Caen. Pour lutter contre la solitude, le concept de résidence seniors…

Ouverte depuis le 22 avril 2019, la résidence pour seniors Les Robes d’Airain, rue Docteur-Tillaux, a été officiellement inaugurée ce lundi 20 janvier 2020.

Autonomes, les résidents y vivent en toute indépendance et bénéficient de nombreux services adaptés.

La résidence pour seniors Les Robes d’Airain compte 114 appartements, répartis sur quatre étages.

Les Robes d’Airain, 101e résidence Domitys

Inaugurée lundi 20 janvier 2020, cette résidence pour seniors a ouvert ses portes le 22 avril 2019. Elle accueille d’ores et déjà 62 résidents, âgés de 60 à 94 ans. Tous sont retraités ou sans activité professionnelle. « Nous souhaitons qu’ils vivent sur le même rythme, c’est pourquoi il n’est pas envisageable de compter des résidents qui seraient absents chaque jour, du matin au soir », signale Fanny Guyomard, directrice de l’établissement.

Une résidence pour seniors et non pas une maison de retraite

Vingt-deux salariés veillent au bien-être des résidents en cuisine, à l’accueil ou encore à l’animation. Parmi eux, aucun représentant du corps médical. « La résidence n’est pas médicalisée, mais nous travaillons en lien avec tous les acteurs de santé du quartier. De plus, les intervenants peuvent venir visiter leurs patients et utiliser les équipements à disposition, comme la salle de sport pour les kinésithérapeutes. »

À noter, l’ouverture d’un pôle de santé face à la résidence, prévue au plus tard en 2022.

Des locaux modernes et fonctionnels

Financée par un consortium d’investisseurs, la résidence Les Robes d’Airain représente un investissement de 11 millions d’euros. Construite en U, elle est composée de deux bâtiments basse consommation, de part et d’autre d’un rez-de-chaussée de 800 m². Un parking de 80 places occupe le sous-sol.

« La résidence est conçue pour être accessible aux personnes à mobilité réduite. » Elle compte 114 appartements, allant du studio de 28 m² au T3 de 63 m², disposant tous d’un balcon, d’une terrasse ou d’une loggia. « Il y a également une dizaine de logements dédiés à des séjours temporaires d’environ une ou deux semaines. Cela permet de faire découvrir le concept. »

Tous les appartements de la résidence disposent d’un balcon, d’une terrasse ou d’une loggia. Ici, le salon d’un logement T3.

Espaces de détente, de convivialité et animations

Les Robes d’Airain disposent de nombreux équipements, tels qu’une piscine, un sauna, une salle de relaxation avec lit hydromassant, une salle de sport, un salon de coiffure, une salle d’esthétique… Mais également d’espaces de convivialité : restaurant, salon, bibliothèque…

« Tout est pensé pour lutter contre la solitude, se réjouit Danièle Évenou, marraine des résidences Domitys. Il y a même un bar ! »

Danièle Évenou, ici en compagnie de Joël Bruneau, est la marraine des résidences Domitys.

Yoga, chorale, gymnastique douce, aquagym, sorties culturelles, activités faisant appel à la mémoire, navettes pour emmener les résidents au marché ou à la messe : plus de 50 animations sont proposées chaque mois.

Montant du loyer : entre 1 000 et 2 000 € par mois, hors options

« Les loyers sont fonction de la superficie de l’appartement, son exposition et sa proximité avec les ascenseurs. Comme dans l’immobilier classique, les résidents signent un bail de location meublé et doivent respecter un préavis avant de quitter la résidence », souligne Hortense Picaud, conseillère coordinatrice.

Les loyers annoncés vont de 1 000 à 2 000 € par mois. Des services optionnels, facturés en sus, sont proposés comme la restauration, le ménage et la blanchisserie ou l’assistance d’urgence et la coordination médicale.

Source OUEST FRANCE.

Sécurité routière : en Haute-Saône, des ateliers pour remettre les seniors à niveau…

À Mailley-et-Chazelot, en Haute-Saône, les conducteurs de plus de 60 ans peuvent bénéficier d’ateliers pour faire le point sur leur conduite.

L’objectif de ces six séances : gagner en vigilance, en attention et en confiance.

Monique Bertrand, 76 ans, participe aux ateliers " seniors, restez mobiles" proposés par la prévention routière. / © P. Arbez

« À Mailley et Chazelot, il n’y a rien, il n’y a pas de commerces, on est à 20 km de Vesoul ! La voiture, pour moi, c’est indispensable », confie Monique Bertrand. À 76 ans, la grand-mère veut continuer à sillonner la région « pour aller faire les courses, voir les petits-enfants ».  « Mon mari ne conduit plus, alors c’est moi qui prends le volant ». 

Mais comment faire lorsque les années passent, que les réflexes diminuent et que les peurs augmentent ? « Je ne suis pas à l’aise à l’entrée des grandes villes, quand il y a beaucoup de voitures, par exemple. J’évite aussi de conduire sur l’autoroute, ou à la tombée de la nuit », témoigne Monique.

Pour reprendre confiance en soi et prendre conscience de ses limites, la prévention routière a mis en place des ateliers thématiques. En Haute-Saône, une quinzaine de participants, tous retraités âgés de plus de 60 ans, ont pu en bénéficier pour 20 euros.

La prévention routière a développé un partenariat avec l’Asept, association qui lutte contre la perte d’autonomie et l’isolement des personnes âgées. Pour Cellia Lebeuf, responsable du pôle Bien vieillir de l’association, la conduite est synonyme de liberté.

« Conduire, c’est se déplacer pour faire ses activités, vivre son quotidien. Quand une personne ne s’autorise plus à conduire, on sait que c’est une personne qui va se priver d’une certaine liberté, elle va se priver d’autonomie, s’exclure de contacts. »

Les six séances de deux heures se déclinent en plusieurs thématiques. « On travaille sur le code de la route, on revoit les nouveaux panneaux de signalisation » explique Xavier Gignet, le directeur départemental de la Prévention Routière. Il faut dire qu’en l’espace de quelques années, beaucoup de choses ont changé. « Quand ces personnes ont passé leur permis, il n’y avait pas de ronds-points, de voitures automatiques ou de trottinettes électriques !’. 

Un simulateur quatre roues permet aux conducteurs de plus de 60 ans de tester plusieurs situations à risques et de mesurer leur temps de réaction. / © P. Arbez

Les ateliers permettent également aux seniors de tester leur vision, leurs réflexes, leur audition. L’objectif est de « continuer à conduire le plus longtemps possible en toute sécurité » en prenant conscience de ses limites : temps de réaction parfois plus long, difficulté à vérifier les angles morts, manque de concentration.

Source FR3.

 

Colmar : une femme soupçonnée d’avoir soutiré plus de 360.000 euros à un nonagénaire…

Une femme de 46 ans a été interpellée pour abus de faiblesse à Colmar.

Durant sept ans, elle aurait soutiré plus de 360.000 euros à un homme âgé de 97 ans.

Elle l’a rencontré en 2012.

A l’époque, elle tenait un salon de massage dans la cité de Bartholdi.

Colmar : une femme soupçonnée d'avoir soutiré plus de 360.000 euros à un nonagénaire. Illustration police

Une femme de 46 ans a été  interpellée ce lundi matin par les policiers de la brigade de sûreté urbaine de Colmar, pour abus de faiblesse.

Elles est soupçonnée d’avoir soutiré pendant sept ans, plus de 360.000 euros à homme aujourd’hui âgé de 97 ans. Il y aurait eu plus de 200 virements au profit de la quadragénaire. Elle l’avait rencontré à Colmar en 2012, dans le salon de massage, qu’elle avait ouvert à l’époque.

Le nonagénaire la considérait un peu comme sa fille, des dons de « bon cœur « selon la suspecte

C’est l’établissement bancaire de la victime qui a donné l’alerte en fin d’année dernière , à cause de la fermeture du compte jugée suspecte .

La femme avait sa vie partagée entre l’Île Maurice et Colmar. Elle a été interpellée lors de son retour de l’île Maurice, dont elle est originaire .

Il la considérait un peu comme sa fille, elle a parlé aux enquêteurs de dons de « bon cœur » . Selon les enquêteurs en revanche, elle avait trouvé une vraie poule aux œufs d’or.

Elle a été présentée au parquet de Colmar, ce mardi après-midi.

Elle a été placée sous contrôle judiciaire et sera jugée en mai devant le tribunal correctionnel, a précisé la Procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.

Le nonagénaire a été placé sous tutelle, dès la découverte des faits.

Source FRANCE BLEU.

Elles ont presque 70 ans et s’affrontent sur le terrain : l’incroyable histoire des « Mamies Foot »…

Elles avaient joué contre l’équipe senior d’Afrique du Sud cet été.

Les mamies foot françaises sont toujours très actives.

Deux d’entre elles habitent à Pont-Aven et ont créé une association pour promouvoir le football féminin et à tout âge.

Marie-France et Edith. Elles ont presque 70 ans et s'affrontent sur le terrain : l'incroyable histoire des "Mamies Foot"

Leur incroyable histoire avait fait le tour du web. En juin dernier, avait lieu en France la Coupe du monde féminine de football. A cette occasion, les célèbres mamies footeuses d’Afrique du Sud avaient demandé à jouer contre une équipe de leur âge dans le pays organisateur. A cette occasion, le groupe Les Senioriales, qui gère 86 résidences seniors en France, décide de sonder ses résidentes pour constituer une équipe de football. Douze femmes répondent à l’appel, elles ont entre 56 et 84 ans. Elles viennent de partout en France, de Montélimar à Saint-Gilles en passant par Lucé.

L'équipe des "Mamies Foot" française

« Un moment inoubliable »

Deux d’entres elles sont originaires de Pont-Aven : Marie-France et Edith, 57 et 69 ans. Elles l’avouent elles-même : « On n’avait jamais tapé dans un ballon de football« . Elles ont un mois et demi pour se refaire une santé et une certaine forme physique. « Pas facile quand on sait qu’au début, je ne pouvais même pas courir 50 mètres« , avoue Marie-France. Les deux femmes ne se découragent pas et s’entraînent du mieux qu’elles peuvent.

Quand vient le moment du match, à Saint-Etienne, les « Mamies Foot » françaises perdent 10-0 mais qu’importe le résultat, les deux bretonnes préfèrent se souvenir de leurs inoubliables collègues sud-africaines. « Les rencontrer, ce fut une vraie leçon de vie. Elles ont vécu l’apartheid, les années SIDA et élèvent elles-même leurs petits-enfants« , racontent les deux femmes, « elles dansent, chantent et ont une pêche d’enfer, c’était tellement inspirant« .

« Un moment inoubliable »

Deux d’entres elles sont originaires de Pont-Aven : Marie-France et Edith, 57 et 69 ans. Elles l’avouent elles-même : « On n’avait jamais tapé dans un ballon de football« . Elles ont un mois et demi pour se refaire une santé et une certaine forme physique. « Pas facile quand on sait qu’au début, je ne pouvais même pas courir 50 mètres« , avoue Marie-France. Les deux femmes ne se découragent pas et s’entraînent du mieux qu’elles peuvent.

Les "Mamies Foot" contre l'équipe de mamies d'Afrique du Sud

Quand vient le moment du match, à Saint-Etienne, les « Mamies Foot » françaises perdent 10-0 mais qu’importe le résultat, les deux bretonnes préfèrent se souvenir de leurs inoubliables collègues sud-africaines. « Les rencontrer, ce fut une vraie leçon de vie. Elles ont vécu l’apartheid, les années SIDA et élèvent elles-même leurs petits-enfants« , racontent les deux femmes, « elles dansent, chantent et ont une pêche d’enfer, c’était tellement inspirant« .

Aujourd’hui, elle aimerait promouvoir son association pour montrer ce qu’une pratique sportive à plus de 50 ans peut apporter, « beaucoup de bien-être et de bonheur« . Avec « Footeuses à tout âge », elle a fondé une équipe dont l’agenda sportif est déjà bien rempli. Le 22 février prochain, Marie-France devrait revenir à Saint-Etienne. Elle et ses collègues auront l’opportunité d‘animer la mi-temps du match Saint-Etienne – Stade de Reims en Ligue 1. Viendront ensuite des rencontres sportives à Cannes, en Espagne, en Italie. En 2021, les « Mamies Foot » des débuts pourraient s’envoler en Afrique du Sud pour disputer la Coupe du monde de foot des mamies, organisées par leurs premières adversaires.

Source FRANCE BLEU.

 

« Déménager ici a changé ma vie » : un « village des aînés » construit pour les personnes âgées à Andouillé…

Pour permettre aux personnes âgées de rester dans la commune et de retarder leur départ en maison de retraite, la mairie d’Andouillé construit un « village des aînés ».

En tout, vingt-cinq logements sociaux. Ce lotissement mise tout sur l’accessibilité et l’intergénérationnel.

Hélène, 82 ans, a déménagé dans un trois-pièces il y a deux ans.

Repousser le départ en Ehpad, ces maisons de retraite médicalisées pour personnes âgées, c’est le but de la mairie d’Andouillé, au nord de Laval (Mayenne). Elle est en train de construire, avec Méduane Habitat, un « village des aînés » juste à côté du centre-bourg. En tout, d’ici fin 2020, vingt-cinq logements sociaux sortiront de terre. La première phase du chantier est terminée depuis deux ans. Dix logements sont déjà habités par deux couples et huit femmes seules.

Mieux qu’une maison de retraite »

« Il y avait un manque sur notre commune. Les personnes âgées qui habitaient des logements isolés ou difficiles d’accès, avec des marches par exemple, n’avaient pas d’autre choix que l’Ehpad. Notre but est de les garder le plus longtemps possible au sein de la commune, tant qu’elles sont autonomes », explique le maire Bertrand Lemaître.

Des logements accessibles

Pour Yvonne, 86 ans et son mari Henri, 96 ans, déménager dans ce lotissement a "changé leur vie". - Radio France

A l’intérieur, tout est donc pensé pour faciliter les déplacements : maisons de plein-pied, grandes portes pour permettre l’accès des fauteuils roulants, douche accessible, etc. « Ça nous change la vie ! », sourit Yvonne, 86 ans. Avant de déménager dans ce lotissement il y a deux ans avec son mari Henri, 96 ans, ces agriculteurs à la retraite habitaient dans leur ferme. « C’est mieux ici, on fatiguait là-bas. Ça devenait compliqué vu nos âges pour se déplacer. Ici, on est entourés alors qu’avant on était tout seul, sans voisins. Ici, c’est mieux qu’une maison de retraite, parce qu’on est encore valides ! »

Rompre l’isolement

Hélène, 82 ans, dispose d’un trois-pièces : « Je me sens bien ici, et en plus on a tout à côté : la maison de santé, la pharmacie, le Carrefour… » Le lotissement est en effet situé à cinq minutes à pied du centre-bourg.

Des T2 et des T3, avec ou sans garage, sont proposés à la location. - Radio France

Hélène apprécie également la salle commune installée au centre du village. Myriam Février, une salariée de la mairie, y organise toutes les après-midi des animations, jeux de société, jeux de mémoire ou activités manuelles : « Ce sont essentiellement des personnes seules. Les après-midi et soirées d’hiver peuvent paraître longs pour elles. Je suis heureuse de les voir arriver, certaines viennent même avant l’heure. C’est un lieu d’échange et de convivialité. »

Myriam Février assure également un service de portage de repas à domicile pour aider ceux qui le souhaitent, à l’intérieur du « village » ou dans le reste de la commune.

Pour la mairie et le bailleur social, ce projet dans les cartons depuis plusieurs années n’aura du sens que s’il est intergénérationnel. Vingt logements sont réservés aux personnes âgées mais cinq autres seront habités par des familles.

  • Si vous souhaitez louer un logement dans ce « village des aînés », il est possible de s’inscrire sur liste d’attente, en contactant la mairie d’Andouillé.

Source FRANCE BLEU.

Placement sous tutelle d’un proche : penser à surveiller la tutelle…

Enquête sur la mise sous tutelle d’un proche et la nécessité d’une surveillance de cette tutelle.

La mise sous tutelle d'un proche doit être controlée et surveillée. Photo d'illustration 

Un sujet parfois délicat pour les familles, un sujet peut-être évoqué, celui du placement sous tutelle d’un proche qui devient dépendant et inapte à gérer ses finances.

Un placement sous tutelle peut générer des angoisses.  

franceinfo : c’est important, quelle que soit la situation, de surveiller la tutelle d’un de ses proches ? 

Frédérique Schmidiger : En tout cas, c’est important de montrer qu’on se préoccupe de leur bien-être et qu’on n’abandonne pas tout au tuteur. Il faut s’assurer qu’on s’occupe bien d’elle ou de lui. C’est d’autant plus important que depuis la loi de programmation de la justice votée en mars 2019, le tuteur est de moins en moins soumis au contrôle du juge des tutelles. Par manque de temps, ce contrôle n’était souvent pas vraiment opéré ou pas très approfondi. Mais aujourd’hui, il disparait complètement pour le contrôle des comptes de gestion, par exemple.

Dans un cadre familial, on imagine que cela peut être difficile de trouver sa place. On peut donner l’impression de ne pas faire confiance au tuteur…

Oui, ça peut évidemment être mal pris, ou en tout cas, pris comme un signe de défiance. Il faut bien avouer que la tâche n’est pas non plus facile pour le tuteur. C’est une lourde charge. Il peut donc vite être agacé par quelqu’un qui surveille, critique, sans aider. Le levier pour garder de bons rapports avec le tuteur, c’est peut-être justement de proposer d’alléger ce poids. S’occuper de renouveler les vêtements, être présent pour les visites médicales, proposer des sorties…

Il y a une vraie différence à avoir dans son rapport au tuteur, qu’il soit professionnel ou un membre de la famille ?

La différence est énorme bien sûr. Elle tient à la charge affective. C’est souvent un des enfants qui exerce la tutelle. D’ailleurs, normalement le juge doit désigner, en priorité, un membre de la famille. Les autres enfants peuvent se sentir tenus à l’écart ou souffrir d’une forme de lien privilégié, ou même du pouvoir exercé par l’enfant tuteur sur son parent. Cela peut être très déstabilisant pour toute la fratrie.   S’il n’y a aucun proche pour assumer le rôle de tuteur, ou si la famille s’entend vraiment trop mal, le juge désigne un tuteur professionnel, qu’on appelle un mandataire judiciaire à la protection des majeurs. Là, la difficulté, c’est d’arriver à échanger avec lui. Les mandataires sont souvent débordés car ils doivent gérer beaucoup de mesures.

Donc il faut commencer par faire confiance au tuteur. Mais des signes peuvent alerter. Il faut se questionner face à certaines situations (isolement du proche sous tutelle)

Certains tuteurs font barrage et finissent par isoler la personne qu’ils sont censés protéger en limitant par exemple les visites. La loi l’interdit. La Charte des droits et libertés de la personne majeure protégée, impose au tuteur de préserver les liens familiaux et de tenir compte du rôle de la famille et des proches. Mieux, elle dit bien que la personne protégée est libre d’avoir des relations non seulement avec sa famille mais aussi avec ses amis !

Les proches ont le droit de venir lui rendre visite et de l’héberger chez eux. Au besoin, on peut alerter le juge des tutelles et lui demander d’organiser les visites et un hébergement, par exemple pendant les vacances.

Si cela tourne mal, on peut faire annuler la tutelle et changer le tuteur ? Ou il y a des mesures intermédiaires (droit de regard, devenir subrogé tuteur) ?

Il faut peut-être distinguer deux situations. Il y a le cas de la mésentente, quand le courant ne passe pas entre le tuteur et le majeur protégé. Si par exemple il est très agité après l’avoir vu, ou s’il n’est jamais associé aux décisions qu’il prend. Dans ce cas, il faut contacter le juge avec des faits précis et lui demander de nommer quelqu’un d’autre.

L’autre situation, concerne plutôt le cas d’un tuteur qui ne gère pas bien les affaires de la personne. Qui paye en retard ou pas du tout les factures, ou pire, qui pourrait bien siphonner les comptes. Vous ne pouvez pas en principe exiger de voir les comptes de gestion ou avoir une copie des relevés bancaires. Le tuteur n’a tout simplement pas le droit de les communiquer. Ils sont confidentiels. Mais vous pouvez demander au juge à être autorisé à vous les faire communiquer.

Dans tous les cas, le meilleur moyen d’être plus étroitement associé à la tutelle, c’est de demander au juge à être désigné comme subrogé tuteur. Cela donne le droit de surveiller les actes et de vérifier les comptes.

Un tuteur ne peut toutefois pas agir seul lorsqu’il s’agit de prendre les décisions les plus importantes ?

Il doit demander l’autorisation du juge des tutelles et consulter le subrogé tuteur (s’il y en a un) pour accomplir les actes qui engagent le patrimoine du majeur protégé. Cela couvre différents types d’opération, comme par exemple, réaliser de grosses réparations sur sa maison, demander une carte de crédit ou souscrire un placement…

Au moment de la mise sous tutelle, décision souvent lourde, une avocate citée dans votre article, conseille de commencer par nommer un tuteur professionnel et de prendre le relais par la suite. Ainsi la plupart des démarches auront déjà été effectuées, et bien effectuées…

C’est effectivement un bon conseil. Le plus dur, le plus compliqué, parce qu’on ignore ce qu’il faut faire et comment le faire, c’est de mettre en place la tutelle. Informer les banques, faire l’inventaire du patrimoine. Une fois que tout est mis sur les rails, la famille peut assumer seule. Et puis, il est toujours possible de se faire aider par les associations familiales, une Udaf (union départementale des associations familiales) ou France Tutelle par exemple, pour prendre en main la fonction de tuteur familial.

Source FRANCE INFO.

Des poules à l ‘EHPAD du Château Michel pour égayer les journées des anciens…

L’EHPAD de Dieppe abrite désormais des nouvelles pensionnaires.

Un poulailler s’est installé dans le parc pour le plus grand plaisir des résidents et de leur famille !

L’ambition est d’apporter une animation, mais aussi de sortir des murs de l’établissement.

Des poules à l 'EHPAD du Château Michel pour égayer les journées des anciens. © Olivier Flavien/ France 3 Normandie

L’expérience a commencé il y a une dizaine d’années par un chat, puis.. deux. Et face à la nouvelle ambiance plus conviviale apportée au sein de ses locaux, l’EHPAD du Château Michel à Dieppe a progressivement ouvert ses portes à l’arrivée de nouveaux compagnons pour ses quelques 336 pensionnaires âgés.

Se sont ainsi installés au fil du temps dans l’établissement, des poissons, un chien, ou encore un canari.

Depuis 18 mois, la résidence pour personnes âgées a encore élargi son horizon avec l’accueil d’une dizaine de poules au sein de son parc. Une bonne idée qui rappelle aussi à la plupart des pensionnaires leurs origines rurales.

La médiation animale est de plus en plus utilisée auprès des personnes âgées pour rompre l’isolement et favoriser le lien social.
La preuve: les familles des résidents retrouvent grâce à ces visites plus animées, un véritable but pour des promenades aux plaisirs partagés.

Selon Corinne Lebourg, cadre en gériatrie, « Maintenant, on vient voir les poules en famille. Et c’est super, car ça lutte contre l’isolement de la personne âgée et c’est un superbe lieu de rencontres ! « 

Pas de budget pour les poules

Pourtant,  la comptabilité des hôpitaux ne prévoit pas encore de budget pour financerles poules ou les graines. Le Château Michel a donc fait appel à la générosité des donateurs.

Un appel bien entendu. Un charpentier, voisin, est ainsi venu la semaine dernière avec ses ouvriers, afin de construire bénevolement un nouveau poulailler.

Globalement reconnue positive par l’établissement; cette présence d’animaux a également remotivé le personnel. Un élément capital à l’heure où les EHPAD en général souffrent d’un manque d’attractivité en personnel et en moyens.

Source FR3.

 

Ces scientifiques pourraient avoir découvert l’origine des maladies neurodégénératives…

Une nouvelle étude qui laisse espérer de nouveaux traitements pour soigner les patients.

Les maladies neurodégénératives semblent toutes résulter de l’apparition de regroupements de protéines dans le cerveau.

Ces scientifiques pourraient avoir découvert l’origine des maladies neurodégénératives...

Depuis plusieurs années, les scientifiques peinent à détecter la cause principale de cet amoncellement. Grâce à de récentes recherches, des chercheurs de Rockefeller semblent avoir enfin identifié l’origine de ce problème. Une étude qui laisse espérer de nouveaux traitements.

Un problème qui se trouverait dans le transport des protéasomes

Les spécialistes ont mené une double étude sur des mouches et des souris. Grâce à cela, ils ont pu découvrir que l’origine potentielle des maladies dégénératives pourrait se trouver dans le système qui achemine les protéasomes. Ces derniers représentent la machine moléculaire qui décompose les protéines à des emplacements spécifiques dans une cellule. « Il s’agit de la première étude à trouver un mécanisme par lequel les protéasomes sont déplacés vers les terminaisons nerveuses pour faire leur travail. Lorsque ce mécanisme est perturbé, il y a des conséquences graves pour la fonction et la survie à long terme des cellules nerveuses », explique le professeur Herman Steller.

Il faut savoir que les protéasomes sont fabriqués dans le corps cellulaire d’un neurone. Puis, ils sont déplacés dans des terminaisons nerveuses où le neurone se connecte à plusieurs cellules. Ce transport peut représenter un trajet de plus d’un mètre dans certains cas. Néanmoins, lorsque les protéasomes ne parviennent pas à atteindre les terminaisons nerveuses, les cellules subissent de graves dysfonctionnements. « Au lieu d’être dégradées, les protéines endommagées de ces sites survivent assez longtemps pour interagir avec d’autres partenaires de liaison, former des agrégats et perturber la fonction cellulaire », explique également Herman Steller. Ainsi, cela entraîne la dégénérescence des fibres nerveuses et la mort des cellules.

En étudiant ce système de transport des protéasomes chez les mouches, Steller et son équipe ont identifié une protéine dénommée PI31. Elle joue un rôle très important dans le chargement des protéasomes sur les composants cellulaires qui les transportent. Des études parues dans Developmental Cell révèlent que cette protéine améliore la liaison et favorise le mouvement des protéasomes avec les moteurs cellulaires. Ainsi, en l’absence de cette protéine, le transport ne peut pas se faire. L’analyse de souris a montré les mêmes résultats. Les chercheurs à l’origine de cette étude considèrent donc qu’il s’agit d’un mécanisme commun à plusieurs espèces.

Les effets de l’inactivation du PI31 rappellent les symptômes des maladies neurogénératives

Afin d’observer de plus près ce qu’il se passe lorsque la protéine PI31 est défectueuse, les chercheurs ont travaillé avec le laboratoire de Mary Beth Hatter. Ils ont alors analysé des souris ayant des gènes PI31 non actifs. Dans leur étude, parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences, ils ont pu prouver qu’en l’absence de cette protéine, les protéasomes ne pouvaient pas se déplacer. Ainsi, l’organisme serait composé de niveaux de protéines anormaux à l’extrémité des branches neuronales.

« L’inactivation de PI31 dans ces neurones rappelle les graves défauts comportementaux et anatomiques que nous voyons dans certaines maladies neurogénératives humaines », précise Herman Steller.

Assurer le transport des protéasomes pourrait ainsi éviter le développement des maladies neurodégénératives

Plus important encore, les découvertes de ces chercheurs pourraient s’avérer utiles dans le traitement des maladies neurodégénératives. Quant à ce qui cause la dégénérescence du cerveau, les chercheurs pensent que la formation d’agrégats est un des symptômes les plus importants plutôt qu’un mécanisme direct de la maladie. « Nos travaux suggèrent que cela commence vraiment par un défaut local de protéasomes entraînant l’échec de la dégradation des protéines qui sont essentielles pour la fonction nerveuse. Ces protéines non digérées forment ensuite des agrégats et entraînent des dommages supplémentaires. Mais finalement, ces systèmes de clairance sont dépassés, ce qui entraîne une progression lente mais régulière vers une maladie détectable », conclut Herman Steller.

Actuellement, Steller et son équipe continuent d’approfondir leurs travaux. Ces recherches pourraient à terme permettre de trouver des traitements efficaces pour mieux soigner les patients atteints de maladies neurodégénératives.

Source Daily Geek Show.

DEPENDANCE – Montpellier : L’Occitanie face au défi du vieillissement de la population…

DEPENDANCE. D’ici à 2040, la population des plus de 75 ans va quasi-doubler en Occitanie, avec de grands changements dans la prise en charge des personnes dépendantes.

Dépendance - Montpellier : L’Occitanie face au défi du vieillissement de la population. Une personne âgée (illustration).

  • Le nombre de seniors de plus de 75 ans va augmenter de 472.000 d’ici 2040 en Occitanie. Un quart d’entre eux devraient être dépendants.
  • Si la croissance du nombre de personnes âgées sera avant cela régulière, le papy-boom est attendu pour 2032.
  • Les Français demandent de plus en plus à bénéficier d’accompagnement à domicile, au détriment des Ehpad. « Il y a urgence à trouver des solutions pour rendre ces métiers attractifs », estime l’Agence régionale de Santé.

Elles devraient être 472.000 de plus qu’aujourd’hui dans la région. D’ici à 2040, le nombre de personnes âgées de 75 ans ou plus va presque doubler en Occitanie. Parmi elles, 204.000, auront 85 ans ou plus. L’Insee et l’Agence régionalle de Santé (ARS), qui ont présenté mercredi une étude conjointe sur la base de l’évolution de la démographie actuelle, s’attendent d’ici à 2040 à un afflux 115.000 personnes dépendantes supplémentaires : elles seront 306.000 à cette date, avec un vrai défi de santé publique.

Et la problématique est double, puisque la volonté de vivre le plus longtemps à domicile (plutôt qu’en Ehpad) est partagée par une très large majorité de Français. « Heureusement, nous avons un peu de temps devant nous pour gérer la transformation du modèle d’accompagnement », détaille Pierre Ricordeau, directeur général de l’ARS.

Dans les prospectives de l’Insee, le choc du papy-boom est prévu pour 2032. C’est à partir de là que la croissance du nombre de seniors de 85 ans et plus va exploser, avec près de 20.000 nouvelles personnes très âgées et le plus souvent dépendantes.

Gard et Hérault : séisme en vue

Le taux de dépendance est parmi les plus faibles dans les départements du littoral (autour de 30 %). Ces chiffres vont être bouleversés d’ici à 2040, avec une hausse attendue de 50 % dans le Gard et presque autant dans l’Hérault. Dans le même temps, le nombre de places en Ehpad ne devrait que faiblement augmenter, selon les hypothèses de l’Insee. Le pourcentage de seniors dépendants à domicile va donc fortement augmenter (pour atteindre 82 % de cette population).

« La bonne nouvelle, c’est que nous avons la capacité de former les personnels pour faire face à cette croissance, reprend Pierre Ricordeau. La mauvaise, c’est la difficulté de recruter infirmiers et aides-soignants face au manque d’attractivité de ces métiers. Il y a urgence à trouver des solutions. »

 

 

Puy-de-Dôme: une expérience de cabinet dentaire mobile dans les Ehpad…

C’est une première en France. L’Union régionale des Professionnels de Santé des Chirurgiens-Dentistes (URPS) expérimente un cabinet de Soins Bucco-Dentaires Mobiles, autrement dit une camionnette équipée comme un cabinet, qui va se déplacer dans les Ehpad du département pour soigner les résidents.

Il n’y a besoin que d’une prise de courant. Pour le reste, ce cabinet de Soins Bucco-Dentaires Mobiles est totalement autonome. Le concept existait déjà mais dans des camions de 15 tonnes, difficiles, pour ne pas dire impossible à garer dans la cour d’un Ehpad. L’idée était de pouvoir aller partout, il a donc fallu trouver des solutions pour que tous les équipements puissent rentrer dans une camionnette de 3,5 tonnes.

Puy-de-Dôme: une expérience de cabinet dentaire mobile dans les Ehpad. La camionnette dans la cour de l'Ehpad d'Effiat - Radio France

Les initiateurs de cette idée ont multiplié les devis pour avoir le meilleur matériel possible mais aussi assez léger. Les dentistes auront donc un équipement tout à fait similaire à ce qu’ils peuvent avoir dans leur cabinet, peut être en un peu plus exigu, et un fauteuil qui convient aussi bien aux droitiers qu’aux gauchers. Il ne manque plus qu’à percer une porte pour installer un chariot élévateur pour les personnes à mobilité réduite; la rampe d’accès mise en place peut poser des problèmes de sécurité.

Une expérience menée dans 43 Ehpad du Puy-de-Dôme

Ce dernier aménagement sera fait début janvier, le lancement de l’expérience devrait avoir lieu à la mi-janvier. Des premiers tests ont déjà été réalisés, en particulier dans les Ehpad d’Aigueperse et Effiat. Les cinq dentistes d’Aigueperse ont pu découvrir cette camionnette et s’organisent désormais pour pouvoir y travailler plusieurs demi-journées par semaine. L’expérience doit ensuite s’étendre dans 43 Ehpad du Puy-de-Dôme, tous situés en milieu rural (l’agglomération clermontoise n’est pas concernée).

Ce sont toujours les dentistes du secteur qui interviendront, pour soigner des patients qu’ils connaissent souvent déjà. Cela évitera donc aux résidents des Ehpad de devoir se déplacer, une énorme difficulté pour des personnes souvent à mobilité réduite; un problème d’accès aux soins qui peut parfois entraîner de sérieuses complications de santé. Et pour les personnes qui ne peuvent pas quitter leur chambre, une valise toute équipée (voir photo) offre même la possibilité aux dentistes de se rendre au chevet du patient pour effectuer les soins de base.

La valise mobile, pour aller soigner les patients jusque dans leur chambre - Radio France

Si les dentistes se relaieront, ils bénéficieront tous de la présence d’une assistante dentaire, chargée de l’équipement (et de la conduite) de cette camionnette. Coût de ce cabinet de Soins-Bucco-Dentaires Mobiles: 250.000 €uros, financés par l’URPS, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Agence Régionale de Santé.

Source FRANCE BLEU.