Asnières sur Seine : l’adjointe au handicap accusée de discrimination envers une handicapée…

Discrimination – Un rapport du Défenseur des droits pointe le harcèlement discriminatoire de Marie-Aimée Pénet (UDI) à l’égard d’une agente communale souffrant d’une déficience visuelle.

La paisible mairie d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) se trouve au cœur d’une polémique dont les élus se seraient bien passés. Dans une lettre ouverte publiée mardi 10 octobre, l’opposition réclame en effet la tête de Marie-Aimée Pénet, l’adjointe (UDI) aux seniors, à la santé et au handicap. Ils lui reprochent son comportement injurieux envers l’une des agentes de la ville. Circonstance aggravante : cette dernière souffre d’un handicap visuel.

L’affaire débute en avril 2016, date à laquelle le Défenseur des droits remet son rapport à la mairie après une saisine de Nadia Medjahed, chargée de la mission handicap au CCAS. Dans ce document, que le Parisien a pu consulter, l’autorité indépendante estime que la plaignante « a été victime de harcèlement discriminatoire de la part de [Marie-Aimée Pénet] ». Depuis, une plainte a été déposée au tribunal administratif de Cergy-Pontoise, dans le Val d’Oise. L’audience n’a pas encore eu lieu.

Les handicapés n’ont pas d’enfants

Marie-Aimée Pénet

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Et le rapport est accablant pour Marie-Aimée Pénet. En septembre 2015, l’élue aurait posé la question suivante à Nadia Medjahed : « Pourquoi vous vous occupez d’un centre de périnatalité alors que les handicapés n’ont pas d’enfants ?« . Ce à quoi l’intéressée aurait répondu avoir une fille à charge, avant de se voir rétorquer : « Oui, mais vous, vous avez un mari pour s’en occuper ».

Source RTL.

EPHAD – En Côte-d’Or – Une douche toutes les six semaines…. !!! « Maltraitance institutionnelle » !

La CFDT tire la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante dans les EPHAD. Une douche toutes les six semaines !

EPHAD - Alerte CFDT

C’est le délai actuellement pour les résidents les plus dépendants d’un EPHAD du Val de Saône. Manque de personnels, budgets en baisse, difficultés à recruter, la situation serait explosive en Côte-d’Or selon le syndicat CFDT Santé sociaux.

La situation est jugée très préoccupante par Christine Pelletier. Elle est la secrétaire départementale de la CFDT Santé sociaux.  » On arrive à une maltraitance institutionnelle «  dit-elle.

Six semaines d’attente pour une douche, c’est la situation actuellement dans un EPHAD du Val de Saône. Intolérable pour les résidents bien sûr mais aussi pour les personnels qui souffrent de ne pas pouvoir faire correctement leur travail.

Les personnels sont épuisés et ont l’impression d’avoir perdu le sens de leur travail. C’est le cas de cette aide-soignante qui travaille depuis plus de 20 ans dans un EPHAD du Val de Saône. Elle y est aussi représentante du personnel pour la CFDT et raconte un quotidien de plus en compliqué avec le manque de personnel. Dans son service elles ne sont que deux le matin ou l’après-midi pour 38 résidents alors forcément ça veut dire une prise en charge minimum.

La situation est évidemment variable d’un établissement à l’autre mais ce qui ressort c’est quand même c’est la difficulté du métier, explique Sandrine Meux, aide médico-psychologique à l’EPCAPA de Dijon un établissement communal pour personnes âgées à Dijon.

Les personnels des EPHAD ont déjà alerté les pouvoirs publics l’an passé pour crier leur colère face au manque de personnels , mais la réponse qui leur a été apportée n’est visiblement pas à la hauteur des attentes dénonce Christine Pelletier la secrétaire départementale de la CFDT.

Il est donc urgent pour la CFDT que les pouvoirs publics et surtout les financeurs que sont l’ARS et le conseil départemental prennent la mesure de la situation.

Le Conseil départemental de la Côte-d’Or, l’un des trois financeurs des EPHAD rappelle pourtant que la collectivité a augmenté de trois millions d’euros son enveloppe consacrée à la dépendance.

Source France Bleue.

 

Handicap – Billy-Montigny – Élan de solidarité pour Timoteï qui va pouvoir équiper son fauteuil d’un boîtier…

Elan de solidarité – Pascaline et Mathieu y ont cru jusqu’au bout… Et, grâce à la bonne idée de l’association « Un don, un espoir pour les enfants handicapés », leur garçonnet va désormais améliorer sa mobilité.

Voir autant de monde à la maison ravit visiblement Timoteï qui virevolte avec son fauteuil et gazouille comme un colibri.

Âgé de 4 ans, le garçonnet est privé de l’usage de ses jambes et, s’il se débrouille comme un chef dans le maniement de son fauteuil manuel, Timoteï n’en finit pas moins par très vite se fatiguer. D’où l’idée de ses parents, Pascaline et Mathieu, de lui faciliter la vie en équipant son fauteuil d’un boîtier électronique. Un investissement dont le coût, malheureusement, dépasse leurs moyens financiers.

Heureusement, est alors arrivé comme un Zorro providentiel David Rambeau. David est l’ambulancier qui, régulièrement, achemine Timoteï à ses rendez-vous médicaux. Et notre homme, qui a le cœur sur la main, vient de monter l’association «  Un don, un espoir pour les enfants handicapés  ». Et lui propose de lancer une cagnotte sur Leetchi.com afin de tenter de rassembler les fonds nécessaires pour l’acquisition de ce boîtier si nécessaire pour le petit garçon.

L’opération est lancée en mars dernier et elle commence à marcher du tonnerre de dieu à partir du moment où Pascaline et Mathieu se décident à médiatiser cet appel aux dons.

Un boîtier… et un poney

Du coup, ce sont plus de 1 200 euros qui, finalement, ont été récoltés et versés, samedi dernier, aux parents du petit Billysien afin de lui donner désormais plus de mobilité.

Une belle histoire dont est fort fier David Rambeau, venu ce jour-là avec les autres membres de son bureau, Alain et Sandrine Dilly, Alice Trognon et Perrine Rambeau : «  L’association a été créée il y a un an parce que ça nous tient vraiment à cœur de venir en aide à ces enfants qui ont besoin de nous. Mais pas seulement des enfants. Par exemple, on vient de donner un coup de pouce à Bernard, qui est handicapé adulte et grand fan du RC Lens. On a ainsi financé son abonnement à Bollaert. Lui aussi, vous savez, je l’ai connu en le transportant régulièrement… Et puis en novembre, on va amener Timoteï aux écuries de Liévin où il va avoir l’occasion de faire une demi-heure de poney…  »

Une autre belle expérience de mobilité dont la perspective fait éclater de rire cette petite boule de bonne humeur.

Source LA VOIX DU NORD.

Meuse – Une prothèse imprimée en 3D a changé la vie de Téo….

Prothèse – Téo, 5 ans, souffre d’une malformation à la main gauche. Grâce au Numérifab qui lui a créé sa prothèse, l’enfant peut utiliser ses deux bras.

Réalisation d'une prothèse offerte à Téo

Dans sa chambre située au premier étage de sa maison, Téo joue comme n’importe quel enfant de son âge. Légos et peluches sont soigneusement rangés. Sur la table du salon, un autre objet attire l’attention. Une boîte abritant un bras en plastique aux couleurs du superhéros Iron-Man. Cette prothèse imprimée en 3D permet à Téo de se servir de ses deux bras. Dès la naissance, la main gauche de l’enfant ne s’est pas développée. Une agénésie qui limite les activités du garçonnet. Pour remédier à cela, sa maman a fait appel au Numérifab à Bras-sur-Meuse. « Je savais qu’on pouvait réaliser des prothèses avec des imprimantes 3D. J’ai contacté Julien Didry qui m’a mise en relation avec l’association », se réjouit-elle. Une prothèse qui a été réalisée rapidement par le laboratoire meusien, le « Fab’lab ». Pourtant, « avant Téo on en a fait quelques-unes, mais là il n’y avait pas que la main à fabriquer, mais aussi une partie de l’avant-bras. C’était une première », affirme Stéphane Wey, grand artisan de la fabrication de l’objet.

À l’école, rien n’est simple. Scolarisé en CP, Téo a connu de grandes difficultés d’intégration. En première année de maternelle, « il était mis de côté » et sa maman l’a changé d’école. Depuis, son handicap ne pose aucun problème. « Aujourd’hui, je le laisse partir le matin en étant confiante. L’équipe pédagogique s’occupe très bien de lui », dit-elle, soulagée.

Le relationnel avec les autres enfants était également compliqué. « Ils ne comprenaient pas et Téo avait du mal à se faire des amis », regrette-t-elle, avant de poursuivre « Les élèves se sont tous assis, ont posé des questions sur la main de Téo, ils ont eu leurs réponses, ils n’en parlent plus et cela lui permet d’être totalement intégré ». De plus, une prothèse Iron Man a transformé Téo en véritable superhéros de la récré. « C’est dingue mais ce petit objet hors du commun aide à l’insertion », avance Stéphane Wey.

À 5 ans, l’enfant est déjà fan de football et son handicap ne l’empêche pas d’assouvir sa passion. « Je l’ai inscrit l’an dernier à Gondrecourt, il a joué normalement sans aucun problème ». Le jeune fan de Cristiano Ronaldo aime se dépenser et ça tombe bien, il peut tout faire. « Piscine, foot, course, il a tout essayé déjà », a une exception près, « le vélo ». Une interdiction qui pourrait être levée bientôt, si les projets du Numérifab aboutissent. « On travaille sur des prototypes qui permettraient de faire du vélo sans avoir de problème d’équilibre ou autre », affirme Stéphane Wey. Aujourd’hui, les recherches avancent et d’autres prothèses sont envisagées comme des prothèses de pied, qui seront faites avec le même mécanisme. « Beaucoup de gens sont dans cette situation. Il ne faut pas hésiter à s’inscrire sur le site, c’est très important. On peut aider du monde », conclut le membre du Numérifab.

Aujourd’hui, Téo ne se soucie pas de cette malformation et vit épanoui. « Il a posé des questions, bien sûr, mais il est né comme ça alors il le vit plutôt bien », affirme sa maman. Une maman qui souhaite lancer un message d’espoir à toutes les familles qui connaissent la même situation. « Quand ça nous arrive c’est dur, mais il y a des solutions à tout, il ne faut pas perdre courage. On se sent seuls alors que l’on a été accompagné jusqu’au bout ». Effectivement, Téo a choisi le modèle, les couleurs, et le laboratoire de Bras-sur-Meuse à fait le reste. « On est là depuis un moment et c’est vrai que peu de monde sait que nous pouvons faire ça », lance Stéphane Wey.

Malgré une main gauche qui ne s’est pas développée à la naissance, Téo a une vie normale. Un enfant qui joue, rit, grandit. « La science est capable de beaucoup », sourit sa maman. Sur ce coup-là, elle a énormément aidé ce jeune supporter du Paris Saint-Germain, qui peut désormais, rêver plus grand.

Source EST REPUBLICAIN.

Autisme – Val-de-Marne : Elisabeth se bat pour que son fils autiste ne soit pas hospitalisé en psychiatrie

Cette habitante de Thiais va être reçue lundi par le défenseur des droits au sujet de la situation de Romain, son fils de 16 ans qui est autiste et n’est plus placé.

C’est un « petit enfant dans un corps d’homme », et c’est sa maman Elisabeth, désespérée, qui le dit. Lundi, à 14 heures, cette habitante de Thiais sera reçue par le défenseur des droits au sujet de son fils Romain âgé de 16 ans. L’adolescent est autiste tout comme Laura sa sœur aînée, prise en charge en hôpital de jour depuis ses 6 ans.

Depuis 20 mois, cette maman lutte pour que Romain, dont le dossier est suivi par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) et l’ARS (Agence régionale de santé), puisse à nouveau être placé. En institut médico-éducatif (IME), idéalement. C’est un établissement similaire qu’il a dû quitter en février 2016 après un épisode violent à l’encontre d’une éducatrice notamment. L’IME avait accepté que Romain soit réintégré, à condition de passer 15 jours en psychiatrie à l’hôpital Bicêtre.

Dont acte. Mais « ça s’est très mal passé, explique Elisabeth, car on l’a mis sous traitement ». Il retourne un mois à l’IME avant de devoir à nouveau le quitter. C’est à partir de là qu’elle reçoit le soutien du collectif Emilie, du prénom d’Emilie Loridan, jeune maman d’une petite fille trisomique qui s’est suicidée l’an dernier près d’Armentières, dans le Nord, par désespoir après avoir été privée d’allocations. C’est un groupe de parents d’enfants handicapés qui l’a créé.

Le « dernier recours »

Salariée, séparée, Elisabeth n’échappe pas aux épisodes sombres. Car c’est elle qui doit s’occuper de Romain depuis 20 mois, avec l’aide de ses proches également.

Suite à une grève de la faim en juin, Romain bénéficie d’une aide à domicile 7 heures par jour depuis la rentrée contre 6 heures par semaine auparavant. Une « mesure provisoire », « mais l’enfant n’est pas stimulé », pointe le collectif Emilie.

Car « tout ce qu’on me propose aujourd’hui pour lui c’est un hôpital psychiatrique », assure-t-elle. Or il a un niveau intellectuel plus élevé que sa sœur, et besoin qu’on le « tire vers le haut ». « Il faut le stimuler, plaide Elisabeth, et non pas le sédater. Il n’a pas sa place là-bas. »

Le rendez-vous de lundi est son « dernier recours ». Elle doit également rencontrer un conseiller de Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées.

Source LE PARISIEN

Handicap – Accessibilité en Moselle : de gros progrès à faire…

Accessibilité handicap – La Moselle n’est pas un département modèle en matière d’accessibilité. De nombreux bâtiments publics, collèges, gares ou tribunaux, n’ont toujours pas engagé les travaux nécessaires.

L’ambitieuse loi sur le handicap de 2005 fixait l’objectif d’une accessibilité universelle à l’horizon 2015. Mais en 2015, moins de 40 % des établissements recevant du public (ERP) étaient accessibles en France. Un nouveau dispositif, les Ad’AP (Agendas d’accessibilité programmée), a donc été mis en place avec pour objectif de relancer « une dynamique ». Oui mais voilà, deux ans après la création des Ad’AP, il reste encore de nombreux points noirs en Moselle.

1. Les écoles et collèges

Côté infrastructures scolaires, la copie est médiocre en matière d’accessibilité. En 2015, selon l’APF (Association des paralysés de France), moins de six écoles primaires sur dix étaient accessibles en France, dont 40 % des collèges et 20 % des lycées. Le constat est à peu près identique en Moselle puisque dans le département, seulement 32 des 90 collèges sont accessibles aujourd’hui, 11 totalement et 21 partiellement. Comment expliquer un tel retard ? Par le coût de la mise aux normes d’un vaste patrimoine immobilier scolaire (750 000 m²), répond-on du côté du conseil départemental de la Moselle. « Le Département s’est engagé depuis 2005 dans une démarche pragmatique de mise en accessibilité de ses établissements, suivant un maillage territorial permettant de répondre aux besoins des usagers. Il est intervenu sur les établissements, sans pouvoir réaliser l’exhaustivité des opérations prévues par la réglementation, car les investissements de la collectivité ne pourraient s’orienter sur cette seule thématique réglementaire qui mobiliserait la totalité de nos budgets. » Le Département précise par ailleurs que « la reconstruction ou restructuration complète de 9 établissements depuis 2005, a participé à ce travail de mise aux normes qui va se poursuivre en prenant de l’ampleur au courant des prochaines années ».

2. Le tribunal de Metz

Douze ans après la loi de 2005 sur le handicap, le palais de justice de Metz n’est toujours pas accessible, à l’exception d’une salle d’audience située en sous-sol. « Les personnes qui sont en fauteuil roulant manuel se font porter pour accéder au bâtiment », explique Suzanne Barbenson, la déléguée départementale de l’APF. Même chose pour les enfants en poussettes. Pourquoi rien n’a-t-il été fait ? « Cette situation est inhérente à la complexité technique et architecturale (le bâtiment est classé monument historique) », explique-t-on au ministère de la Justice. La chancellerie a prévu de consacrer 90 millions d’euros pour réaliser la mise en accessibilité de son patrimoine judiciaire dont cinq millions pour le bâtiment messin. Selon les engagements pris dans le cadre des Ad’AP, tous les tribunaux de France, dont celui de Metz, devraient être accessibles à l’horizon 2024.

3. Les transports en commun

Si des progrès ont été faits au cours des cinq dernières années – Mettis, les gares de Metz, Thionville et Rémilly ont bénéficié d’importants travaux –, les chantiers à mener demeurent nombreux en Moselle et en France en général. « J’ai déjà voyagé en train en Allemagne ou au Canada, tout y est facilité pour les personnes en fauteuil roulant, témoigne Joseph Muller, de l’APF Moselle. C’est loin d’être le cas chez nous. »

Dans le département, la prochaine gare à bénéficier de la mise en accessibilité sera celle d’Hagondange (installation de quatre ascenseurs notamment) d’ici 2020. Celles de Saint-Avold et Sarreguemines devraient suivre d’ici 2021 selon les engagements de la SNCF. En revanche, pour toutes les autres gares de Moselle, aucune date de mise aux normes n’est avancée.

Source LE REPUBLICAIN LORRAIN.

Maisons de santé : « l’un des rares endroits où la médecine est familiale »…

En janvier 2016, Igor Durliat, médecin généraliste, décide de fonder une maison de santé pluridisciplinaire dans son village d’Ariège. Il raconte au Figaro son expérience.

 

Maisons de santé

LE FIGARO. – Pourquoi avez-vous fait le choix de créer une maison de santé?

Dr Igor Durliat. – À la fin de mes études, j’ai fait deux tentatives d’association avec des confrères qui se sont avérées décevantes, ce qui m’a conduit à faire des remplacements. Mais je n’imaginais pas faire cela toute ma vie car je souhaitais construire quelque chose. J’ai suivi mon épouse en Ariège, ce qui m’a donné l’occasion de fonder mon propre cabinet médical, dans un village qui venait de perdre son médecin. J’étais le seul médecin pour un village d’un millier d’habitants. Pendant quatre ans, je n’ai pas eu le droit de tomber malade ni eu le temps d’aller voir un dentiste. L’activité a explosé, je recevais 40 patients par jour. J’ai eu peur de plus pouvoir proposer des soins de qualité. En janvier 2016, j’ai pris la décision de racheter la vieille école du village avec le soutien de la municipalité, avec le projet de créer une maison de santé.

Qu’est-ce qui a changé depuis?

Je travaille maintenant aux côtés d’un médecin généraliste, une gynécologue, un podologue, deux psychologues et d’internes, qui viennent faire leur stage en médecine de ville. Ce mode d’exercice est attractif. C’est un environnement de travail à taille humaine où l’on peut communiquer et s’entraider au quotidien. Je trouve plus facilement des remplaçants que si j’étais seul dans mon cabinet. Je ne travaille plus qu’un samedi matin sur deux, et j’ai deux demi-journées de libre par semaine. Désormais, si je tombe malade, je sais qu’il y aura toujours un médecin pour me remplacer. Pour rien au monde je n’échangerais la liberté que m’apporte mon mode d’exercice.

La relation avec les patients en maison de santé est-elle différente de celle en cabinet de ville?

C’est le jour et la nuit. C’est l’un des rares endroits où la médecine est familiale. Je m’occupe de familles entières, depuis les arrières petits-enfants aux arrières grands-parents. Je fais beaucoup de visites à domicile car il y a des fermes isolées habitées par des gens âgés dans les alentours. En ville, les gens recherchaient davantage un service qu’une relation humaine. J’ai parfois eu l’impression d’être un distributeur d’ordonnances lorsque je faisais des remplacements. Or, les médecins généralistes ne sont pas des techniciens. Ils doivent aussi accompagner les gens dans leur vie.

Un rapport du Sénat du 26 juillet 2017 recense 910 maisons de santé en France en 2017, contre 20 en 2008. Pensez-vous que ce mode d’exercice attire les jeunes médecins?

Les jeunes ne sont pas très intéressés, ils préfèrent exercer en zone urbaine ou périurbaine. Moi-même, je me suis longtemps cru «rat des villes» avant de me découvrir «rat des champs». Il y a beaucoup d’idées reçues sur l’exercice en milieu rural. Certains pensent que l’on fait des horaires impossibles et que l’on se coupe de la modernité. D’autres craignent la paperasse et le coût de l’installation. C’est pour cela qu’un certain nombre de jeunes généralistes ne veulent pas s’installer et que l’âge d’installation est si élevé, aux alentours de 39 ans. C’est un problème car beaucoup de médecins ont entre 50 et 65 ans. Dans 10 ans, il va y avoir un déficit terrible.

Source LE FIGARO.

Landes – Emploi : à Tom d’Aqui, le handicap s’intègre mieux que prévu…

Le producteur de tomates de Parentis-en-Born prend la parole pour encourager ses confrères à adapter leurs offres à ces personnes en situation de handicap.

Landes : à Tom d’Aqui, le handicap s’intègre mieux que prévu

« Cette expérience, c’est une vraie réussite. Nous avons déjà décidé de poursuivre la saison prochaine, cette fois sur nos deux sites de Parentis ! » Émilie Sabin-Bardon, responsable des ressources humaines à Tom d’Aqui, a souhaité saluer par ces mots spontanés un bel été été partagé avec des travailleurs handicapés.

L’histoire commencait pourtant par un échec, ou du moins une difficulté. Comme toute entreprise de plus de 20 salariés, Tom d’Aqui était tenue par la loi d’embaucher des travailleurs en situation de handicap, à hauteur de 6 % de ses effectifs. Et l’objectif n’était, selon l’entreprise, pas si simple à tenir.

« Nous avons eu beaucoup de mal à trouver des personnes qui pouvaient travailler sans mettre en danger leur santé », explique en effet Émilie Sabin-Bardon.

Après une prise de contact avec l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) de Moustey, l’entreprise réussit enfin à adapter sa demande : « Nous avons raisonné en termes de prestations de service et décidé ensemble d’engager huit à dix personnes à l’effeuillage des champs de tomates », poursuit-elle. Un nombre de rangs était donné à effeuiller, chaque semaine, aux travailleurs en situation de handicap (psychique en majorité). La méthode a fonctionné.

Depuis le début de l’intégration de ces travailleurs, Tom d’Aqui se dit en effet « gagnant sur deux points ». D’abord sur le plan humain, de par la mixité de ses équipes. Ensuite, économiquement, car selon les calculs de l’entreprise, le coût des travaux d’effeuillage est inférieur, comparé aux saisons précédentes. Les personnes en situation de handicap ont, de leur côté, enfin accès à des emplois. Alors pourquoi se priver ?

Source SUD OUEST.

Vers une cotisation universelle pour l’emploi d’une personne handicapée ?…

Plusieurs textes ont été promulgués afin de favoriser l’emploi d’un travailleur handicapé. Ainsi, les lois du 10 juillet 1987 et du 11 février 2005 ont imposé à certains employeurs d’embaucher un quota de travailleurs handicapés, sous peine de payer une contribution pour favoriser l’insertion de ces travailleurs.

Aujourd’hui, ce système semble arriver à bout de souffle, notamment à cause de la réduction des moyens financiers alloués aux structures agissant en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap.

Afin de garantir la pérennité du financement des politiques en faveur de l’emploi des personnes handicapées, le Conseil national du handicap (CNH) propose de mettre en place certaines solutions : versement d’une cotisation universelle pour l’emploi d’une personne handicapée, création d’un système de bonus/malus, etc.

La réglementation en faveur de l’emploi d’une personne handicapée

Il y a deux grandes lois en faveur de l’emploi des personnes handicapées :

  • La loi du 10 juillet 1987 : elle a mis en place l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Toute entreprise publique ou privée employant plus de 20 salariés est tenue d’employer à temps plein ou partiel au moins 6 % de travailleurs handicapés, mutilés de guerre et assimilés

ET

  • La loi du 11 février 2005 : pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Elle réaffirme notamment l’obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés au sein des entreprises de plus de 20 salariés et met en place un système d’incitations et de sanctions alourdies pour faire respecter cette obligation d’emploi

L’entreprise soumise à l’obligation d’employer des travailleurs handicapés doit envoyer, avant le 1er mars de chaque année, une déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH) à l’administration, attestant qu’elle a respecté cette obligation d’emploi.

Si ce taux d’emploi de 6 % n’est pas atteint, l’entreprise doit s’acquitter d’une contribution financière auprès de l’Association pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapée (AGEFIPH) pour le secteur privé et du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) pour le secteur public.

Politiques en faveur de l’emploi des personnes handicapées : un système en péril ?

Selon le CNH, le système instauré par les lois du 10 juillet 1987 et du 11 février 2005 en faveur de l’emploi des personnes handicapées « va imploser par réduction ou disparition des moyens financiers, avec un impact direct sur la politique d’accompagnement des travailleurs handicapés vers et dans l’entreprise ».

Les ressources de AGEFIPH et de la FIPHFP tendent à s’amenuiser et ont même vocation « à disparaître », alerte le CNH.

En effet, lorsqu’une entreprise atteint le quota de 6 % de travailleurs handicapés embauchés, elle verse plus aucune contribution.

« En 2013, seuls 50 % des établissements assujettis du secteur privé et 30 % de ceux du secteur public ont contribué au financement de la politique d’emploi des personnes handicapées », rappelle l’association.

Anne Baltazar, la présidente de l’AGEFIPH, se montre peu optimiste pour l’avenir : « fin 2017, les fonds propres de l’AGEFIPH atteindront 82 millions d’euros, en dessous de la borne basse du besoin de trésorerie, estimée à 3 mois ».

Les solutions proposées par le Conseil national du handicap

Afin de garantir la pérennité du financement des politiques en faveur des travailleurs handicapés, le CNH préconise plusieurs solutions :

  • Le passage d’une logique de « sanction » vers un système « assurantiel » en partant du principe que tout salarié peut être un jour touché par un handicap
  • La mise en place d’une cotisation universelle pour l’emploi d’une personne handicapéebasée en pourcentage de la masse salariale, applicable dans toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. « L’objectif n’est pas d’augmenter le montant de la contribution de chaque structure mais d’accroître le nombre de contributeurs », déclare l’association
  • Création d’un système de bonus/malus en fonction du comportement de l’employeur à l’égard de l’emploi des travailleurs handicapés. L’objectif étant clairement de favoriser l’embauche de ces travailleurs.

Source PREVISSIMA.

Triste situation !!!!! Ploërdut. Il veut sauver son exploitation ouverte au stagiaires handicapés… !!!! Il faut l’aider !

À Ploërdut, l’exploitation de David Guillemet a été placée en redressement judiciaire. L’agriculteur y accueille de jeunes stagiaires en situation de handicap pour les former aux métiers de la ferme.

C’est une épidémie qui a décimé ses bêtes et met aujourd’hui l’exploitation de David Guillemet à Ploërdut, dans le rouge. Des pertes de 185 000 € pour cette année. L’agriculteur a fait le choix du redressement judiciaire pour sauver sa ferme.

Un coup dur pour celui qui depuis 2014 a lancé son élevage de vaches Salers en bio. David Guillemet, autiste, y accueille surtout des jeunes en situation de handicap (autisme ou trisomie) afin de les former aux métiers de la terre.

Les parents de ses stagiaires se mobilisent aujourd’hui et veulent créer leur association afin de soutenir l’action de David Guillemet en créant notamment sur l’exploitation deux logements indépendants qui permettraient aux jeunes stagiaires de gagner en autonomie tout en soulageant la famille Guillemet qui, pour le moment, les accueille 24 heures/24.

Contact sur www.edoras.bzh ou au 06 42 97 58 59.

Source OUEST FRANCE.