Hausse de la CSG : un geste pour les aidants…

La majorité va adapter le dispositif de compensation de la hausse de la CSG lors du vote en seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

CSG

On ne ficelle pas d’un seul coup une opération aussi complexe que la hausse de la CSG, et  sa compensation sous forme de baisse des cotisations sociales . Après le  geste pour les pensionnaires des maisons de retraite , le gouvernement et la majorité parlementaire comptent apporter de nouvelles retouches à cette réforme, lors de l’examen en deuxième lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, la semaine prochaine à l’Assemblée. Ils veulent éviter de commettre  une injustice envers les aidants familiaux d’une part, et les artistes auteurs d’autre part.

Pas d’exonération de hausse de CSG

Les aidants familiaux, ce sont 7 à 10 millions de personnes qui s’occupent de leurs proches âgés ou handicapés. Certains ont dû réduire voire cesser leur activité professionnelle, et peuvent être rémunérés via la prestation de compensation du handicap que perçoit la personne dépendante. Au maximum, ils touchent 1.143 euros par mois.

Or ces aidants perçoivent un dédommagement sous forme de revenus du patrimoine, et non un salaire, avec un taux de CSG élevé (8,2 %, contre 7,5 % pour les salariés du privé). De plus, en 2018, ils ne pourront pas compenser le passage à une CSG de 9,9 % par une baisse de leurs cotisations salariales. « L’heure d’aide humaine de base sera rémunérée à 3,36 EUR nets avant impôt sur le revenu et non plus à 3,42 EUR », s’émeut l’Association des paralysés de France.

Pour remédier à cet oubli, le député LREM Adrien Taquet a proposé deux solutions : exonérer cette population de la hausse de CSG, ou bien changer la nature de la rémunération des aidants afin qu’ils paient moins de CSG. Le Sénat a adopté l’exonération, après que le gouvernement s’en est remis à la « sagesse » des parlementaires.

Cependant, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, n’a pas caché qu’il préférait la deuxième option, qui coûterait 5 millions au lieu de 30 millions d’euros. Surtout, Bercy n’a pas envie d’ouvrir la boîte de Pandore des dispenses de hausse de CSG, et devrait donc pousser la deuxième option dans l’Hémicycle.

Un geste significatif pour les artistes

Par ailleurs, le Sénat a amendé le projet de loi pour que les artistes auteurs ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG. Ces derniers ne paient pas de cotisations salariales chômage, contrairement aux salariés qui versent 2,40 % de leur salaire brut, et qui vont voir cette cotisation disparaître en 2018. L’amendement de la sénatrice Catherine Morin-Dessailly permet d’alléger de 0,95 % le coût de leur cotisation retraite de base. Là aussi, Bercy n’est pas satisfait de la formulation.

« Le gouvernement travaille à un geste significatif pour les artistes auteurs, qui pourrait relever du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ou du projet de loi de finances rectificative », explique le rapporteur du premier texte, Olivier Véran. Il pourrait prendre la forme d’une baisse d’autres cotisations salariales dues par les artistes auteurs.

Source LES ECHOS.

 

En 14 crochets, cette photo poignante montre la progression de la maladie d’Alzheimer…

Elle a vu l’esprit de sa mère s’effilocher en même temps que ses créations.

Evolution Maladie d'Alzheimer - crochets

« Ces carrés représentent son évolution en un ou deux ans au tout début de sa maladie », écrit-elle sur le site. « Pendant un certain temps, elle a fait des carrés, puis ces cercles, puis ces petits morceaux de crochet, jusqu’à ce qu’elle en arrive au point où elle transportait juste ses aiguilles et sa laine dans son sac à main. »

Rene avait toujours été habile de ses doigts, témoigne sa fille auprès du HuffPost, qu’il s’agisse de crochet ou de couture. « Les docteurs lui avaient demandé de poursuivre les activités qui aidaient à stimuler son cerveau », explique-t-elle. Elle a alors décidé de reprendre le crochet.

Au fur et mesure qu’Alzheimer progressait, son travail et sa mémoire se défaisaient. « A la fin, elle transportait ses aiguilles et mimait juste les gestes du crochet, jusqu’à ce que cela aussi s’arrête. »

« Que les autres familles sachent qu’elles ne sont pas seules »

A la plus grande surprise des médecins, 12 ans après avoir été diagnostiquée pour la première fois, son état reste relativement stable. « Aujourd’hui, elle ne peut plus parler du tout et est incapable de prendre soin d’elle de quelque façon que ce soit, mais physiquement, elle est dans une relative bonne santé », décrit-elle. Cela fait quelques années que sa mère ne la reconnaît plus, ajoute-t-elle.

« Quand je restais auprès d’elle, je mettais ses vieilles chansons préférées, Cat Stevens, Simon and Garfunkel, Queen, des trucs qui lui allégeraient l’esprit », écrit-elle sur Reddit. « Elle se souvenait toujours des mélodies et les sifflait. » Aujourd’hui encore, elle paraît plus joyeuse quand elle les entend.

« J’ai été débordée par toutes les réactions à ma publication et les effusions reçues de tant de personnes », témoigne-t-elle auprès du HuffPost. Elle-même a mis du temps avant d’oser parler publiquement de la maladie de sa mère, en partie pour respecter sa dignité. « J’avais l’impression de le vivre tous les jours, alors pourquoi m’y immerger davantage? », demande-t-elle.

Mais maintenant, elle veut faire connaître davantage la maladie et son quotidien, pour aider à trouver un traitement. « Je veux que les autres familles et aidants sachent qu’ils ne sont pas seuls », insiste-t-elle, même si elle reconnaît que chaque expérience est différente. Face à ces épreuves, elle a appris à apprécier la vie. « Je ne sais pas combien de temps il me reste, mais je tiens bien à en profiter un maximum. »

Source Huffingtonpost.

Levothyrox : la prudence coupable des autorités de santé…

Treize patients qui prenaient du Levothyrox sont décédés. Leur décès a été signalé. Il n’est pas possible, pour le moment, de savoir si ces morts sont liées, ou non, au changement de formule.

Levothyrox : la prudence coupable des autorités de santé

Treize patients sous Levothyrox sont décédés depuis le 27 mars. C’est ce que révèle le magazine Ebdo dont le premier numéro est attendu en kiosque le 12 janvier. Il est cependant pour le moment impossible d’incriminer – ni d’ailleurs de disculper – la nouvelle formule du médicament.

Le nouveau Levothyrox du laboratoire Merck Serono, un traitement à destination des personnes ayant une thyroïde déficiente, avait été lancé fin mars 2017 à la demande des autorités sanitaires. Cela partait d’une bonne intention: l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait constaté que l’ancienne formule n’était pas stable dans le temps, c’est-à-dire que la quantité de principe actif – molécule avec un effet thérapeutique – variait selon la date de prise du médicament. L’Agence souhaitait corriger ce problème, et n’attendait «aucun changement lié à la modification» de la formule.

Treize patients décédés

Pourtant, dès le mois de juin, certains patients sous Levothyrox (ils sont au total près de trois millions en France) s’organisaient pour dénoncer des effets indésirables de la nouvelle formule (maux de tête, vertiges, nausées, perte de cheveux etc.). Les autorités sanitaires leur ont alors demandé de déclarer ces effets secondaires sur le nouveau portail de signalement des effets indésirables du gouvernement.

Selon les données récoltées, treize patients sous Levothyrox sont décédés depuis la fin du mois de mars. Parmi eux, une femme de 87 ans, morte le 19 août d’un AVC ischémique ou encore une autre de 85 ans, décédée le 9 septembre. Mais également «des patients plus jeunes, âgés de 39 ou 48 ans», note le magazine.

Dans un rapport du 10 octobre, le centre de pharmacovigilance de Rennes rapportait déjà quatre décès de personnes sous Levothyrox (entre le 27 mars et le 15 septembre 2017), «pour lesquels le lien avec le Levothyrox n’est pas établi». Or en y regardant de plus près, si pour deux décès l’action du Levothyrox peut être écartée, la réalité semble plus compliquée pour les deux autres.

«Ils n’en savent rien»

Aujourd’hui, il serait prématuré d’imputer ces décès à la nouvelle formule. Mais il est également impossible de certifier qu’ils n’ont rien à voir avec le changement du Levothyrox. Et c’est bien là tout le cœur du problème. Un expert de l’ANSM s’indigne d’ailleurs auprès du magazine Ebdo: «Mais comment l’ANSM ou le ministère peuvent-ils certifier qu’il n’y a pas de décès sous Levothyrox? Ils n’en savent rien.»

Pourtant, dans les colonnes de Libération le 11 octobre, Dominique Martin, directeur de l’ANSM, assurait que «les effets rapportés ne mettent pas en danger la vie des personnes.» De même, le député Jean-Pierre Door, chargé d’une «mission flash» sur le Levothyrox, concluait le 31 octobre devant la commission des affaires sociales de l’Assemblait nationale «qu’il n’y a pas de crise sanitaire mais une crise médiatique, autour de la nouvelle formule du Levothyrox.»

Une enquête judiciaire

Les autorités sanitaires étaient-elles, ou non, au courant du nombre de décès inscrits dans la base de données du centre de Rennes? Et si oui, comment peuvent-elles alors affirmer que ces décès sont liés, ou non, au changement de formule? Seule une enquête judiciaire peut établir le lien de cause à effet entre la nouvelle formule du Levothyrox et les décès. Une enquête préliminaire est d’ailleurs ouverte depuis le 15 septembre au Tribunal de Grande instance (TGI) de Marseille, seul tribunal avec celui de Paris à disposer d’un pôle de santé publique en France.

Au total, le centre de surveillance des médicaments de Rennes a recensé plus de 14 600 signalements d’effets indésirables, entre fin mars et mi-septembre. Selon leur rapport, quatre personnes ont vu leur pronostic vital être «mis en jeu» dont «seul un cas pourrait être en lien avec le changement du Levothyrox nouvelle formule». Enfin, il est notifié trois cas d’anomalie congénitale pour lesquels «le lien avec le Levothyrox nouvelle formule est difficile à établir».

Depuis l’automne, de nouvelles options thérapeutiques sont disponibles sur le marché français, notamment la L-Thyroxine Henning de Sanofi vendue en pharmacie depuis le 16 octobre. Le Thyrofix du laboratoire Unipharma devrait être commercialisé à partir de la première semaine de décembre dans l’Hexagone.

Source LE FIGARO.

INQUIETANT – Levothyrox : les malades se sentent trahis et mal informés… !

Médecins, pharmaciens, professionnels de santé et associations de malades de la thyroïde se sont rencontrés hier soir lors d’une réunion publique concernant le médicament  Levothyrox.

Des échanges parfois houleux pour un constat unanime, le manque d’information autour de la nouvelle formule du Levothyrox.

Levothyrox

« Mon médecin n’était pas au courant, mon pharmacien non-plus, l’agence du médicament a admis qu’ils ont été mauvais au niveau communication » déplore une patiente. Les victimes de la nouvelle formule du Levothyrox sont venues rencontrer les professionnels de santé, hier soir, lors d’une réunion publique à la bibliothèque L’Alcazar à Marseille.

« J’ai été un cobaye »

Vertiges, maux de tête, fatigue, nausée, trouble du rythme cardiaque, les malades de la thyroïde se plaignent de nombreux effets secondaires « provoqués » par la nouvelle formule du Levothyrox.

J’ai été un cobaye, aujourd’hui je suis une junkie qui va chercher sa drogue aux frontières de la France… Les pharmacies espagnoles ne fournissent qu’une seule boîte aux français

déclare Janny Moury, une patiente.
Tous ces malades de la thyroïde sont dépendants de leur traitement. Ils estiment qu’ils ont été trompés ou en tout cas très mal informés par leur pharmacien. Ils se sentent trahis.

Peut-être que nous n’avons pas assez informé les patients, qu’ils pouvaient être déstabilisé par leur taux hormonal

justifie Stéphane Pichon, président du conseil de l’ordre des pharmaciens de PACA.

Qui est responsable ?

Le défaut d’information semble évident, mais qui est responsable, l’Etat, Merck, le fabricant du médicament, les pharmaciens ?
Depuis septembre, une enquête préliminaire est ouverte par le pôle Santé Public du parquet de Marseille. L’enquête pourrait durer 5 à 10 ans. Parallèlement, plusieurs milliers de plaintes ont été ou vont être déposées devant le tribunal de grande instance de Lyon, ville où siège le laboratoire Merck. Ces plaintes au civil pourraient être jugées début 2018 selon maître Christophe Leguevaques, l’avocat des malades. Il demande 10.000 euros d’indemnisation pour chacun des plaignants.
L’usine française de Bourgoin-Jallieu (Rhône) produit l’ancienne formule du Levothyrox pour l’Italie. L’avocat a saisi la ministre de la santé pour que cette ancienne version du médicament soit aussi distribuée dans les pharmacies françaises.

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Source FR3.

Innovation – Elbee, cette start-up qui met les personnes handicapées au volant…

Les transformations de véhicules pour personnes handicapées sont souvent coûteuses et peu optimales. La société Elbee Mobility a donc conçu une voiture tout spécialement adaptée à la conduite en fauteuil roulant, un engin unique sur le marché.

Elbee Mobility

Conduire lorsqu’on est handicapé n’a rien d’évident. Il existe certes des sociétés spécialisées dans la transformation de véhicules standard. Mais les modifications coûteuses s’ajoutent au prix de base du véhicule sortie d’usine. Certains pays sont toutefois mieux lotis que d’autres. Ainsi, au Japon, tous les constructeurs proposent dès le lancement de leurs nouveaux modèles des adaptations directement réalisées en usine.

Mais il n’existe que très peu de modèles spécifiquement conçus pour les personnes à mobilité réduite. Par le passé, Gateau a proposé des voitures sans permis à cette destination. Puis il y a quelques années, c’est la société vendéenne Ellectra qui a pris le relais, avec sa Kimsi, un petit monospace électrique et sans permis. Mais aujourd’hui, l’entreprise en cours de rachat est dans la tourmente. Et si la société texane Kenguru propose également une alternative, celle-ci n’est pas commercialisée en Europe. L’arrivée sur le marché français de la Elbee répond donc à un réel besoin, jusqu’ici insatisfait.

Elbee Mobility est une société tchèque, fondée en 2003 et qui emploie quarante-cinq personnes. Celle-ci est aujourd’hui une filiale de ZLKL, une entreprise d’ingénierie qui compte parmi ses clients Daimler, Bang & Olufsen ou encore le constructeur de scooters électriques Vectrix. En 2010, la voiture recevait sa première homologation en République Tchèque, avec un moteur deux temps. Et en 2014, l’homologation se faisait au niveau de toute l’Europe. Maintenant, l’entreprise s’apprête à commercialiser son véhicule à l’échelle internationale, et donc en France.

A peine plus encombrante qu’un Renault Twizy

Techniquement, ce petit véhicule de 2,48 m de long (20 cm de moins qu’une Smart) et 1,33 m de large (10 cm de plus qu’un Renault Twizy) se distingue par une originalité : sa porte avant. Jusqu’ici en effet, tous les modèles destinés aux personnes handicapées ou presque disposaient d’un accès avec rampe via le hayon arrière. Ici, les avantages sont multiples. Cela permet déjà de se garer face au trottoir. La rampe se déploie donc directement sur ce dernier, en tenant compte de sa hauteur. La personne en fauteuil n’a ainsi pas de marche à escalader. Dernier atout : cela permet de disposer d’une vraie place arrière pour une personne valide, qui est autre chose qu’un strapontin qui doit se déplier pour laisser le passage au fauteuil….

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Source CHALLENGES.

Caen: Le magasin Carrefour réclame 9000 euros en justice à une de ses salariées handicapées…

Une salariée handicapée du magasin Carrefour d’Hérouville-Saint-Clair a saisi les prud’hommes après un changement d’affectation imposé sans concertation.

Son employeur estime la procédure abusive et lui réclame 9000 euros !

Magasin Carrefour - salariée handicapée

En décembre 2016, une salariée du magasin Carrefour d’Hérouville-Saint-Clair reprend son travail après son congé maternité. Mais elle ne retrouve pas pour autant son poste. La jeune femme découvre que sa hiérarchie a décidé de la changer d’affectation, sans la prévenir. Or, celle-ci est malentendante. En passant du rayon papeterie à l’épicerie, la salariée raconte avoir « perdu tous mes repères, ce n’était pas évident de travailler avec une nouvelle équipe, de m’intégrer« .

Elle demande donc par courrier à sa direction de retrouver son ancien poste. En vain. Elle décide alors de saisir les Prud’hommes. Devant la juridiction, la société Carrefour contre-attaque. Estimant la procédure abusive, elle réclame à sa salariée la somme de 9000 euros (plus du double de ce que demande la jeune femme).

Ce mercredi après-midi, plus sieurs membres de la CGT était venu soutenir cette salariée avant l’audience au tribunal de Caen. « On trouve que la situation est invraisemblable, d’autant plus invraisemblable que Carrefour veut se démontrer comme exemplaire par rapport à l’accueil et l’accompagnement des travailleurs handicapés en affichant notamment sa bienveillance. On se demande là où se trouve la bienveillance« , déclare Franck Mérouze, le secrétaire de l’union locale de la CGT.

Source FR3.

Mucoviscidose – Un champignon prometteur contre des maladies génétiques…

Des champignons cueillis en région parisienne ont permis de «guérir» des cellules de personnes atteintes de mucoviscidose.

Un champignon prometteur contre des maladies génétiques - muscoviscidose

Il est comestible, mais tout juste. Son goût laisse bien froid. Il est d’aspect banal mais ressemble beaucoup à certains de ses congénères toxiques. Bref, il n’a vraiment rien pour plaire. Pourtant, il vient de prendre rendez-vous avec l’histoire de la médecine: le champignon clitocybe inversé (Lepista inversa) possède des molécules qui, en laboratoire, ont pu guérir des cellules de patients atteints de mucoviscidose.

Tout commence quand des chercheurs français de l’Inserm, du Muséum national d’Histoire naturelle, du CNRS, de l’Université de Lille et de l’Institut Pasteur de Lille 1, décident de passer au crible les produits de la chimiothèque du Muséum national d’Histoire naturelle. Les chercheurs ont ainsi testé 164 extraits de cette collection, champignons et algues, sur diverses cultures de cellules. Et ont eu la surprise de voir que des concoctions du clitocybe inversé étaient capable de restaurer très efficacement l’expression de gènes humains présentant des mutations sur des cellules en culture. Leurs travaux ont été publiés en novembre dans la revue scientifique PlosOne.

Environ 10% des malades atteints de maladies génétiques rares, telles que la mucoviscidose ou la myopathie de Duchenne, ou encore certains cancers, le sont à cause d’une mutation spéciale: le gène atteint ne produit qu’une partie de la protéine pour laquelle il code. La protéine est donc incapable de remplir son rôle. Dans le cas de la mucoviscidose, les protéines tronquées entraînent une obstruction des bronches et une incapacité respiratoire.

Réparer l’ADN sans avoir à y toucher

Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs sont allés à la cueillette aux champignons, dans le Bois de Vincennes, en lisière de Paris, et dans le parc du Sausset, à Villepinte. Au total, huit kilos de clitocybe ont été cueillis. Et les préparations ont été testées. Elles annulent bien la mutation et permettent aux cellules de fabriquer une protéine fonctionnelle. «Quand on sait qu’il suffit de restaurer 5% de protéines fonctionnelles dans la mucoviscidose pourrait avoir un impact sur les conséquences de la maladie, ces travaux sont extrêmement encourageants», estiment les auteurs, qui précisent que cette stratégie pourrait permettre de soigner sans avoir à modifier l’ADN des patients.

«Cette découverte est porteuse d’espoir car ce champignon, bien que non prisé pour ses qualités gustatives, est comestible ; il est de plus très courant – il pousse en Ile-de-France et dans diverses régions de France et d’Europe», explique Fabrice Lejeune, chercheur à l’Inserm et l’un des auteurs de ce travail. «Mais les étapes pour aboutir à une réelle stratégie thérapeutique sont encore longues. Il faudra encore que l’on arrive à purifier les molécules d’intérêt présentes dans cet extrait puis à les tester in vivo pour contrôler leur efficacité sur le long terme et l’absence de toxicité.»

Source LE FIGARO.

Glyphosate: Macron maintient l’interdiction en France «au plus tard dans trois ans»…

Le renouvellement, ce lundi, de la licence du glyphosate, herbicide très controversé de l’entreprise Monsanto, a suscité de nombreuses réactions en France.

Le glyphosate

Les représentants des 28 États membres de l’UE se sont mis d’accord, ce lundi: la licence du glyphosate est renouvelée pour cinq ans (l’actuelle expirant le 15 décembre). Ce renouvellement a donné lieu à de nombreuses réactions de la part du gouvernement et des syndicats.

● La France maintient sa position

Malgré la décision de l’Union européenne, le président français Emmanuel Macron a affirmé, ce lundi en fin d’après-midi, que le glyphosate serait interdit en France «au plus tard dans trois ans». Le chef de l’État l’a précisé dans un tweet, publié quelques heures après la décision prise par les États membres de l’UE.

Le gouvernement a également réagi dans le même sens. «La France regrette ce résultat», a déclaré Matignon qui a précisé que les autorités françaises chercheront, avec l’appui d’autres États membres, «à peser au niveau européen pour que la Commission mène des études supplémentaires sur la dangerosité du produit et sur les alternatives pour les agriculteurs».

Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, s’est également exprimée dans ce sens.

Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture s’est montré davantage satisfait par la décision de l’Union européenne. Le ministre s’est déclaré «heureux» que les États membres de l’UE soient parvenus à un accord: «Nous sommes partis de loin, nous étions sur une ré-autorisation à 10 ans. Nous avons réussi à force de dialogue, à force de discussion avec nos partenaires, à réduire de moitié la durée qui était prévue.» Stéphane Travert a tout de même appelé «à trouver des solutions de remplacement pour cet herbicide controversé».

● La FNSEA regrette que «la France ait choisi de faire bande à part»

La Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) a salué, dans un communiqué, «le pragmatisme d’un grand nombre d’États membres européens» déplorant cependant que «la France ne s’y soit pas ralliée et ait choisi de faire bande à part».

Le syndicat souligne tout de même que «ce temps politique reste en décalage avec le temps de recherche scientifique» et ajoute que «cette décision intervient après des mois d’incertitudes, d’hésitations, de postures idéologiques, laissant les agriculteurs français et européens dans l’expectative».

La FNSEA conclu en déclarant qu’ils «travaillent pour apporter des solutions aux agriculteurs», et attendent «que le gouvernement réponde à leur main tendue».

● Les associations «scandalisées»

L’Union européenne a «balayé le principe de précaution et la santé du revers de la main». Générations futures, Foodwatch et la Ligue contre le cancer ont vivement réagi à la décision de l’Union européenne d’autoriser le glyphosate pour 5 ans.

«Tout convergeait vers une interdiction: la pression des citoyens, de nombreuses organisations dont des associations d’anciens agriculteurs malades, des députés français et européens, le scandale des “Monsanto papers” (documents internes révélés à l’occasion d’un procès aux États-Unis, NDLR), la polémique autour de l’évaluation scientifique… Cela n’aura pas suffi», ont regretté les associations.

«C’est tout simplement scandaleux et la preuve, une nouvelle fois, que le travail de sape de Monsanto, comme on a pu le voir avec les “Monsanto papers”, l’emporte sur le principe de précaution», a réagi Greenpeace, appelant «la France et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot à mettre en place un plan de transition pour les agriculteurs français, avant la fin du quinquennat».

«Il est toujours possible pour un pays (d’interdire) une matière active autorisée en Europe, il faut simplement le justifier auprès de l’UE», a expliqué François Veillerette, porte-parole de Générations futures. «La France doit être à la hauteur de sa promesse, on sera vigilant à ce que ne soit pas une parole en l’air».

Source LE FIGARO.

IMPORTANT ! On continue de percevoir l’AAH même après l’âge de la retraite… !

Les personnes en situation de handicap, qui perçoivent l’AAH avec un taux d’incapacité d’au moins 80%, peuvent, depuis le 1er janvier 2017, continuer à la percevoir au-delà de l’âge légal de la retraite sans avoir à demander préalablement l’Aspa.

Depuis le 3 février 2017, l’AAH peut être attribuée pour une durée maximale de 20 ans, contre 10 ans auparavant.

AAH versée même après l'âge de la retraite

Depuis le 1er janvier 2017, les allocataires de l’AAH (Allocations aux adultes handicapés) dont le taux d’incapacité est d’au moins 80 % peuvent continuer de la percevoir après l’âge légal de départ à la retraite sans qu’il soit nécessaire de demander préalablement l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées). Jusqu’à présent, les bénéficiaires de l’AAH devaient se rapprocher de leur caisse de retraite pour demander l’Aspa, qui représente le minimum vieillesse. Cette dernière prenait le relais et primait sur l’AAH. Une AAH différentielle pouvait être versée par la CAF (Caisse des allocations familiales) en complément de leur retraite ou de ce minimum vieillesse.

Cette mesure de simplification s’applique donc aux personnes qui auront 62 ans en 2017, mais pas à celles qui ont un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 % (même s’ils ont 62 ans en 2017). Le versement de leur AAH prendra fin à l’âge de la retraite et elles seront soumises au régime de retraite pour inaptitude.

Autre mesure phare de la réforme des minima sociaux, l’AAH versée pour les personnes dont le taux d’incapacité est de 80 % et plus et dont le handicap n’est pas susceptible d’évolution favorable, peut leur être attribuée pour une période maximale de 20 ans, contre 10 ans antérieurement. Depuis le 3 février 2017, les personnes les plus lourdement handicapées voient ainsi leurs démarches administratives s’alléger.

Source le FIGARO.

Nantes. Un Nantais salué pour ses travaux sur un cancer du cerveau…

Le jeune chercheur nantais a été récompensé par la fondation Arc pour ses travaux sur un cancer du cerveau quasi fatal.

Raul Ezequiel Perret - cancer du cerveau

La fondation ARC pour la recherche sur le cancer vient de récompenser le jeune chercheur Raul Ezequiel Perret, étudiant en master 2 au Centre régional de recherche en cancérologie Nantes-Angers pour ses travaux sur le glioblastome.

Le glioblastome est le cancer du cerveau le plus fréquent, dont on recense 2 700 nouveaux cas, chaque année en France. C’est un cancer très agressif, au pronostic sombre (seulement 5 % de survie 5 ans après le diagnostic).

L’équipe au sein de laquelle le jeune chercheur travaille a mis en évidence le rôle d’une protéine, la neuropilin-1, dans la résistance du glioblastome au temozolomide, chimiothérapie de référence. Les travaux de Raul Ezequiel Perret ont montré que cette protéine était particulièrement présente dans les tumeurs résistantes à la chimiothérapie.

 Source OUEST FRANCE.