Un médecin sanctionné pour avoir délivré un certificat de contre-indication à la vaccination…

Un médecin homéopathe a reçu l’interdiction d’exercer pendant deux mois après avoir délivré un certificat de contre-indication à la vaccination à un jeune garçon qui a transmis la coqueluche à sa petite sœur.

Un médecin sanctionné pour avoir délivré un certificat de contre-indication à la vaccination

Un médecin homéopathe d’Angers vient d’être condamné par le Conseil départemental du Maine-et-Loire de l’Ordre des médecins, selon une information publiée par Le Parisien vendredi. Le praticien a écopé de six mois d’interdiction d’exercer dont quatre avec sursis, à compter du 1er mars. Il lui est reproché d’avoir délivré un «certificat de complaisance» de «contre-indication» à la vaccination à un petit garçon de deux ans, à la demande de ses parents, pour qu’il soit accepté à la crèche.

Le certificat a été découvert par un médecin du CHU d’Angers, où était prise en charge la petite sœur de l’enfant. Cette dernière, née prématurément, a contracté la coqueluche par l’intermédiaire de l’enfant qui n’était pas vacciné. La coqueluche fait en effet partie des onze maladies contre lesquelles les parents ont l’obligation de faire vacciner leurs enfants nés depuis le 1er janvier 2018. Le médecin du CHU a alors signalé ce manquement auprès du conseil de l’ordre. La fillette serait désormais «tirée d’affaire», selon l’épouse du médecin interrogée par Le Parisien.

Manquement à une obligation déontologique

Le médecin homéopathe, âgé de 65 ans, a reconnu avoir été «poussé» par les parents à délivrer le certificat, et a précisé qu’il signait «en général peu de certificats de ce type». Il n’avait jusqu’alors jamais été sanctionné. Pour se défendre, le médecin a fait valoir «le problème de la très difficile gestion des parents hostiles à la vaccination précoce de leurs enfants». La mère du petit garçon aurait ainsi expliqué que son enfant était sujet à des otites et des poussées d’eczéma pour convaincre le médecin de ne pas le vacciner.

La chambre disciplinaire du conseil de l’ordre des médecins a estimé que le médecin généraliste avait «fait courir un risque injustifié à l’enfant et à son entourage» et qu’il avait «manqué à son obligation déontologique de vigilance sanitaire». «Aujourd’hui, un médecin ne peut s’opposer à la vaccination sans motif prouvé scientifiquement», a rappelé le Dr Charles Rouessé, membre du conseil de l’ordre du Maine-et-Loire, interrogé par le quotidien. Quant aux parents qui refusent de faire vacciner leur enfant, ils peuvent faire l’objet de poursuites pénales.

Source LE FIGARO.

MyBuBelly : une arnaque qui prétend aider les femmes à choisir le sexe de leur enfant…

Une application de coaching propose à ses clientes de les aider à choisir le sexe de leur enfant à naître.

Une méthode facturée 149 euros par mois qui ne repose sur aucune base scientifique.

MyBuBelly : une arnaque qui prétend aider les femmes à choisir le sexe de leur enfant

«Fille ou garçon? Et si vous pouviez choisir», se demandait Le Parisien en couverture de son édition du jeudi 3 janvier dans laquelle deux pages étaient consacrées à l’application MyBuBelly. Commercialisée par l’entreprise française éponyme, elle promet aux femmes de choisir le sexe de leur enfant en les aidant à adopter un régime alimentaire particulier et à cibler la date de conception. Ce service de coaching personnalisé, facturé 149 euros par mois (puis 120 euros à partir du septième mois d’utilisation), revendique 90% de réussite. Un argument vendeur qui fait le succès de la petite entreprise depuis son lancement en mai 2017. «Depuis juin, nous avons entre 100 et 150 nouveaux membres chaque mois», assure Sandra Ifrah, sa fondatrice, au Figaro.

La méthode repose pourtant sur des bases scientifiques plus que douteuses. «C’est une belle escroquerie», assène le Pr Bernard Hédon, gynécologue-obstétricien et spécialiste de la médecine de la reproduction. «Il n’existe pas de méthode naturelle pour choisir le sexe de son enfant. Tous les couples ont une chance sur deux d’avoir une fille ou un garçon. Les utilisatrices de cette application auront donc 50% de chance de voir leur souhait se réaliser. Mais ce ne sera pas lié à la méthode, simplement au hasard».

Les femmes qui souhaitent suivre le programme de MyBuBelly doivent commencer au moins trois mois avant la conception. Elles devront donc débourser au minimum 447 euros. Mais en réalité, il faut compter en moyenne sept mois pour concevoir un enfant. Le coût réel pourrait donc approcher les 1000 euros! Sur son site internet, tout en bleu et rose, MyBuBelly indique toutefois que les parents seront «comblés ou remboursés». L’argument est malin car même si la méthode est totalement inefficace, l’entreprise n’aurait a priori à rembourser que la moitié des sommes engrangées… «Quoi qu’il arrive, l’entreprise est bénéficiaire», ironise le médecin. De son côté, le Pr Israël Nisand, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens, n’hésite pas à parler de «charlatanisme» dans les colonnes du Parisien.

Comprendre la méthode MyBubelly

La méthode MyBuBelly repose sur l’idée qu’en laboratoire, les spermatozoïdes porteurs du chromosome Y – qui donnent un garçon – et ceux porteurs du chromosome X, qui donnent une fille, ne se comportent pas exactement de la même manière. «Le chromosome X est plus lourd que le chromosome Y donc les spermatozoïdes qui portent un chromosome X sont plus lents, mais aussi plus résistants en milieu acide», affirme le Dr Véronique Bied Damon, gynécologue et membre du conseil scientifique de MyBubelly. En ajustant le niveau d’acidité du vagin et en choisissant la date de conception idéale, il serait possible de favoriser le passage des uns ou des autres.

«Il est certes possible de modifier légèrement le pH (le niveau d’acidité, NDLR) vaginal avec l’alimentation, mais personne n’a jamais pu prouver que cela avait une influence sur la détermination du sexe de l’enfant à naître», explique le Pr Hédon. Une grande partie de l’application repose pourtant sur des recommandations alimentaires à observer dans les mois qui précèdent la conception (manger des produits laitiers et des légumes verts et bannir les aliments salés et le fromage de chèvre pour avoir une fille ; privilégier la viande, les plats salés, les bananes ou encore le poisson pour un garçon…)…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

Ces solutions innovantes A DECOUVRIR !!! 2018 qui façonnent le monde de demain : solidarité, faciliter l’intégration des personnes handicapées…

Tout au long de l’année, des solutions innovantes ont été imaginées pour désenclaver les zones rurales, renforcer la solidarité, développer le recyclage ou faciliter l’intégration des personnes handicapées. Petit florilège.

Ces initiatives innovantes de 2018 qui façonnent le monde de demain

Désenclaver les territoires ruraux

Le mouvement des «gilets jaunes» l’a montré: la France rurale et périphérique se sent abandonnée. Des initiatives se multiplient pour tenter de remédier à ce malaise. Dans l’Aisne, une caravane fait le tour des petites villes pour aider les personnes qui ne maîtrisent pas les outils numériques dans leurs démarches administratives.

»» Quand les services publics vont à la rencontre du monde rural en camping-car

Dans le nord de la France, des fermes sont transformées en logements sociaux. Cette initiative permet d’attirer de nouvelles populations dans des zones peu peuplées et contribue au désenclavement du monde rural.

»» Le bonheur est dans le HLM à la ferme

La plateforme collaborative Peligourmet met en relation des amateurs de produits du terroir et des particuliers. Les particuliers profitent de leurs trajets en région, où se trouvent des petits producteurs et artisans, pour acheminer des produits locaux aux consommateurs des grandes agglomérations.

Peligourmet livre des produits régionaux grâce au covoiturage

Des solutions pour favoriser l’insertion

L’association le Rocher s’installe dans les quartiers sensibles pour organiser des activités (aide aux devoirs, dîner …) et favoriser l’insertion sociale. Chaque année, des membres du Rocher emménagent au cœur des quartiers pour être plus proches de ces populations.

 Ces volontaires qui redonnent à la cité «l’amour de la France»

Des entreprises participent elles aussi à cet effort de solidarité. Alyl sécurité incendie favorise l’embauche des personnes qui ont des difficultés à entrer dans le monde du travail. «Le profil HEC, on ne lui apportera rien, il trouvera un emploi aisément. Le chômeur, lui, n’y arrive pas, donc il nous intéresse» explique son fondateur James Faricelli.

 Cette société préfère embaucher un chômeur plutôt qu’un étudiant d’HEC

Une ferme accueille chaque année 400 personnes condamnées à des travaux d’intérêt général pour des délits mineurs pour purger leur peine.

Condamnés, ils purgent leur peine dans une ferme

Le recyclage gagne tous les secteurs

Rue de Paradis, dans le Xème arrondissement de Paris, les habitants et commerçants se sont lancé un défi: devenir la première rue zéro déchet de France. «En une semaine, 9 tonnes de déchets sont produites dans cette artère…C’est trop!», constate Léa Vasa, adjointe à la maire en charge du projet.

La première rue «zéro déchet» de France s’installe au Paradis

Au Cambodge, une école a même été entièrement construite avec des déchets plastiques. Les murs de l’école publique Coconut School sont faits en pneus, le toit en bouteille plastique. En plus de son engagement pour l’environnement, cette école est quasiment gratuite: les frais d’inscriptions peuvent être réglés par des déchets plastiques.

Cette école a été construite avec des déchets plastiques

Compost, couverts comestibles, pavés faits à base de plastique, vieux voiliers transformés en logements : tout se récupère… même les livres! Depuis plus de 20 ans, un éboueur colombien récupère les ouvrages trouvés dans les ordures pour les distribuer aux nécessiteux et ouvrir des bibliothèques entières.

À Bogotá, l’éboueur devenu seigneur des livres

De nouvelles méthodes de soin originales

Contre la maladie de Parkinson, en Italie, ont été mis en place des cours de danse contemporaine pour aider les malades à mieux s’intégrer. De quoi permettre également aux participants de réduire le recours aux médicaments.

Danser contre la maladie de Parkinson

En Argentine, des cours de yoga sont destinés aux détenus de la prison de San Martin. Ces cours permettent de réduire le stress des prisonniers.

Quand le yoga transforme la prison

Les initiatives pour les personnes handicapées se multiplient

Parmi les méthodes de soin originales, l’équithérapie se développe, comme au centre Equiphoria. Les patients, polytraumatisés, polyhandicapées ou handicapées sont soignés au contact des chevaux.

Quand des chevaux deviennent de véritables aides-soignants

La plupart des opérateurs téléphoniques se sont efforcés, de leur côté, de faciliter la vie des personnes sourdes et malentendantes. Les appels peuvent être pris en charge par un traducteur en direct, plusieurs types de retranscription étant proposées (écrite ou vidéo sous-titrée).

Les sourds et malentendants ont désormais des services téléphoniques dédiés

D’autres solutions ont vu le jour cette année pour favoriser l’insertion des personnes handicapées. Notamment le Reflet à Nantes et le Café Joyeux, des restaurants qui emploient des travailleurs handicapés. L’objectif de départ est «de rendre visibles, les personnes en situation de handicap», explique Yann Bucaille Lanrezac, fondateur du Café Joyeux.

Au café Joyeux, le handicap devient la recette de la bonne humeur

Au Bangladesh, une école est même entièrement dédiée aux enfants autistes.

Au Bangladesh, une école de l’espoir pour enfants autistes

Source LE FIGARO.

De quoi donner un peu d’espoir… pour 2019!

La sérotonine dont parle Michel Houellebecq fait-elle vraiment le bonheur ?…

La sortie du roman de Michel Houellebecq, Sérotonine, risque d’entretenir la confusion sur ce neurotransmetteur, que l’on surnomme parfois « l’hormone du bonheur ».

Suffirait-il d’en ingérer pour être heureux et chasser les idées noires ? Un psychiatre nous explique que ce n’est pas si simple…

« Docteur, je dois manquer de sérotonine ! » J’ai entendu cette phrase des dizaines de fois au cours de mes consultations de psychiatre, et la sortie du dernier livre de Michel Houellebecq, intitulé Sérotonine risque fort d’amplifier le phénomène. Le narrateur y dompte en effet son mal de vivre à grands coups de « Captorix », un antidépresseur imaginaire qui stimule la sécrétion de… sérotonine, évidemment.

Suffirait-il donc d’ingérer la bonne dose de ce neurotransmetteur, parfois aussi appelé « hormone du bonheur », pour être heureux et reléguer mal-être ou dépression au rayon des mauvais souvenirs ? Les choses ne sont pas si simples.

Les limites des analogies

Je ne sais jamais très bien quoi répondre à ces patients qui se disent en manque de sérotonine. Une partie de notre travail de psychiatre consiste à expliquer comment fonctionnent les médicaments que nous prescrivons, afin que les patients puissent se les approprier, et surtout accepter de les prendre quand nous le pensons utile. Ce n’est jamais aisé, car les psychotropes font toujours un peu peur. Les idées reçues sont tellement nombreuses dans ce domaine qu’il est indispensable de dédramatiser voire de déculpabiliser (« si je prends un antidépresseur, c’est que je suis fou »).

Alors, nous multiplions les arguments scientifiques, à grand renfort de jolis dessins de cerveau et de synapses multicolores, très simplifiées évidemment.

Et souvent, nous finissons par sortir l’argument massue : l’analogie avec d’autres maladies mieux connues, aux traitements mieux acceptés. « Quand on est diabétique, on prend de l’insuline puisqu’on en manque, et tout le monde trouve ça normal. » Sous-entendu : si vous êtes déprimé ou anxieux, c’est que vous manquez de sérotonine, donc il suffit d’en prendre un peu pour aller mieux.

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Plus d’information, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

210 ans après la naissance de Braille, l’accès reste difficile à la lecture pour aveugles et malvoyants…

Seulement 8 % des livres édités chaque année sont accessibles aux aveugles, dénonce vendredi la Fédération des aveugles de France.

Elle demande la création d’un service public d’accès au prix du marché pour les livres braille et d’avancer sur la question d’une véritable liseuse adaptée à ce public.

La lecture en braille permet à de nombreux aveugles et malvoyants d'accéder à la lecture

L’accès à la lecture reste difficile pour les aveugles et malvoyants, 210 ans après la naissance en 1809 de Louis Braille, célébrée le 4 janvier, rappelle vendredi dans un communiqué la Fédération des aveugles de France.

La Fédération regrette « le silence assourdissant des pouvoirs publics pour soutenir la création d’un véritable service d’accès à la lecture » pour les aveugles.

Très peu de livres disponibles en braille

Les bibliothèques spécialisées en braille se comptent sur les doigts des deux mains. La plus riche d’entre elle, celle de l’Association Valentin Haüy, ne dispose que de 20 000 livres en braille papier et de 3 500 livres en braille numérique, « à comparer par exemple avec les 700 000 ouvrages de la Médiathèque de Montpellier », remarque Vincent Michel, président de la Fédération.

Selon lui, seulement 8 % des livres édités chaque année sont accessibles aux aveugles. Si les romans sont plus accessibles, les ouvrages de sciences humaines, droit, sciences ou économie en braille ou audio sont rares.

La Fédération milite auprès du ministère de la Culture pour créer un service public d’accès qui permette d’acquérir les livres dans le format souhaité (braille papier, braille numérique ou audio) au prix du marché. Ce service permettrait aux bibliothèques, notamment universitaires, d’étoffer leur fond pour les malvoyants.

« On ne peut se satisfaire de quelques dizaines de livres en braille dans les bibliothèques publiques », souligne-t-il.

Il faudrait une vraie tablette braille

Le coût de ce service public pour les malvoyants serait d’environ 2 millions d’euros par an, a estimé la Fédération.À terme, « le numérique est évidemment la solution d’avenir » compte tenu du poids des versions papier, souligne Vincent Michel, qui lit actuellement un ouvrage historique d’André Castelot en… 55 volumes en braille.

« L’idéal serait de déboucher sur une véritable tablette braille », dit-il. Le lecteur numérique en braille existe, mais il permet, à l’aide d’un clavier tactile, de lire ligne à ligne, ce qui rend la lecture très fastidieuse. Des recherches sont en cours pour mettre au point une liseuse avec une plage de lecture plus large (6 à 8 lignes). En amont, il faut évidemment adapter le texte écrit au braille.

Un autre défi consiste à améliorer l’enseignement du braille. « Paradoxalement, le braille est moins bien enseigné », note Vincent Michel, qui voit là un effet pervers de la scolarisation des enfants aveugles en milieu scolaire ordinaire.

Or, la question de l’écrit et de l’éducation est « essentielle », alors que « 50 % des aveugles sont au chômage », un chiffre lié selon lui aux « moindres performances éducatives ».

Source OUEST FRANCE.

On est sensibles à la matière sonore, notre cerveau s’adapte et assimile » : aveugle de naissance, il est devenu joueur d’orgue professionnel…

Dominique Levacque, professeur à l’Institut national des jeunes aveugles de Paris, estime que les non-voyants ont davantage de facilité avec les sons.

"On est sensibles à la matière sonore, notre cerveau s'adapte et assimile" : aveugle de naissance, il est devenu joueur d'orgue professionnel. Dominique Levacque en train de jouer de l\'orgue, le 4 janvier 2019.

Aujourd’hui c’est la 17e journée mondiale du braille, en hommage à la naissance de Louis Braille, né un 4 janvier, cette journée célèbre ce système tactile d’écriture qui permet aux aveugles et malvoyants de comprendre un texte, de communiquer… mais aussi de jouer d’un instrument. C’est le cas de Dominique Levacque, l’un des derniers joueurs d’orgues professionnels en France. Il donne des cours à l’Institut national des jeunes aveugles, dans le VIIe arrondissement.

Une aisance particulière avec les sons

Le dos bien droit, la tête légèrement relevée, ses doigts virevoltent sur les touches de l’orgue. Dans une salle de concert semblable à celle d’une église, Dominique Levacque, 54 ans, joue une célèbre chorale de Jean-Sébastien Bach : « C’est une pièce que je trouve particulièrement belle », explique cet aveugle de naissance, qui développe très vite une attirance pour la musique. À 15 ans, il s’inscrit à l’Institut national des jeunes aveugles de Paris et deviendra professeur par la suite. Selon lui, les non-voyants ont une aisance particulière avec les sons : « On est sensibles à la matière sonore, on peut être sensibles également à la sensation qu’on a d’appréhender le clavier, le pédalier », raconte-t-il.

« On est peut-être plus sensibles à l’aspect sonore qu’à une image visuelle qu’on pourrait éventuellement avoir ». Dominique Levacque, organiste professionnelà franceinfo

« Tout est codifié »

À l’étage, le bureau de Dominique Levacque – qui sert aussi de salle de cours -, contient deux pianos et une dizaine de partitions en braille. Ces partitions affichent au maximum 64 caractères en relief, sur lesquelles la personne aveugle va repérer les notes : « En musique, on a en braille tout ce qu’on peut trouver, c’est à dire les notes, les silences… La partition nous donne les mêmes indications que celles qu’on va trouver dans une partition en noir », explique Dominique Levacque. Une codification qui implique d’être assez à l’aise avec les mathématiques. « Il va falloir compter. Par exemple quand je vais déchiffrer la première mesure de la main droite, il va falloir que j’aille voir à la main gauche comment ça va se mettre en place et compter les différentes mesures, pour que quand je déchiffre la mesure un, je déchiffre bien la mesure un de l’autre main », affirme-t-il.

« Il va falloir compter les temps, compter les valeurs, il y a une dimension un peu mathématique ». Dominique Levacqueà franceinfo

Tout ça nécessite également une bonne mémoire. Mais pour Dominique Levacque, c’est un problème mineur : « Finalement, notre cerveau s’adapte facilement, il assimile en fait », explique-t-il. Le braille est concurrencé par les supports audios. En France, seulement 10% des aveugles l’utilisent. Mais chez les non-voyants amateurs d’instruments de musique, aucune technique ne vient remplacer les partitions en relief.

Source FRANCE INFO.

SCANDALE – Sécurité sociale. Quelle est cette fraude qui coûterait « 14 milliards d’euros par an » ?…

Selon une estimation de 2011, il existerait 1,8 million de numéros de sécurité sociale attribués sur la base de faux documents.

Le gouvernement assure vouloir lutter « massivement contre la fraude » mais l’Assemblée nationale a voté contre la remise d’un rapport d’information sur le sujet.

Sécurité sociale. Quelle est cette fraude qui coûterait « 14 milliards d'euros par an » ?

La fraude pourrait concerner 1,8 million de numéros de Sécurité sociale attribués sur la base de faux documents selon la sénatrice centriste Nathalie Goulet. « Ces faux numéros de ‘sésame paye-moi’ » occasionneraient « une fraude évaluée à 14 milliards par an », selon la sénatrice de l’Orne.

L’affaire ne date pas d’hier. « Ce sont les conclusions d’une investigation que nous avions faite à l’époque où j’étais au ministère du Budget (N.D.L.R. : en 2011) en charge de la coordination de la lutte contre la fraude aux finances publiques », a expliqué sur RMC le magistrat Charles Prats, spécialiste de la fraude fiscale et sociale.

Nathalie Goulet avait précisé dans l’hémicycle avoir été informée que « 5 000 faux comptes avaient été supprimés. Sur 1,8 million, le compte n’y est pas ».

« Un pillage dont le gouvernement est complice » selon Marine Le Pen

Selon cette estimation de 2011, il existerait « 1,8 million de numéros de Sécu attribués sur la base de faux documents », dans le cadre d’un processus d’attribution particulier, réalisé « manuellement », pour les personnes nées à l’étranger.

« 1,8 million de numéros de Sécurité sociale de gens nés à l’étranger. C’est un chiffre colossal ! 1,8 million de numéros frauduleux représentant environ 13 milliards par an. Un pillage dont le gouvernement est complice ! », a réagi sur Twitter la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.

Le secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi avait assuré de la détermination du gouvernement à « lutter massivement contre la fraude documentaire ». Il avait également précisé qu’« un suivi régulier » de la fraude documentaire et sociale était déjà retracé dans les bilans annuels des différents organismes, y compris l’assurance-maladie.

L’Assemblée nationale vote contre le rapport sur la fraude

Contre l’avis du gouvernement, Nathalie Goulet avait réussi le 7 décembre à faire adopter par le Sénat un amendement prévoyant que le gouvernement remette au Parlement « un rapport d’information sur l’étendue » de cette fraude relative à l’attribution des numéros de Sécurité sociale.

L’Assemblée nationale l’a passé à la trappe. « La position de l’Assemblée nationale à l’égard d’une simple mesure de contrôle est tout simplement inacceptable », a déclaré la sénatrice de l’Orne.

Source OUEST FRANCE 21/12/2018.

En Charente-Maritime, l’écriture braille se perd au profit des nouvelles technologies…

Le 4 janvier célèbre depuis 2001 la journée mondiale du braille, mais force est de constater que l’écriture à poinçon dédiée aux personnes déficientes visuelles se perd.

En Charente-Maritime, à peine un quart des 500 bénéficiaires de l’association Valentin Haüy, pratiquent le braille.

L'Alphabet braille

Depuis 2001 , chaque 4 janvier on célèbre la journée mondiale du braille , en souvenir de Louis Braille, qui en 1827 donna naissance à l’écriture à points tactiles, un  alphabet dédié aux personnes mal voyantes. Aujourd’hui, avec les dernières avancées technologiques qui donnent la parole aux objets, le braille est en perte de vitesse, notamment auprès des adultes.

L’enseignement du braille est l’une des vocations premières de l’association Valentin Haüy. A La Rochelle Monique Hillairet y anime un atelier trois matinées par semaine. Cette année, ils sont six élèves inscrits, tous adultes, car les plus jeunes apprennent en principe le braille dans des écoles spécialisées. » Plus on est jeune et plus c’est facile » témoigne Monique qui a perdu l’usage de la vue à l’âge de 15 ans et qui n’a pas eu d’autre choix que d’apprendre l’écriture braille à l’ école.

Tablette d'écriture braille - Radio France

Les 6 points magiques

Installée devant sa tablette d’écriture pour le braille, Monique pique avec son poinçon une feuille de papier blanc, calée dans une tablette , munie d’une réglette. « La difficulté du braille c’est qu’il faut écrire de droite à gauche » explique Monique, tout en poinçonnant sa feuille en guise de démonstration. L’alphabet braille est composé de 6 points, dont les multiples combinaisons forment des lettres, des chiffres, et la ponctuation. Il suffit ensuite de retourner la page pour voir apparaître en relief les petits trous réalisés au poinçon. Un élève assidu qui prendra deux cours par semaine, mettra 4 à 5 mois pour apprendre le braille assure la professeure, qui reconnaît toutefois que c’est une ré-éducation : « il _faut lire avec ses doigts, on ne lit plus avec ses yeux, et il faut déjà l’accepte_r ».

Des objets qui parlent

Montre qui parle - Radio France

L’apprentissage du braille décourage souvent les personnes plus âgées, il faut savoir qu’en Charente-Maritime, à peine un quart des 500 bénéficiaires de l’ association Valentin Haüy ne pratiquent pas le braille. Un phénomène que l’on doit en partie aux nouvelles technologies qui donnent de la voix aujourd’hui à de nombreux objets. On pense évidemment aux smartphones ou aux ordinateurs qui permettent d’écrire sans voir, on peut aussi citer les montres ou réveils qui parlent, ou encore les balances de cuisine, sans oublier les bibliothèques sonores ou les films en audio-description, autant de raisons de ne pas apprendre le braille.

Monique Hillairet donne des cours de braille à La Rochelle le matin tous les mardis, les mercredis et les vendredis.

Source FRANCE BLEU.

Yann Jondot et sa Légion d’honneur : “ça va relancer mon action”…

Yann Jondot, maire de Langoëlan dans le Morbihan est fait chevalier de la Légion d’honneur en 2019.

L’homme politique s’engage sur la question du handicap. Cette décoration va lui permettre d’aller encore plus loin. 

Yann Jondot maire de Langoëlan récompensé par la Légion d'honneur 2019 / © France 3 Bretagne

Yann Jondot, maire de Langoëlan mène son combat pour l’accessibilité depuis plus de trente ans. En 2019, il fait partie des 402 personnes honorées de la Légion d’honneur, élevé au grade de Chevalier pour sa carrière sportive.

« C’est un honneur, pour une personne comme moi qui suis très citoyenne »

La médaille fait plaisir, pour celui qui en a déjà d’autres, remportées lors de compétitions en tennis de table. Yann Jondot espère surtout que la Légion d’honneur va lui permettre de continuer à refléter son engagement et ses actions au quotidien. Elle apparaît « comme un levier supplémentaire ». Depuis plusieurs mois, il ambitionne de faire du Morbihan l’un des départements les plus accessibles pour les personnes en situation de handicap.

Source FR3.

Metz : refoulé du restaurant avec son chien-guide…

Samedi 29 décembre, à l’heure du déjeuner, trois personnes accompagnées d’un labrador poussent la porte d’un restaurant de la périphérie de Metz.

Elles sont refoulées à cause du chien. Or, celui-ci est un chien d’aveugle

Nul ne peut refouler un chien d’aveugle dans un lieu ouvert au public. Sauf si la jauge est déjà pleine, bien sûr. Photo Armand FLOHR Nul ne peut refouler un chien d’aveugle dans un lieu ouvert au public. Sauf si la jauge est déjà pleine, bien sûr. Photo d’illustration Armand FLOHR

La petite famille est venue de Verdun, ce samedi 29 décembre, pour faire quelques emplettes dans une zone commerciale de la région messine, à Waves plus précisément.

Philippe, le père, est aveugle depuis une quinzaine d’années, et circule habituellement avec son chien guide. Jango, grand labrador noir mâle de 5 ans, lui permet de se rendre de manière autonome dans les magasins, les administrations et jusqu’à présent dans les restaurants.

Or ce samedi, la famille meusienne se présente à l’entrée du restaurant LaLuna. « C’est lorsqu’ils ont vu le chien qu’ils nous ont dit que ce n’était pas possible. La personne qui nous a reçus nous a dit qu’il risquait de mordre les pieds des chaises. Mais Jango a été éduqué chez les chiens guides de Woippy. Avec lui, je peux rentrer partout, sans problème, dans une boucherie, et même à la piscine ! », explique Philippe.

Il se désole : « C’est la première fois que ça nous arrive, et ça nous a mis en colère. On a rappelé à la personne du restaurant qu’elle risquait une amende. » La famille, refoulée, s’est adressée à la crêperie d’en face, où elle a été accueillie à bras ouverts avec une gamelle d’eau pour Jango.

Le patron du restaurant, montré du doigt sur Face book où l’affaire a été racontée par les clients refoulés et abondamment commentée, est furieux. « Ce samedi-là, on était blindés. Et moi, des handicapés, j’en accueille, ça ne me pose pas de problème. Mais là, on n’a pas repéré de personne aveugle parmi eux. Et de toute façon, même mon chien, je ne le fais pas rentrer dans le restaurant, alors… »

Depuis le 11 février 2005, autoriser l’accès aux chiens guides dans un lieu ouvert au public est obligatoire.

RAPPELS

LIEUX OUVERTS AU PUBLIC. Les chiens guides d’aveugles peuvent pénétrer dans les lieux ouverts au public (cinémas, hôtels, maisons d’hôtes, salles de spectacle, salles de sport, etc.) ainsi que dans les transports (trains, taxis, bus, etc.) sans que cela n’induise une surfacturation.

TRANSPORTS. Trains. Les chiens guides d’aveugles ou d’accompagnement voyagent gratuitement et sans billet dans tous les trains.

Les conducteurs de taxis peuvent refuser les personnes accompagnées d’animaux, sauf s’il s’agit d’aveugles avec leur chien.

Transport aérien. Le transporteur est tenu de prendre en charge le chien d’assistance accompagnant la personne handicapée. Le chien voyage en cabine.

Transport maritime. Les compagnies sont tenues d’accepter les chiens d’assistance sans facturation supplémentaire.

CENTRES HOSPITALIERS. Les chiens guides d’aveugles ont le droit de pénétrer dans les centres hospitaliers (hôpitaux, cliniques, maisons de retraites, etc.). Cependant, il leur est interdit d’entrer dans les chambres des patients, ainsi que dans les salles de soins.

SANCTION DES REFUS. Le fait d’interdire l’accès aux lieux ouverts au public aux chiens accompagnant les personnes titulaires de la carte d’invalidité est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la troisième classe, soit 150 à 450 €.

Source REPUBLICAIN LORRAIN.