Téléthon : 30 ans pour la recherche…

Les chercheurs avancent sur différentes formes de myopathies, des maladies du sang et du système immunitaire et débouchent, pour certaines découvertes, sur des essais concrets sur l’homme.

Téléthon

Trente ans d’existence et le Téléthon continue ce qu’il a lancé le 4 décembre 1987. «C’était d’abord des familles qui ont décidé de se battre pour sauver leurs enfants et cela a débouché sur des prouesses extraordinaires», rappelle Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’AFM-Téléthon depuis 2003. Concrètement, les résultats du Téléthon paraissent toujours compliqués à justifier car le domaine des thérapies géniques et celui de la recherche sur les cellules-souches sont radicalement innovants, donc lents à déboucher sur des annonces de guérisons massives. Pour remettre l’ambition du projet en perspective, il ne suffisait pas de soigner des maladies rares, il fallait aussi les identifier, établir des diagnostics fiables – et donc commencer par cartographier le génome humain -, avant d’élaborer des thérapies efficaces.

Aujourd’hui, les chercheurs associés à l’AFM-Téléthon avancent sur différentes formes de myopathies, des maladies du sang et du système immunitaire et débouchent, pour certaines découvertes, sur des essais concrets sur l’homme. Parmi les plus prometteurs figurent ceux concernant les maladies rares de la vision. I-Stem, le centre de recherche sur les cellules-souches créé par l’AFM-Téléthon et l’Inserm, est aujourd’hui capable de fabriquer des «patchs cellulaires» à partir de cellules-souches qui se greffent sous la rétine. Ils ont pour vocation d’améliorer la vue de personnes atteintes de rétinite pigmentaire. Un essai clinique sur l’homme, étape ultime pour une thérapie, sera effectué en 2018 sur douze patients. Ces «patchs cellulaires» portent beaucoup d’espoirs, car ils pourraient s’adapter pour soigner la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une maladie concernant jusqu’à 2 millions de Français qui risquent, à terme, de perdre la vue.

Source LE FIGARO.

Angoulême – Téléthon : le quotidien d’Océane, douze ans, atteinte d’une maladie génétique rare

À l’occasion de l’édition 2017 du Téléthon, nous nous sommes invités dans le quotidien d’Océane, douze ans. Atteinte d’une amyotrophie spinale, la jeune fille ne peut pas marcher et n’a pas de forces. Mais grâce au soutien de son entourage et sa force de caractère, elle vit presque normalement.

 

Océane, 12 ans, est atteinte d'une amyotrophie spinale, une maladie génétique rare

Océane, 12 ans, est une adolescente comme les autres. À une différence près : depuis sa naissance, elle est atteinte d’une amyotrophie spinale. Il s’agit d’une maladie génétique rare qui détruit les cellules qui commandent les muscles. En France, près d’un enfant sur 10 000 est touché par cette pathologie, soit 130 enfants en 2013.

Ce matin, c’est son père qui vient la réveiller en douceur. Premiers gestes à accomplir : enlever le masque respiratoire et les atèles de sa fille. « Les atèles servent à maintenir ses pieds droits sinon ils ont tendance à partir », explique le papa.

À cause de sa maladie, Océane a peu de forces et ne peut pas marcher. Elle ne pèse que 26 kilos, soit 12 kilos de moins que la moyenne des filles de son âge. Chaque geste du quotidien peut vite devenir un obstacle : elle boit son chocolat chaud à la paille, faute de pouvoir soulever son bol. Malgré ces contraintes, la jeune fille reste joyeuse. Elle a appris à accepter sa maladie grâce au soutien de ses proches.

J’ai grandi avec, je me sens comme une ado normale car tout le monde fait comme si j’étais normale.

Les fonctions mentales ne sont pas atteintes lors d’une amyotrophie spinale. Océane peut donc suivre un cursus classique avec l’aide d’une accompagnatrice. Pour sa professeur principale, Mme Duvigneau, Océane est « une élève souriante, motivée, un peu timide à l’oral mais qui travaille vraiment très sérieusement. En cours, on oublie complètement le fauteuil roulant ».

Une fois la journée de cours finie, Océane retrouve sa mère avec qui elle se rend à sa séance de kinésithérapie. Elle a le droit à deux séances de 45min par semaine dont l’objectif est de faire des exercices pour garder le sens du mouvement, éviter les mauvaises postures et la raideur des articulations.

L’amyotrophie spinale est une maladie évolutive. Les recherches avancent mais pour l’instant aucun traitement n’a été trouvé pour la guérir.

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Source FR3.

Myopathie : le parachutisme lui donne des ailes !

Téléthon 2017 – Hayette Djennane est championne de France handisport de parachutisme.

téléthon

Dans l’air, elle parvient presque à s’affranchir des contraintes de sa maladie : une myopathie des ceintures. D’origine génétique, cette pathologie rare provoque une baisse progressive de la force des muscles du bassin et des épaules.

Sauter d’un avion à plus de 4.000 mètres d’altitude, chuter à près de 200 km/h… Voici la passion d’Hayette Djennane, 24 ans. En 2015, elle est devenue championne de France de voltige aérienne catégorie handisport. Un exploit pour cette jeune femme atteinte d’une myopathie des ceintures, une maladie rare qui la prive peu à peu de l’usage de ses jambes et de ses bras.

Dès qu’elle le peut, Hayette se rend dans un club de parachutisme pour s’entraîner et répéter les figures qu’elle doit réaliser en compétition : « Avant chaque vol, je me prépare psychologiquement. Je réfléchis à ce que je vais faire en l’air, comment je vais tourner, quelle position je vais devoir adopter, comment ça va se passer…« , confie-t-elle.

Hayette Djennane saute en tandem avec Daniel Durand, son ange-gardien en quelque sorte. C’est lui qui ouvre le parachute et qui s’assure de sa sécurité. Pour compenser sa faiblesse musculaire, Hayette porte un équipement particulier : « Le harnais est adapté en fonction du handicap, avec surtout des sangles qui vont permettre de relever les jambes du passager puisque Hayette n’a plus beaucoup de force dans les jambes. Une fois sous voile ouverte, on procède au relevage des jambes de manière à pouvoir atterrir en sécurité« , explique Daniel.

La jeune femme a toujours aimé le sport. Plus jeune, Hayette Djennane pratique la natation, le kung-fu, la gymnastique. Mais à 15 ans, elle fait une mauvaise chute sur le dos. Sa myopathie commence alors à se déclarer : « Je suis limitée au niveau de mes mouvements, je perds ma force musculaire au niveau des membres inférieurs et supérieurs. Au niveau du sport, je suis limitée, j’aimerais faire plus mais je n’ai pas la capacité physique pour. J’essaie de compenser mentalement et de faire en sorte de toujours trouver une alternative« , souligne Hayette Djennane.

La jeune femme a découvert le parachutisme en 2010, lors d’une sortie organisée par son lycée. Sa professeure de sport est toujours à ses côtés, c’est elle qui filme ses sauts pour le championnat. Hayette doit réaliser quatre tours sur elle-même le plus vite possible. Elle a moins d’une minute pour réaliser ses figures. Ensuite, le parachute s’ouvre complètement. Aidée par son moniteur, elle revient alors en position assise.

En septembre 2016, Hayette Djennane remettra son titre en jeu. Comme la maladie progresse au fil des années, chaque championnat est plus difficile pour elle. Mais sa passion lui donne des ailes.

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Source France TV.

Scandale d’État – Suzanne et les maltraitances d’un EHPAD…. Des excréments sous le nez !!!!!!

Elle s’appelle Suzanne et elle a 95 ans. Elle a toujours aimé la vie, même si la vie, pour elle, n’a pas toujours été simple.

Elle a perdu un fils lorsqu’il était bébé, et perdu son mari lorsqu’elle-même avait 40 ans. Il était avocat, ils avaient des amis, ils allaient au théâtre et ils organisaient des fêtes. La petite bourgeoisie de province des années 50.

Et puis, quand son mari est mort, il n’y a plus eu de fêtes, il y a eu moins d’amis, et c’est seule que Suzanne a dû élever ses quatre filles, auxquelles elle a tenté d’inculquer l’essentiel : faire bonne figure, toujours, et en toute circonstance, garder le sens de l’humour.

Elle dit souvent que l’humour l’a beaucoup aidée

Et puis les livres, aussi… Romans et biographies ou récits historiques. La nuit, comme elle est insomniaque, elle bouquine jusqu’au matin.

Quand elle était encore alerte, elle adorait en outre prendre le volant. Et rouler vite, très vite, trop vite, beaucoup trop vite – elle aurait rêvé de faire des rallyes automobiles…

Quand elle était encore alerte, elle aimait également se mettre aux fourneaux : surtout des plats en sauces et de la cuisine à la crème – on ne renie pas ses origines, Suzanne est née en Normandie.

Mais il y a quelque temps, elle a commencé à perdre l’équilibre et elle est plusieurs fois tombée : des foulures, des cassures, des séjours dans les hôpitaux et maisons de convalescence... « Comme disait l’autre, la vieillesse est vraiment un naufrage », soupirait-elle alors, paraphrasant De Gaulle quand il plagiait Chateaubriand.

Suite à quoi, et alors que pendant des années elle avait répété qu’elle préférerait se pendre que de finir dans un mouroir, Suzanne a admis qu’il était devenu dangereux de rester seule chez elle. Adieu l’appartement, les tableaux, les tapis et les bibliothèques remplies de souvenirs.

Voilà neuf mois qu’elle vit dans un EHPAD en Mayenne

Un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes.

« Certes, ici, c’est petit, mais honnêtement, ce n’est pas ça qui me dérange le plus », confie-t-elle aujourd’hui à ceux qui viennent la voir. Non, ce qui la dérange, c’est d’abord la nourriture :

Insipide, indigne ! Tout ressemble à de la bouillie. Même à des animaux, on n’oserait pas servir des plats aussi mauvais ! Et puis, pour le fromage, on n’a même pas d’assiette : ils nous le mettent dans la main… 

Suzanne ne mange presque plus

Elle a beaucoup maigri. « Il est très efficace, leur programme minceur », souffle-t-elle avec ironie.

Ensuite, ce qui l’insuporte, c’est la façon qu’on a de s’adresser à elle. Il est arrivé qu’on l’appelle « petite mamie »… « Je ne suis pas leur « petite mamie »! » Et puis il y a cette auxiliaire qui l’aide à s’habiller et qui, lorsque Suzanne lui demande tel ou tel vêtement, lui rétorque : « On dit : ‘S’il-vous-plait’ ! » Infantilisation d’une femme de 95 ans.

Quant à celle qui s’occupe de nettoyer sa chambre, elle se plaint tous les jours de l’état de sa salle de bain et, le mois dernier, elle a même été lui mettre sous le nez des matières fécales retrouvées dans la cuvette de ses toilettes en lui demandant brutalement : « Vous pouvez me dire ce que c’est que ça ? »  Humiliation d’une femme de 95 ans.

Des excréments sous le nez

Je crois qu’on peut ici parler de maltraitance.

Alors oui, c’est très difficile de s’occuper de personnes âgées. Certains le font avec bienveillance et patience, ils sont exemplaires, il faut les applaudir. Mais d’autres ne semblent pas faits pour ce métier. Un métier éreintant, et payé une misère : manque de reconnaissance, de temps, de personnel, et puis manque de moyens.

Dans certains EHPAD, on économise sur tout : sur la nourriture, sur les couches et, parfois, même sur l’eau.

Suzanne n’a droit qu’à une douche par semaine

Et puis elle se désole et s’étonne de ne plus retrouver la bouteille de parfum qu’on venait de lui offrir. Mais comme elle lit la presse, elle sait aussi qu’il y a pire encore ailleurs : des surdoses de médicaments, des injures voire des coups – des coups sur le petit papy, des coups sur la petite mamie.

Et pourtant, ces structures coûtent des fortunes aux familles qui, souvent, n’osent même pas se plaindre. Tout simplement parce qu’elles ont honte. Et puis pas d’autre solution. Et puis parce qu’elles ont peur, aussi, d’éventuelles représailles.

Çà et là, en France – pas partout, heureusement – on maltraite nos vieux dans une indifférence quasi générale. C’est un scandale d’État. 

Et donc il faut parler, signaler, témoigner. Ne pas avoir peur… Ne pas avoir honte. Parler pour Jeanine, Roger, Marie-Louise, Émile, Germaine, Léon. Et pour les autres, aussi : les prochaines générations.

De son côté, Suzanne se réjouit qu’une place se soit libérée dans un autre établissement– elle déménage dans quelques jours, et elle espère vraiment que là-bas, ce sera moins moche, et que les repas seront moins mauvais.

Depuis qu’elle quitté son domicile, elle a perdu près de vingt kilos. Et moi, quelques grammes d’humour, parce que cette vieille dame de 95 ans, Suzanne, c’est ma grand-mère.

Source France Inter.

Le Téléthon, l’incroyable succès né d’une colère…. !

Créée en 1958 par un groupe de parents d’enfants malades, l’Association française contre les myopathies a su bâtir un empire avec l’argent du Téléthon qui, comme tous les ans, a lieu en ce premier week-end de décembre.

Le Téléthon, l'incroyable succès né d'une colère

Un chiffre tracé à la hâte sur un montant de bois. L’anecdote illustre à elle seule l’histoire du Téléthon et de l’Association française contre les myopathies (AFM). Les organisateurs du premier Téléthon français, en 1987, rêvaient de 50 millions de francs «pour ouvrir une consultation pluridisciplinaire à la Pitié-Salpêtrière», se souvient Bernard Barataud, alors président de l’AFM. Le compteur des promesses de dons n’affichait «que» huit chiffres. Il a fallu peindre un «1» sur le montant de gauche quand les 100 millions ont été atteints.

«On n’a pas grand-chose à perdre quand on va perdre ses enfants», lance Laurence Tiennot-Herment, actuelle présidente de l’ AFM-Téléthon. Mues par «la rage, mais une rage stratégique», sourit-elle, les familles frappées par la myopathie ont su bâtir un empire : l’AFM, créée en 1958 par une dizaine de parents, est devenue une formidable machine de guerre contre les maladies rares. Le navire amiral, fort d’un conseil d’administration de 21 membres (tous malades ou parents d’enfants malades) et d’un conseil scientifique de 92 experts internationaux, commande une armée de 533 salariés et 3565 volontaires permanents.

Quatre laboratoires de recherche

Il a créé des lieux de séjour pour les malades et leur famille, finance la quasi-totalité des recherches de thérapie génique menées en France et pilote quatre laboratoires de recherches (le Généthonet Atlantic Gene Therapiespour la thérapie génique, l’ Institut de myologiepour la recherche sur le muscle, I-Stempour les cellules souches). «Depuis le premier Téléthon, nous avons investi plus d’un milliard d’euros dans la recherche et 700 millions dans l’aide aux familles», résume Laurence Tiennot-Herment. Le Généthon est même devenu en 2013 le premier établissement à but non lucratif autorisé à produire et commercialiser des médicamentsde thérapie génique. «L’AFM, c’est la rigueur d’une entreprise avec le supplément d’âme d’une association», n’hésite pas à dire sa présidente.

Massages et bains chauds

Yolaine de Kepper était mère de sept enfants dont quatre myopathes lorsqu’elle a fondé l’association  à Angers. «Apprendre à mourir à quatre garçons. Les assister jusqu’au dernier jour. Se relever cinq ou six fois la nuit pour frotter leurs muscles parce qu’ils ont des crampes», témoigne son époux, Jean de Kepper, dans le documentaire «Les Raisons de la colère». La médecine n’offre alors que massages et bains chauds à ces enfants frappés d’un mal incurable qui, lorsqu’il était clément, les laissait tout juste atteindre l’orée de l’âge adulte. «Qu’est-ce qu’il nous restait? interroge Jean de Kepper. Il nous restait la lutte.»…

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Source LE FIGARO.

 

Téléthon : la recherche progresse sur 3 maladies génétiques…

Depuis 1987, les chercheurs des laboratoires financés par l’AFM-Téléthon sont en quête de traitements à appliquer aux patients atteints de maladies génétiques rares. Les recherches progressent : 3 projets sont sur le point d’aboutir.

 

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La myopathie myotubulaire, essai de thérapie génique

Faiblesse musculaire et détresse respiratoire sont les principaux symptômes de cette maladie. Elle touche un garçon nouveau-né sur 50 000. Malheureusement, la moitié décède avant l’âge de 18 mois. C’est face à ce constat que l’équipe du Dr Ana Buj Bello, directrice de recherche à l’Inserm, a mis au point un traitement de thérapie génique en septembre 2016. Cela consiste à intégrer dans les cellules du malade, la version saine du gène qui ne fonctionne plus à cause de la maladie. Cette recherche a bien été tolérée sur 4 jeunes enfants. L’essai s’étendra sous peu à toute l’Europe.

La myopathie de Duchenne, une version courte de de la dystrophine

Cette affection se caractérise par une dégénérescence des muscles. Elle touche un garçon sur 3500. Les enfants perdent peu à peu leur tonus musculaire. C’est à cause de l’altération du gène responsable du bon fonctionnement du muscle, la dystrophine. Caroline Le Guiner, docteur experte en thérapie génique du muscle et son équipe, ont travaillé sur la version raccourcie de ce gène, la micro-dystrophine. L’avantage de ce second gène, c’est qu’il a les mêmes fonctions que la dystrophine et qu’il peut être associé à un vecteur viral. C’est-à-dire qu’il peut être transporté vers les cellules ciblées sans provoquer d’effets indésirables. La micro-dystrophine restaure la force musculaire et stabilise les symptômes de la myopathie de Duschenne jusqu’à 2 ans après l’injection du médicament. Et surtout, il n’y a aucun effet secondaire !

La rétinite pigmentaire, le miracle des cellules souches

C’est une pathologie encore incurable. La rétinite pigmentaire est une maladie génétique dégénérative des yeux qui touche près de 30 000 personnes en France. Elle est proche de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l’âge qui touche 1,5 millions de personnes dans l’Hexagone. Dans les deux cas, les cellules de la rétine se détériorent jusqu’à la cécité. Christelle Monville, docteur experte de la thérapie cellulaire, et son équipe ont mis au point un patch cellulaire destiné à améliorer la vision des malades. C’est une exclusivité mondiale : ce patch remplace les cellules dégénérées. Des cellules de rétine fabriquées à partir de cellules souches embryonnaires humaines, seront greffées sous l’œil des patients. Les premiers essais devraient démarrer en 2018, sur 12 patients atteints de rétinite pigmentaire, puis à terme sur d’autres patients atteints de DMLA.

Malgré les avancées récentes concernant la thérapie génique pour ces 3 maladies, un travail considérable est à prévoir pour les milliers de malades. Pour répondre à ce défi, nous pouvons donner au Téléthon sur le site de l’AFM-Téléthon ou par téléphone au 3637.

Source Pleine vie.

L’hôpital de Chambéry ouvre un appartement témoin pour les personnes à mobilité réduite…

Le Centre hospitalier Métropole Savoie possède désormais un appartement témoin destiné aux personnes souffrant d’un handicap ou en perte d’autonomie. Un moyen de se familiariser avec de nouveaux équipements.

appartement témoin pour les personnes à mobilité réduite

Four à porte rétractable, système de détection des chutes dans la salle de bains, douche avec pompe de relevage,  lève-personne électrique… le logement a tout pour permettre à une personne en manque d’autonomie de vivre confortablement.

Sa particularité ? Cet appartement de 60 m² se trouve dans le Centre hospistalier Métropole Savoie, où il a été a été inauguré le 24 novembre.

Tester avant le retour à domicileIl permet aux patients confrontés à la perte d’autonomie de se familiariser avec les équipements adaptés à une perte d’autonomie, ainsi qu’à sensibiliser leurs proches. Mais ça ne s’arrête pas là.

« Pendant ce temps de prise en charge on va avoir besoin de faire avec eux le point sur leur capacité avant le retour à domicile » explique Sandrine Viviand, ergothérapeute. « On va pouvoir tester plein de choses, voir jusqu’où ils ont récupéré, et s’il y a besoin d’aménager certaines choses ou d’ajouter quelques aides techniques pour leur facilité le quotidien. »

Par ailleurs, il sert également de vitrine pour les matériels et des techniques et de lieu de formation pour les professionnels voulant acquérir le label « Handibat »

Le projet est porté par l’hôpital, la CAPEB Savoie, l’association Renaissance, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et le département.

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Source FR3.

Aide aux aidants : le « baluchonnage » arrive en France…

Le  « baluchonnage », mis en place au Québec, permet aux aidants de quitter leur domicile quelques jours en laissant leur proche âgé, malade ou handicapé aux soins d’un professionnel. Le dispositif sera bientôt en test en France.

Aide aux aidants

Onze millions de Français aident régulièrement à domicile un proche pour des raisons de santé ou à cause d’un handicap. Pour les soulager, le gouvernement a annoncé qu’il allait tester le principe du « baluchonnage », rebaptisé « relayage ». Il figure dans le projet de loi sur le droit à l’erreur, destiné à simplifier les procédures administratives. Annoncée fin novembre, la mesure était très attendue par les associations. Les explications de Claudie Kulak, fondatrice de la compagnie des Aidants et présidente de l’Association de la Journée Nationale des Aidants (AJNA).

  • Pourquoi les aidants attendent-ils avec impatience cette mesure ? Quelles sont leurs difficultés quotidiennes ?

C. Kulak : « Accompagner un proche fragilisé par la maladie, le handicap, ou le grand âge mobilise énormément les aidants avec une durée de temps qui peut varier selon la pathologie. Sur les maladies neurodégénératives, on imagine bien que ce temps est augmenté et que souvent ça peut être plus de six heures par jour. Par exemple, une femme qui s’occupe de son proche, ne peut même pas s’occuper de sa propre santé. Si demain, elle doit subir une intervention, comment fait-elle ? Pour nous, le « baluchonnage » est une formidable solution. Vous avez du personnel formé qui vient à domicile. Cela permet à l’aidant de prendre du temps pour lui. »

  • Quels sont les obstacles au « baluchonnage » en France ?

C. Kulak : « Cela fait dix ans que le « baluchonnage » existe au Québec. Aujourd’hui, les associations se battent sur le droit du travail. On ne veut pas remettre en cause le droit du travail, mais c’est aujourd’hui ce qui gêne l’essaimage du « baluchonnage » en France. On ne peut pas faire travailler quelqu’un plus de 13 heures d’affilée. »

  • Comment fonctionne le baluchonnage au Québec ?

C. Kulak : « Les retours de terrain sont très bons parce que cela permet de soulager les aidants. Il ne faut pas non plus oublier le bien-être de la personne fragilisée. Elle va pouvoir rester à son domicile. Par exemple, quand on souffre d’Alzheimer, sortir de chez soi peut être vécu comme une terrible angoisse. Au Québec, le système se déclenche pour un minimum de quatre jours. C’est l’Etat qui finance en grande partie ce système. Au Québec, le coût de journée est de 11 dollars canadiens (environ 7 euros). En France, on est à 400 euros. »

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Source LE FIGARO.

A savoir sur l’épilepsie – « L’épilepsie est une maladie mentale» et autres idées reçues…. !!! »

Lors de son émission «Toc Toc Docteur» consacrée à l’épilepsie, Le Figaro a évoqué les préjugés qui entourent cette maladie.

«L’épilepsie est une maladie mentale» et autres idées reçues 

Parce qu’elle se manifeste sans crier gare par des crises parfois spectaculaires, l’épilepsie suscite bien des incompréhensions et des croyances. Ou plutôt faudrait-il parler «des» épilepsies. Car s’il est le plus souvent employé au singulier, ce mot recouvre en fait un ensemble de formes qui peuvent varier d’un patient à l’autre. Invité de l’émission «Toc Toc Docteur» du mois de novembre consacrée aux épilepsies de l’enfant, le Pr Stéphane Auvin*, neuropédiatre à l’hôpital Robert Debré à Paris (AP-HP) a fait le tour des idées reçues les plus courantes.

*Le Pr Auvin est l’auteur d’un livre intitulé L’épilepsie chez l’enfant – Conseils de vie au quotidien paru en novembre 2017 aux éditions John Libbey

«L’épilepsie est héréditaire»

Il est très rare de trouver des familles avec plusieurs cas d’épilepsies. En revanche, un certain nombre d’épilepsies ont une origine génétique sans pour autant avoir été transmises par les parents. C’est le cas lorsqu’une mutation génétique survient. Mais ces épilepsies d’origine génétique ne concernent qu’un petit nombre de patients.

«L’épilepsie est une maladie mentale»

En 2016, un sondage réalisé pour la Fondation française de recherche sur l’épilepsie a révélé que 3 personnes interrogées sur 10 pensaient que la folie pouvait être à l’origine de l’épilepsie. Or l’épilepsie n’est pas une maladie mentale mais une maladie neurologique qui touche le cerveau. Si les symptômes observés pendant les crises peuvent parfois être impressionnants, ils ne signifient pas que la personne perd la raison. Par ailleurs, il faut rappeler que l’épilepsie n’entraîne pas d’atteinte cérébrale susceptible de provoquer une maladie mentale.

«L’épilepsie est contagieuse»

L’épilepsie ne peut pas se transmettre d’une personne à l’autre.

«L’épilepsie a des causes surnaturelles»

Par le passé, l’épilepsie a pu être décrite comme une forme de possession ou en lien avec des forces surnaturelles. Mais déjà, 400 ans avant J.-C., Hippocrate disait qu’il ne s’agissait pas de cela. Toutefois, c’est une idée fausse qui reste encore assez répandue aujourd’hui.

«Mon enfant n’a jamais fait de crise d’épilepsie donc il n’en fera jamais»

Lors d’une crise d’épilepsie, les influx nerveux dans le cerveau sont plus importants que dans une situation normale. Et cela peut arriver à tout le monde de faire une crise d’épilepsie à un moment de sa vie. Certaines personnes peuvent ainsi faire des crises uniques qui ne se reproduiront plus. On parle alors de «crise isolée». Par exemple, une personne qui fait une hypoglycémie sévère (taux de glucose dans le sang très faible) peut faire une crise d’épilepsie. Toutefois, cela ne signifie pas que cette personne est épileptique. Il faut savoir que lorsqu’un enfant fait une crise d’épilepsie, il y a une chance sur deux pour qu’il n’en fasse pas une autre par la suite.

Il existe également d’autres crises, les crises fébriles, qui se produisent uniquement lorsque l’enfant a de la fièvre. Généralement, ce sont des crises qui ont lieu entre 6 mois et 6 ans. Celles-ci sont uniquement liées à la fièvre.

«Les enfants atteints d’épilepsie ne peuvent pas aller à l’école»

La majorité des enfants épileptiques peut parfaitement aller à l’école et cela se passe très bien dans la plupart des cas. Il est indispensable que l’équipe éducative et les camarades de classe soient bien informés pour éviter un affolement lorsqu’une crise se présente. Pour faciliter l’intégration d’un enfant épileptique à l’école, il est nécessaire de mettre en place un projet d’accueil individualisé (PAI)……

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Source LE FIGARO.

La pollution annule les bienfaits de la marche…. !!!!

Marcher quelques heures dans des rues encombrées par les voitures affecte la santé cardiovasculaire et pulmonaire des seniors.

La pollution annule les bienfaits de la marche

Se promener des heures dans les rues polluées des grandes capitales pourrait annuler les bienfaits de cette activité physique chez les plus de 60 ans, rapporte une étude britannique parue ce mercredi dans The Lancet . Les chercheurs de l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni) montrent qu’une courte exposition aux particules fines, dioxyde d’azote et autres polluants issus généralement des véhicules diesel affectent les poumons et le cœur de nos aînés.

Une nouvelle étude qui rappelle que la pollution de l’air accroît le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires, mais aussi le nombre de décès prématurés attribuables à ces pathologies. Chaque année dans le monde, 5,5 millions de personnes y succomberaient. En France, la pollution tuerait plus de 45 000 personnes par an.

Ces travaux britanniques ont été réalisés auprès de 119 volontaires de plus de 60 ans, dont 40 souffraient de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et 39 de maladies coronariennes. Pour ne pas fausser les résultats, les participants ont accepté de ne pas fumer pendant les 12 mois de l’étude.

De manière aléatoire, ils ont été choisis pour marcher le long de la célèbre avenue Oxford Street ou dans les allées du plus grand parc de Londres, Hyde Park. Au cours de chaque promenade, la pollution de l’air a été mesurée. Sans grande surprise, les taux de polluants sont bien plus élevés sur Oxford Street que Hyde Park.

La pollution rigidifie les artères

Marcher dans cet environnement plus pur a profité à tous les participants. Leur fonction respiratoire s’est améliorée et leur rigidité artérielle – un facteur de risque cardiovasculaire – a diminué. Des effets positifs encore présents 26h après la promenade.

En revanche, déambuler sur Oxford Street n’apporte pas ces bienfaits. Les patients atteints de BPCO ont été les plus touchés. Après leur promenade de 2 heures sur l’avenue commerciale, ils ont signalé une gêne respiratoire importante avec de la toux et des crachats ainsi qu’un essoufflement. Des symptômes induits par une obstruction des bronches causée en grande partie par les suies et les particules ultrafines. Ces molécules présentes dans les gaz d’échappement ont aussi eu un effet nocif sur les participants en bonne santé.

Toutefois peu d’impacts cardiovasculaires ont été notés chez les sujets souffrant de maladies des coronaires et sous traitement. Ce résultat contre-intuitif serait lié à l’effet protecteur des statines ou de certains hypertenseurs qui diminuent la rigidité des artères, supposent les chercheurs. Les malades ne suivant pas de traitement ont, en effet, été affectés comme les sujets atteints de BPCO ou ceux en bonne santé.

Continuer à marcher

Cependant, il n’est pas question de s’enfermer chez soi. «Ces résultats ne doivent pas être considérés comme un obstacle à la marche par toutes les personnes âgées qui ne pratiquent plus que cet exercice physique. Mais il est important que chacun pratique une activité physique dans un environnement non pollué», indique au Figaro le Pr Fan Chung de l’Institut national du cœur et des poumons à l’Imperial College London. Il appelle les autorités à prendre rapidement des mesures pour rendre l’air plus respirable.

Même si l’étude n’évoque pas le reste de la population, en particulier les jeunes enfants, ces conseils s’appliquent à eux aussi. «Nous pensons que les mêmes effets peuvent être observés chez les enfants. Des études seront nécessaires», commente le chercheur. La littérature scientifique a déjà démontré à plusieurs reprises que la pollution avait un effet non négligeable sur les plus petits, dont le système respiratoire est encore en formation et qui ont souvent une activité physique plus intense que les adultes.

Source LE FIGARO.