Les associations d’aide à domicile à la peine cet été…

Elles avaient lancé un cri d’alarme avant l’été… l’inéluctable est arrivé.

Faute de personnel en nombre, les associations d’aides à domicile ne parviennent pas à répondre à toutes les demandes pendant les vacances.

L'association Familles Rurales cherchent des candidats

La Châtre, France

Seule dans sa ferme, Marie*, 88 ans, l’avoue sans encombre : » Je ne pourrais pas me passer de mon aide à domicile ! Ou si, bien sûr, je pourrais, mais je ne ferais plus rien… Vous savez, je peine à marcher. Elle m’aide à faire le ménage, elle m’emmène faire les courses, elle m’accompagne chez le médecin. »

A côté d’elle, Nathalie acquiesce. Elle a bien conscience d’être indispensable pour chacune des personnes qu’elle visite quotidiennement, comme un dernier rempart avant l’entrée en institution. Pourtant, elle a les yeux rivés sur sa montre.

« Je dois voir 4 à 5 personnes par jour. Il y a les levées, les toilettes, s’assurer que les petits déjeuners et les médicaments sont pris, donner un petit coup de balais, et puis si on peut, aider à préparer les déjeuner. C’est chronométré… En plus, l’été, il faut prendre en charge une partie de la tournée des collègues en vacances… Ça rallonge le temps de travail, les kilomètres parcourus… Je suis encore plus fatiguée le soir ».

Aucun CV reçu cette année

L’association Familles Rurales qui emploie Nathalie a bien conscience du problème. Mais elle n’a pas de solution à y apporter : « _Nous aimerions recruter, mais cette année, nous n’avons reçu aucun CV_. Aucune candidature, déplore Alexandra Debout, en charge du secteur de la Châtre pour l’Association.  Alors nous sommes obligés de refuser des demandes. Ou alors, on bricole, on fait commencer les aides à domicile plus tôt, on rallonge les tournées. Mais les familles ne comprennent pas toujours qu’on doive lever les gens plus tôt ou beaucoup plus tard. Il faut bien un premier et un dernier… Ce n’est pas très satisfaisants pour nous non plus. »

Pourtant, l’association assure proposer des formations, assurer des temps plein pour ceux qui le souhaitent et payer au delà du SMIC. Seule exigence : que les candidats aient le permis de conduire. Mais cela ne suffit pas à attirer : « On souffre sans doute d’une image un peu difficile. Le métier est physique et il fait être disponible le matin, le midi et le soir ainsi qu’un weekend sur deux ou trois. Mais humainement, c’est vraiment très enrichissant ».

Vous pouvez adresser vos candidatures directement auprès de l’association Familles Rurales dans l’Indre.

Source FRANCE BLEU.

Haute-Savoie : 8000 personnes âgées ou handicapées abonnées à la téléalarme…

Initiée et financée par le conseil départemental de Haute-Savoie il y a trente ans, la téléalarme compte aujourd’hui 8000 abonnés sur le département.

Sa vocation: permettre aux personnes âgées ou handicapées de rester le plus longtemps possible chez elles.

Les alertes de la téléalarme arrivent sur la plateforme des appels d'urgence du SDIS 74

Annecy, France

Favoriser le maintien à domicile des personnes âgées le plus longtemps possible, c »est la vocation de la téléalarme, initiée et gérée par le département de Haute-Savoie il y a 30 ans. Cela signifie et c’est une rareté qu’il s’agit d’un service public.

Aujourd’hui dans le département 8000 personnes sont abonnées à ce dispositif de sécurité qui consiste en un médaillon ou un bracelet que la personne déclenche en cas de besoin.

Bracelet ou médaillon l'abonné choisit  l'appareil le plus adapté etpratique pour lui - Radio France

7j/7 et 24h/24 l’alerte arrive et est traitée sur une plateforme quasi unique en France dans les locaux du SDIS 74, le Service Départemental d’Incendie et de Secours à Meythet, sur la commune nouvelle d’Annecy. Une plateforme où sont regroupés les pompiers, le SAMU, la téléalarme, le samu social, les ambulances privées, et l’association des médecins libéraux, avec un médecin présent chaque jour sur la plateforme.

Ce mercredi, le huit millième abonné a visité le dispositif de la téléalarme en compagnie du président du conseil départemental Christian Monteil.

Source FRANCE BLEU.

Franche-Comté | Social Une aide-soignante témoigne de son travail physique et épuisant en Ehpad…

À l’occasion de la Journée d’action nationale intersyndicale des Ehpad et des services d’aides à domicile, une aide-soignante d’un établissement pour personnes âgées situé en milieu rural témoigne de son quotidien et de la dureté du métier en sous-effectif constant.

Un sous-effectif chronique dans les établissements qui accueillent des personnes âgées.  Photo d’archives ER /Lionel VADAM

Elle se prénomme Fanny* et travaille dans un Ehpad privé de la région. Un Ehpad très rural, ce qui ne facilite pas le recrutement aux salaires proposés. Elle-même parcourt une cinquantaine de kilomètres par jour pour aller bosser comme aide-soignante mais « la plupart des filles sont faisant fonction et ne dépassent pas le Smig. » Elle balance mais elle a vu pire ailleurs et d’ailleurs pas très loin. Alors, les annonces bienveillantes depuis la crise des Ehpad révélée par la grève de 117 jours des aides-soignantes de Foucherans (Jura) , il y a deux ans, la font sourire. Enfin, façon de parler.

« Trois pour 60 résidents »

« On subit un manque de personnel criant, au point qu’on a l’impression de bosser sur une chaîne de fabrication et pas avec de l’humain ! » Elle, travaille avec des résidents atteints de pathologies neurologiques. C’est dur mais elle n’a qu’une douzaine de personnes à servir le soir et à coucher, toute seule, et seulement deux à faire manger. « Les petites jeunes à l’étage, elles sont trois pour 60 résidents. À 22, 23 ans, elles ont déjà le dos cassé. C’est tellement physique ce métier. Alors, parfois, elles s’arrêtent. Pas parce qu’elles refusent de travailler mais parce qu’elles n’en peuvent plus. Heureusement qu’on l’aime ce métier. »

Fanny, elle, s’en sort avec des tendinites et un pincement de la moelle épinière. « Mais je ne cours plus dans les étages, positive-t-elle. On parle de la dureté du métier de maçon mais il faudrait venir voir, passer une journée avec nous, pour se rendre compte de la réalité de ce qu’on fait chaque jour. Même l’Agence régionale de santé s’en fout. Récemment, ils sont passés et rien qu’au vu des plannings ont décidé que l’on pouvait se passer d’un poste. On a réclamé. On leur a dit qu’ils s’étaient trompés, qu’on leur avait mal expliqué. Qu’il nous manquait plutôt un poste. Ce sont des bureaucrates. Ça ne changera rien. Ils pensent que ce métier, c’est cool. On ne sait pas comment on va faire mais il faudra vous y habituer nous a-t-on dit. »

Dans les Ehpad publics, les places sont rares

Entre-temps, il y aura eu l’été, une première canicule, des remplacements avec des petits jeunes qui veulent bosser l’été et n’ont jamais fait une toilette à une personne alitée. « Alors on le fera à leur place. Les intérimaires, c’est trop cher. Dans le privé, on tire sur tout jusque sur la nourriture. »

Bien sûr qu’elle a pensé à postuler ailleurs, dans le public où les postes sont plus tranquilles, « mais les gens ne bougent pas trop quand ils ont un bon boulot. Les places sont rares ». Alors, en cette Journée d’action nationale intersyndicale des Ehpad et des services d’aides à domicile, elle balance : « À un moment, il faut savoir dire les choses comme la nana qui a accosté avec son navire en Italie. L’humain est prioritaire. Alors moi je le dis, gardez le plus longtemps vos personnes âgées auprès de vous… »

*Le prénom a été changé.

La condamnation d’un aide-soignant violent réduite en appel…

Filmé en train d’insulter et de violenter une nonagénaire dans un Ehpad d’Arcueil dans le Val de Marne, un quinquagénaire a été condamné mercredi en appel à cinq ans de prison dont deux avec sursis.

La condamnation d’un aide-soignant violent réduite en appel

Le 22 mars dernier, le tribunal correctionnel de Créteil avait lourdement condamné Albert Cardou à cinq ans de prison, une interdiction d’exercer l’activité d’aide-soignant de manière définitive et une interdiction de séjourner à Arcueil pendant trois ans. Une peine dont la sévérité était justifiée par la «gravité des faits» ainsi que «l’ampleur du préjudice de la victime», selon les juges: en février, le quinquagénaire avait insulté et frappé une pensionnaire de la maison de retraite dans laquelle il travaillait.

Albert Cardou avait décidé de déposer un recours contre cette décision. Un nouveau procès s’était donc tenu le 26 juin. Ce mercredi, la cour d’appel de Paris a réduit la peine infligée en première instance au quinquagénaire, qui a écopé de cinq ans de prison dont deux ans avec sursis. L’avocat général avait réclamé cinq ans de prison ferme. À l’audience du 26 juin, «le prévenu s’est d’abord plutôt bien défendu, mais est ensuite parti dans une sorte de délire, en affirmant que ses collègues avaient dissimulé des queues de poisson séché dans ses chaussures pour lui jeter un mauvais sort. C’était surréaliste», confie une source proche du dossier au Figaro.

90 jours d’ITT

Toute l’affaire a commencé lorsque Louise, nonagénaire entrée en novembre 2016 dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) «La Maison du grand Cèdre» d’Arcueil, s’est mise à se plaindre de maltraitances auprès de sa famille. En février dernier, pour en avoir le cœur net, les proches de la vieille dame décident de placer clandestinement une caméra de surveillance dans sa chambre.

Le 8 février au matin, Louise est hospitalisée pour une fracture du fémur qui lui vaudra 90 jours d’ITT, sans qu’aucun incident n’ait été signalé pendant la nuit. En visionnant les images de la caméra, ses proches découvrent des images accablantes: tombée du lit, la nonagénaire a appelé en vain pendant une heure, avant qu’Albert Cardou ne rentre dans la chambre, l’insulte, l’agrippe par les cheveux et la jette sur son lit. La famille porte immédiatement plainte et Albert Cardou est placé en garde à vue quelques jours plus tard.

Initialement prévu le 15 février, son procès est finalement renvoyé au 22 mars. À l’audience, le procureur réclame cinq ans de prison dont un an avec sursis. Malgré l’appel de l’avocate de la défense à «tenir compte du passé de M. Cardou, de son casier judiciaire néant, de sa famille, de son besoin de préserver son rôle d’époux et de père», le tribunal va au-delà des réquisitions du parquet en condamnant le prévenu à cinq ans de prison ferme, le maximum prévu par la loi. Une peine réduite ce mercredi par la cour d’appel de Paris. Louise, quant à elle, est toujours hospitalisée.

* Le prénom a été modifié.

Source LE FIGARO.

Les clés pour trouver une bonne maison de retraite…

Chercher un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à la hauteur est source d’angoisse pour les futurs résidents et leurs proches.

Les insoutenables scènes de maltraitance filmées en caméra cachée dans un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) d’Arcueil (Val-de-Marne) en début d’année ont marqué les esprits. Le 22 mars dernier, l’aide-soignant mis en cause a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Créteil.

L’affaire a terni l’image déjà peu flatteuse de ces structures d’hébergement médicalisées. Ce type d’établissements, qui accueille 600 000 Français, demeure pourtant un passage obligé lorsque le maintien à domicile d’une personne n’est plus possible.

Pour les familles, trouver une maison de retraite offrant un maximum de garanties relève souvent du casse-tête. La bonne nouvelle, c’est que le prix n’est, en la matière, pas un gage de qualité. « Ce n’est pas dans les Ehpad les plus chers que l’on se sent le mieux. Il n’y a aucune corrélation entre le tarif et la note moyenne attribuée par les internautes », constate Arnaud Dabard, cofondateur de Retraite Advisor, l’équivalent du comparateur touristique TripAdvisor.

Sur cette plateforme collaborative créée en 2017, les clients évaluent les structures pour personnes âgées selon douze critères : hygiène, bien-être global, fréquence des animations… Or, si l’on en croit ces résultats, la capacité d’accueil, le caractère public ou privé de l’établissement ou la notoriété du groupe propriétaire ne jouent pas sur la satisfaction des résidents et de leurs proches. « Ce qui compte, c’est le facteur humain, l’implication du directeur d’établissement et de l’équipe en place », assure Arnaud Dabard.

Néanmoins, plusieurs éléments doivent entrer en ligne de compte lors de la prospection. A commencer par la situation et l’environnement de l’Ehpad. La personne hébergée ne doit pas être coupée de ses habitudes ni arrachée à son milieu. Posez-vous les bonnes questions. Y a-t-il des commerces à proximité ? Des transports en commun ? Des promenades piétonnes ? Le temps de trajet est-il dissuasif pour les visiteurs ?

Un senior qui fréquente assidûment un club du troisième âge sera, par exemple, malheureux s’il ne peut plus s’y rendre. « Un citadin risquera de se sentir déboussolé en milieu rural, souligne Arnaud Dabard. Et une bourgeoise des beaux quartiers de Paris aura plus de mal à s’intégrer dans un Ehpad situé dans une ville ouvrière. »

Plusieurs visites préalables s’imposent

Renseignez-vous sur la réputation de l’établissement, grâce au bouche-à-oreille, aux sites comparateurs… Et pensez aux structures qui pratiquent aussi l’accueil temporaire. « Effectuer des séjours de courte durée peut constituer un bon moyen de se familiariser avec une institution et son personnel. Mais les lits disponibles sont peu nombreux », prévient Thierry Dargaud, psychologue spécialiste en gérontologie.

Quelle que soit la méthode choisie, une ou plusieurs visites préalables s’imposent, de préférence en compagnie du proche concerné. « Présentez-vous à l’improviste et fiez-vous à vos sens », conseille Arnaud Dabard. L’odeur, neutre ou prononcée, qui flotte dans les couloirs, devrait vous donner une première indication sur l’hygiène des lieux.

Observez attentivement les résidents. Sont-ils parqués devant la télé ou occupés à des activités ? Ont-ils des gestes d’affection envers le personnel ? Paraissent-ils désoeuvrés ? Alertes ? Curieux ? « Si leur regard est fuyant, méfiant, ce n’est pas bon signe. En revanche, s’ils couvrent de tendresse le personnel, c’est plutôt rassurant », prévient le jeune dirigeant.

Une liste d’activités trop riche cache souvent un loup

Surtout, prévoyez d’arriver avant le déjeuner afin d’examiner le contenu des assiettes, voire d’y goûter. « Demandez si les plats sont confectionnés sur place ou s’ils sont livrés par une centrale, suggère la journaliste Anna Dubreuil, auteure de Dépendance, le guide pratique 2019 (Prat Editions, à partir du 18 avril). Et faites-vous préciser l’heure des repas. Les services trop rapprochés ne favorisent pas l’appétit. Or de 15 à 38 % des résidents d’Ehpad souffrent de dénutrition en France. »

Le bien-être des pensionnaires étant en partie conditionné par l’organisation de la vie quotidienne, jetez un oeil au règlement intérieur pour voir, par exemple, si les animaux sont tolérés, ce qui est rarement le cas. Consultez le planning des activités proposées et assurez-vous qu’elles collent aux attentes et à l’état de santé du futur résident. Une liste trop fournie cache souvent un loup.

« Les établissements s’en servent comme d’une vitrine pour justifier des tarifs plus élevés, note Arnaud Dabard, mais parfois, le décalage entre la réalité et la promesse commerciale est immense. Mieux vaut donc trois modestes ateliers qu’une douzaine toujours annulés au dernier moment. »

Pour lui, les structures qui se distinguent sont d’abord celles qui offrent au résident la possibilité de s’impliquer. « Eplucher les carottes du dîner ou distribuer le courrier aux autres résidents sont autant de petites missions appréciées, permettant aux seniors de se sentir utiles », fait-il valoir.

Une fois le cadre passé en revue, intéressez-vous aux effectifs. La transparence est rarement de mise. Alors n’hésitez pas, là aussi, à enquêter. Combien y a-t-il d’infirmiers et d’aides-soignants en journée et le week-end ? Quelle est la qualification des employés de nuit ? L’établissement est-il relié à un centre hospitalier ? Les pensionnaires ont-ils droit à une vraie douche au moins une fois par semaine ?

Il arrive que les soins du quotidien soient réalisés au pas de course, faute de personnel. « En Ehpad, on compte en moyenne 6,3 employés – dont trois soignants – pour dix résidents, mais la loi n’impose pas de minima », précise Annabelle Vêques-Malnou, directrice de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées.

Or le secteur, dans lequel les arrêts maladie sont plus fréquents que dans le BTP, peine à recruter. Il manque ainsi 17 000 personnes dans les Ehpad, selon le rapport Libault, remis le 28 mars dernier au ministère de la Santé.

Ainsi, si 14 % d’entre eux obtiennent la mention « très bien », selon l’étude 2018 de Retraite Advisor, 33 % sont considérés « dangereux » pour les résidents. Afin de vous faire une idée des problèmes d’un établissement, consultez les comptes rendus du conseil de la vie sociale, qui réunit représentants des résidents et du personnel.

Certains soins sont parfois facturés en sus

Enfin, faites-vous préciser ce qui est inclus ou non dans les tarifs « hébergement » et « dépendance », qui composent le prix total. L’entretien du linge et certains soins sont parfois facturés en sus. En France, le coût médian d’une place en Ehpad pour le résident s’élève à 1 850 euros par mois. Mais les disparités entre les départements sont fortes, et les prix peuvent dépasser 5 000 euros dans certaines institutions privées haut de gamme.

Pour vous aider à comparer, faites un tour sur le site Pour-les-personnes-agees.gouv.fr. Il recense les tarifs des établissements et calcule en un clin d’oeil le reste à charge, c’est-à-dire la somme qu’il faudra effectivement débourser après déduction des aides publiques.

Sachez cependant que quelques rares structures pratiquent une tarification innovante, fixée en fonction des moyens du pensionnaire. C’est le cas de Groupe SOS, qui a mis en place un « surloyer solidaire » dans la plupart de ses Ehpad. Pour augmenter la qualité de services sans pénaliser les plus modestes, les résidents les plus aisés paient davantage, entre deux et neuf euros de plus par jour selon le territoire.

En outre, le rapport Libault préconise de baisser de 300 euros par mois le reste à charge pour les revenus compris entre 1 000 et 1 600 euros. Il propose aussi de créer un « bouclier autonomie », c’est-à-dire une aide moyenne de 740 euros par mois pour les 90 000 résidents hébergés depuis plus de quatre ans en Ehpad. La loi Grand Age et autonomie sera présentée à l’automne 2019 au Conseil des ministres.

« IL FAUT ABORDER TOUTES LES QUESTIONS, MÊME LES PLUS CRUELLES »

Thierry Dargaud, psychologue spécialisé en gérontologie et maître de conférences à l’Université Toulouse – Jean-Jaurès, nous explique comment réagir face à un proche dont l’entrée en maison de retraite paraît inévitable.

Qu’est-ce qui déclenche l’arrivée en maison de retraite ?

L’apparition de troubles cognitifs, comme la perte de mémoire, quand ils sont liés à des maladies neuro-évolutives, constitue la cause majeure d’une arrivée en Ehpad. Et plus de 80 % des admissions surviennent après une hospitalisation (à cause d’une fracture, une grippe…) dans les trois mois qui les ont précédées.

Que dire ou ne pas dire à un proche qui a toute sa tête ?

Le pire est de déguiser la maison de retraite en solution temporaire, en maison de repos. Il est important d’aborder toutes les questions, même les plus cruelles. La discussion doit être honnête. Si c’est trop difficile, la famille peut demander aux services sociaux d’organiser une concertation.

La culpabilité est parfois très forte pour l’entourage de la personne concernée…

Oui, mais il ne faut pas la laisser rompre le lien affectif. Une personne âgée a besoin d’être accompagnée pour surmonter la rupture que constitue le départ du domicile. Toutefois, visiter son père ou sa mère ne doit pas devenir une obligation persécutante. La famille doit se sentir libre de venir quand elle le veut. En revanche, elle doit être claire quant à la fréquence des visites, pour ne pas plonger la personne âgée dans une situation d’attente.

Les Ehpad n’ont pas toujours une bonne image…

C’est vrai. Et il faut s’attendre, dans les années à venir, à voir émerger des colocations autogérées de personnes âgées, qui mutualisent les services auxquels elles ont droit, ainsi que leurs moyens, sur le modèle de ce qui se pratique déjà en Suède, en Norvège et, depuis peu, en Allemagne. A terme, les Ehpad ne devraient ainsi accueillir que les plus dépendants.

Source LE PARISIEN.

Dominique Libault: «il faut augmenter de 25% les effectifs dans les EHPAD»…

Dans son rapport remis à Agnès Buzyn sur le financement de la perte d’autonomie, l’ancien directeur de la Sécu juge que le financement de la dépendance est devenu trop complexe.

Il propose de rendre possibles des expérimentations pour que les départements soient pleinement responsables de leur budget en la matière.

Dominique Libault: «il faut augmenter de 25% les effectifs dans les EHPAD».

Ancien directeur de la Sécu dont il a contribué à redresser les comptes et actuel président du Haut conseil du financement de la protection sociale, Dominique Libault a été chargé en septembre de mener une concertation sur la dépendance. Il a remis son rapport, fruit de six mois de concertation à Agnès Buzyn.

Dominique LIBAULT.- Le financement est un sujet complexe. Le fait de ne pas vouloir créer de prélèvement obligatoire nouveau nous oblige à utiliser des prélèvements existants dont nous modifions la destination. C’est le cas des ressources affectées à la Cades, mais il est vrai que -dans les comptes publics maastrichiens- ce n’est pas neutre car ces sommes ne seraient plus affectées au désendettement de la France. Ce n’est pas pour autant que ces ressources n’existent pas. Pour que l’on puisse les utiliser, cela suppose que le désendettement de la France soit bien engagé. Ce sont des recettes intéressantes mais dont l’utilisation reste subordonnée à une bonne trajectoire des finances publiques et à une priorisation des dépenses au sein de la protection sociale.

Vous voulez unifier le financement des EHPAD aujourd’hui éclaté entre les familles, l’assurance maladie, les départements. Ces derniers sortent-ils du jeu?

Les EHPAD sont en relation avec trop d’acteurs: l’assurance maladie finance la partie soins, les départements la partie dépendance et les familles paient pour l’hébergement. Ce schéma de financement est trop complexe. Nous proposons de fusionner les soins et la dépendance, dans une enveloppe commune qui sera gérée demain prioritairement par les agences régionales de santé (ARS). Mais nous souhaitons rendre possibles des expérimentations dans lesquelles les départements pourraient être pleinement gestionnaires de cette enveloppe. Pour les départements qui ne seraient plus gestionnaires, leurs dépenses seraient allégées d’autant et donc la plus grande partie des financements remonterait vers l’État.

Cependant, les départements garderaient une partie de ces financements pour améliorer la qualité des soins et des services à domicile. Mais nous insistons fortement sur le fait que le soutien à l’autonomie de la personne âgée n’est pas limité à une approche médico-sociale. D’autres aspects comptent, comme le cadre de vie, les transports, le logement, l’accès aux services publics. La place du département doit être réaffirmée sur cette dimension essentielle de proximité de la personne âgée. Nous proposons par exemple de mettre fin aux zones blanches de mobilité, c’est-à-dire mettre en place des transports publics obligatoires, par exemple pour permettre aux personnes âgées de faire leurs courses. C’est typiquement de la responsabilité des départements en relation avec les intercommunalités qui gardent toute leur compétence.

Comment comptez-vous redonner de l’attractivité à la filière du grand âge qui peine à recruter?

Nous avons identifié de nombreux freins. En EHPAD, il y a bien sur l’insuffisance de personnel, les conditions de travail difficiles car les rails pour les personnes qui ont des charges lourdes à porter ne sont pas encore généralisés partout, le manque de perspectives professionnelles. À domicile, trop de salariés se déplacent avec leur voiture personnelle avec une indemnité insuffisante. Il serait plus judicieux de mettre à disposition des véhicules professionnels. Nous proposons de refinancer les services d’aide et d’accompagnement à domicile en mettant en place un tarif plancher de 21 euros et en ajoutant une dotation forfaitaire en fonction du nombre de personne suivies (l’équivalent de 3 euros de l’heure).

L’objectif est double: permettre de mieux rémunérer les professionnels, et améliorer la qualité de service rendu en développant des temps de coordination, formation etc. En EHPAD, nous proposons de renforcer les effectifs en augmentant le nombre de personnels de proximité par résident en EHPAD de 25% d’ici 2024 par rapport à 2015. Cela constitue une proposition majeure, centrée sur les personnels contribuant directement à la qualité de service en établissement. Bref, nous proposons toute une série de mesures pour jouer sur les effectifs, les conditions de travail, les conventions collectives, les parcours professionnels etc. Nous proposons de lancer rapidement un vaste plan métier. Je me félicite que la ministre en ait fait une priorité.

Source LE FIGARO.

Seniors : le bonheur est dans la colocation…

Dans l’est de la France, 46 résidences Ages & vie proposent aux personnes en perte d’autonomie une structure plus humaine et moins onéreuse qu’un Ehpad.

Dans l’une d’elles, près de Dijon….

Dans cette colocation-là, pas d’étudiants fêtards mais une bande de sept retraités, âgés de 67 à 99 ans. La petite résidence Ages & vie de Perrigny-lès-Dijon, village de 2 100 âmes situé en Côte-d’Or, abrite l’une des 46 colocations de personnes dépendantes ou en perte d’autonomie de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Rassemblées dans la grande pièce à vivre autour d’une longue table, Arlette, 82 ans, Daisy, 67 ans et Marie-Claude, 69 ans, épluchent les pommes qui garniront la tarte du déjeuner, tout en bavardant avec deux auxiliaires de vie. Sur les murs, quelques photos de résidents évoquent les moments heureux de la maisonnée, tandis que du linge sèche dans un recoin.

« Tout a été pensé pour que les habitants se sentent comme chez eux, résume Simon Vouillot, cocréateur du groupe associatif Ages & vie, à l’origine de ces structures innovantes. Chacun possède une chambre meublée à sa guise, avec salle de bains, ligne téléphonique et accès extérieur privés, et peut profiter à loisir du jardin et du reste du logement. »

Repas faits maison et pris en commun

Ici, pas de réveil forcé ni de souper servi à l’heure du goûter. Le rythme des résidents est respecté. Les repas, « faits maison », sont pris en commun à des heures normales, et tiennent compte des envies de chacun. Le confort et la sécurité des habitants sont, quant à eux, garantis par trois auxiliaires de vie.

Logées avec leur famille à l’étage dans des appartements indépendants, celles-ci se relaient sept jours sur sept et dorment à portée du « bip », déclenché en cas d’urgence. Leur mission ? S’occuper des courses, des repas et du ménage, assister ceux qui en ont besoin dans les tâches du quotidien, ou partager un moment de convivialité.

La formule séduit de plus en plus

« Avec un reste à charge moyen de 1 500 euros par mois, le séjour coûte moins cher que dans un Ehpad », fait valoir Simon Vouillot. Pourtant, ce n’est pas le prix qui a décidé Marie-Claude, mais la possibilité de garder auprès d’elle Elfi, son caniche de 10 ans. « Ma chienne m’a aidée à surmonter la mort de mon mari. Si j’avais dû m’en séparer, je ne serais pas venue », confesse la retraitée, qui ne supportait plus la solitude.

« Il y a une réelle proximité avec le personnel, souligne de son côté Babeth Rhodde, venue visiter la doyenne des lieux. Si maman n’a pas le moral, je sais qu’on m’appellera, ou qu’elle sera sollicitée à nouveau si elle ne mange pas. C’est rassurant. »

Avant d’emménager, Yvette, sa mère bientôt centenaire, a séjourné trois mois dans un Ehpad de Dijon. Une mauvaise expérience. « Quand elle demandait de l’aide pour aller aux WC après son opération, on lui répondait que ce n’était pas la peine car elle avait une couche », se souvient Babeth, en colère.

Superintendante de la colocation, Colette Masson a connu elle aussi la cadence infernale des Ehpad. Elle ne regrette pas son ancien poste. « Tout était chronométré. La douche ne devait pas durer plus de sept minutes par personne, savonnage, séchage et rhabillage compris ! Ici, la toilette peut prendre une heure avec certains, s’il le faut. On a vraiment le temps de s’occuper des résidents », assure l’auxiliaire de vie, qui confie avoir retrouvé du sens à son métier.

Forte de son succès, la formule s’apprête à gagner toute la France. « Trente-quatre nouveaux permis de construire sont déjà déposés, notamment dans le Lot-et-Garonne, le Finistère et l’Isère. D’ici quatre à cinq ans, nous espérons posséder 300 maisons Ages & vie », confie Simon Vouillot. La colocation grand âge a de beaux jours devant elle.

Source LE PARISIEN.

Paris : pour les services d’aide à domicile, il existe enfin un comparateur…

Pour aider les personnes âgées et handicapées à s’orienter dans le maquis des services d’aide à domicile, la Ville lance ce mardi une plate-forme Internet, premier comparateur du genre à l’initiative d’une collectivité.

Courses, ménage, toilette, préparation des repas… Les personnes âgées en perte d’autonomie ou handicapées font souvent appel à des services d’aide à domicile pour pouvoir continuer à vivre chez elles. Ce ne sont pas les structures qui manquent. Plus de 200 sont référencées à Paris. Mais comment se repérer dans ce maquis et faire le meilleur choix ?

Une plate-forme pour faire son choix

Jusqu’à présent, les personnes concernées demandaient conseil à un professionnel de santé ou bien s’appuyaient sur le bouche-à-oreille. Désormais, une plate-forme Internet mise en place à l’échelle de la capitale par la mairie de Paris aidera aussi les personnes concernées à faire le meilleur choix. C’est la première du genre lancée par une collectivité.

Les utilisateurs découvriront le site monaideadomicile.paris.fr à partir de ce mardi. Ce comparateur des services d’aide à domicile parisiens devrait faciliter la vie de près de 20 000 personnes âgées et en situation de handicap (17 000 seniors et 1 300 handicapés).

« Malgré une offre pléthorique, les gens ne s’y retrouvent pas, faute d’informations centralisées. Cette plate-forme est une petite révolution », se félicite Galla Bridier, adjointe chargée des séniors et de l’autonomie.

Un accès gratuit sur Internet

Start-up de ville — dispositif visant à accompagner un nouveau projet de service numérique porté par un agent de la ville — est à l’origine de la création de cette innovation. L’accès à ce comparateur est gratuit pour les utilisateurs et les services référencés.

En un seul coup d’œil — à condition de posséder un ordinateur et de savoir surfer sur une plate-forme — le public concerné pourra prendre connaissance de l’offre, des différents tarifs, des périmètres d’intervention et surtout du taux de satisfaction attribué à chaque acteur.

Une avancée pour les familles aussi

« Ce taux est établi sur la base des résultats de l’enquête de satisfaction menée chaque année par la Ville de Paris et l’Assurance Retraite auprès de 8 000 clients de services d’aide à domicile », explique l’adjointe à la maire de Paris.

Une avancée aussi pour les familles et les aidants soucieux de préserver le maintien à domicile de leurs parents vieillissants ou d’un adulte handicapé.

Source LE PARISIEN.

Dépendance des seniors : portrait d’une France inégale face au vieillissement…

Pour la première fois, une enquête nationale permet de mesurer le taux d’autonomie des personnes âgées qui vivent toujours à domicile.

Difficulté à monter un escalier, à se laver seul, à utiliser des ciseaux ou encore compter de l’argent… Pour la première fois, une grande enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) publiée cette semaine permet de mesurer l’état de la France en termes d’autonomie de ses personnes âgées vivant à domicile.

Sans surprise, l’étude conclut à une grande dépendance des seniors dans l’Hexagone, qui doivent faire face à de multiples difficultés lorsqu’ils ne sont pas en établissement. Mais elle montre surtout de grandes disparités entre les territoires.

Parmi les plus de 75 ans, 12 % sont considérés comme très dépendants, cumulant des limitations physiques, sensorielles (perte de la vue, de l’ouïe…) et cognitives (se concentrer, se souvenir…), ainsi qu’une prise en charge insuffisante. Dans certains départements, la proportion de ces seniors particulièrement affectés atteint presque un quart des 75 ans. C’est le cas en Outre-Mer mais aussi dans le Gers (21 %). Ce département d’Occitanie est le plus mal loti de la France métropolitaine, si l’on prend en compte l’ensemble des critères réunis par la Dress dans une catégorie spéciale (représentée en rouge sur notre carte).

L’Ariège arrive en deuxième position des départements qui comptent le plus de « très dépendants » parmi ses seniors de plus de 75 ans (19 %). Aux deux extrémités de la France métropolitaine, le Pas-de-Calais (17,5 %) et la Haute-Corse (17 %) suivent, ainsi que la Haute-Loire (16,8 %) et la Corrèze (16,6 %). Globalement, la moitié sud de l’Hexagone est plus touchée, avec de forts taux de dépendance dans le centre de cette partie de la France (Haute-Vienne, Vienne, Puy-de-Dôme…). L’extrême-nord est également très affecté.

À l’inverse, les départements ayant le moins de seniors considérés comme très dépendants sont le Morbihan, la Vendée et l’Essonne (autour de 7 %).

26 % ont du mal à se laver

Cet indicateur spécial créé par la Dress prend également en compte les restrictions dans les activités « normales » pour un senior et le sentiment d’être limité depuis au moins 6 mois. Si l’on isole ce critère appelé Gali (Indicateur de limitations d’activité générales), 20 % des plus de 75 ans sont concernés. Là encore, les départements d’Outre-Mer sont particulièrement touchés, avec un record 30 % des plus de 75 ans qui se déclarent véritablement limités en Guadeloupe, 28 % en Martinique et 27 % à La Réunion.

Le Pas-de-Calais (26,5 %), l’Ariège (26,3 %) et la Corrèze (26 %) sont là encore dans le haut du classement. La même tendance se dégage que pour l’indicateur global, avec deux zones très touchées, le nord et le centre de la France.

Selon les auteurs de l’enquête, « l’exposition à certaines pollutions, des conditions de travail difficiles, l’obésité, le diabète constituent des facteurs déclenchant de limitations cognitives ». Par ailleurs, « des réponses institutionnelles ou familiales mieux adaptées aux personnes ayant ces troubles peuvent leur permettre de rester plus longtemps à domicile, contrairement à d’autres territoires dans lesquels les personnes ayant ces troubles peuvent être contraintes d’entrer en institution, et donc sortent de notre champ d’étude », rappellent les auteurs qui se sont concentrés sur les seniors étant à domicile.

L’étude permet aussi de constater que près de 26 % des plus de 75 ans déclarent avoir de grandes difficultés pour se laver et 62 % ont des maladies ou problèmes de santé chroniques. En revanche, plus de 50 % bénéficient d’une aide, même s’ils ne sont pas en établissement. Mais là aussi, de grandes disparités existent entre les départements. Globalement, 41,5 % sollicitent une aide familiale et 32 % une aide professionnelle, les deux pouvant être cumulées.

Source LE PARISIEN.

 

Le boom des résidences services pour les seniors autonomes…

La France manque de structures permettant d’accueillir des personnes âgées autonomes qui ne souhaitent pas rester à leur domicile.

Plusieurs dizaines vont être créées dans les trois ans.

La Poste va notamment transformer certains de ses sites inutilisés.

Un chiffre permet de prendre la mesure de la situation : si la France dispose de 7000 à 8000 Ehpad, des résidences médicalisées pour personnes âgées dépendantes, il n’y a en revanche dans l’Hexagone qu’à peine 800 résidences services, ces structures à cheval entre le maintien à domicile et la maison de retraite qui conjuguent autonomie, compagnie et prix modérés.

Principale cible : les 75-84 ans, des retraités prêts à payer autour de 1500 à 2000 euros par mois, services compris, qui ne peuvent ou ne veulent plus rester seuls chez eux mais sont suffisamment autonomes pour s’éviter la maison de retraite. Une population en très forte croissance.

Des hôtels des postes situés en centre-ville

Deux grands acteurs vont faire leur entrée sur ce marché prometteur. Dans le cadre de sa diversification, La Poste réfléchit, en effet, à recycler en résidences seniors ses hôtels des postes partiellement abandonnés pour cause de baisse du trafic courrier. Des bâtiments d’environ 5 000 m², situés dans le centre de villes moyennes telles que Brest (Finistère), Alençon (Orne), Annecy (Haute-Savoie), Metz (Moselle)…

L’autre acteur, c’est Korian, l’un des leaders européens des maisons de retraite médicalisées, jusque-là peu présent dans le secteur des résidences services qui a racheté en 2018 Ages & Vie, spécialisé dans la résidence en colocation avec espaces communs partagés. Le groupe vient d’annoncer un partenariat financier de taille avec la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et Crédit Agricole assurance avec lesquels sera créée une SCI.

Korian prévoit 150 implantations en cinq ans

À l’horizon 2024, 150 implantations nouvelles sont programmées, calquées sur le modèle des 50 maisons Ages & Vie sorties de terre depuis 2008. À raison de 8 colocataires par maison, dont certains en couple, elles offriront 2 500 places nouvelles qui s’ajouteront à 500 places en cours de réalisation indépendamment de ce partenariat, le tout devant créer 1 500 emplois directs d’auxiliaires de vie.

« La différence avec les autres résidences seniors ? On propose des studios dans de petites unités où l’on permet aux gens de vivre le plus naturellement possible, à la fois chez eux et ensemble, explique Simon Vouillot, cofondateur et directeur d’Ages & Vie qui ambitionne 2 000 salariés et 5 000 colocataires d’ici 2024. On fait de l’hyper individualisation ».

Avec une moyenne de 8,7 places seulement pour 1 000 personnes de 75 ans et plus, « le potentiel de croissance de ce marché demeure massif et global », estime-t-on au cabinet d’études Xerfi où pas moins de deux rapports détaillés ont été consacrés à ce secteur en pleine mutation. Après être passés de 620 résidences en 2017 à 762 en 2019, les experts de Xerfi estiment que plus de 160 résidences nouvelles vont sortir de terres d’ici 2021, la millième voyant le jour en 2022. De quoi répondre aux nouvelles attentes de nombreux seniors.

Source LE PARISIEN.