en 2016 avec les Presses universitaires de France.

Les causes de l’autisme avancées par le sujet présent dans ce livre sont le manque d’ocytocine – surnommée « hormone de l’attachement » – chez les personnes autistes, mais aussi la présence de troubles intestinaux ou encore des liens génétiques.

« Ce sont des pistes de recherche, mais à aucun moment on ne peut ériger ces causes comme des vérités scientifiques. »

Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme France

à franceinfo

« Il y a également de très nombreux troubles du spectre autistique, sous des formes diverses, et il est impossible de tirer des conclusions », ajoute-t-elle.

Dans la suite du sujet, il est rendu compte d’une expérience menée sur des souris. Certaines font état de « modifications de comportement proches de celles observées chez les individus autistes. Pour simplifier, on les appelle ‘souris autistes’. » Un postulat qui surprend l’association, car il compare le comportement de deux espèces distinctes, la souris et l’être humain. Parmi les questions posées aux élèves, l’une suggère même que l’ingestion d’une bactérie intestinale « guérit l’autisme », tandis qu’il leur est ensuite demandé de proposer un « traitement à tester sur les autistes humains pour les guérir ». Mais l’autisme n’est « pas une maladie », rappelle Olivia Cattan. « Toutes ces théories ont bien été étudiées. Mais aucune n’a été approuvée par l’ensemble de la communauté scientifique, et le terme ‘guérir’ ne peut pas s’appliquer à l’autisme. »

Les éditions Belin publient des excuses

L’association a envoyé un courrier au ministère de l’Education nationale, ainsi qu’au secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées. Dans cette lettre, SOS Autisme France demande le retrait de ce sujet de la version numérique du manuel. « On essaie de faire passer l’idée que l’autisme est une différence, mais pas une maladie. Et ce genre de propos, qu’on inculque à nos enfants, sont totalement contre-productifs », se désole Olivia Cattan. Elle précise qu’une plainte sera déposée contre les éditions Belin si le contenu n’est pas rapidement modifié ou retiré.

Contacté par franceinfo, le ministère de l’Education nationale indique que « ce sujet a été conçu par les auteurs du manuel. Chaque éditeur est libre et responsable de ses choix. Mais lors des dialogues avec les éditeurs de manuels scolaires, le ministère insiste sur l’importance de respecter les programmes et les politiques éducatives. » En effet, au titre de la liberté éditoriale, les manuels scolaires ne sont pas soumis à un contrôle du ministère. Lorsqu’un problème est signalé, comme dans ce cas, l’Education nationale peut encourager l’éditeur à modifier son contenu, mais ne dispose pas de moyens de l’y contraindre.

Le secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées explique de son côté avoir fait savoir à l’éditeur que « la façon dont le sujet avait été circonscrit n’était pas adaptée à la réalité ». La secrétaire d’Etat, Sophie Cluzel, a d’ailleurs réagi sur Twitter, lundi 1er février. Elle évoque une vision « impossible » et demande le respect de la « vérité de la science ».

 

En réponse, les éditions Belin ont publié un message d’excuses sur les réseaux sociaux : « Nous regrettons que les propos tenus dans notre manuel de SVT cycle 4 puissent avoir heurté. » Contactées par franceinfo, elles n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Source FRANCE INFO.

Covid-19 : les variants inquiètent la France, l’UE envisage les vaccins russe et chinois… Le Point complet sur la situation…

LE POINT SUR LA SITUATION – Nouveaux bilans, nouvelles mesures, faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

Un flacon de Spoutnik V, le vaccin russe.

 

Emmanuel Macron veut un vaccin pour «tous les Français qui le souhaitent» d’ici la «fin de l’été» ; le vaccin d’AstraZeneca n’est pas recommandé pour les plus de 65 ans ; et Spoutnik V est de plus en plus envisagé en Europe. Le Figaro fait le point sur les dernières grandes informations concernant l’épidémie de Covid-19 en France et dans le monde.

  • Un vaccin pour «tous les Français qui le souhaitent» d’ici la «fin de l’été»

Le président de la République, Emmanuel Macron, a assuré mardi 2 février sur TF1 que la France serait capable de proposer un vaccin à «tous les Français adultes qui le souhaitent», «d’ici la fin de l’été». Il a aussi estimé que, «début mars», auront été vaccinés les 80% des pensionnaires des Ehpad qui le souhaitent, soit 500.000 personnes

  • AstraZeneca non-recommandé aux plus de 65 ans

En France, comme en Suède, les autorités sanitaires ont indiqué qu’elles ne recommandaient pas le vaccin du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca aux personnes de plus de 65 ans, faute de données actuellement disponibles sur son efficacité dans cette classe d’âge. En France, ce vaccin pourra être injecté par les pharmaciens.

  • Une mutation du variant anglais inquiète les scientifiques

Une récente étude de Public Health England relayée par la BBC démontre l’existence d’une mutation sur le variant anglais, faisant craindre à la communauté scientifique une baisse de l’efficacité des vaccins. Cette mutation affecte la protéine Spike et a déjà été observée sur les variants sud-africain et brésilien. 11 cas ont été détecté à Bristol (sud de l’Angleterre) et 32 à Liverpool (centre de l’Angleterre).

  • La France face à une «croissance exponentielle» des variants

Les premiers résultats en région parisienne de l’enquête destinée à évaluer la présence des variants plus contagieux du coronavirus en France «ne sont pas bons», a indiqué Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), évoquant «une croissance exponentielle». «On était plutôt aux alentours de 6% le 7 janvier et on est monté à 15/20% la semaine dernière», a détaillé ce médecin. Et comme le variant anglais est «40 à 70% plus contagieux, il va y avoir une accélération de l’épidémie si on ne fait significativement rien de plus (…). C’est ça qui nous fait peur», a-t-il souligné. Le gouvernement a appelé employeurs et salariés à se «remobiliser» pour renforcer le télétravail dans les entreprises.

  • L’Union européenne envisage les vaccins russe et chinois

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est montrée ouverte à un accès des vaccins chinois et russe au marché européen à condition qu’ils se soumettent à l’évaluation du régulateur européen, selon des sources parlementaires. «Dès qu’une demande d’autorisation sera soumise par le producteur», a déclaré Emmanuel Macron, «les autorités européennes et nationales regarderont scientifiquement ce vaccin de manière indépendante et, en fonction des résultats, l’homologueront ou pas».

  • Spoutnik V efficace à 91,6%

Le vaccin Spoutnik V, au sujet duquel la Russie avait été accusée de manquer de transparence, est efficace à 91,6% contre les formes symptomatiques, selon des résultats publiés mardi dans la revue médicale The Lancet.

  • 1,54 million de Français vaccinés

Quatre semaines après le début de la vaccination en France, plus de 1,54 million de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin. Parmi elles, un peu plus de 67.000 avaient reçu les deux doses lundi soir, selon Santé publique France qui donne ces chiffres avec un jour de décalage.

  • 100 millions de doses de vaccins administrées dans le monde

Plus de 100 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 ont été administrées dans le monde, moins de deux mois après le lancement début décembre des premières campagnes de vaccination de masse. Les pays à revenu élevé (au sens de la Banque mondiale), qui n’hébergent que 16% de la population mondiale, concentrent 65% des doses administrées jusqu’à présent dans le monde. Outre Israël, il s’agit, pour l’essentiel, de pays nord-américains, européens et du Golfe (Royaume-Uni, États-Unis, Émirats arabes unis, etc.).

  • Visite de l’OMS à Wuhan

Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont arrivés mercredi à l’Institut de virologie de Wuhan, dans le cadre d’une enquête sur l’origine du coronavirus dans cette ville du centre de la Chine, a constaté une équipe de l’AFP. L’institut comporte plusieurs laboratoires à haute sécurité où des chercheurs travaillent sur des coronavirus. La visite de l’OMS est ultra-sensible pour le pouvoir chinois, qui cherche à évacuer toute responsabilité dans le déclenchement de l’épidémie en 2019.

  • Pfizer s’attend à 15 milliards de dollars de ventes de son vaccin

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer estime que les ventes du vaccin anti-Covid, développé en partenariat avec la société allemande BioNTech, atteindront environ 15 milliards de dollars en 2021, somme qui pourrait augmenter si le laboratoire signe des contrats supplémentaires.

  • Les salariés français bientôt autorisés à déjeuner à leur bureau

Les salariés pourront prochainement manger à leur bureau, afin de limiter les possibilités de contamination au coronavirus, a indiqué le ministère du Travail. Un décret en ce sens va être publié «dans les prochains jours». La mesure a été évoquée lundi au cours d’une réunion à distance entre la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et les partenaires sociaux. Le Code du travail interdit actuellement aux entreprises de «laisser les travailleurs prendre leur repas dans les locaux affectés au travail».

  • Si un élève est positif en école maternelle, la classe fermera

Désormais, si un élève de maternelle est testé positif au Covid-19, les autres élèves de sa classe seront considérés comme cas contacts, ce qui entraînera de facto sa fermeture, selon le dernier protocole sanitaire publié par le ministère de l’Éducation. Dans le primaire et le secondaire, le port du masque étant obligatoire, l’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants ou les élèves n’entraîne pas automatiquement de contacts à risque dans la classe. Sauf s’il est établi qu’il s’agit de l’un des variants, dans ce cas la classe concernée sera désormais fermée après un seul cas. Jusqu’à présent il fallait trois personnes contaminées pour décider une fermeture de classe.

  • Plus de 2.200.000 morts dans le monde, 600.000 décès en Amérique latine

La pandémie de Covid a fait au moins 2.237.990 morts dans le monde. Plus de 600.000 décès du Covid-19 ont été officiellement enregistrés en Amérique latine et Caraïbes depuis le début de la pandémie en décembre 2019. Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 446.733 décès, suivis par le Brésil (226.309), le Mexique (159.533), l’Inde (154.486) et le Royaume-Uni (106.564). Le nombre de victimes à l’échelle mondiale est globalement sous-évalué. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé.

Source LE FIGARO.

Ces résidents d’un Ehpad parodient Les Bronzés font du ski, la vidéo fait un carton sur internet…

Pour égayer le quotidien de ses résidents pendant la pandémie, le personnel soignant de la maison de retraite Le Sequoia, à Illzach (Haut-Rhin), a eu l’idée insolite de mettre à contribution ses pensionnaires pour réaliser un remake vidéo des Bronzés font du ski.

Une démarche ludique mais aussi thérapeutique, qui a séduit les internautes.

Ces résidents d’un Ehpad parodient Les Bronzés font du ski, la vidéo fait un carton sur internet

 

Pour égayer le quotidien de ses résidents pendant la pandémie, le personnel soignant de la maison de retraite Le Sequoia, à Illzach (Haut-Rhin), a eu l’idée insolite de mettre à contribution ses pensionnaires pour réaliser un remake vidéo des Bronzés font du ski. Une démarche ludique mais aussi thérapeutique, qui a séduit les internautes.

Ces résidents d’un Ehpad parodient Les Bronzés font du ski, la vidéo fait un carton sur internet

L’humour est un remède bien connu à la morosité et au vague à l’âme. Face à la pandémie de Covid-19 qui a fait des ravages dans les maisons de retraite, notamment dans celles du Grand Est, le personnel soignant de l’Ehpad Le Sequoia, à Illzach (Haut-Rhin) a décidé de conjurer le sort en proposant à ses pensionnaires de réaliser une parodie vidéo du film de Patrice Leconte Les Bronzés font du ski.

Cette vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, totalise désormais près de 85 000 vues ! On peut y découvrir les 96 pensionnaires de la résidence rejouant des scènes culte du film, avec, en fond musical, le célèbre tube composé par Pierre Bachelet, Just Because of You.

Une vidéo qui fait le buzz

Il a beaucoup neigé dans la région, « ça n’était plus arrivé depuis dix ans et c’est comme ça qu’on a eu l’idée », explique Valérie Ben Khelifa, infirmière au sein de l’Ehpad à France Bleu. Elle est revenue sur les coulisses de ce court-métrage insolite, qui fait le buzz depuis deux semaines sur les réseaux sociaux.

En voyant la neige tout recouvrir de blanc autour de la résidence, explique-t-elle, le personnel soignant a eu l’idée pour le moins originale de proposer à ses pensionnaires de se déguiser de la tête aux pieds avec des tenues de ski, afin de rejouer des scènes cultes des Bronzés.

Si l’histoire ne dit pas s’ils ont eu la chance de goûter « la fougne », tout le reste y est : du planter du bâton au télésiège arrêté, en passant par la fameuse séquence de la liqueur d’échalote.

Vidéo, cliquez ici.

Un intérêt thérapeutique

Cette amusante vidéo a réjoui les internautes bien sûr, mais surtout les résidents qui ont pu goûter aux plaisirs de la neige et du sport. « C’est la première fois que je fais du ski, à 90 ans ! », s’est ainsi émue Yvette, auprès de nos confrères de France Bleu.

Au-delà de la simple parodie joyeuse, cette vidéo pleine de bonne humeur est aussi un moyen d’appréhender différemment la thérapie, confie une autre soignante au micro de LCI : « Cela permet de travailler sur la mémoire et la motricité, tout en leur faisant pratiquer une activité physique. Et cela permet aussi aux résidents de garder du lien avec leur famille. »

« Les pensionnaires se sentent valorisés, explique aussi la directrice de l’établissement sur le site Actu.fr . Ils peuvent ensuite contacter leurs proches pour leur dire qu’ils ont tourné dans une vidéo, ce qui les rend fiers. »

Plusieurs vidéos réalisées

Si c’est bien la parodie des Bronzés font du ski qui fait le buzz actuellement sur les réseaux sociaux, les 96 pensionnaires n’en sont pas à leur coup d’essai. Cet été, déjà, l’Ehpad haut-rhinois avait en effet déjà parodié l’émission Fort Boyard.

Dans une autre vidéo postée en décembre dernier, on a également pu les voir réaliser le « Jerusalema Dance Challenge », un défi consistant à reproduire une chorégraphie sur le tube Jerusalema.

À quand la prochaine vidéo ? Valérie Benkhelifa y songe déjà. Et si le choix n’est pas encore arrêté, l’idée de réaliser une parodie de western semble bien au programme.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Covid-19 : fermeture de classes, masques… Quelles sont les nouvelles règles sanitaires à l’école ?…

Le masque de catégorie 1 est désormais obligatoire pour la plupart des élèves, et une distanciation de deux mètres est imposée entre chaque groupe à la cantine.

Les fermetures de classes devraient être plus fréquentes.

 

«Garder les écoles ouvertes : c’est ma conviction profonde.» Malgré la recrudescence des cas de Covid-19 en France, Jean-Michel Blanquer veut tout faire pour perpétuer la scolarité des enfants et adolescents dans l’Hexagone. Le ministère de l’Éducation nationale a durci lundi 1er février son protocole sanitaire de la maternelle au lycée, entraînant plusieurs changements majeurs censés freiner l’épidémie.

La détection d’un variant entraîne la fermeture d’une classe

«Le schéma de référence est celui d’un enseignement en présentiel pour tous les élèves», explique le protocole en préambule. Au lycée, des cours «hybrides» pourront être délivrés lorsque «cela est nécessaire». Peu de cours à distance, donc, pour les élèves du primaire et du secondaire, qui devront appliquer des «conditions de sécurité strictes».

En revanche, les variants changent la donne. En cas de contamination due à un variant dans une classe de primaire, de collège ou de lycée, cette classe sera fermée. Trois contaminations étaient nécessaires auparavant pour entraîner cette mesure. Le nombre de classes fermées pourrait alors exploser. Face à «une suspicion de variant», la décision de fermeture «doit être appréciée au cas par cas (par) l’ARS, le Rectorat, le chef d’établissement et la Préfecture», précise le protocole.

En maternelle, un seul cas de Covid-19, provenant d’un variant ou non, suffira désormais à fermer la classe, ajoute Europe 1. Si trois cas positifs sont détectés dans une seule classe, les encadrants seront automatiquement déclarés comme cas contacts.

Le masque de catégorie 1 obligatoire

Le port du masque «de catégorie 1» (et non de catégorie 2, moins efficace) est obligatoire pour les personnels et les élèves, à l’exception des écoliers de maternelle pour qui il est «à proscrire». En maternelle, une distanciation d’un mètre est obligatoire entre les élèves de groupes différents, mais pas au sein d’une même classe. En élémentaire, au collège ou au lycée, la distanciation physique s’applique peu importe les circonstances… sauf à l’extérieur pour les élèves d’un même groupe. Aussi, l’aération des salles de classe doit désormais se faire chaque heure, pendant quelques minutes, et non plus toutes les deux heures.

À la cantine, les recommandations diffèrent. Dans le premier degré, «les élèves d’une même classe déjeunent ensemble en maintenant une distanciation d’au moins deux mètres avec ceux des autres classes». S’agissant des élèves des collèges et des lycées, lorsque le respect de la distance de deux mètres entre élèves est «matériellement impossible», il convient de faire déjeuner ensemble les élèves d’un même groupe. Deux mètres doivent séparer chaque groupe. L’objectif est de limiter le brassage du virus. «La mise en œuvre de la distanciation de deux mètres entre classes dans le premier degré et entre groupes dans le second degré devra être mise en place au plus tard le 8 février 2021», précise le protocole. Les tables devront être nettoyées et désinfectées, a minima, après chaque service et, si possible, après chaque repas.

Source LE FIGARO.

 

 

Covid-19 et salles de sport : «Beaucoup d’adhérents font des attestations maquillées»….

Pour pouvoir rouvrir, des clubs de fitness rallument la lumière et les machines pour les porteurs d’une prescription médicale.

Mais cette pratique, entre service rendu et opportunisme, divise la profession.

Près de 300 salles de sport auraient déjà déposé le bilan malgré les aides de l'Etat.

 

Le 2 décembre, Serge Vermeulen a rouvert sa salle de sport, franchisée Fitness Park, à Tarbes. Le groupe aux 240 clubs a passé un accord avec ses licenciés de marque pour leur permettre d’accueillir les abonnés disposant d’une ordonnance médicale pour « activité physique adaptée ». Le club L’Usine, trois salles sélectes à Paris, avait ouvert la brèche mi-octobre en rouvrant son adresse de l’Opéra, suivi par Club Med Gym. Mesure de santé publique ou tentative de la dernière chance pour des entreprises asphyxiées ?

Selon le syndicat FranceActive, de 15 à 20 % des 4.500 salles de fitness (41.000 salariés) seraient déjà en cessation de paiements. Dans le lot, beaucoup d’indépendants ou des petits réseaux, comme Freeness, qui emploie 70 personnes. Selon l’organisation interprofessionnelle Union Sport & Cycle, près de 300 salles ont déposé le bilan au cours des derniers mois.

Une étude menée fin octobre par FranceActive auprès des adhérents affirmait que 60 % disposaient de deux à trois mois de trésorerie.« La promesse d’une catastrophe annoncée, en 2021 », alerte le président Thierry Doll. Malgré les prêts garantis, le Fonds de solidarité – des discussions sont en cours pour en faciliter l’accès -, l’activité partielle… les dégâts sont considérables. En 2020, le syndicat estime la perte de chiffre d’affaires du secteur, fermé six mois, à 50 %, soit 1,3 au lieu de 2,6 milliards d’euros.

Coachs diplômés

A Tarbes, Serge Vermeulen a recommencé à recevoir les jeunes résidents trisomiques de l’institut médico-éducatif Les Hirondelles, public prioritaire. « Avec l’électricité et le chauffage, cela m’occasionne plus de frais que de bénéfices, mais je ne pouvais plus rester les bras croisés. » Il enregistre « une vingtaine de passages par jour » de porteurs d’ordonnance, se reposant sur la responsabilité des médecins face au risque de certificats de complaisance. « J’enregistre tous les justificatifs, en cas de contrôle par la police. » Déjà deux en une semaine.

L’Usine n’en a pas eu. « On est juridiquement droit dans nos bottes », affirme son directeur et cofondateur Patrick Rizzo, même s’il accueille au-delà des « affections de longue durée » (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires et rhumatologiques…). A 80 %, il s’agit de rééducation d’une épaule, d’un genou ou de lombaires douloureuses – avec ordonnance. « On est le meilleur médicament et on nous aligne sur les bars, c’est scandaleux », fulmine-t-il, cumulant « 195 jours de fermeture » malgré 45.000 euros de factures pour l’installation de Plexiglas et autres mesures sanitaires.

Mais l’ouverture pour motif médical n’est pas à la portée de toutes les salles de sport, « qui doivent impérativement disposer de coachs diplômés », met en garde Patrick Rizzo. « C’est le pénal qui m’attend si je suis pris en défaut », dit-il. Sur ses 4.000 abonnés, il en a retrouvé 500, plus 200 nouveaux inscrits.

Ces réouvertures pour motif médical font grincer des dents chez FranceActive, qui craint des dérives avec « des salles trop pleines » et la concurrence déloyale. « Cela doit rester strictement dans le cadre des affections de longue durée », plaide Thierry Doll. La chaîne l’Appart Fitness a préféré s’abstenir sur cette pratique jugée « borderline ».

Barnum chauffé

Pour les salles de sport, il est vital de maintenir le lien avec les abonnés. Si elles ont généralisé les séances en ligne, Philippe Leroy, propriétaire du Loft à Rueil-Malmaison, a prêté, lui, du matériel à quelque 200 adhérents pour fidéliser la clientèle. Fin septembre, il faisait partie de ceux qui avaient poursuivi leurs cours en extérieur. « J’ai installé un barnum éclairé et chauffé sur la terrasse. » Mais il faudrait des directives spécifiques pour pouvoir reprendre cette pratique sur les parkings des établissements, qui posent des problèmes d’assurance.

« Après la crise, ce sont les gros qui vont ramasser les miettes. » Serge Vermeulen, lui, a abondé une cagnotte pour des confrères « qui ne peuvent même plus se payer un salaire et dorment dans leur salle ».

Source LES ECHOS.

Handicap : la proposition de loi de la députée du Cher Nadia Essayan adoptée à l’Assemblée Nationale en première lecture…

La députée MoDem du Cher a présenté son projet de loi hier par l’Assemblée nationale pour optimiser l’accès des personnes handicapées aux magasins et centres commerciaux.

Votée à l’unanimité, elle a de grandes chances d’entrer en vigueur après lecture du Sénat.

Nadia Essayan lors du vote à l'Assemblée Nationale, ce jeudi 28 janvier

 

Un petit pas pour la société, un grand pas pour la reconnaissance des personnes handicapées. La députée du Cher Nadia Essayan (MoDem) a présenté ce jeudi 28 janvier sa proposition de loi en séance publique à l’Assemblée Nationale. Elle viserait à améliorer l’accessibilité des personnes en situation de handicap aux magasins, la grande distribution et aux centres commerciaux. Adoptée à l’unanimité, avec 85 voix pour, le texte doit maintenant être présenté devant le Sénat. « Ce n’est qu’une question de délai. Nous trouverons le moyen de la faire apsser avec une niche de centriste devant le Sénat. Il y a de grandes chances que ça se fasse » se félicite-t-elle.

« Même pour nous, il faut du temps pour s’adapter à un grand magasin »

La députée du MoDem a commencé à travailler sur ce projet de loi en 2019. Cette année-là, Christelle Berger, la présidente de l’association Espoir pour mon futur, l’interpelle sur les difficultés rencontrées par sa fille, autiste non-verbale. Cette dernière ne voulait pas rentrer dans les grands magasins à cause du bruit et des lumières. Une grande surface de Vierzon (Cher) a donc accepté de tenter l’expérience de « l’heure silencieuse », qui fut « concluante. Elle a pu naviguer dans le magasin avec beaucoup plus d’aisance. Elle s’est vraiment détendue ». Un combat nait alors pour faire reconnaitre davantage le « spectre autistique » dans la vie en société.

« Ma première fierté, c’est que ma proposition de loi soit passée dans la niche de mon groupe politique. Nous députés, nous avons très peu de jour dans l’année pour faire part de ces idées. Je l’ai donc retravaillé pendant toute l’année 2020 avec les acteurs concernés ». Parmi ces acteurs, les représentants du commerce ou encore les secrétariats d’état concernés. Malgré la réticense exprimée par les grandes surfaces, la députée continue encore aujourd’hui d’affiner sa proposition de loi.

Concrètement, cette loi pourrait se traduire dans un premier temps par la formation et la sensibilisation du personnel pour accueillir les personnes atteintes d’handicap. Il pourrait aussi s’agir de réorganiser les rayons : « Même pour nous, il faut du temps pour s’adapter dans un grand magasin. Nous devons réfléchir à une signalétique ou un plan du magasin pour les personnes malvoyntes ou même celles qui ne savent pas lire. Je tiens aussi à ce que l’heure silencieuse soit au coeur du dispositif ». Un travail auquel elle réfléchira avec les acteurs directement concernés, car Nadia Essayan l’a dit, « elle n’aime pas les décisions qui tombe d’en haut ».

Vers une réelle reconnaissance du handicap ?

A travers ce texte de loi, la question de la reconnaissances des personnes handicapées se pose. Selon la députée, la Maison des Personnes Handicapées (MDPH) délivre rarement la carte mobilité inclusion aux personnes atteintes du spectre autistique. Pour rappel, cette carte peut comporter trois mentions :

  • « Invalidité » : attribuée à toute personne dont le taux d’incapacité permanent est au moins de 80%.
  • « Priorité pour personnes handicapées » : pour les personnes atteintes d’une incapacité inférieure à 80%
  • « Stationnement pour personnes handicapées » : concerne ceux dont l’handicap réduit de manière importante et durable la capacité et l’autonomie de déplacement à pied.

« Le ministère admet même qu’il n’y a aucune raison pour que le spectre autistique ne soit reconnue dans le bénéfice de cette carte ». En France, 700 000 personnes sont atteintes de trouble autistique, plus ou moins prononcé. Pour certaine, elles ne le savent même pas encore…

Source FR3.

Grandir sans bruit, l’enfance des frères et soeurs d’enfants en situation de handicap…

C’est un sujet que l’on n’aborde peu. Ou pas.

Comment grandir aux côtés d’un frère ou d’une sœur en situation de handicap ?

Comment trouver sa place dans une fratrie déséquilibrée par la maladie ?

Des sœurs concernées nous livrent le récit de leur enfance particulière.

Grandir sans bruit, l'enfance des frères et soeurs d'enfants en situation de handicap

 

“Je ne veux plus me taire, je ne veux plus me cacher. Je veux crier, vociférer, moi que tout le monde considère comme une femme douce, calme et discrète”. Voici comment débute le livre-témoignage d’Anne-Laure Chanel, Soeur sans bruit (Ed. du Rouergue), dans lequel elle revient sur son enfance avec deux-petits frères, et notamment Paulin, polyhandicapé depuis une hémorragie cérébrale survenue à la naissance. Avec des émotions débordantes, elle évoque sans faux-semblants ses souvenirs au sein de cette fratrie, « différente ».

S’il n’est pas toujours évident de trouver sa place parmi ses frères et sœurs, comment cela se passe quand l’un.e d’entre eux ou elles demandent une attention particulière ? Comment rester enfant quand on est plongé dans la réalité abrupte de la maladie grave ou du handicap sérieux face à son semblable ? Et quel adulte devient-on ?

Un quotidien bien différent de celui des copains

“Ils sont des centaines de milliers de jeunes en France, des millions en Europe, à souffrir dans l’ombre d’un frère ou d’une soeur frappé d’une maladie grave ou d’un handicap sérieux”, écrit Muriel Scibilia*, en introduction de son dernier ouvrage Sortir de l’ombre, les frères et sœurs d’enfants gravement malades (Ed. Slatkine). Pourquoi ce livre ? Pour donner la parole à celles et ceux qu’elle appelle “les victimes collatérales” de la maladie ou du handicap porté par l’un.e des enfants de la fratrie, et mettre des mots sur leurs souffrances invisibles.

« On ne partait pas en vacances, et on ne faisait rien de particulier les week-ends. On ne pouvait pas, Laura rentrait à la maison. »

Quand Madeline** est née, sa sœur Laura** avait 6 ans. Laura est polyhandicapée depuis sa naissance : elle ne parle pas, ne marche pas et a besoin depuis toujours de soins très particuliers. “J’ai des souvenirs de la toute petite enfance avec elle. A l’époque, on dormait dans la même chambre. Et puis vers l’âge de 10 ans, elle est partie dans un centre spécialisé la semaine, mais elle rentrait tous les week-ends à la maison”, se remémore-t-elle. La jeune femme aujourd’hui trentenaire se souvient surtout de son enfance “pas comme les autres”. “On ne partait pas en vacances, et on ne faisait rien de particulier les week-ends. On ne pouvait pas, Laura rentrait à la maison. Du coup, je n’avais pas grand chose à raconter le lundi en retournant à l’école”, raconte celle qui se souvient, face à l’ennui, s’être très tôt réfugiée dans la lecture.

Des souvenirs qui font écho à ceux d’Anne-Laure Chanel qui se souvient d’étés entiers passés à la maison et du décalage qui se créait avec ses camarades d’école. “Je me souviens qu’une institutrice nous avait demandé de raconter ce que l’on avait fait pendant les vacances et que je m’étais sentie différente”, explique-t-elle. Une différence qui s’est insinuée dans son quotidien d’enfant : pas de cinéma ou de théâtre, pas ou peu de réveillon de Noël… “Tous mes souvenirs ne sont pas très clairs mais je me rappelle que le soir, après les dîners, ma mère rangeait la cuisine et mon père faisait faire des exercices de kinésithérapie à Paulin. Je me suis longtemps demandé ce que les autres familles faisaient de tout ce temps en soirée”, sourit-elle.

Des enfants discrets, « sans problèmes »

Ce quotidien singulier, bouleversé par les soins et impératifs liés à la maladie, a un impact sur la construction émotionnelle des frères et soeurs bien portants. “Généralement, ces personnes ont des grandes difficultés à connaître leurs propres besoins et encore plus à les revendiquer”, explique Muriel Scibilia. Elle raconte que pour la très grande majorité des personnes qu’elle a rencontrées dans le cadre de l’écriture de son ouvrage, elle a pu observer une rupture avec leurs émotions. “Ces jeunes se blindent, apprennent à mettre un masque sur ce qu’ils ressentent, presque par habitude. Ils apprennent très tôt à ne pas faire de vague”, analyse-t-elle.

Une idée que Madeline a intégré au plus jeune âge. “Vers trois ou quatre ans, mes parents m’ont fait consulter une psychologue car je présentais des troubles du comportement : le week-end, quand Laura rentrait du centre où elle passait la semaine, je m’isolais dans ma chambre et je jouais toute seule, sans faire de bruit. J’avais compris que ma soeur avait besoin de plus d’attention de leur part, et je me mettais naturellement en retrait”, se remémore-t-elle. “Je pense que ça m’a beaucoup construite : j’étais en avance par rapport aux enfants de mon âge, plus autonome aussi. Dès le CP, je faisais mes devoirs seule, sans l’aide de mes parents. Lorsque nous invitions des amis et leurs enfants, je préférais me mêler aux conversations des grands plutôt que de jouer. A l’école, à la maison, j’étais une fillette « facile », aidante, « qui ne posait pas de problème » : en bref, une enfant modèle. Je me mettais beaucoup la pression je crois ; il fallait que je réussisse pour deux.”

“Ils et elles acquièrent une maturité rapidement et ne se laissent pas plomber par les petits tracas du quotidien », confirme Muriel Scibilia au sujet de ces petits qui grandissent dans une fratrie concernée par le handicap. Après tout, « ces enfants sont placés de manière précoce face à l’instabilité du monde, ce qui peut d’ailleurs être très fragilisant”, décrypte-t-elle.

Des émotions décuplées souvent refoulées 

Elle en profite pour rapeler les enjeux fondamentaux de la vie en fratrie. “C’est la relation la plus longue d’une vie et elle est imposée. On ne choisit évidemment pas ses frères et sœurs. Pour la grande majorité des enfants, c’est une sorte de laboratoire au sein duquel s’expérimentent les sentiments et les émotions, comme la complicité, la tendresse, mais aussi la jalousie et la violence. Quand le handicap ou la maladie grave s’invite dans ce schéma, les sentiments peuvent être exacerbés, mais il n’est pas toujours possible de les exprimer”, explique-t-elle. Avant d’ajouter, “par exemple, c’est normal d’en vouloir à son frère ou à sa sœur, mais peut-on vraiment le dire quand lui ou elle se bat au quotidien contre une maladie grave ?”

« À une époque, j’ai détesté ma soeur. Et je me détestais de la détester. Je lui en voulais de m’empêcher d’avoir une vie normale. »

La réponse est « Non » pour Madeline. « Les rares fois où j’ai osé exprimer mon agacement ou ma colère face à cette soeur qui nous empêchait de vivre « normalement », je me suis sévèrement faite recadrer par mes parents. J’étais « égoïste ». Et pourtant, dans les faits, ma grande sœur prenait beaucoup de place. C’est une parole taboue mais, maintenant que j’ai grandi et que je me suis apaisée à ce sujet, je peux l’admettre : à une époque, j’ai détesté ma soeur. Et je me détestais de la détester. Je lui en voulais de m’empêcher d’avoir une vie normale, de m’avoir fait grandir trop vite. Puis j’ai détesté mes parents. Pourquoi avoir décidé d’imposer cette vie, ce « malheur » à un autre enfant ?”, lâche Madeline.

En rejet total de cette situation, presque dans le déni, Madeline en vient à cacher cette sœur au monde extérieur. « A l’adolescence, en dehors de la maison, je voulais avoir une vie « normale ». Pendant quelques années, j’ai donc totalement tu son existence. Et plus je l’occultais du tableau familial, plus il était difficile de revenir en arrière : j’avais peur que le regard des autres sur moi change. Qu’on me trouve effectivement « égoïste » ou pire, que je fasse pitié”, ajoute-t-elle.

Longtemps, Anne-Laure Chanel a elle aussi refoulé ses émotions, faute de trouver une oreille qui pourrait la comprendre. “Je n’ai jamais vraiment pu parler de mon expérience, jusqu’au jour où j’ai rencontré quelqu’un qui avait un frère handicapé et pour la première fois, je me suis trouvée des points communs. On a parlé et je me suis sentie en phase ! Enfin, je pouvais partager le poids, la honte, le ras-le-bol et la culpabilité de ressentir tout cela. J’aime mon frère, mais parfois c’est difficile à vivre et c’est encore plus compliqué de le dire”, explique-t-elle.

Une charge mentale ad vitam

Si le handicap d’un frère ou d’une sœur n’est pas toujours ressenti comme une souffrance, il affecte invariablement l’équilibre du noyau familial, jusqu’à parfois marquer un tournant traumatique. À 22 ans, Marie-Émilie est l’aînée de Svetlana, 17 ans et Alan, 15 ans. Sa petite sœur est atteinte du Syndrome de Williams et Beuren, une maladie génétique rare. “Je venais tout juste d’avoir six ans lorsque le diagnostic à été posé. Je n’ai que très peu de souvenir de cette période, tout ce que je sais, je le tiens de mes parents, car je suis atteinte d’amnésie traumatique”, raconte la jeune femme. À l’époque, la famille vit à Saint-Pierre-et-Miquelon et doit se rendre au Canada pour que leur petite fille soit prise en charge, et Marie-Émilie est aussi du voyage.

« Je suis atteinte d’amnésie traumatique et de stress post-traumatique, en partie dû à l’opération de ma petite sœur. »

Durant toute son enfance, Marie-Emilie va s’impliquer dans la prise en charge de sa petite sœur. “J’étais consciente que quelque chose n’allait pas, mais j’étais surtout heureuse d’être grande sœur. J’étais très proche d’elle et très à l’écoute, je n’aimais pas qu’elle pleure et voulais toujours la prendre dans mes bras”, raconte-t-elle. Elle se souvient des allers-retours avec le Canada d’abord, des séjours à l’hôpital, de leur retour en France. Si la maladie de sa sœur n’a jamais été un tabou, elle admet que son enfance en a été affectée. “J’ai grandi trop vite et ai pris conscience des dangers de la vie, de la mort par exemple, très tôt. » Et d’analyser avec un certain recul : « Je suis quelqu’un d’assez timide et introvertie. Je ne voulais jamais me faire remarquer ou déranger mes parents avec mes soucis. Je suis également perfectionniste, j’essaye d’être la plus parfaite possible pour ne pas créer de problème”, énumère-t-elle. Des traits de caractères qui rappellent ceux évoqués précédemment par Muriel Scibilia et Madeline.

“Je suis atteinte d’amnésie traumatique et de stress post-traumatique, en partie dûs à l’opération de ma petite sœur. J’ai aussi subi une anorexie pendant 5-6 ans, je ne peux pas dire si cela a un lien avec le handicap de ma petite soeur, peut-être en partie, mais il y a évidemment d’autres facteurs”, confie-t-elle. Heureusement, le tableau n’est pas tout noir et cette différence lui a aussi et surtout apporté de l’ouverture d’esprit, une grande écoute et une relativité à toutes épreuves.

Des qualités qu’entrevoie aussi Madeline, désormais adulte : « J’ai de la facilité à analyser les situations, les émotions des autres, sans forcément qu’ils et elles aient besoin de parler. Je pense que cela est dû au fait qu’il a fallu, très tôt, observer, décrypter le langage non verbal de ma soeur. C’était la condition pour pouvoir échanger avec elle ».

Lorsqu’on lui demande si ses relations avec sa soeur sont aujourd’hui apaisées, Madeline répond par l’affirmative. « Je la vois avec plaisir lorsque je retourne passer quelques jours dans le sud. On s’arrange toujours pour passer un moment en famille, tous ensemble, même si entre temps mes parents ont divorcé. Nous restons unis autour d’elle. La seule chose qui m’angoisse désormais, c’est la possibilité que mon père et ma mère disparaissent avant Laura. Dans ce cas, ce serait à ma petite soeur et à moi de nous occuper d’elle. Bien sûr, nous endosserions la responsabilité, mais quelle charge mentale ! »

Des familles livrées à elles-mêmes 

Que l’enfant vive bien ou mal la situation, grandir avec un frère ou une sœur n’est définitivement pas sans incidence pour le reste de la fratrie. Un constat qui n’a évidemment pas vocation à culpabiliser les parents, qui sont eux-mêmes, dans une situation compliquée, souvent démunis face à la situation. “Même si je les ai blâmés durant un temps, je sais que mes parents ont fait du mieux qu’ils pouvaient. Ils n’ont pas reçu d’accompagnement spécifique sur la question. C’était d’ailleurs leur premier enfant. Ils étaient jeunes et totalement largués”, tempère Madeline.

« La société ne reconnaît pas suffisamment la légitimité de ce chagrin, et en minimise l’impact et la profondeur. »

“Il y a certains hôpitaux qui ont des structures d’accueil pour les fratries, des groupes de paroles où les frères et sœurs peuvent s’exprimer. Parfois, ce sont simplement les médecins qui se tournent vers les autres enfants, mais la plupart du temps, ils n’ont pas les moyens de les prendre en charge. Et de toute façon, cela reste insuffisant !”, explique Muriel Scibilia. Elle insiste aussi sur le fait de pouvoir accompagner les parents, qui pour la plupart, ne voient pas que les membres de la fratrie qui ne sont pas directement touchés par le handicap, ne vont pas bien. C’est ce qu’elle nomme les blessures narcissiques. “Mon père m’a dit un jour que ma naissance l’avait sauvé. C’était émouvant et en même temps, très lourd à porter”, se remémore Madeline.

Une situation d’autant plus compliquée quand l’enfant ou l’adolescent en situation de handicap lourd ne peut pas être pris en charge à l’extérieur. En France, il existe différents établissements pour accueillir et accompagner ces jeunes, qui deviennent fatalement des adultes. Mais les places sont rares, les listes d’attente longues. « Laura est entrée en centre à 10 ans, puis à sa majorité, elle a pu entrer dans un établissement pour jeunes adultes handicapés. Mais quand elle a à nouveau atteint l’âge maximum pour continuer à y résider, mes parents se sont heurtés au manque de structures pour personnes en situation de handicap lourd adultes. Comme il était hors de question pour eux de l’envoyer à des centaines de kilomètres, ils ont même, un temps, envisagé son retour à la maison. Ma mère aurait dû arrêter de travailler. Elle a finalement pu être prise en charge près de chez nous, dans une structure adaptée à ses besoins, montée grâce à une association de parents eux-mêmes confrontés à la même problématique dans les années 80. », témoigne Madeline.

Interrogé dans l’ouvrage de Muriel Scibilia, le psychologue Jacques Lecomte parle de résilience et de victimes. La société ne reconnaît pas suffisamment la légitimité du chagrin propre à ces familles, et minimise son impact et sa profondeur. “Ce serait essentiel de reconnaître ce statut de victimes. Ces enfants ont besoin que la société et leurs parents les reconnaissent ainsi, pour qu’eux-mêmes puissent se considérer victimes et enfin assumer cette souffrance, et se projeter enfin sur l’avenir.

* Muriel Scibilia a été professeur de lettres, journaliste et responsable d’un service de communication au sein d’une agence des Nations Unies. Aujourd’hui autrice, elle se consacre désormais à la collecte et la rédaction d’histoires de vie. Son premier ouvrage ‘Côté nuit, côté soleil’ (Ed. Slatkine) donnait la parole à des jeunes malades du cancer. ‘Sortir de l’ombre, les frères et sœurs d’enfants gravement malades’ traite une nouvelle fois de la question des enfants et de la maladie, du point de vue cette fois des frères et soeurs. Les droits d’auteur de cet ouvrage sont intégralement reversés à l’association Enfance et Cancer. 

** Le prénom a été modifié

Source MARIE – CLAIRE.

 

Jeune déficient intellectuel tondu et frappé : ils diffusent les vidéos de l’agression …

BELFORT – Dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs jeunes ont humilié l’une de leurs connaissances, déficient intellectuel, et diffusé les images insoutenables sur internet.

Une enquête a été ouverte ce lundi matin et confiée à la brigade de recherches de Belfort.

Jeune déficient intellectuel tondu et frappé : ils diffusent les vidéos de l'agression

 

Les images sont insoutenables. Dylan (*) est assis, impuissant, le regard dans le vague. Autour de lui, plusieurs personnes, debout, viennent à tour de rôle le frapper au visage. Dylan, pour toute défense, lance quelques « arrête ! » du bout des lèvres, sans que le déluge de coups ne prenne fin. Autour de lui, on éclate de rire face au visage rouge écarlate, tuméfié, de la victime.

Ils l’auraient brûlé, puis fait boire leur urine

Le pire est toutefois à venir. Dans une autre vidéo, alors qu’il semble assoupi sur un canapé, Dylan reçoit de nouveaux coups avant qu’un de ses agresseurs, muni d’un rasoir et à visage découvert, vienne lui tondre une partie des cheveux. « Comme ça, tu auras une coupe propre », ironise une autre personne présente dans la pièce.

Les agresseurs originaires du Territoire de Belfort

Ces scènes, diffusées en direct sur les réseaux sociaux et supprimées depuis, se sont déroulées dans la nuit de samedi à dimanche dans le Territoire de Belfort. Enregistrées par un internaute, elles continuent toutefois de tourner sur le web, dévoilant le calvaire vécu par ce jeune homme, déficient intellectuel, dans l’appartement d’un de ses « amis ».

Alerté, le député LR du Territoire de Belfort, Ian Boucard, a signalé ces faits aux autorités, qui se sont immédiatement emparées du dossier. D’après nos informations, Dylan aurait subi d’autres sévices. Ses agresseurs l’auraient brûlé avec un mégot de cigarette, mais également, comble de l’horreur, fait boire leur propre urine. Mineurs pour certains, ils seraient originaires de communes de la couronne belfortaine : Dorans, Novillars, Bavilliers, Offemont et Petit-Croix.

Le procureur ordonne une enquête

Immédiatement, Éric Plantier, procureur de la République à Belfort, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour « violence commise en réunion sans incapacité », « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne » et « atteinte à l’intimité de la vie privée par enregistrement de l’image d’une personne ». Cette enquête a été confiée à la brigade de recherches de Belfort.

Son père : « Il ne va pas bien, nous non plus »

Toujours d’après nos informations, Dylan suit actuellement une formation professionnelle du côté de l’IME de Giromagny, dans le but d’intégrer ensuite un ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail). Contacté par nos soins, son père était en train de déposer une plainte, en compagnie de Dylan, ce lundi matin. Il devait ensuite emmener son fils chez un psychiatre. « Il ne va pas bien », nous confiait-il. « Et nous non plus ».

(*) Le prénom a été modifié.

Source EST REPUBLICAIN.

Electricité, gaz, chômage partiel… Tout ce qui change au 1er février…

TARIFS Quelques mauvaises nouvelles pour le portefeuille des Français à partir de ce lundi… !

A chaque début de mois son lot de changements. Et le mois de février ne fait pas exception. Electricité, gaz, tabac, péages, règles du chômage partiel… 20 Minutes fait le point sur tout ce qui change au 1er février.

Electricité, gaz, chômage partiel… Tout ce qui change au 1er février...

 

Electricité

Les tarifs réglementés de vente de l’électricité vont augmenter de 1,6 % en France à partir du 1er février, soit 15 € par an en moyenne, a confirmé le gouvernement, vendredi. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) avait proposé une hausse de 1,6 %, toutes taxes comprises, des tarifs « bleus » résidentiels. Les tarifs bleus professionnels vont augmenter de 2,6 %.

Gaz

Les tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie vont augmenter de 3,5 % en moyenne au 1er février. « Cette augmentation est de 0,9 % pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 2,1 % pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 3,7 % pour les foyers qui se chauffent au gaz », a détaillé la Commission de régulation de l’énergie dans un communiqué.

Tabac

Une nouvelle hausse pour les fumeurs. Les prix des paquets de Camel (sans filtre, silver, blue) et News Fortuna rouge vont augmenter de dix centimes et passer de 10,20 € à 10,30 € et de 9,90 € à 10 €. En revanche, certains paquets vont baisser. C’est le cas des marques Lucky Strike red, bleu, gold et ice qui vont coûter 9,90 € au lieu de 10 €.

Autoroutes

Les tarifs des péages autoroutiers vont augmenter en moyenne de 0,44 % le 1er février 2021, selon les concessionnaires au Comité des usagers du réseau routier. Les hausses devraient s’échelonner entre 0,30 % et 0,65 % pour les réseaux les plus importants.

Taxis

A partir du 1er février, les prix des courses de taxi vont augmenter. Le tarif minimum d’une course passe de 7,10 € à 7,30 € pour tous les taxis de France. Les tarifs réglementés des taxis plafonnent désormais la prise en charge d’un client à 4,18 €, le kilomètre à 1,12€, le prix horaire en cas d’attente après réservation du client et en cas de marche lente à 37,46 €.

Tickets resto 2020

Les tickets restaurants de 2020, qui devaient se périmer en février 2021, restent valables jusqu’à septembre 2021 en raison de la crise sanitaire. Le plafond journalier reste doublé à 38 €.

Motards

A partir du 1er février, les deux-roues n’auront plus le droit de circuler en inter-files. L’expérimentation, lancée en 2016, qui autorisait à titre exceptionnel, sur certains axes, à remonter les files, prend fin ce lundi. L’infraction est désormais passible d’une amende de 135 euros et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire.

Un « chèque psy » pour les étudiants

A partir du 1er février, le « chèque psy » pour les étudiants, annoncé le 21 janvier par Emmanuel Macron, entre en vigueur. Tous les étudiants pourront l’obtenir pour pouvoir consulter un psychologue, un psychothérapeute ou un psychiatre.

Chômage partiel

Pour les entreprises qui ne font pas partie des secteurs les plus touchés par la crise et qui ne sont pas fermées administrativement, l’indemnisation du chômage partiel va passer, à partir du 1er février, à 60 % de leur rémunération brute, soit 72 % du salaire net, contre 84 % depuis le début de la crise.

Source 20 MINUTES.

 

Pays de Lorient. Une filière économique autour du handicap…

En avril prochain, Kerpape (Plœmeur) devrait accueillir une première version du « CoWork’HIT », un centre d’innovation dédié au handicap.

Il est intégré au Handicap innovation territoire, projet retenu par l’État au titre des investissements d’avenir.

Kerpape va accueillir le « CoWork’HIT », centre de ressources humaines et technologiques dédié au handicap.

 

Un centre de compétences et de moyens, pour accompagner les solutions innovantes en matière de prise en charge du handicap : voilà le but assigné au « CoWork’HIT », qui va voir le jour au centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelles de Kerpape (Plœmeur).

En avril 2021, 280 m² vont être libérés au sein même du site plœmeurois pour lancer et tester l’activité. Ensuite, en 2024, le Cowor’HIT disposera de son propre bâtiment, à l’entrée de Kerpape.

Recherche et prestations

Qui fréquentera cette pépinière, à la double compétence recherche/prestations ? Des entreprises, associations, institutions, collectivités, usagers aussi. « Il y a une forte demande de la part des entreprises de disposer d’un interlocuteur unique dans les différentes étapes de développement de leurs produits et services », décrit Willy Allègre, ingénieur à Kerpape. De même, usagers et établissements souhaitent participer à la mise en œuvre de solutions innovantes, quelles qu’elles soient.

L’agglo, la région, Plœmeur actionnaires

Lorient Agglomération (300 000 €), la région Bretagne (200 000 €) et la ville de Plœmeur figurent parmi les actionnaires de la future Société coopérative d’intérêt collectif qui chapeautera le CoWork’HIT.

Ce futur espace est intégré au projet plus vaste, baptisé Handicap innovation territoire (HIT), porté par Lorient Agglomération. Inclusif, le territoire l’est déjà, grâce au savoir-faire des équipes de Kerpape, au tissu associatif, économique et universitaire. Retenu par l’État au titre des investissements d’avenir, HIT dispose d’un budget de 14,3 millions d’euros.

87 partenaires

Avec ses 87 partenaires, l’agglomération entend en huit ans développer une filière économique autour du handicap.

Source EST REPUBLICAIN.