Autisme : Reconnaître les «Asperger» n’est pas simple…!

D’une très grande intelligence, les autistes Asperger peuvent être mal diagnostiqués. Un phénomène mal vécu aussi bien par la personne atteinte que par sa famille.

 

Autisme : Reconnaître les «Asperger» n’est pas simple

 

Après plusieurs mois de consultations, le diagnostic tombe: Paul, âgé de 7 ans , souffre d’une dépression. Il est alors suivi pendant quatre ans par une pédopsychiatre de son secteur. Pendant ce temps, il multiplie les échecs à l’école. À la faveur d’une otite, il voit un jour une pédiatre qui propose de l’envoyer chez un confrère neuro-pédiatre pour un bilan psycho-neurologique. Après six mois d’attente, et ce bilan enfin effectué, la maman de Paul apprend que son fils est «autiste sans déficience intellectuelle» et devra, malgré l’inquiétude que cela suscite en elle, être «suivi» en CMP par la fameuse pédopsychiatre… qui n’avait rien détecté de cet ordre malgré des années de prise en charge! Jonathan a eu «moins de chance» que Paul. C’est après des décennies de mal-être, à l’âge adulte, et alors qu’il est professeur certifié d’histoire-géographie, que le diagnostic d’Asperger lui est enfin posé, dans un Centre de ressources autisme.

Reconnaissance trop tardive du handicap, mauvaises orientations, inadéquation des lieux de prise en charge, méconnaissance de l’autisme par les psychiatres «classiques»… C’est pour lutter contre ces dysfonctionnements sévères – puisqu’ils entraînent des situations dramatiques – qu’une association comme Actions pour l’autisme Asperger lutte (http://www.actionsautismeasperger.org).

Un syndrome difficile à diagnostiquer

Marie-Françoise Péré-Gaudio, l’une de ses présidentes, a enduré les conséquences de tels errements pour sa fille aînée, diagnostiquée à seulement 14 ans alors qu’elle voyait des psychiatres depuis ses premières années. «La France est très en retard, déplore-t-elle. J’ai même entendu un pédopsychiatre me dire: “Vous pensez que votre fille est autiste Asperger? Moi, l’autisme, je ne veux pas en entendre parler, je n’y connais rien!”» Et elle constate que sur ce plan de la formation des médecins, les connaissances n’ont guère avancé: «Seulement cinq lignes sont consacrées à l’autisme dans les cours des futurs internes! Pas étonnant que nous n’ayons pas encore les bons protocoles de diagnostic, celui-ci est confondu avec d’autres pathologies psychotiques par les éducateurs ou les soignants.»

Pour le Dr Patrick Landman, psychiatre et psychanalyste qui milite pour un rapprochement et un travail pluridisciplinaire entre les courants scientifiques et analytiques, cet autisme Asperger est, de par sa nature même, difficile à diagnostiquer. «Il s’agit d’un syndrome à géométrie variable, et on ne peut le délimiter de manière précise. Bien sûr, les thérapies comportementales se basent sur les comportements des personnes pour les évaluer, mais le repérage de leur structure de personnalité est aussi particulièrement important, sans parler de leur histoire. Toutes les approches doivent être mises en œuvre pour un tel diagnostic.»

C’est aussi qu’il n’y a pas «un» Asperger, mais à chaque Asperger une manière à lui de porter différents traits de ce handicap. «Les “stars” et témoins médiatisés comme Josef Schovanec, autiste mais aussi philosophe et globe-trotteur, ou Julie Dachez, auteur de la formidable bande dessinée La Différence invisible (Éd. Delcourt), vivent et nous rapportent cette forme d’autisme, ce “syndrome”, de manière unique, reconnaît Marie-Françoise Péré-Gaudio. Restent les chiffres: sur 600.000 autistes en France, la moitié serait Asperger, c’est-à-dire avec une intelligence moyenne ou supérieure à la moyenne. Or on en diagnostique seulement 20.000.»

Un manque de reconnaissance aux conséquences douloureuses

Cette carence n’est pas sans conséquences. D’abord pour les personnes Asperger elles-mêmes. Elles souffrent d’un déficit du «sens social» qui peut les mettre en danger. «Toutes sont comme sous-équipées pour communiquer avec les autres alors qu’elles en ont la volonté, explique Marie- Françoise Péré-Gaudio. Quand on ne comprend pas les mimiques du visage de son interlocuteur ni ses émotions, quand on ignore les codes relationnels, comment deviner si on est manipulé, entraîné dans une situation à risque ou pas?»

Non reconnus, les Asperger manquent cruellement d’outils pour vivre de manière autonome alors qu’ils ont les facultés intellectuelles pour y parvenir. Cela peut les conduire à des addictions, des tentatives de suicide, des emprisonnements… Et des drames familiaux que tous leurs proches aimeraient voir évités.

Le diagnostic de cette forme d’autisme a des effets paradoxalement libérateurs. «Il faut voir le soulagement de ceux à qui on a enfin expliqué de quel mal – d’origine multifactorielle avec une forte implication des facteurs génétiques – ils souffrent, témoigne Marie-Françoise Péré-Gaudio. Un ingénieur de 45 ans m’a dit: “Je suis enfin né.”»

Source LE FIGARO.

Vrai – Faux ? 1 enfant sur 2 autiste en 2025 ?

  • Une chercheuse américaine a projeté qu’« un enfant sur deux sera autiste » en 2025.

1 enfant sur 2 autiste en 2025 ?

  • Cette citation date de 2014, mais elle continue d’être reprise sur internet.
  • Pour la chercheuse, le coupable serait le glyphosate.
  • Elle a pourtant reconnu elle-même que le lien entre l’herbicide et la maladie ne peut pas être fait en l’état actuel des connaissances scientifiques.

« A ce rythme, d’ici 2025, un enfant sur deux sera autiste. » C’est le cri d’alarme lancé par une chercheuse américaine lors d’une conférence. Une citation choc qui est relayée sur les réseaux sociaux par plusieurs sites alternatifs, ce qui lui donne un fort impact.

Pour Stephanie Seneff, le grand coupable serait le glyphosate, que l’on retrouve dans le Roundup. « Elle a noté que les effets secondaires de l’autisme ressemblent de près à ceux provoqués par la toxicité du glyphosate. Elle a montré des résultats indiquant une corrélation remarquablement cohérente entre l’utilisation de l’herbicide Roundup sur les cultures (et la création de Roundup-Ready pour les semences OGM) et le développement de l’autisme », expliquent les sites  Les moutons rebelles et Corolles info.

Ces affirmations de Stephanie Seneff méritent d’être prises avec recul. Pour faire le lien entre glyphosate et augmentation des cas d’autisme, l’Américaine s’appuie sur une corrélation. Mais une augmentation parallèle des deux courbes ne signifie pas que les deux phénomènes sont liés. Une corrélation ne vaut pas causalité, comme Stephanie Seneff le reconnaît elle-même.

Ces articles des Moutons rebelles et de Corolles info sont en réalité la traduction d’un article de 2014 publié sur le site américain The alliance for natural health.

Depuis, la scientifique a écrit elle-même qu’il n’est pas prouvé qu’il existe un lien entre l’exposition au glyphosate par l’alimentation et l’autisme. « Nous reconnaissons que nous n’avons pas encore prouvé que l’exposition à travers la nourriture et les boissons au glyphosate et aux herbicides formulés à base de glyphosate peut causer l’autisme chez les humains », écrit en 2016 la chercheuse dans la revue Journal of Autism. Les publications de cette revue scientifique sont relues par d’autres chercheurs. Cela demande donc plus de rigueur que des déclarations faites lors d’une simple conférence…

Stephanie Seneff a écrit cet article avec James E. Beecham, un médecin pathologiste à la retraite. Les pathologistes sont chargés d’analyser les résultats des biopsies et des frottis. Stephanie Seneff est elle docteur en informatique et en ingénierie électrique. Elle est rattachée au labo d’informatique et d’intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology (MIT). En 1968, elle a décroché l’équivalent d’une licence en biophysique. Elle est avant tout informaticienne et nullement spécialiste de la santé en général, ni des troubles du spectre autistique en particulier

Un enfant américain sur 68 atteint de troubles du spectre autistique

Selon les autorités de santé américaines, les troubles du spectre autistique, dont les manifestations sont diverses; se retrouvent dans un enfant américain sur 68. « Il n’y a jamais eu autant de personnes diagnostiquées avec ces troubles, détaillent les Centres pour la prévention et le contrôle des maladies. Il est difficile de dire quelle part de cette augmentation est due à une plus large définition de ces troubles et quelle part est due à de meilleurs efforts pour établir des diagnostics. » L’agence américaine note que cette augmentation est « probablement due à un mélange de ces deux facteurs. » Elle ne mentionne pas le glyphosate…

Source 20 Minutes.

Une Rouennaise développe une appli pour aider les personnes handicapées…

Pour recenser les établissements qui sont en conformité pour accueillir des personnes handicapées, Virginie Voeltzel développe actuellement à Rouen (Seine-Maritime) une application pour smartphone. Elle sera disponible à partir de mars 2018 partout en France.

Une Rouennaise développe une appli pour aider les personnes handicapées

Renouer le lien entre les commerçants et les personnes handicapées. C’est la volonté affichée par Virginie Voeltzel, installée à Rouen (Seine-Maritime), qui développe depuis quelques mois une application pour smartphone baptisée Deeky. Le principe est simple : il s’agit de recenser les établissements (magasins, cafés, restaurants, musées, etc.) qui se sont mis en conformité pour l’accueil des personnes handicapées.

Les taxis aussi

« Ces établissements ont souvent fait des travaux coûteux pour se mettre en règle et l’intérêt est de pouvoir leur offrir une meilleure visibilité vis-à-vis des personnes à mobilité réduite« , explique Virginie Voeltzel. « Il y a eu beaucoup de dérogations avec notamment les bâtiments historiques, mais de nombreux commerçants ont fait des efforts pour améliorer les conditions d’accueil. » À noter que l’application fonctionnera également pour les taxis qui pourront eux aussi être référencés s’ils disposent de véhicules aménagés.

Un fonctionnement intuitif

L’utilisateur, que ce soit une personne en situation de handicap, un aidant ou un membre de sa famille, pourra se géolocaliser, afin de situer les établissements accessibles. « Il y aura ensuite une dizaine d’options pour distinguer si l’on a envie de manger, de faire du shopping, d’aller au musée,… cette application conviendra aussi aux touristes« , poursuit la conceptrice rouennaise.

Une dizaine d’établissements de Rouen ont déjà répondu favorablement pour figurer dans l’application et les démarches sont en cours dans de nombreuses villes partout en France : Le Havre, Caen (Calvados), Lille ou encore Bordeaux. L’application sera officiellement lancée au grand public en mars 2018 et elle sera gratuite.

Source Tendance OUEST.

Le chèque énergie 2018 : montant et démarches…

Le chèque énergie vient remplacer l’actuel dispositif d’aide aux ménages en difficulté que sont les tarifs sociaux de l’énergie. Il s’agira d’un véritable titre de paiement attribué automatiquement aux précaires, sous conditions de revenus, pour une couverture complète des besoins énergétiques.

Ce dispositif est expérimenté depuis le 1er mai 2016 par Ségolène Royal dans quatre départements : l’Ardèche, l’Aveyron, les Côtes d’Armor et le Pas-de-Calais. Il est généralisé au reste du pays le 1er janvier 2018 comme l’a annoncé Nicolas Hulot.

Un dispositif plus complet que les tarifs sociaux

Les tarifs sociaux de l’énergie sont aujourd’hui constitués :

  • du « tarif de première nécessité » (ou TPN) pour l’électricité – créé en 2005 ;
  • du « tarif spécial de solidarité » (ou TSS) pour le gaz – créé en 2008.

Le chèque énergie permettra de régler toutes les énergies.

Le TPN et le TSS sont deux dispositifs versés de façon forfaitaire sur la facture annuelle. On note cependant qu’il ne s’applique qu’aux foyers consommateurs de gaz et d’électricité. Une situation que le président de l’ADEME a qualifié de « totalement inéquitable », dans la mesure où elle exclut de fait les ménages faisant usage d’une autre énergie de chauffage, telle que le bois, le propane ou surtout le fioul – qui équipe 13,7% des ménages français selon l’Insee. Le chèque énergie sera plus juste et plus complet, en ce sens qu’il permettra de régler ses factures qu’importe l’énergie utilisée par les ménages pour se chauffer.

Le chèque énergie couvrira aussi les travaux de rénovation

A l’instar de la prime énergie, il couvre aussi les travaux de rénovation permettant la réduction de la consommation d’énergie, c’est-à-dire ceux éligibles au Crédit d’impôt transition énergétique. En effet, le lancement du chèque énergie correspond à l’article 201 de la Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Cette mesure sociale a donc également pour but de réaliser des économies d’énergie et ainsi œuvrer pour la préservation de l’environnement.

Comme pour les tarifs sociaux, le bénéficiaire du chèque énergie a également droit à une mise en service gratuite de son compteur.

Attribution automatique : plus besoin de faire de demande

Les tarifs sociaux profitent aujourd’hui à 3 millions de ménages parmi les plus modestes. Un million supplémentaire y ont cependant droit sans en profiter, du fait de la complexité administrative qui induit un aller-retour entre les caisses d’assurance maladie ou l’administration des impôts et les fournisseurs d’énergie chargés d’appliquer la réduction forfaitaire.

A contrario, le chèque énergie sera distribué automatiquement par un organisme dédié, l’Agence de services et de paiement (ASP). Il a vocation à aider l’ensemble des 4 millions de ménages qui consacrent aujourd’hui plus de 10% de leur budget à payer leur facture d’énergie.

En sus, l’attribution du TPN et du TSS se base de plusieurs critères concurrents, ce qui peut compliquer leur application. Le chèque énergie sera quant à lui attribué sur la base des seuls revenus du ménage, ce qui facilitera l’attribution automatique.

Combien touchent les bénéficiaires du chèque énergie ?

Le montant du chèque énergie 2018 peut varier entre 48€ et 227€….

Plus d’information, cliquez ici.

Source Fournisseurs Electricité.

Deux jeunes Alsaciennes handicapées écrivent à Emmanuel Macron : “c’est pas facile pour nos parents”….!

En cette période de voeux, des parents d’enfants handicapés se mobilisent et envoient une lettre au Père Noël de l’Elysée ou directement au Président de la République pour faire la lumière sur leur quotidien et les difficultés qu’ils rencontrent dans leur combat.

Louise et Chloé ont écrit à l'Elysée

« Il existe des thérapies innovantes en Espagne, en Pologne, en Angleterre mais elles ne sont pas disponibles en France. Les places en institut sont insuffisantes. L’accessibilité, un voeu pieu. Des exemples comme ça, j’en ai plein. » Sandrine Armspach n’est même pas énervée ni en colère. Juste une maman énergique qui veut que les choses bougent.

Louise, sa fille a 9 ans et demi. et souffre d’une maladie génétique extrêmement rare. Epileptique à l’extrême, pharmaco-résistante, hypotonique, déficiente intellectuelle mais une petite fille souriante et battante.

Louise en séance d'équithérapie

Cette année, Louise a décidé, aidée de ses parents, d’écrire une lettre un peu particulière au Père Noël. Et pas à n’importe lequel. Au Père Noël de l’Elysée. « C’est compliqué pour les parents d’enfants handicapés d’organiser une manifestation par exemple, alors avec le Collectif handi actif France, on a décidé d’envoyer des lettres pour alerter les élus sur nos difficultés ».

Le collectif handi actif France est un collectif de mamans habitant en région parisienne et qui se sont réunies pour tenter de peser un peu sur les décisions qui sont prises. « L’objectif de ces lettres, 70 pour l’instant ont été envoyées, c’est d’interpeller les politiques et de participer à la rédaction des projets de loi concernant le handicap. Le statut d’aidant familial, par exemple, quand la maman notamment arrête de travailler, n’est pas un statut confortable. Il doit évoluer. L’aidant ne cotise pas pour la retraite ni pour la sécurité sociale. Il est imposable sur ce qu’il touche. Les prises en charge sont insuffisantes. On manque de places en France. Bref, ce que l’on voudrait aussi, c’est changer le regard sur le handicap. »

Chloé, elle a 17 ans. Elle aussi a écrit une lettre. Mais directement au Président de la République.

« On écrit tous les ans, raconte sa maman Sonia. On est un peu fatigués ces derniers temps parce qu’on doit faire face à des difficultés. On est en train de construire une maison qui soit adaptée au handicap de Chloé. Elle est handicapée moteur et cérébrale, prématurée à six mois, elle a lutté deux mois durant pour survivre. Aujourd’hui, tous les aménagements sont très chers, on a lancé un appel sur Facebook, on recherche notamment des artisans qui accepteraient de nous aider. « 

Chloé a toujours évolué en milieu ordinaire mais depuis un an et demi, elle est en établissement spécialisé.

Chloé, 17 ans, handicapée, et des rêves d'une vie normale

« Mon projet pour 2018, c’est que Chloé retourne en milieu ordinaire. Mais c’est un combat de tous les jours, trouver les établissements qui acceptent, les auxiliaires de vie scolaire qui accompagnent, bref, c’est dur. Cette démarche de lettre, c’est vraiment pour que les choses en changent », assènent Sonia. Et de dénoncer elle aussi, les problèmes d’accessibilité, de soins, de moyens, de places. En gros, le Père Noël, s’il lit les lettres, aura beaucoup de travail en 2018.

Source FR3.

HANDICAP : La loi de financement de la sécurité sociale 2018… On vous en dit plus…

Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi de finances (PLF) 2018, le 21 décembre. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le 4 décembre. Quelles sont les principales mesures spécifiques au handicap ? Du bon, du…. moins bon et du pas bon du tout !

Du bon :

L’AAH va augmenter

L’AAH, dont le montant s’élève à 810,89 €, va augmenter de 50 € en 2018. Le 1er avril, elle bénéficiera du traditionnel coup de pouce calé sur l’inflation de l’année précédente (un peu plus de 1 % en 2017). Puis, le 1er novembre 2018, interviendra la revalorisation exceptionnelle budgétée dans le PLF. Le montant de l’AAH sera alors porté à 860,89 €.

La hausse de la CSG ne pénalisera pas les aidants familiaux

Changement de régime pour le dédommagement perçu par les aidants familiaux au titre de la prestation de compensation du handicap. Ils ne seront plus soumis aux mêmes prélèvements sociaux que les revenus du patrimoine mais bénéficieront du même traitement que les revenus salariés. Du coup, la hausse de la CSG (+1,7 %) sera neutre pour eux.

Le recrutement d’AESH pour les élèves handicapés va s’accélérer

Le PLF prévoit 10 900 embauches d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Ces AESH bénéficient d’un statut moins précaire que les auxiliaires de vie scolaire sous contrat aidé. Pour mémoire, en 2017, l’Éducation nationale affirme avoir créé 8 000 postes d’AESH.

Du moyennement bon :

1 000 aides au poste supplémentaires dans les entreprises adaptées

Le nombre d’aides au poste destinées aux entreprises adaptées va augmenter de 1 000 pour dépasser la barre des 24 000. Ces aides, versées par l’État, sont essentielles au fonctionnement de ces entreprises, tenues d’employer au moins 80 % de travailleurs handicapés. Elles leur permettent de compenser leur moindre productivité. Mais une aide complémentaire, la subvention spécifique, va diminuer. Et le gouvernement veut réduire l’enveloppe budgétaire… en 2019.

Du pas bon du tout :

Les allocataires en couple ne vont pas tous profiter de la hausse de l’AAH

Cette hausse de 50 € de l’AAH s’accompagne d’un gel du plafond de ressources pour les couples. Il restera bloqué à 1 620 €, comme l’a détaillé Faire-face.fr. Selon les chiffres du gouvernement, 7,5 % des allocataires en couple ne bénéficieront donc pas de la revalorisation de l’AAH. Et 30 % n’en profiteront que partiellement.

La prime d’activité est supprimée pour les pensionnés d’invalidité

À partir du 1er janvier  2018, les titulaires d’une pension, d’une rente d’invalidité ou d’une rente accident du travail-maladie professionnelle qui exercent une activité professionnelle ne pourront plus bénéficier d’une prime d’activité. Cette prime était jusqu’alors versée à tous les travailleurs percevant de faibles ressources d’activité. Mais le PLF annule la disposition qui permettait aux pensionnés d’invalidité en emploi d’en profiter.

Source FAIRE FACE.

Santé : Les sodas en cause dans l’obésité…

Une nouvelle étude scientifique insiste sur le lien entre la consommation de sodas et la prise de poids et l’obésité.

La consommation de sodas est liée au surpoids et à l’obésité, selon les résultats d’une étude publiée Obesity facts. Au cours des dernières décennies, la prévalence du surpoids et de l’obésité dans le monde a augmenté, y compris chez les jeunes enfants. De 1975 à 2014, la prévalence mondiale du surpoids et de l’obésité est passée de 23% à 39% chez les femmes et de 21% à 38% chez les hommes.

Selon les estimations 2013 de l’UNICEF, de l’OMS et de la Banque mondiale, entre 2000 et 2013, le nombre d’enfants en surpoids est passé de 32 à 42 millions dans le monde. Pendant ce temps, la consommation de boissons sucrées a également augmenté dans le monde entier.

« La base de preuves reliant les boissons sucrées à l’obésité et au surpoids chez les enfants et les adultes a considérablement augmenté au cours des 3 dernières années », a déclaré le Dr Nathalie Farpour-Lambert , présidente de l’Association européenne pour l’étude de l’obésité et un chercheur aux Hôpitaux Universitaires de Genève en Suisse.

Les sodas au cœur de l’obésité

Les chercheurs ont réalisé une méta-analyse de 30 études traitants les données médicales de plus de 250 000 participants. Sur les 30 études incluses, 20 portaient sur les enfants et 10 sur les adultes. 33% ont été réalisées en Europe, 23% aux États-Unis, 17% en Amérique du Sud ou centrale, 10% en Australie, 7% en Afrique du Sud et les 10% restants en Iran, en Thaïlande et au Japon.

Les résultats de cette grande enquête ont dévoilé que la quasi totalité (93%) des 30 études chez les enfants et les adultes ont révélé une association positive entre la consommation de boissons sucrées et le surpoids et l’obésité, alors qu’une seule étude de cohorte prospective chez les enfants n’a montré aucune association.

«Les associations entre les boissons sucrées et les mesures du poids corporel pourraient être influencées par d’autres facteurs de régime et de style de vie, mais la majorité des études de cohortes prospectives tiennent compte de ces facteurs de confusion. Pour tous, à l’exception d’une étude, une association positive entre la consommation de boissons sucrées et le surpoids / obésité a été trouvée « , a conclut le Dr Farpour-Lambert.

Source TOP Santé.

Vaccination obligatoire : qu’est-ce qui va (vraiment) changer en 2018 ?…

Vaccins – Le passage de trois à onze vaccins obligatoires pour les enfants ne changera pas grand-chose pour la majorité des parents.

Vaccins - Onze vaccins seront obligatoires en 2018

Qui est concerné ?

Seuls sont concernés les enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018, la mesure n’étant pas rétroactive.

Quels sont les vaccins concernés ?

Seuls trois vaccins infantiles étaient jusqu’à présent obligatoires : contre la diphtérie (depuis 1938), le tétanos (depuis 1940) et la poliomyélite (depuis 1964). On parle du « DTP », qui fait l’objet de trois injections groupées avant 18 mois.

Huit autres étaient recommandés : coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C. Ce sont eux qui vont être rendus obligatoires en plus des trois autres.

Quels délais pour se conformer à l’obligation ?

Pour laisser à la réforme le temps de se mettre en place, les premières vérifications n’auront lieu qu’à partir du 1er juin 2018, a précisé le ministère de la Santé à l’AFP.

En pratique, qu’est-ce que ça change ?

Pas grand-chose pour la plupart des enfants, insiste le gouvernement. Les onze vaccins obligatoires représentent dix injections étalées sur 2 ans. Or, selon le ministère, 70% des enfants reçoivent déjà ces dix injections sur deux ans et 80% plus de huit injections.

La distinction vaccins obligatoires/recommandés, qui prendra fin en janvier, est devenue largement théorique en France.

En effet, depuis 2008, le DTP seul n’est plus commercialisé et les laboratoires l’associent à d’autres vaccins recommandés sous forme de vaccins polyvalents, vendus plus chers. En février, le Conseil d’État avait demandé au gouvernement de mettre fin à cette incohérence.

Les vaccins obligatoires seront pris en charge à 65% par l’Assurance maladie et 35% par les assurances complémentaires. Le ROR, lui, continuera à être pris en charge à 100% par l’Assurance maladie pour les enfants et les jeunes jusqu’à 17 ans révolus. Le ministère évalue le surcoût pour la Sécu à environ 12 millions d’euros.

Oubli, refus : que risquent les parents ?

Les onze vaccins obligatoires seront indispensables à l’enfant pour être admis en collectivité (crèche, école…).

Les parents récalcitrants ne seront pas sanctionnés pour défaut de vaccination. Les dispositions du Code de la santé publique qui prévoient jusqu’à six mois de prison et 3.750 euros d’amende en pareil cas seront abrogées.

En revanche, l’obligation de protection des enfants sera maintenue, avec des sanctions pénales allant jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Ainsi, un enfant qui aurait un handicap à cause de l’absence de vaccins aurait « légalement le droit de mettre en cause pénalement ses parents », a expliqué la ministre de la santé, Agnès Buzyn, ce 26 septembre sur BFMTV/RMC.

Enfin, l’idée d’une clause d’exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination a été abandonnée dans le PLFSS. « Si c’est un impératif de santé publique, on ne peut pas y déroger pour des seuls motifs de conscience », argumente le ministère.

Pourquoi passer de 3 à 11 ?

L’argument premier est la baisse du taux de couverture vaccinale et la réapparition de certaines maladies. Fin juin 2017 à Marseille, une adolescente de 16 ans est décédée d’une forme rare et aiguë de rougeole, contre laquelle elle n’était pas vaccinée. Avant elle, la rougeole a causé la mort de 10 enfants en France depuis 2008, selon le ministère. Car de plus en plus de Français se méfient des vaccins : d’après une enquête publiée en octobre 2016, seules 69% des personnes interrogées disaient faire confiance à la vaccination, proportion la plus basse depuis 2012.

Source France Info.

Handicap : la réforme des entreprises adaptées est reportée…

La ministre du Travail vient d’annoncer le report à 2019 de la réforme du financement des entreprises adaptées.

Représentant à elles trois près de 200 entreprises adaptées, l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH se félicitent de la décision de la ministre du Travail de reporter au 1er janvier 2019 la réforme du financement des entreprises adaptées, « dispositif essentiel pour l’emploi des personnes en situation de handicap ». Alors que les entreprises adaptées emploient 26 000 personnes handicapées, les propositions initiales du projet de loi de finances (PLF) pour 2018 « les mettaient potentiellement en grave difficulté en prévoyant une augmentation du nombre d’aides au poste mais aussi une diminution de leurs financements à hauteur de 16 millions d’euros », expliquent les trois associations. Annoncée par Muriel Pénicaud lors de l’examen final du PLF 2018, définitivement adopté par l’Assemblée nationale ce jeudi 21 décembre, cette décision fait suite à la mobilisation du secteur ces dernières semaines et aux négociations approfondies menées avec l’État.

Ce report « ouvre la voie à une concertation plus sereine sur les perspectives des entreprises adaptées durant le premier semestre 2018 », se réjouissent l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH. Celle-ci portera sur le devenir du modèle, notamment en termes de simplification et d’innovation pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Les trois associations s’engagent à participer activement à ces travaux, au cours desquels « elles porteront l’ambition d’apporter des réponses concrètes au chômage des personnes en situation de handicap ».

Autre bonne nouvelle pour l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH : la ministre du Travail a également confirmé l’engagement de porter le nombre d’aides au poste à 24 000 en 2018 (+ 1 000 par rapport à 2017).

Source WEKA.

Pensionnaires Polyhandicapés : « Ce que je dénonce, ce sont des enfants attachés, enfermés dans trois mètres carrés »…

Céline Boussié avait été licenciée pour avoir dénoncé les conditions d’accueil indignes d’un Institut médico-éducatif (IME) en 2013. Poursuivie en diffamation, elle a été relaxée.

 pensionnaires polyhandicapés- La lanceuse d’alerte - Céline Boussié

Céline Boussié, ancienne employée de l’institut médico-éducatif (IME) de Moussaron (Gers), a été poursuivie en diffamation par son ex-employeur. En 2013, elle avait dénoncé les mauvais traitements envers les jeunes pensionnaires polyhandicapés de cet établissement. Le 20 novembre dernier, elle a finalement été relaxée par le tribunal de Toulouse. Une première. Le 21 décembre, elle est venue témoigner sur le plateau du Magazine de la Santé.

  • Que reprochiez-vous aux gérants de l’établissement ? On le rappelle, ils ne font l’objet d’aucune poursuite à l’heure actuelle.

Céline Boussié, lanceuse d’alerte : Ce que je leur reprochais a été corroboré par l’Agence régionale de santé, mais aussi par l’Organisation des nations unies : en janvier 2016, le rapporteur a parlé très clairement de traitement indigne et dégradant au sein d’établissements français. Il a dénoncé leur impunité, et a cité Moussaron. C’est ce qu’on a d’ailleurs vu dans le documentaire de Nicolas Bourgoin, pour Zone Interdite : des enfants attachés, surmédicamentés, enfermés dans trois mètres carrés, sans toilettes, sans point d’eau. Et ces enfants n’ont pas de suivi dentaire, gynécologique, rien ! Cinq en sont décédés.

  • Vous aviez tenté d’alerter la direction de l’établissement. Comment a-t-elle réagi ?

Céline Boussié, lanceuse d’alerte : Dans cet établissement, il n’y a aucun protocole. J’ai tout noté et tout fait remonter au personnel, au syndicat et à la direction, et à chaque fois, on m’a fermé les portes. C’est un peu comme une secte : on en est arrivé à vouloir me faire croire que le problème, ce n’était pas eux, mais que c’était moi, et que ce que je dénonçais était normal.

  • Comment avez-vous fait pour continuer à travailler dans cet institut ?

Céline Boussié, lanceuse d’alerte : Vous avez trois options : soit vous restez et vous cautionnez ce qui se passe, soit vous partez et vous ne dites rien, soit vous choisissez de dénoncer, mais il faut rester et accumuler les preuves. J’ai fait le choix de résister. Bernadette Collignon et Didier Borgeaud avaient dénoncé cet établissement en 1995, ils ont été condamnés. Bernadette et Christelle Cornier l’ont de nouveau dénoncé en 1999, elles ont été condamnées. Je l’ai dénoncé en 2013 : il y a eu 10 plaintes, mais neuf d’entre elles ont été balayées par le procureur du Gers, au motif qu’on avait instrumentalisé la justice. La dixième plainte a débouché sur un non-lieu. Ma relaxe, c’est reconnaître que ces enfants ont été maltraités.

Source FRANCE INFO.