Marseille – Vidéo : des collégiens se mettent dans la peau des personnes handicapées…

Depuis des années, Paul Eric Laurès organise des ateliers mettant des jeunes valides en situation de handicap.

Une expérience riche qui permet de changer de regard sur les personnes touchées par le handicap.

Paul Eric-Laurès témoigne de son expérience auprès des collégiens / © Photo Léon Cornet

Paul Eric Laurès, ancien journaliste, a eu un accident de la route en 1993. Il a perdu ses deux jambes. 

Depuis, il milite au sein de l’association « Différent… comme tout le monde », qui oeuvre pour la sensibilisation du handicap auprès des jeunes.

Et il anime des ateliers avec d’autres bénévoles, afin de permettre de changer de regard sur le monde du handicap. Ce jeudi, il a donné rendez-vous à des collégiens aixois de cinquième (dont une ULIS), dans le grand hall du Conseil régional.

L’association propose des activités vivantes permettant aux enfants de prendre conscience de leurs cinq sens. Et des difficultés rencontrées par les personnes handicapées lorsqu’elles en perdent un ou plusieurs. 

Ca évite les moqueries, ça permet de comprendre. Ca fait moins peur… Qu’est-ce qui fait peur ? C’est ce qu’on ne sait pas, c’est l’inconnu.

explique Eric Paul Laurès. « Du coup, les jeunes ils savent, et ils ont moins peur. Ils ont l’appréhension de la vie réelle, du quotidien d’une personne en situation de handicap ».

Un exemple d’atelier : les yeux bandés, les jeunes doivent deviner les objets qu’ils touchent. Ou bien jouer à des jeux de société.

Autre activité : les collégiens doivent tenter de suivre un parcours tortueux en fauteuil roulant, sans sortir du tracé défini par les pleaux.

Là, ce sont des champions handisport de biathlon qui proposent des tirs de carabine en repérant la cible par des sons.

Le handicap, il ne faut pas le combattre, mais savoir vivre avec…

Tel est le message principal lancé par Paul Eric Laurès et ses collègues de « Différent… comme tout le monde ».

Les séances ont porté leurs fruits. Pour la plupart des élèves, les tests « sont durs », mais le résultat est positif. Pour la plupart, il s’agit « d’une belle expérience ».

Source FR3.

Nîmes : un gérant condamné pour avoir refusé l’accès à son commerce au chien d’assistance d’une personne handicapée…

Le tribunal de police de Nîmes a condamné le gérant d’un commerce à 200 euros d’amende et 300 euros de dommages et intérêts pour avoir refusé l’accès au magasin à une personne handicapée accompagnée de son chien d’assistance.

Nîmes : un gérant condamné pour avoir refusé l'accès à son commerce au chien d'assistance d'une personne handicapée

Un gérant de supérette a été condamné mercredi 6 mars à 200 euros d’amende et 300 euros de dommages et intérêts pour avoir refusé l’accès au magasin à une personne tétraplégique accompagnée de son chien d’assistance. Les faits remontent à 2017, Me Salomé Perrier, avocate de la victime raconte :

Le gérant a refusé que le chien entre et a demandé à mon client de l’attacher dehors, en lui proposant de l’aider à faire ses courses. Mon client lui a expliqué que ce n’était pas possible, que le chien coûte très cher, qu’il ne peut pas le laisser dehors et lui a montré sa carte. Malgré tout le gérant a refusé.

Le labrador prénommé Ilot aide à ramasser ce qui tombe au sol ou attraper des boîtes de conserve par exemple, précise l’avocate de la victime, un homme d’une quarantaine d’années. Me Lauriane Dillenseger, avocate de la partie adverse explique qu’elle a plaidé la relaxe avançant que son client, le gérant, « n’était pas en mesure de savoir qu’il s’agissait d’un chien d’assistance et a voulu faire respecter les normes d’hygiène« . Le tribunal a tranché en faveur du plaignant, une première pour cet handicapé nîmois :

Mon client se voit refuser l’entrée avec son chien dans des commerces 5 à 6 fois par an. Il a porté plainte un nombre incalculable de fois mais c’est la première fois que ça aboutit.

Cette dernière l’explique par « une évolution des mentalités« . Refuser l’accès d’une personne handicapée et son chien d’assistance est passible d’une amende de 450 euros pour une personne physique ou de 2 250 euros pour une personne morale. Il ne s’agit pas d’un cas isolé, il y a quelques mois par exemple, à Toulouse, un handicapé et son chien d’assistance se sont vu refuser l’entrée du magasin Primark.
Source FRANCE 3.

Une femme handicapée privée de piscine dans le Morbihan…

Une mère et sa fille handicapée ont été priées de quitter la piscine Océanis à Plœmeur (Morbihan), lundi 4 mars, car la jeune adulte ne portait pas de bonnet de bain, dont elle a la phobie.

Le maire veut faire la lumière sur ce qu’il s’est passé.

Une femme handicapée privée de piscine dans le Morbihan

« Lundi [4 mars], je suis allée à la piscine avec ma fille Charline, 29 ans », témoigne une maman de Plœmeur. « Ce n’était pas la première fois. Charline est trisomique, elle présente également des symptômes autistiques. »

Dès l’accueil, « c’est la stupéfaction », poursuit la mère de famille. « On me demande si j’ai un bonnet de bain. Depuis quand en faut-il un ? » (Comme l’indique un affichage à l’entrée de la piscine, le port du bonnet de bain est bien obligatoire à Océanis, NDLR) « L’agent me fait comprendre que, puisque ma fille et moi n’avons pas de bonnet de bain, nous n’entrons pas. »

La maman précise que Charline ne supporte pas qu’on lui touche la tête, encore moins d’avoir un bonnet ou autre sur son crâne. Néanmoins, elle se plie à la règle et achète les bonnets.

« Dans la cabine, impossible de mettre le bonnet à Charline, qui pousse des hurlements, » continue la maman. « On sort et on se dirige vers la pataugeoire pour bébés. »

Un rendez-vous avec le maire

La maman et la fille sont priées de quitter les lieux par un maître-nageur. L’affaire prend un autre tour, lorsque des policiers arrivent à leur tour sur place. Entre-temps, un attroupement s’est formé pour prendre la défense de la mère de famille et de sa fille handicapée, qui décident de partir.

« Je remercie ces personnes qui nous ont soutenues », reprend la dame, qui a sollicité un rendez-vous auprès du maire. « La police ? Pour moi et ma fille ? C’est totalement disproportionné… Charline est très perturbée par cet incident. L’hygiène, je comprends. Mais les hommes barbus, on va les obliger à se raser ? Je témoigne parce que je ne veux pas que ce qui s’est passé lundi se reproduise. »

Le maire veut comprendre. « J’ai demandé un rapport circonstancié aux agents de la piscine, indique Ronan Loas. Et je vais bien sûr recevoir la maman. Notre personnel est formé, il reçoit régulièrement des usagers handicapés. Y a-t-il simplement eu incompréhension ? Nous prenons cette affaire au sérieux. Plœmeur est reconnue en matière d’inclusion. »

Source OUEST FRANCE.

Association – Ne pas rester seul face à la surdité, une association créée à Besançon…

L’Association de réadaptation et de défense des devenus-sourds (ARDDS), créée au niveau national en 1969, ouvre une antenne (en cours d’installation) dans le Doubs.

Un numéro d’appel d’urgence a été mis en place pour les malentendants : le 114.  Photo Daniel WAMBACH

Six millions de personnes en France sont malentendantes. Pour celles qui le deviennent au cours de leur vie, il peut être difficile d’accepter la situation, de la reconnaître et de s’y adapter. L’isolement s’installe alors peu à peu, par peur de déranger, d’avouer. Les malentendants et devenus sourds s’enferment dans une bulle.

L’ARDDS, l’une des plus anciennes associations de devenus-sourds et malentendants, lutte contre cet isolement.

« Ma surdité a été progressive depuis l’adolescence. J’ai commencé à me sentir trop tributaire des autres, cela devenait compliqué dans mon travail et j’éprouvais le besoin d’en parler et de rencontrer des personnes dans le même cas que moi », explique Thierry Fresse, responsable de la section du Doubs et adhérent depuis 1998. « Cela a été un sentiment de soulagement lorsque j’ai découvert l’association. »

« Pour moi, cela a été une révélation ! », ajoute Évelyne Gallet, adhérente à l’ARDDS depuis 2015.

Apprendre à lire sur les lèvres

L’association, avec la participation d’orthophonistes, apprend aux devenus sourds à lire sur les lèvres, à partir de la méthode de Jeanne Garric. Cette lecture labiale est la meilleure solution pour sortir de l’isolement et préserver le contact avec les « entendants ». Elle facilite la réinsertion socioprofessionnelle.

L’ARDDS informe les adhérents sur les aides financières ou matérielles (appareils auditifs) qu’ils peuvent percevoir ou sur ce qu’il est possible de faire pour mieux vivre avec ce handicap. L’association sensibilise également les entreprises et organismes recevant du public à l’accueil des personnes sourdes ou malentendantes. « Si des adaptations sont faites dans les lieux publics, elles ne sont pas encore systématiques », regrette Thierry Fresse.

« Il faut oser avouer pour mieux appréhender », incite Évelyne Gallet, assistante d’organisation à L’Est Républicain. Atteinte d’une surdité génétique, Évelyne avait, à l’âge de 40 ans, les capacités auditives d’une personne de 80 ans. Occupant son poste depuis trente-sept ans, elle éprouvait des difficultés dues aux appels téléphoniques réguliers qu’elle devait traiter. « Je n’en ai parlé à mes collègues qu’il y a une dizaine d’années. Depuis, les échanges sont devenus plus faciles entre nous et j’ai pu adapter mon poste à mes besoins. »

Si les malentendants éprouvent des difficultés dans leurs fonctions, ils peuvent se faire reconnaître travailleurs handicapés. « Cela n’a pas été facile d’accepter ce statut parce que je ne me sens pas handicapée. C’est plus une gêne pour moi qu’un handicap », confie Évelyne.

Un statut difficile à accepter mais compensé par les avantages qu’il apporte. « Du jour au lendemain, je ne payais plus que 200 euros tous les quatre ans pour renouveler mes appareils au lieu de 3 800 euros », apprécie-t-elle.

ARDDS 25 (pas d’adresse postale pour l’instant), section25@ardds.org thierryfresse25@yahoo.fr www.ardds.org

Source EST REPUBLICAIN.

Superbe Vidéo – Feuilleton : les chiens d’assistance…

Les chiens formés par l’association handi’chiens sont destinés aux personnes handicapées moteur. Ils leur permettent de rester autonome et souvent, de faciliter leurs contacts avec l’extérieur.

Chiens d'assistance

Source YOUTUBE/ FR3.

Grenoble : la plateforme téléphonique 114 lance une toute nouvelle application unique au monde…

À Grenoble, un nouvel outil vient d’être inauguré sur la plateforme du 114.

Le 114, c’est le numéro qui permet aux personnes sourdes et malentendantes d’accéder à l’ensemble des services d’urgences.

Désormais, une application permet une « conversation totale ». 

Grenoble : la plateforme téléphonique 114 lance une toute nouvelle application unique au monde© France 3 Alpes

C’est unique au monde et c’est à Grenoble !

Ce mercredi 6 mars 2019, la plateforme téléphonique nationale 114 permet désormais à tous les sourds et malentendants d’accéder, comme tout le monde, aux centres d’appel d’urgence : le 15, le 17 le 18, grâce à la « visiophonie ».

Les personnes sourdes en détresse peuvent échanger en langue des signes avec un agent de régulation qui va traiter leur appel et l’orienter vers le service adéquat : les urgences médicales, les pompiers ou encore police-secours.

Pour des raisons de confidentialité, l’appel a été simulé pour le reportage.

Maëva est sourde. En pleine crise d’allergie, grâce à la caméra de son téléphone, elle va pouvoir échanger, en langue des signes, avec Philippe, régulateur au 114.

À côté de Philippe, qui est sourd également, Flora, sa collègue entendante. Pendant que Philippe récolte toutes les informations utiles, Flora les transmet aux secours.

Cette plateforme nationale reçoit des appels de toute la France. Elle est installée à Grenoble parce que le CHU est pionnier dans les soins adaptés aux sourds.

Dès 2001, c’était le premier hôpital de province à mettre en place une équipe mixte de professionnels entendants et sourds.

Profitant de cette expérience, le 114 emploie des binômes entendants et sourds une écoute très complémentaire.

Tous les conseils pour télécharger et utiliser cette nouvelle application sont sur le site internet 114.

Source FR3.

Une association de Limoges veut sortir un jeu pour enfants malvoyants sur téléphone portable et tablette…

Un jeu pour enfants aveugles ou malvoyants sous forme d’application. C’est le projet porté par la maison d’édition associative de Limoges « Mes mains en or ». Après la sortie d’une trentaine de livres adaptés, l’idée est d’investir le numérique.

Ne manque plus qu’un petit coup de pouce.

C’est un superbe projet qui ne demande plus qu’un petit coup de main financier pour voir le jour. La maison d’édition associative « Mes mains en or », basée à Limoges, a mis au point le jeu « L’Ecole de magie d’Elentil ». Un projet pratiquement finalisé mais pas totalement financé. Une cagnotte est en ligne jusqu’à samedi sur le site Ulule.

Au départ, il y a une mère de famille, Caroline Chabaud,  dont la fille est devenue aveugle suite à un cancer. Il lui vient rapidement l’idée d’adapter des ouvrages pour les enfants déficients visuels. De là est née l’association « Mes mains en or » puis la maison d’édition dont la catalogue compile aujourd’hui une trentaine d’ouvrages.

Chez les enfants niveau primaire, il n’y a rien

L’idée est désormais de s’attaquer au numérique explique Caroline Chabaud : »Aujourd’hui, le numérique est au programme de l’Education Nationale dès le primaire et nos enfants sont en inclusion scolaire. On leur demande d’être au même niveau que les autres mais pas avec les mêmes outils puisque le numérique n’est pas accessible aux enfants déficients visuels. C’est très accessible à partir de l’adolescence mais chez les enfants niveau primaire, il n’y a rien. On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose. »

Sa fille, Donitille, 10 ans, approuve : »Il faut toujours voir, voir voir. C’est des images. C’est toujours visuel. Là, on pourra avoir quelque chose d’adapté. Il n’y a que les voyants qui ont des choses. Et les aveugles alors ? » Regard cinglant d’une petite fille heureuse d’avoir participé au projet : »Je me suis dit, si on faisait quelque chose un peu comme Harry Poter ? Dans ce jeu, il y aura du son et on nous demandera de faire des formes ou des lettres sur la tablette. C’est beaucoup plus pratique ! »

Après deux ans d’étude pour trouver la bonne formule, le jeu est presque près. Mais il manque encore un peu d’argent, d’où l’idée d’un financement participatif selon Caroline : »Aujourd’hui, on ne peut pas encore complètement payer le son qui a coûté assez cher pour qu’il soit entièrement adapté aux enfants déficients visuels. Si on veut pouvoir terminer de financer sans être en difficulté financière, on a besoin de ce soutien. » Ce livre jeu dont l’enfant est le héros est en commande audio-tactile. L’application doit subir un dernier test la semaine prochaine, pour une sortie espérée fin avril ou début mai.

Source France Bleu.

Levothyrox : la justice déboute 4113 plaignants face à Merck…

Le tribunal a reconnu «  »la qualité et la valeur thérapeutique du médicament nouvelle formule ».

Levothyrox : la justice déboute 4113 plaignants face à Merck © MAXPPP

La justice a débouté mardi les 4.113 malades de la thyroïde qui avaient assigné le laboratoire Merck pour « défaut d’information » autour du changement de formule de son médicament Levothyrox. Une plainte notamment portée par une avocate valenciennoise, puisque de nombreux patients du laboratoire sont Nordistes.

Sur la demande principale « tendant à établir l’existence d’une faute délictuelle » du laboratoire allemand, le tribunal d’instance de Lyon a débouté les plaignants, estimant notamment que Merck avait oeuvré dans les règles et de concert avec les autorités sanitaires françaises.

Le tribunal a également retenu dans son jugement que « la qualité et la valeur thérapeutique du médicament nouvelle formule » étaient « certaines » et que sa notice contenait des informations « suffisamment précises et pertinentes » pour les patients concernés. La justice estime ainsi que le laboratoire n’a commis aucune faute.

« Le juge a reconnu la pertinence, au regard du cadre réglementaire en vigueur, du dispositif d’information mis en place lors de la transition, entre mars et septembre 2017, de l’ancienne à la nouvelle formule du Levothyrox« , s’est félicité le directeur juridique de la filiale française Florent Bensadoun dans un communiqué.

La nouvelle formule du Levothyrox, prescrit contre l’hypothyroïdie, a été incriminée, entre mars 2017 et avril 2018, par quelque 31.000 patients victimes d’effets secondaires (fatigue, maux de tête, insomnies, vertiges, etc.).

41 millions d’euros réclamés

Au cours de l’audience, délocalisée le 3 décembre dans un centre de congrès de la banlieue de Lyon en raison du très grand nombre de requérants, les avocats des plaignants regroupés dans une action collective via une plateforme en ligne avaient réclamé une indemnisation de 10.000 euros pour chacun d’eux, soit plus de 41 millions au total.

L’affaire fait par ailleurs l’objet, au pénal, d’une information judiciaire contre X instruite par le pôle santé du TGI de Marseille. Ouverte le 2 mars 2018 pour tromperie aggravée, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui, elle a été élargie depuis par le parquet au chef « d’homicide involontaire ».

Au total, trois millions de patients prennent ce médicament en France, le premier marché mondial) et 2,5 millions de malades utilisent la nouvelle formule, selon Merck.

Source FR3.

Vidéo – Maltraitance dans les Ehpad : le Québec autorise les caméras dans les chambres…

Le Québec a jugé que les chambres des pensionnaires des maisons de retraite pouvaient bénéficier d’un système de surveillance installé par les familles.

ehpad Photo illustration

Exemple d’images tournées par la caméra de Mme Matte dans un EPAHD. (Youtube)

Les images d’une femme battue dans un Ehpad, il y a deux semaines en France, avaient suscité l’émoi. Comment prévenir ce genre d’incidents ? Au Québec, la loi autorise désormais les familles à équiper les chambres des Ehpad de caméras afin de surveiller les résidents et le personnel soignant. Ceci pour éviter les violences, mais aussi les vols quotidiens. « J’ai installé une caméra ici, au grand jour, il n’y a rien de caché », montre Effie Karelas, fille d’une pensionnaire de maison de retraite.

Une manière de clarifier les situations

Le personnel disait que sa mère était violente et voulait lui imposer de nouveaux calmants. Mais il a oublié la présence de la caméra, et ce qu’Effie a vu sur les images ne correspondait pas avec les déclarations. « Ma mère avait juste essayé d’attraper le bras d’un aide-soignant, pour lui demander de l’aider avec sa jambe », raconte Effie Karelas. « Ils l’ont laissée comme ça, toute nue, sans aucune dignité, la porte de la chambre grande ouverte à la vue de tout le monde », assure-t-elle.

Source FRANCE INFO.

Sida: Un deuxième cas mondial de rémission d’un patient atteint du VIH…

RECHERCHES Un découverte faite dix ans après le premier cas confirmé d’un patient souffrant du VIH s’étant remis de cette maladie mortelle.

Sida: Un deuxième cas mondial de rémission d'un patient atteint du VIH

Un signe encourageant pour les patients atteints du sida. Pour la deuxième fois dans le monde, un patient, qui a interrompu son traitement, a connu une rémission durable du VIH-1, le virus à l’origine du sida, et est probablement guéri, ont rapporté des chercheurs, qui doivent tenir une conférence médicale ce mardi, dans le journal Nature.

Dix ans après le premier cas confirmé d’un patient souffrant du VIH s’étant remis de cette maladie mortelle, un deuxième cas, connu comme « le patient de Londres », n’a pas montré de signe d’être atteint virus depuis près de 19 mois, ont expliqué les scientifiques.

« Le « patient de Berlin » n’a pas été une anomalie »

Les deux patients ont subi des transplantations de moelle osseuse pour traiter des cancers du sang, en recevant des cellules-souches de donneurs ayant une mutation génétique rare qui empêche le VIH de s’installer. « En parvenant à une rémission sur un deuxième patient tout en utilisant une approche similaire, nous avons montré que le « patient de Berlin » n’a pas été une anomalie », s’est félicité le principal chercheur Ravindra Gupta, professeur à l’Université de Cambridge, en faisant référence au premier cas mondial de rémission chez un malade atteint du VIH.

Des millions de personnes infectées par le VIH à travers le monde contrôlent cette maladie à l’aide d’une thérapie antirétrovirale (ARV), mais ce traitement ne débarrasse pas les patients du virus. « En ce moment, la seule façon pour traiter le VIH est par l’administration de médicaments​ qui contiennent le virus et que les gens doivent prendre toute leur vie », a dit Ravindra Gupta. «Cela représente un défi particulier dans les pays en voie de développement», où des millions de personnes n’ont pas accès à un traitement adéquat, a-t-il ajouté.

Réduire le nombre de stratégies de traitement

Près de 37 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, mais seules 59 % d’entre elles bénéficient d’ARV. Près d’un million de personnes meurent chaque année d’affections liées au VIH. Une nouvelle forme de VIH résistante aux médicaments représente une préoccupation grandissante. Ravindra Gupta et son équipe soulignent que la transplantation de moelle osseuse – une procédure dangereuse et douloureuse – n’est pas une option viable pour le traitement du VIH. Mais ce deuxième cas va aider les scientifiques à réduire le nombre de stratégies de traitement.

Le « patient de Londres » ainsi que le « patient de Berlin » ont subi des transplantations de cellules-souches de donneurs ayant une mutation génétique qui rend inopérant un récepteur du VIH connu comme CCR5. «Trouver un moyen d’éliminer complètement le virus est une priorité urgente globale, mais c’est particulièrement difficile car le virus pénètre des cellules blanches du sang de l’hôte », a expliqué Ravindra Gupta. L’étude se penche sur ce patient anonyme, en Grande-Bretagne, qui a été diagnostiqué comme atteint du VIH en 2003 et qui a suivi une thérapie antirétrovirale depuis 2012.

Remplacer les cellules immunes

Plus tard la même année, il a été diagnostiqué comme atteint d’une forme avancée de la maladie de Hodgkin, un cancer du système lymphatique. Il a subi en 2016 une transplantation à base de cellules-souches hématopoïétiques d’un donneur porteur d’une mutation du gène du CCR5 qui n’est présente que chez 1 % de la population mondiale. Le VIH-1 utilise la plupart du temps le CCR5 comme récepteur. La mutation du gène du CCR5 en question empêche le virus de pénétrer dans les cellules hôtes, ce qui rend les porteurs de cette mutation résistante au virus du sida. De la même façon que pour le cancer, la chimiothérapie peut être efficace contre le VIH puisqu’elle tue les cellules qui se divisent.

Mais c’est le remplacement des cellules immunes par celles qui n’ont pas le récepteur CCR5 qui apparaît être clé pour prévenir la réapparition du VIH après le traitement. Après le transplant de moelle osseuse, le « patient de Londres » a suivi l’ARV pendant seize mois, puis le traitement a été interrompu. Des tests réguliers ont confirmé que la charge virale du patient était indétectable depuis. « Une transplantation de moelle osseuse n’est pas viable pour guérir. Mais on peut essayer de déterminer quelle part de la transplantation a fait la différence pour permettre à cet homme de cesser de prendre ses médicaments antiviraux ».

Source 20 Minutes.