Opération «DuoDay»: Une journée pour «offrir une visibilité positive» du handicap» au travail…

SOCIAL Emmanuel Macron et plusieurs membres du gouvernement se sont engagés à accueillir une personne. A la télévision, Les animateurs Cyril Hanouna, Marc-Olivier Fogiel ou encore Yves Calvi devraient ainsi avoir un binôme…

La troisième édition du DuoDay doit permettre à des personnes handicapées de faire une "immersion" dans l'emploi.

Accompagner un salarié, découvrir un métier, une entreprise : la troisième édition du « Duoday » doit permettre jeudi à des personnes handicapées de faire une « immersion » dans l’emploi, une initiative qui devrait aussi trouver un écho auprès de personnalités politiques ou des médias.

Le « DuoDay » consiste à accueillir le temps d’une journée une personne en situation de handicap en duo avec un collaborateur volontaire au sein d’une entreprise ou d’une administration.

L’opération, née en 2008 en Irlande et reprise dans d’autres pays européens, a eu lieu pour la première fois en France en 2016 sous l’impulsion d’un Esat (Etablissement et services d’aide par le travail) du Lot-et-Garonne.

Offrir une visibilité positive au handicap

De 80 duos formés dans 28 structures en 2016, l’initiative est passée à 179 duos dans 93 entreprises ou collectivités en 2017, et l’objectif est désormais de « la déployer à l’échelle nationale », selon la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Pour elle, « il s’agit d’offrir une visibilité positive au handicap, afin d’en finir avec le sentiment compassionnel, voire stigmatisant, qu’il inspire ».

Pour les entreprises participantes, l’objectif est de « comprendre le handicap et de sensibiliser les collaborateurs à son inclusion dans leur environnement de travail », précise-t-elle dans une lettre envoyée à la presse. Selon l’entourage de la secrétaire d’État, Emmanuel Macron et plusieurs membres du gouvernement, dont Sophie Cluzel, le premier ministre Édouard Philippe, ou encore la ministre de la Santé Agnès Buzyn, se sont engagés à accueillir une personne.

Hanouna, Fogiel et Calvi mobilisés

La télévision comptera aussi ses duos, les groupes Canal +, TF1 ou France Télévisions ayant annoncé leur participation, selon la même source. Les animateurs Cyril Hanouna, Marc-Olivier Fogiel ou encore Yves Calvi devraient ainsi avoir un binôme.

Malgré l’instauration d’une obligation d’emploi, en 1987 dans les entreprises privées puis en 2005 dans la fonction publique, les personnes handicapées éprouvent d’importantes difficultés d’insertion professionnelle. Avec 500.000 personnes inscrites à Pôle emploi, leur taux de chômage est de 19 %, deux fois supérieur à la moyenne nationale. La proportion de personnes exclues du marché du travail est également importante, le taux d’activité des personnes handicapées étant seulement de 43 %.

« Vis ma vie de personne handicapée », a lancé dans un communiqué l’Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP), invitant « les salariés, artisans, chefs d’entreprises, travailleurs indépendants, journalistes, sportifs, politiques… handicapés à partager eux aussi, le temps de cette journée, leur vie quotidienne et leur activité avec une personne valide ».

Source 20 Minutes.

Cancers : le « stade du diagnostic », un élément précieux…

Grâce à ce nouvel indicateur, on sait que 60 % des cancers du sein et environ 45 % des cancers colorectaux sont dépistés à un stade précoce.

Cancers : le « stade du diagnostic », un élément précieux

 

La moitié des personnes touchées par l’hypertension l’ignore…

Les hommes restent plus touchés que les femmes par cette maladie silencieuse.

Près d’un adulte sur trois souffre d’hypertension en France. Et la moitié l’ignore. C’est le résultat d’une étude publiée par Santé publique France, mardi 24 avril. L’agence déplore également que, lors de son enquête, seule «une personne traitée sur deux avait une pression artérielle contrôlée».

Pour arriver à ce résultat, l’agence sanitaire a mesuré la pression artérielle de 2.169 Français âgés de 18 à 74 ans entre 2014 et 2016. Les auteurs de l’étude notent que les hommes sont plus nombreux à être hypertendus: 37% contre 25% chez les femmes. Avec l’avancée en âge, le risque d’être hypertendu augmente. L’hypertension concerne seulement 6% des 18-34 ans contre 68% des 65-74 ans.

Par ailleurs, depuis 2006, «aucune diminution de l’hypertension artérielle n’a été observée en France», note Santé publique France, qui avait déjà réalisé une étude à cette époque. Et cela contrairement aux autres pays à revenus élevés. «Aucune amélioration du dépistage et de la prise en charge de l’hypertension n’a pu être mise en évidence. Chez les femmes, la prise en charge thérapeutique s’est même dégradée sur la période», déplore l’autorité sanitaire.

Contrôler sa tension artérielle

La pression artérielle résulte de la force exercée par le sang sur la paroi des artères. Elle est définie par deux valeurs: la pression mesurée lorsque le cœur se contracte pour expulser le sang hors de ses cavités (systolique), et celle évaluée lorsque le cœur se remplit (diastolique). Ces deux pressions ne doivent pas être supérieures ou égales à – respectivement – 140 mmHg et 90 mmHg.

La Société française de cardiologie recommande de faire contrôler sa tension par un médecin «au moins une fois par an à partir de 40 ans». Et pour cause: l’hypertension artérielle est «directement liée à 13% des décès annuels dans le monde», selon la Société savante, qui la qualifie de «véritable maladie chronique» devant «être prise très au sérieux». Il n’existe en effet pas de symptômes visibles de ce trouble.

Les auteurs de l’étude de Santé publique France tirent d’ailleurs la sonnette d’alarme: «Il est primordial de poursuivre les efforts de prévention en matière d’activité physique et de nutrition, principaux déterminants de l’hypertension». Le tabagisme, une alimentation déséquilibrée, une vie sédentaire, le surpoids et le stress sont des facteurs de risque d’hypertension. Mais d’autres facteurs peuvent être impliqués: l’hérédité, certains déséquilibres hormonaux, ou encore la prise de certains traitements.

Handicap : des binômes dans le monde du travail…

Accompagner un salarié, découvrir un métier, une entreprise : la troisième édition du « Duo Day » doit permettre jeudi à des personnes handicapées de faire une « immersion » dans l’emploi.

Handicap : des binômes dans le monde du travail

D’un côté un collaborateur volontaire. De l’autre une personne en situation de handicap. Résultat : deux individus qui travailleront ensemble jeudi au sein d’une entreprise ou d’une administration à l’occasion d’une journée appelée « Duo Day ». L’objectif ? Permettre aux personnes handicapées de faire une « immersion » dans l’emploi. Permettre aux entreprises de comprendre le handicap et de sensibiliser les collaborateurs à son inclusion dans leur environnement de travail.

Pour la première fois jeudi, cette journée qui est née en Irlande en 2008, puis développée dans d’autres pays européens, aura lieu dans toute la France. Elle était cantonnée jusque-là à certains départements comme le Lot-et-Garonne, initiateur en 2016.

Une journée avec le Premier ministre

De 80 duos formés dans 28 structures cette année-là, l’initiative est passée à 179 duos dans 93 entreprises ou collectivités en 2017.

Pour la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel « il s’agit d’offrir une visibilité positive au handicap, afin d’en finir avec le sentiment compassionnel, voire stigmatisant, qu’il inspire ». Et de multiplier les « Duo Days » tout au long de l’année.

Selon l’entourage de la secrétaire d’État, Emmanuel Macron et plusieurs membres du gouvernement, dont Mme Cluzel, le premier ministre Édouard Philippe, ou encore la ministre de la Santé Agnès Buzyn, se sont engagés à accueillir une personne. Plusieurs personnalités de la télévision également.

Malgré l’instauration d’une obligation d’emploi, en 1987 dans les entreprises privées puis en 2005 dans la fonction publique, les personnes handicapées éprouvent de fortes difficultés d’insertion professionnelle. Avec 500 000 personnes inscrites à Pôle emploi, leur taux de chômage est de 19 %, deux fois supérieur à la moyenne nationale. La proportion de personnes exclues du marché du travail est également importante, le taux d’activité des personnes handicapées étant seulement de 43 %. La prochaine réforme sur la formation professionnelle doit comporter un volet insertion-handicap pour aider des entreprises à recruter des personnes reconnues handicapées qu’elles ne trouvent pas dans leur branche.

« Vis ma vie de personne handicapée », a lancé dans un communiqué l’Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP). Elle invite « les salariés, artisans, chefs d’entreprises, travailleurs indépendants, journalistes, sportifs, politiques… handicapés à partager eux aussi, le temps d’une journée, leur vie quotidienne et leur activité avec une personne valide ».

Source LE REPUBLICAIN LORRAIN.

Lyon – L’appel aux dons de l’association des chiens guides d’aveugles…

Avant de pouvoir guider une personne non-voyante, un chien doit être dressé et formé.

L’animal est également suivi tout au long de sa vie. Un travail coûteux, qui nécessite environ 25 000 euros par chien. L’association des chiens guides d’aveugles lance un appel aux dons.

chiens guides d'aveugles

L’Association de Chiens Guides d’Aveugles de Lyon et du Centre-Est remet gratuitement des chiens sur onze départements (Ain, Côte d’Or, Isère, Jura, Loire, Nièvre, Rhône, Saône et Loire, Savoie, Haute-Savoie et Yonne). Le chien apporte une réelle autonomie aux personnes déficientes visuelles dans leur vie quotidienne. Les chiens guides ne sont pas réservés aux personnes aveugles. Les personnes souffrant de mal-voyance peuvent également bénéficier de cette précieuse aide. L’association étudie les demandes au cas par cas.

Le but de l’association est de remettre davantage de chiens guides chaque année. Actuellement, l’association confie une vingtaine de chiens guides chaque année à des particuliers. Mais les demandes sont importantes. Conséquence : des délais d’attente qui peuvent atteindre deux ans …

Former un chien guide d’aveugles est long et coûteux. Avant de pouvoir guider un non-voyant ou un malvoyant, à l’âge de deux ans, un chien doit être dressé et suivi tout au long de sa vie. C’est pourquoi l’association lance un appel aux dons. Elle est également à la recherche de familles d’accueil prêtes à recevoir un chien pendant le temps de sa formation ou à accueillir un chien réformé. Les bénévoles sont également les bienvenus.

Pour faire un don à l’association des chiens guides d’aveugles :
162, avenue Edouard Herriot 01600 Miserieux ou au 04 74 00 60 11
voir le site www.lyon-chiensguides.fr

Source FR3.

Pays de Redon. Une appli qui aide les malades à garder leur autonomie…

Le sport a réuni Romain et Sébastien. Ils ont conjugué leurs compétences pour développer une application de rééducation personnalisée révolutionnaire.

Romain Flèche et Sébastien Brault, fondateurs de Bym, une application de rééducation pilotée pour les personnes ayant eu un AVC ou les Parkinsoniens.

C’est un ballon qui a réuni Romain, de Pipriac, et Sébastien, de Guipry. « On jouait au volley, à Chantepie, en nationale 2 », expliquent les deux jeunes hommes, que tout appelait à se rencontrer.

Romain Flèche est originaire de Pipriac. Après un bac S, il a décidé de passer une licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives à Rennes. « J’ai poursuivi avec un master en biomécanique recherche. » En deuxième année, il s’oriente vers l’entreprenariat et le management.

De son côté, Sébastien Brault, de Guipry-Messac, est titulaire d’un master en biomécanique. Il a complété son parcours par une thèse en science du sport et éducation physique, à l’École normale supérieure. À un poste d’enseignement-chercheur, il a finalement préféré créer son entreprise.

Comme un jeu vidéo de rééducation

Ils partagent un intérêt pour les objets connectés, dès qu’ils « peuvent avoir du sens pour une communauté ». Ensemble, ils ont donc décidé de fonder Bym. La start-up, née à Guipry-Messac en 2014, développe d’abord une solution numérique de capture et d’optimisation du mouvement. Dans le viseur ? Les secteurs du sport de haut niveau. Aujourd’hui, elle propose un outil de rééducation à la maison, à destination des personnes ayant eu un AVC ou atteintes de la maladie de Parkinson.

« Après un AVC, le cerveau est capable de recréer de nouveaux chemins de neurones, et ainsi de réapprendre les gestes du quotidien. Pour y parvenir, la rééducation se doit d’être la plus stimulante possible », précisent-ils. Ils ont misé sur le «biofeedback ». Ça consiste à « apporter au cerveau un retour d’information direct et continu sur la distance qui le sépare du but à atteindre ».

Ils ont développé une sorte de jeu vidéo pour faire travailler les membres supérieurs et inférieurs, et le cerveau. Objectif ? L’autonomie des patients. « La collaboration des professionnels est indispensable. On prolonge le travail des thérapeutes », explique Romain Flèche.

Concrètement, comment ça fonctionne ? Tout se passe sur un écran et une application. La connexion est faite avec QR Code (Quick Reponse en anglais est une formule en 2D, sous forme de code-barres). « Le patient photographie le code de son profil et retrouve ses séances personnalisées, par son praticien, à la maison », souligne Sébastien Brault.

« Une solution intéressante »

Mi-avril, Romain Flèche était à Redon pour présenter l’application, dans le cadre d’une réunion d’information autour de la maladie de Parkinson. Vendredi, Sébastien Brault, à Bains-sur-Oust, pour le Salon de l’innovation. Si l’invention dépasse largement l’échelle locale, le territoire des inventeurs ne les oublie pas.

Depuis deux mois, l’antenne locale du pays de Redon de l’association des Parkinsoniens d’Ille-et-Vilaine possède un kit, testé par les adhérents, les uns après les autres. « Le but est de faire connaître cette solution intéressante et qu’ils puissent l’essayer, indique Gaby Lebot, le responsable. On peut s’en servir debout, assis. Ça permet de continuer à avoir des mouvements. C’est ludique, peut-être plus facile à aborder que des exercices classiques, et surtout stimulant. Mais ça ne remplace pas le kiné ! ».

Source OUEST FRANCE.

A 15 ans, il rencontre le Président à l’Élysée pour échanger sur le handicap…

Elysée – Paul Reucherand, jeune Bettonnais, a discuté de sa maladie et de la scolarisation face au handicap avec Emmanuel Macron, sous les ors de la République. Une rencontre impressionnante.

Invité par l’association Arpejeh, qui suit 9 000 jeunes en situation de handicap, Paul Reucherand, originaire de Betton, au nord de Rennes, est allé, accompagné de sa mère, au palais de l’Élysée, pour un échange avec le président de la République, il a quelques jours.

Très impressionné par l’importance du lieu et sa charge historique, le jeune homme de 15 ans raconte son histoire avec des étoiles dans les yeux. « Nous avons traversé une enfilade de pièces, toutes plus belles et somptueuses les unes que les autres. »

La cérémonie protocolaire était précédée d’un spectacle théâtral donné par le comédien Philippe Torreton. « J’ai pu expliquer ma maladie au Président Emmanuel Macron », souligne Paul Reucherand.

Atteint d’arthrite juvénile chronique et du syndrome d’Ehlers-Danlos, qui engendre une anomalie au niveau du collagène, le Bettonnais doit lutter sans cesse contre la douleur. « Quand le Président m’a demandé « Quand as-tu mal au cours d’une journée ? », je lui ai répondu que je souffre tout le temps, nuit et jour, sans répit. »

Le défi de la scolarisation

La maladie invisible de Paul est un combat quotidien pour cette famille soudée et toujours joviale. « Nous avons aussi rencontré d’autres enfants atteints de différentes pathologies. Avec empathie, le Président et son épouse se sont intéressés aux difficultés de chacun », ajoute Murielle Reucherand, la mère de Paul.

Élève de seconde au lycée Jean-Paul-II de Saint-Grégoire, Paul Reucherand envisage des études scientifiques. « J’ai pu échanger sur mon quotidien en classe et mon projet d’orientation », précise le lycéen.

« Les difficultés de scolarisation rencontrées par les jeunes en situation de handicap sont nombreuses, assure Murielle Reucherand au Président. Obtenir une assistante de vie scolaire à l’année, un stage ou quelques heures de Sapad (Service d’assistance pédagogique à domicile) sont des luttes permanentes et pourtant indispensables au maintien de la scolarité des élèves atteints de pathologies chroniques. »

L’échange avec le président de la République leur laisse espérer une meilleure prise en charge des différents besoins.

Un réseau pour une meilleure insertion professionnelle

L’acrostiche Arpejeh résume fidèlement sa mission : accompagner la réalisation des projets d’études de jeunes élèves et étudiants handicapés. Pas encore implanté à Rennes, le projet de cette association est d’œuvrer pour une meilleure insertion professionnelle.

« Je suis suivi médicalement à Paris, ainsi ma mère a pu s’impliquer dans cette association », explique l’adolescent. Il quitte l’Élysée avec « un peu plus de rage pour réussir et l’espoir de trouver ma place à ma juste mesure ».

Il espère aussi que le Président donnera une suite favorable à sa demande de stage d’observation de classe de seconde dans les services de l’Élysée.

Source OUEST FRANCE.

Emploi. Des pistes pour favoriser l’insertion des personnes handicapées…

Emploi Handicap – Changer l’image des travailleurs handicapés ou encore favoriser les partenariats entre les entreprises et les jeunes handicapés, plusieurs pistes sont envisagées par le gouvernement pou mieux insérer les personnes handicapées sur le marché du travail.

Emploi. Des pistes pour favoriser l’insertion des personnes handicapées

Nouer des partenariats entre grandes entreprises et PME, accroître l’accueil de jeunes en stage ou en alternance, sensibiliser les dirigeants aux différents handicaps : un rapport propose ce lundi des pistes pour mieux insérer dans l’emploi les travailleurs handicapés, durement touchés par le chômage.

Dans ce rapport, remis à la secrétaire d’État chargée du handicap Sophie Cluzel, la plateforme RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), structure qui réunit depuis 2013 les acteurs de la RSE en France, formule une quinzaine de recommandations pour « encourager les entreprises à prendre des initiatives en faveur de l’embauche et du maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés ».

6,6 % de la population active présente un handicap

Quelque 5,7 millions de personnes en âge de travailler ont un handicap. Parmi elles, 2,7 millions bénéficient de la reconnaissance administrative d’un handicap, ce qui représente 6,6 % de la population active.

Malgré l’instauration d’une obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés, en 1987 dans les entreprises privées puis en 2005 dans la fonction publique, les personnes handicapées éprouvent de fortes difficultés d’insertion professionnelle.

Plusieurs freins sont mis en avant par cette plateforme : l’image du handicap au sein des entreprises, le coût et l’investissement « ressentis » du handicap, notamment par les PME, et la formation des travailleurs handicapés, quand près de 80 % ont un niveau de formation inférieur ou égal au CAP/BEP.

Favoriser les partenariats avec les entreprises

Pour mieux former et recruter ces travailleurs, elle recommande notamment de créer des partenariats entre organisations professionnelles, écoles, universités, associations et entreprises dans un même territoire. Elle insiste en outre sur la mise en place territoriale d’un « interlocuteur unique identifié » pour les entreprises, ou encore le renforcement de l’accueil des jeunes en stage ou en alternance.

Contrairement aux grandes entreprises, qui ont des obligations légales en matière de RSE et peuvent mener des politiques spécifiques de lutte contre les discriminations liées au handicap, « les petites entreprises souffrent d’un manque de ressources humaines et financières pour mettre en place une politique » dédiée, pointe la plateforme.

« 80 % des situations de handicap sont invisibles »

Des « passerelles entre les PME et les grandes entreprises » devraient pouvoir être créées « sur un même territoire pour favoriser le maintien dans l’emploi » et s’inspirer de bonnes pratiques.

Les entreprises les plus vertueuses pourraient être labellisées, en s’appuyant par exemple sur la norme française « entreprise handi-accueillante ».

Enfin, « alors que plus de 80 % des situations de handicap sont invisibles, l’image commune reste celle d’une personne en fauteuil roulant », est-il souligné. La plateforme rappelle la nécessité de « renforcer la sensibilisation et la communication » auprès des dirigeants d’entreprises.

Source OUEST FRANCE.

Accueil des élèves handicapés : un guide pour préparer la rentrée 2018…

Pour mieux anticiper la prochaine rentrée scolaire des élèves en situation de handicap, un Vademecum donne quelques pistes aux maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et services de l’Education nationale.

Accueil des élèves handicapés : un guide pour préparer la rentrée 2018

En 2016-2017, plus de 300 000 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en milieu ordinaire dans le premier et second degré. La hausse, continue depuis plusieurs années, a été de 7,5% entre la rentrée 2015 et la rentrée 2016.

La préparation de chaque rentrée scolaire s’effectue en étroite coopération entre les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), les services de l’Éducation nationale et de l’Enseignement agricole autour de la mise en place des projets personnalisés de scolarisation (PPS). « Une bonne anticipation est essentielle, souligne néanmoins la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) car la prise de décisions tardive sur ces projets complique la mise en place effective des aménagements nécessaires aux élèves le jour de la rentrée. »

Le constat découle d’une enquête réalisée l’été 2017 auprès de l’ensemble des MDPH, à la demande pressante de Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées. Mais cette même enquête a aussi fait émerger quelques bonnes pratiques relevant de la coordination, de la planification, de l’adaptation de l’activité et de la communication vis-à-vis de l’école et des familles… Analysées dans le cadre de deux groupes de travail menés avec les correspondants scolarisation en novembre 2017, ces bonnes pratiques viennent de faire l’objet d’un Vademecum de la rentrée scolaire rédigé par la CNSA à l’attention des MDPH et des autorités académiques.

Trois points cruciaux

Ce vademecum insiste sur trois points cruciaux :

  • La nécessité d’un « pilotage efficace et partagé » au niveau départemental ; déjà préconisé en 2012 par trois inspections dans un rapport sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap, ce pilotage n’est pas toujours formalisé. Ce n’est pas le cas dans le Pas-de-Calais : le vademecum publie à titre d’exemple, la circulaire signée par le directeur académique des services de l’Education nationale, le directeur de la MDPH, et la directrice de l’offre médico-sociale de l’agence régionale de santé des Hauts-de-France ;
  • La nécessité de tenir compte d’une activité « saisonnière » qui peut demander l’adaptation des moyens mobilisés. En effet, le traitement des demandes en lien avec la scolarisation reste fortement concentré sur le quatrième trimestre de l’année avec des équipes pluridisciplinaires et des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) particulièrement sur le pont. Dans ce domaine, le bon élève cité dans l’annexe 2 du vademecum est la direction des services départementaux de l’Education nationale de Seine-et-Marne (Académie de Créteil) pour son calendrier indicatif relatif aux procédures de saisine de la MDPH ;
  • La nécessité d’une communication en direction de l’ensemble des acteurs – ce volet est assez pauvrement illustré d’un courrier type de la MDPH de l’Aisne… mais quelques phrases extraites de retours d’expériences montrent que des équipes s’y attellent.

Et la conclusion générale du Vademecum ramène à la modestie : l’objectif est de contribuer à la généralisation, pour de premiers effets visibles à la rentrée 2018, de bonnes pratiques qui « ont parfois fait l’objet de tâtonnements et d’ajustement d’une année sur l’autre avant de produire pleinement les effets attendus ».

Une étude sur l’accueil en petite enfance

La Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) a missionné le cabinet Geste pour réaliser un état des lieux de l’accueil des enfants en situation de handicap ou atteints de maladies chroniques dans les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) et les Maisons d’assistants maternels (MAM). Cette étude devrait permettre de « mieux connaître la réalité de cet accueil, et de détecter les éventuelles difficultés rencontrées » afin d’objectiver les freins au développement de cet accueil et formuler des préconisations sur les actions à mettre en œuvre pour le favoriser. L’avis et le retour d’expérience des responsables d’EAJE ou des assistantes maternelles exerçant dans une MAM, qu’ils aient déjà été ou non en situation d’accueillir ces enfants a été recueilli via un questionnaire. Les résultats de l’étude sont attendus d’ici l’été.

Source Gazette des Communes.

Société inclusive : la CNSA veut une définition claire de l’ « inclusivité »…

Inclusivité – Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture d’une réflexion sur le financement de la dépendance des personnes âgées, le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie se penche sur le sens à donner à la « société inclusive ».

Société inclusive : la CNSA veut une définition claire de l’ « inclusivité »

La réunion du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), prévue de longue date le 17 avril, a été « rattrapée par l’actualité », a indiqué sa présidente Marie-Anne Montchamp. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de le Santé le 12, puis Emmanuel Macron le 15 avril, ont annoncé une réforme du financement de la dépendance.

« Au début comme à la fin de la vie, c’est la collectivité nationale qui va devoir prendre en charge le financement [de la vulnérabilité]. C’est un nouveau risque qu’il nous faut construire », a ainsi affirmé le président de la République. Il a également indiqué ne « pas être contre » une deuxième journée de solidarité pour les salariés. Or, les fonds collectés par celle mise en place en 2004 sont gérés par la CNSA.

« Ce n’est pas à nous de dire » comment trouver de nouveaux financements, a souligné Sylvain Denis, vice-président du conseil de la CNSA, mais les membre de ce conseil – tous représentants des acteurs de l’autonomie pour les personnes âgées et les personnes handicapées – veulent, en se plaçant dans le moyen terme, participer au débat plus large de la société inclusive.

La personne au cœur du système

Sur la même ligne qu’Emmanuel Macron, qui face à Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin a refusé de chiffrer les besoins de financements pour la dépendance –  » Cela dépend de ce qu’on veut faire », a-t-il juste dit – Marie-Anne Montchamp, avant de parler du financement veut définir le modèle voulu par la société.

« Il faut s’attacher à la personne et arrêter de partir du nombre de places en établissements », souhaite ainsi Sylvain Denis. Et donc passer d’une logique de réponse aux besoins définis par les pouvoirs publics, les établissements… à une logique de réponse aux attentes, qui sont exprimées par les personnes dépendantes.

La présidente du conseil de la CNSA va plus loin en parlant de « logique domiciliaire » : les personnes âgées ou handicapées, en établissements sont-elles, dans leur chambre, chez elles ou dans l’établissement ? « La personne peut-elle recevoir son petit-fils qui arrive à minuit ? Peut-elle manger thaï à midi si elle le souhaite… » détaille-t-elle pour expliciter la théorie. En établissement, « c’est la ligne de partage entre inclusif et non-inclusif ».

Définir l’inclusivité

Car le but affiché par le conseil de la CNSA est d’effectuer le « travail sémantique » autour de l’inclusivité. « C’est vers cela qu’on veut aller, mais cela veut dire quoi, une “société inclusive” ? Aujourd’hui, il n’existe pas une seule et même appréciation », explique-t-elle.

Le conseil doit se réunir le 4 juillet. C’est à cette date, promet la présidente, que la notion sera définie précisément.

Source Gazette des Communes.