On s’y emploie. Handicap : des discriminations fréquentes dans le monde du travail… !

La Semaine pour l’Emploi des Personnes Handicapées débute aujourd’hui. Des travailleurs qui, quand ils parviennent à trouver un emploi, subiraient souvent des discriminations, selon la FNATH, l’association des accidentés de la vie.

Près de 500 000 travailleurs handicapés sont au chômage

La Semaine pour l’Emploi des Personnes Handicapées commence demain, et vous dites : c’est de la « com »… Pourquoi ?

Arnaud de Broca : « C’est de la com’ parce que c’est une semaine pendant laquelle les entreprises vont dire ce qu’elles font de bien. C’est nécessaire, mais il y a 51 autres semaines dans l’année pendant lesquelles la situation des travailleurs handicapés n’est pas si rose que le vernis de cet événement peut le laisser entendre ».

Avec un nombre élevé de licenciements pour inaptitude

Arnaud de Broca : « Un nombre qui augmente très fortement. Parmi nos adhérents, il y en a 67% qui ont été licenciés pour inaptitude après un accident ou une maladie qui a rendu leur maintien en emploi compliqué. Pourquoi ? Parce que le monde du travail n’est sans doute pas si accueillant pour les personnes handicapées, qu’il y a des pressions qui font que les travailleurs handicapés ne peuvent pas rester dans leur poste, et puis parce qu’on n’anticipe pas assez le maintien en emploi pour ces travailleurs, soit parce que l’emploi lui-même, les conditions de travail vont créer du handicap, soit parce qu’on a aussi un vieillissement accru, et que, pour certains métiers, on sait que c’est impossible. Donc il y a tout un contexte de conditions de travail et de vision du handicap dans le monde de l’entreprise qui fait que les travailleurs handicapés, ou ceux qui deviennent handicapés sont licenciés pour inaptitude.

Des travailleurs handicapés qui subissent des discriminations, selon vous ?

Arnaud de Broca : « C‘est en tout cas de plus en plus visible et perçu comme tel par les travailleurs handicapés qui ont envie de travailler. On reçoit beaucoup de témoignages de la part de personnes qui ont par exemple intercepté des mails de leurs managers qui aimeraient bien ne pas avoir autant de travailleurs handicapés mais des travailleurs « compétents » à la place. Ou des salariés qui se sentent, par le collectif de travail, un peu repoussés. Il y a en une notamment qui nous a écrit qu’elle avait entendu de la part de ses collègues qu’elle profitait de son handicap pour ne rien faire… Donc il faut vivre avec son handicap, il faut vivre avec l’accessibilité, et en plus faire avec un monde du travail qui est peu accueillant… »

ll y a un paradoxe, avec d’un côté de plus en plus de travailleurs handicapés qui ont un emploi, et de l’autre, de plus en plus de personnes handicapées au chômage

Arnaud de Broca : « On arrive à près de 500.000 personnes handicapées au chômage, ce qui représente un taux beaucoup plus important que celui du reste de la population, et que l’on n’arrive pas à faire évoluer ces dernières années. Et il y a assez peu de leviers. La Semaine pour l’Emploi est un moment de communication, mais il faudrait que le gouvernement s’implique davantage, et pour le moment, les mesures sont plutôt contraires à ça. La forte réduction des contrats aidés va impacter directement beaucoup de travailleurs handicapés pour qui c’est un levier d’insertion dans l’emploi. C’est une première marche pour eux dans l’insertion dans le monde du travail. »

Source FRANCE TV.

Emploi des personnes handicapées : les lois imposées aux entreprises « sont contraignantes mais encore nécessaires »… !

Eric Blanchet, de l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, estime que « la société n’est pas encore suffisamment mature sur le sujet » pour compter sur « le simple fait de la bonne volonté ».

Handicapés : La 21e semaine pour l'emploi

La 21e semaine pour l’emploi des personnes handicapées débute lundi 13 novembre, à l’initiative de l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Ladapt). Le but est d’aider ces personnes à trouver un travail et de sensibiliser les employeurs. « La société n’est pas encore suffisamment mature sur le sujet pour se dire qu’on y va sur le simple fait de la bonne volonté. Les lois sont contraignantes mais encore nécessaires », a considéré Eric Blanchet, directeur général de Ladapt, invité de franceinfo dimanche 13 novembre.

franceinfo : Est-ce que la situation a évolué ces dernières années pour l’emploi des personnes handicapées ?

Eric Blanchet : Bon nombre d’entreprises ont évolué dans le bon sens. Il y a un mouvement positif mais qui est trop lent. Il concerne plus les grandes entreprises et les grosses administrations que les petites et moyennes entreprises (PME).

Pourquoi est-ce plus difficile pour les PME ?

Il y a deux choses. La première, c’est la complexité administrative. Aujourd’hui, quand un entrepreneur veut se lancer dans l’embauche d’une personne handicapée, les démarches ne sont pas toujours simples.
La deuxième chose, c’est le regard porté sur le handicap, le manque de connaissance. Ça fait encore peur d’embaucher une personne handicapée. On imagine des choses qui sont très loin de la réalité.

Il y a un arsenal législatif. La loi de 1987, la loi de 2005 qui impose aux entreprises d’employer au moins 6 % de personnes handicapées. Pensez-vous qu’il faut le réformer ?

Non. Aujourd’hui, la société n’est pas encore suffisamment mature sur le sujet pour se dire qu’on y va sur le simple fait de la bonne volonté. Les lois sont contraignantes mais encore nécessaires. Tout le monde n’est pas encore mature sur ce sujet-là. Il y a un besoin d’accompagner l’entreprise et la personne handicapée. La formation n’est notamment pas en adéquation avec les besoins de l’entreprise. On voit bien qu’il y a encore du travail à faire. Aujourd’hui, les entreprises chez qui ça fonctionne, ce sont les entreprises qui ont intégré le handicap, non pas comme un élément périphérique, mais complètement dans la stratégie de développement de l’entreprise, qui ont compris qu’on pouvait en faire une force, y compris une force commerciale.

Emmanuel Macron avait fait du handicap un sujet prioritaire pendant sa campagne. Six mois plus tard, a-t-il tenu parole ?

En tout cas, il y a une chose qu’on peut dire : il met en image, en communication. Cela participe au changement de regard. Quand le président de la République s’intéresse à un sujet, cela entraîne derrière lui les ministres. Aujourd’hui, un secrétaire d’État chargée des personnes handicapées est rattaché au Premier ministre et c’est la première fois. Donc c’est une locomotive. Après, en six mois, on ne va pas changer la vie et basculer sur une façon de faire.

Source FRANCE TV.

Chômage record pour les personnes handicapées…. !

Alors que s’ouvre la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, les chiffres sont alarmants : près d’un demi-million de personnes sont inscrites à Pôle emploi et leur revenu médian est 2.000 euros plus bas que celui des personnes sans handicap.

Chômage record pour les personnes handicapées

L’école, le sport ou les transports, rien n’est facile d’accès pour les personnes handicapées. Dans le monde du travail, la donne n’est pas différente. Preuve en est l’action de groupe engagée mardi 7 novembre par le syndicat Sud-rail contre la SNCF. Selon lui, les salariés en situation d’invalidité auraient une rémunération moyenne inférieure à celle de leurs collègues.

L’exemple pourrait être généralisé à presque tous les secteurs d’activité. Lundi s’ouvre la 21e Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, mais peu d’indicateurs incitent à l’optimisme. Fin juin, 496.199 demandeurs d’emploi handicapés étaient inscrits à Pôle emploi (+8,5% par rapport à juin 2016), soit 8,7% de l’ensemble des demandeurs d’emploi (petite activité comprise), selon l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Plus âgées que l’ensemble des demandeurs d’emploi et moins qualifiées, les personnes handicapées restent plus longtemps au chômage, en moyenne 807 jours contre 614 pour le tout public.

Record du nombre de personnes handicapées au chômage

« Un demi-million de personnes au chômage, c’est le plus haut niveau jamais atteint », déplore Alain Rochon, président de l’Association des Paralysés de France (APF), demandant à l’occasion de la 21e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) la « fixation d’un objectif chiffré » et la « mise en place d’une grande concertation ».

Du 13 au 19 novembre, des centaines d’actions sont prévues sur tout le territoire, dont un forum « Emploi & Handicap » mercredi à Paris. « L’objectif, c’est sensibiliser le grand public et les entreprises », précise Eric Blanchet, directeur de Ladapt, l’une des associations organisatrices. Deux thèmes sont à l’honneur cette année: l’emploi accompagné, récent dispositif permettant d’accompagner les travailleurs et leurs entreprises, et l’emploi des jeunes, touchés par des difficultés d’insertion.

3,4% de travailleurs handicapés dans le privé

Malgré des lois successives, dont l’instauration en 1987 de l’obligation d’emploi de 6% de personnes en situation de handicap pour les entreprises privées de plus de 20 salariés, le taux de chômage des personnes handicapées reste deux fois plus élevé que celui de la moyenne nationale. Le taux d’emploi de travailleurs handicapés dans les entreprises privées est de 3,4% (emploi direct uniquement) et de 5,3% dans le public.

« En 30 ans, on a profondément évolué. Aujourd’hui, près d’un million de personnes handicapées sont en emploi, c’est un chiffre important. L’emploi de travailleurs handicapés est en voie de normalisation mais il faut encore y travailler », estime Anne Baltazar, présidente de l’Agefiph.

Mission sénatoriale en cours

Près de 2,7 millions de personnes de 15 à 64 ans bénéficiaient en 2015 de la reconnaissance administrative d’un handicap ou d’une perte d’autonomie, selon les derniers chiffres du ministère du Travail. Parmi eux, 477.000 hommes et 461.000 femmes étaient en emploi.

La « carte blanche » consacrée au handicap par le président Macron lors du débat de l’entre-deux-tours avait été saluée par les associations. « Les attentes étaient fortes. On ne peut que regretter les mesures brutales et non-concertées prises par le nouveau gouvernement », poursuit M. Rochon, évoquant la baisse des contrats aidés, « tremplin vers l’emploi ordinaire pour de nombreux travailleurs handicapés » ou les ordonnances réformant la loi travail. Une mission sur l’emploi des personnes handicapées a été confiée à l’ex-sénatrice socialiste Dominique Gillot. Ses conclusions sont attendues en mars 2018.

Faible niveau de vie

L’APF et l’Union nationale des entreprises adaptées (UNEA) s’inquiètent en outre d’une mesure du Projet de loi de finances 2018 visant à baisser les aides dédiées à ces entreprises réservées aux personnes ayant peu d’autonomie.

Source FRANCE TV.

Handicap : la Fonction publique et les entreprises avancent à petits pas…

La Semaine européenne de l’emploi des personnes handicapées est lancée. Un dossier toujours sensible.

La bonne nouvelle, c’est que la prise de conscience est en marche. La moins bonne, c’est que les progrès sont encore très lents. Ce n’est pas faute de moyens financiers : toutes actions confondues, la politique en faveur du handicap mobilise en France 38 milliards d’euros (l’équivalent du budget de la Défense). C’est plus le résultat d’une trop faible mobilisation. Il n’y a encore que quarante entreprises privées et publiques confondues sur 100 qui remplissent aujourd’hui leurs obligations légales en la matière, c’est-à-dire employer au moins 6% de personnels handicapés dans leurs effectifs. C’est à peine mieux que la photographie de 1987. Dans le détail, ce taux est à peine supérieur à 3% dans le privé, tandis qu’il ne dépasse pas 5% dans le public.

Le monde du travail est culturellement est à l’image de notre société. Et plus particulièrement de l’Éducation nationale. Si les entreprises ne sont pas au rendez-vous, c’est aussi parce que les demandeurs d’emploi handicapés sont sous-formés : 75% d’entre eux ont un niveau d’éducation inférieur au Bac ; et 40%, une qualification très faible voire inexistante. Notre système de formation ne les a pas intégrés. Par ailleurs près d’un demandeur d’emploi handicapé sur deux a plus de 50 ans. On connaît la sensibilité des entreprises au facteur âge et celle de l’Administration pour les concours.

Source RTL.

Quelles sont les mesures du gouvernement pour l’emploi des personnes handicapées?…

Décryptage du plan d’action annoncé par le gouvernement en septembre 2017 pour l’emploi des personnes handicapées (PH)..

Emploi des personnes handicapées

C’est lors du premier comité interministériel du handicap, en septembre, que le gouvernement a annoncé une série de mesures en faveur des personnes handicapées. Parmi elles, la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Perçue par plus d’un million de bénéficiaires, l’AAH, 810€ mensuels, passera à 860€ en novembre 2018, puis à 900€ un an plus tard.

«Bien que la promesse d’augmentation de l’AAH soit tenue, les bénéficiaires devront attendre deux ans pour sa concrétisation. Cette revalorisation les maintiendra sous le seuil de pauvreté et continuera d’exclure certaines personnes», regrette l’Association des paralysés de France (APF). En effet, avec la baisse du plafond de revenus à 1.350€ (contre 1.621€ actuellement), la plupart des allocataires vivant en couple perdraient une partie de leur AAH (environ 272€ par mois).

Objectif 100%

Autre annonce très attendue: le calendrier d’accessibilité des établissements recevant du public (ERP). En 2022, 100% des ERP devront avoir adopté un agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP) et 100% des ERP de l’Etat devront être accessibles.

«La première loi sur ce sujet date de 1975. Celle-là et les suivantes n’ont jamais été respectées. La France ne sera jamais accessible à 100%, à cause des multiples dérogations possibles. C’est encore un effet d’annonce», constatent Patrick et Michelle Touchot, fondateurs d’Accessible pour tous. Les deux militants, associés à Philippe Croizon, ont ainsi récemment lancé une pétition pour que l’accessibilité soit nommée grande cause nationale par le gouvernement. Verdict attendu en fin d’année. Autre mesure annoncée, la création de 250 unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans les lycées en cinq ans. «Actuellement, on note une grosse déperdition d’élèves entre le collège et le lycée, faute de places», note Maria Garcia, administratrice du service d’accompagnement et d’information pour la scolarisation des élèves handicapés (SAIS92). A ses yeux, cette mesure est un «progrès évident».

Source 20 MINUTES.

Quelle orientation professionnelle pour les jeunes en situation de handicap ?…

Ce jeudi 9 novembre, à Lyon, se déroulait un rendez-vous annuel indispensable pour les jeunes scolaires et étudiants en situation de handicap. Un atelier « découverte des métiers » pour leur offrir un contact direct avec les professionnels.

Des rencontres inattendues

Au total, pas moins de 200 jeunes ont arpenté les allées de cet atelier. Certains à pied, d’autres en fauteuil roulant, d’autres encore, accompagnés d’interprètes en langue des signes. Tous avec le même objectif : rencontrer les représentants des entreprises, identifiés selon leur branche professionnelle.
Parmi eux, nous avons reçu la visite de Sami. En faisant, sur son fauteuil, le tour des interlocuteurs disponibles, il a remarqué notre écriteau « Métiers de l’audiovisuel« , sans savoir, à priori, ce qu’il pouvait y trouver. Mais avec -tout de même- une idée derrière la tête.

Nous lui énumérons les différents métiers que comprend la filière audiovisuelle. Journalistes, techniciens, documentalistes, monteurs… Ses yeux s’illuminent. Monteur, ça l’intéresse! Il nous apprend alors que, lui-même, fait un peu de montage, chez lui, à Montélimar… « la ville du nougat« , nous précise-t-il. La conversation nous enseigne que Sami est, comme beaucoup des jeunes de son âge, un passionné de jeux vidéos. Il lui arrive, régulièrement de monter des mini tutos, sur la base d’images de jeux, et de les proposer aux abonnés de sa page youtube « Sami le crafteur ». « Il faut pas les mettre à l’envers, sinon personne ne comprend rien« , tient-il à préciser. Avant de nous quitter, nous lui proposons de postuler pour un stage d’observation au sein de France3, afin, pourquoi pas, de voir si le montage réalisé par des professionnels pourrait l’intéresser pour son avenir. Nous avons un échange sur les possibilités existantes, de nos jours, de travailler avec un matériel à l’ergonomie adaptée. Certains de nos collègues en bénéficient déjà. Alors pourquoi pas lui?

Un peu plus tard, c’est un autre jeune homme qui nous aborde. Très dynamique, il a une idée assez précise de son avenir. Lohann a 14 ans, et souffre d’une dislexie et d’une dyspraxie. Ce qui ne l’a pas empêché de créer, à Lausanne, sa propre radio « LDC » sur internet. « On a des programmes, de la musique, des débats. Et moi je gère le morning en voice-track. » nous explique-t-il. Nous sommes bluffés. Lohann a développé son propre média, a même trouvé des petits financeurs pour l’aider. Il a déjà fait des stages dans une télévision locale et d’autres entreprises. Nous n’avons plus grand-chose à lui apprendre. Bénédicte Croly-Labourdette, en charge du développement RH à France 3 Pôle Sud-Est, lui glisse simplement son adresse email, car il souhaite nous faire parvenir une demande de stage….

Plus d’information, cliquez ici.

Source FR3.

L’apnée du sommeil augmente le risque de maladie d’Alzheimer…

Une étude démontre que les personnes âgées qui souffrent d’apnée obstructive du sommeil augmentent leur risque de souffrir d’une forme de démence comme la maladie d’Alzheimer.

n savait que l’apnée du sommeil augmente le risque d’insuffisance cardiaque. Une nouvelle étude, publiée dans la revue American journal of respiratory, laisse entendre que les seniors qui souffrent d’apnée obstructive du sommeil ont plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer.

Dans cette étude, les chercheurs remarquent que les biomarqueurs de la protéine bêta-amyloïde (un des marqueurs dans le cerveau de la maladie d’Alzheimer) augmentent avec le temps chez les personnes âgées qui souffrent d’apnée du sommeil. Ainsi, plus les personnes font des apnées, plus les plaques de bêta-amyloïde sont importantes.

Apnée du sommeil et maladie d’Alzheimer partagent leurs facteurs de risque

Plusieurs études ont déjà suggéré que les troubles du sommeil pourraient contribuer aux dépôts de d’amyloïdes dans le cerveau et accélérer le déclin cognitif chez les personnes à risque » a déclaré le Pr Ricardo Osorio, principal auteur de l’étude et professeur adjoint de psychiatrie à l’Université de New York (Etats-Unis). « Cependant, jusqu’à présent il était difficile de vérifier la causalité parce que l’apnée obstructive du sommeil et la maladie d’Alzheimer partagent des facteurs de risque et coexistent couramment ».

Pour cette étude, les chercheurs ont suivi pendant deux ans 208 personnes âgées de 55 à 90 ans, non soignées par Pression positive continue (le traitement de référence de l’apnée du sommeil) et ne souffrant d’aucun problème de santé pouvant affecter leurs fonctions cognitives. La moitié des participants avaient une apnée du sommeil (36,5% sous une forme légère et 16,8% une forme modérée à sévère).

Les analyses ont montré un lien entre la gravité de l’apnée du sommeil et la concentration à long terme de bêta-amyloïde détectable dans le liquide céphalo-rachidien. Les chercheurs admettent toutefois que la courte durée de l’étude ne permet pas de tirer des conclusions définitives. Et qu’en outre, le vieillissement physique doit également entrer en ligne de compte. Mais cette étude pointe du doigt l’importance de développer de nouveaux outils de dépistage afin de diagnostiquer l’apnée obstructive du sommeil chez les personnes âgées.

Source TOP SANTE.

Trop de tabac, trop d’alcool et trop d’antibiotiques !…

Selon les dernières données publiées par l’OCDE, la population française est en bon état de santé mais elle boit trop, fume trop et consomme encore trop d’antibiotiques.

Antibiotiques

Le Panorama de la santé édité par l’OCDE dévoile les données les plus récentes et les performances des systèmes de santé de ses 35 pays membres. On y apprend que les Français jouissent d’une espérance de vie relativement longue par rapport aux autres pays de l’OCDE (824 ans contre 80,6 ans en moyenne) et que le taux de mortalité par crise cardiaque est parmi les plus faibles.

Côté accès aux soins, nous pouvons également nous réjouir puisque les dépenses restant à la charge des patients en France sont les plus faibles parmi les pays de l’OCDE, ne représentant que 7 % des dépenses totales de santé.

On boit et on fume beaucoup

En revanche, au chapitre « facteurs de risque », nos résultats sont moins réjouissants.

Bien que la consommation d’alcool ait diminué au cours des 30 dernières années, elle demeure parmi les plus élevées des pays de l’OCDE. En France, 11,9 litres d’alcool pur par habitant sont consommés par an, contre 9 litres en moyenne dans les pays de l’OCDE.

Idem pour le tabac. Le pourcentage de la population qui fume quotidiennement en France reste supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE (22,4 % en 2015 par rapport à une moyenne de 18,4 % au sein des pays de l’OCDE). La prévalence du tabagisme chez les jeunes âgés de 15 ans est également inquiétante : la France se classe en 3e position avec 19 % des jeunes qui fument au moins une fois par semaine (contre 12 % en moyenne dans les pays de l’OCDE).

La prescription d’antibiotiques jugée préoccupante

En France, la consommation d’antibiotiques est supérieure de près de 50 % à la moyenne des pays de l’OCDE, avec une moyenne de 30 doses quotidiennes pour 1000 habitants contre 20 en moyenne dans les pays de l’OCDE. C’est trois fois plus qu’aux Pays-Bas (environ 10 doses seulement). Cette large prescription d’antibiotiques est jugée préoccupante compte tenu de la corrélation entre le volume d’antibiotiques prescrits localement et la prévalence des souches bactériennes résistantes.

Source TOP SANTE.

INQUIETANT – Les perturbateurs endocriniens, une menace pour notre intelligence…

Perturbateurs endocriniens – Les produits chimiques présents dans notre environnement affectent le cerveau en construction du fœtus. Une nouvelle expérience montre de quelle manière ils interfèrent.

Selon une étude de «60 Millions de consommateurs» révélée le 20 avril 2017, les jeunes Français sont «tous contaminés» par les perturbateurs endocriniens.

Leur étude.

L’expérience a été menée sur le cerveau de grenouilles. De têtards même, pour être précis. Elle a consisté à exposer des embryons de l’espèce Xenopus laevis à un mélange de produits chimiques comparable à celui trouvé dans le liquide amniotique de la plupart des femmes enceintes. Parmi lesquels le plus connu est le bisphénol A présent, par exemple, dans les tickets de caisse. Le résultat, publié le 7 mars dans le journal Scientific Reports, montre que les neurones, chez ces têtards, sont plus petits.

Réalisée dans notre laboratoire du Muséum d’histoire naturelle, à Paris, cette expérimentation pourrait paraître bien éloignée de nos préoccupations d’humains, nous qui ressemblons si peu à des batraciens. Mais contrairement aux apparences, nous avons un important point commun: l’hormone produite par la thyroïde, cette glande du cou située au-dessus du sternum. L’hormone thyroïdienne est identique, à l’atome près, chez les humains, les grenouilles, ou encore les requins, les oiseaux, les souris. Et elle joue un rôle clé dans le développement du cerveau.

Ainsi, nos travaux permettent d’établir, scientifiquement, le fait suivant: quand des substances interfèrent avec l’hormone thyroïdienne chez les têtards, elles font planer également une menace sur l’intelligence chez les humains.

Par quel raisonnement notre équipe a-t-elle conçu cette expérience, et dans quel but exactement? On observe aujourd’hui plusieurs signes inquiétants, à travers le monde, d’effets néfastes touchant le cerveau. La progression des troubles du spectre autistique (TSA), pour commencer. Ils affectent, aux États-Unis, un garçon sur quarante-deux, avec une nette augmentation de l’incidence depuis le début des années 2000. Ce phénomène coïncide avec une augmentation d’un autre trouble neurodéveloppemental, celui du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Or les facteurs génétiques et l’élargissement des critères de diagnostic du TSA et du TDAH n’expliquent qu’en partie la progression. L’impact de facteurs environnementaux, qui sans doute exacerbent dans bien des cas des prédispositions génétiques, doit être examiné.

Une baisse des QI à travers le monde

Au même moment, on constate une baisse significative des QI dans plusieurs populations suivies de longue date par les chercheurs, comme des conscrits finlandais, des écoliers britanniques ou des adultes français. La publication régulière de données issues de ces différents pays en atteste….

Sans hormone thyroïdienne, l’enfant devient «crétin»

Si cette hormone n’est pas sécrétée au bon moment –surtout dans la période périnatale,…

Plus d’information, cliquez ici.

Source SLATE.

Dépression: moins d’antidépresseurs, plus de psychothérapies…

Les antidépresseurs doivent être réservés aux cas les plus sévères et s’accompagner d’une assistance psychologique.

Dépression

Les antidépresseurs, comme les antibiotiques, ne doivent pas être automatiques! Cette mise en garde émane des dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) à destination des médecins généralistes. Si ces médicaments doivent être proposés d’emblée aux patients souffrant d’une dépression sévère, ils doivent en revanche être écartés dans les cas de dépression légère, et seulement «envisagés» pour les dépressions modérées.

«Certaines déprimes passagères ou certains troubles psychiques graves sont parfois pris pour des dépressions et traités de façon inadéquate», souligne la HAS. À l’inverse, «même lorsque la dépression est correctement diagnostiquée, on observe souvent un mauvais usage des antidépresseurs: trop souvent prescrits pour des dépressions légères, pas assez dans des dépressions sévères, ou délivrés sans psychothérapie ni suivi», déplore la HAS, qui rappelle que le recours aux antidépresseurs doit être limité à certains cas, suivi et associé à une psychothérapie.

L’Agence recommande des consultations régulières «toutes les 4 à 8 semaines pour évaluer la tolérance et l’efficacité du traitement, le moduler si besoin, et surveiller d’éventuels comportements suicidaires ou des facteurs extérieurs pouvant les déclencher». Une fois les symptômes disparus, le traitement médicamenteux devra être poursuivi entre 6 et 12 mois pour prévenir le risque de rechute. L’arrêt «progressif» doit être accompagné par le médecin. «Quel que soit le niveau de dépression, la prise en charge repose en premier lieu sur une assistance psychologique» qui peut tout à fait être conduite par le médecin traitant, par un psychologue ou un psychiatre «pour les cas complexes et/ou sévères notamment», ajoute la HAS.

Affiner le diagnostic

Pour aider les médecins généralistes à reconnaître les personnes souffrant de dépression, la HAS rappelle quels sont les signes qui ne trompent pas: humeur dépressive, perte d’intérêt ou d’énergie, concentration réduite, diminution de l’estime de soi, sentiment de culpabilité, d’idées ou de comportements suicidaires ou encore troubles du sommeil ou de l’appétit. Ces symptômes doivent être présents depuis au moins deux semaines et doivent avoir induit un changement professionnel, social ou familial.

La HAS rappelle que, avant de poser le diagnostic de dépression, le médecin doit d’abord éliminer d’autres maladies pour lesquelles les symptômes sont communs, telle que l’hypothyroïdie et les maladies neuro-dégénératives, tout en s’assurant que le patient n’abuse pas de substances psychoactives ou de certains médicaments. «Il devra aussi systématiquement envisager la possibilité d’un trouble bipolaire, qui associe des épisodes dépressifs à des épisodes maniaques pouvant passer inaperçus», ajoute la HAS.

En plus d’un mésusage des antidépresseurs chez les personnes diagnostiquées, la HAS estime que de nombreux cas de dépression ne sont ni repérés, ni traités. «Environ 40% des personnes souffrant de dépression ne recourent pas aux soins dans notre pays, ce qui a des effets délétères sur leur vie quotidienne et aggrave le risque de suicide», souligne l’autorité sanitaire.

Source LE FIGARO.