Coronavirus : pourquoi l’Allemagne semble-t-elle mieux gérer l’épidémie que la France ?…

Franceinfo a comparé la situation française avec celle de notre voisin outre-Rhin autour de trois critères : la politique sanitaire, l’état du système hospitalier et le financement de la recherche.

Coronavirus : pourquoi l'Allemagne semble-t-elle mieux gérer l'épidémie que la France ?

Alors que le Covid-19 sévit en Europe depuis bientôt deux mois, l’Allemagne affiche un taux de mortalité bien plus faible que ses voisins. Selon le dernier bilan de l’Institut Robert-Koch (RKI), du vendredi 3 avril, 1 017 Allemands sont morts du virus, pour 79 696 cas recensés (soit un taux de mortalité de 1,3%). Dans le même temps, la France affiche un bilan bien plus lourd avec 4 503 morts à l’hôpital pour 59 105 cas recensés (soit 7,6% de mortalité), selon les données rendues publiques le 2 avril.

De plus, les hôpitaux allemands sont encore loin d’être saturés. A tel point que, depuis la mi-mars, plusieurs dizaines de malades de la région Grand Est sont transférés par l’armée allemande vers les hôpitaux des régions frontalières, comme la Sarre ou la Rhénanie-Palatinat. L’Allemagne fait figure de modèle dans sa prise en charge de l’épidémie. Stratégie sanitaire, systèmes hospitaliers et avancée de la recherche : franceinfo a identifié trois domaines de comparaison entre les deux pays pour savoir où se situe l’Hexagone par rapport à son voisin.

Deux stratégies sanitaires très différentes

En Allemagne. Le pays a commencé très tôt à faire tester ses habitants. « Les tests sont le pilier de la stratégie allemande », analyse Laurent Desbonnets, correspondant de France Télévisions outre-Rhin. Dès le premier cas avéré en Bavière, à la mi-janvier, une politique massive de dépistage a été mise en place, à l’initiative de l’Institut Robert-Koch, établissement de référence pour la recherche appliquée et la santé publique en Allemagne. « Le gouvernement s’appuie sur les laboratoires indépendants, disséminés sur le territoire. Dès janvier, il leur a communiqué à chacun le modèle pour réaliser le test », décrit Laurent Desbonnets.

« Je crois que l’Allemagne a très rapidement pris conscience du début de l’épidémie. Nous l’avons fait deux ou trois semaines plus tôt que certains de nos voisins. Nous y sommes arrivés parce que nous avons énormément diagnostiqué, beaucoup testé », explique le professeur Christian Drosten, directeur de l’Institut de virologie de la Charité à Berlin, à l’hebdomadaire Die Zeit (en allemand). 

Chaque semaine, entre 300 000 et 500 000 personnes sont testées en Allemagne. Et le gouvernement d’Angela Merkel ne compte pas s’arrêter là : un document du ministère de l’Intérieur, révélé le week-end dernier par plusieurs médias, prescrit une stratégie inspirée de la Corée du Sud, avec pas moins de 200 000 tests par jour. Les tests ciblent principalement deux catégories de personnes : celles qui présentent des symptômes de la maladie (même bénins) et toutes celles qui ont été en contact avec des malades.

Ces tests sont réalisés dans les centres hospitaliers et chez les généralistes, parfois aussi directement sur les patients installés dans leur véhicule. L’objectif ? Isoler les malades le plus vite possible.« N’importe qui testé positif se retrouve strictement confiné », explique Laurent Desbonnets. Car en Allemagne, il n’y a pas de confinement strict, même si, dans les faits, les règles sont presque les mêmes qu’en France : seuls les commerces de première nécessité sont ouverts, et les déplacements sont drastiquement limités. « Le fait que l’on identifie autant de personnes infectées nous permet de limiter leurs contacts, donc de limiter le nombre de morts », explique le professeur Thomas Schulz, médecin à l’institut de virologie de Hanovre (Allemagne), interrogé par franceinfo.

En France. Côté français, le rythme de dépistage n’a rien à voir avec celui de l’Allemagne, ce qui suscite l’indignation d’une partie du corps médical. Cela s’explique notamment par le manque de tests nasaux PCR, qui permettent une détection immédiate du virus, car ceux-ci sont majoritairement produits à l’étranger. « On est totalement incapables de tester à très grande échelle parce qu’il n’y a pas d’industrie de biologie moléculaire en France », explique Michel Bendahan, pharmacien biologiste, à L’Opinion (article abonnés).

Pour rationner les kits de dépistage, les tests n’étaient pratiqués jusque récemment qu’en cas de symptômes graves, sur les personnes ayant été en « contact étroit » avec un cas confirmé ou ayant voyagé dans une « zone d’exposition à risque », comme l’expliquait Le Parisien, mi-mars. Mais le 16 mars, l’OMS a appelé les Etats à dépister massivement tous les cas suspects, obligeant la France à revoir sa doctrine. Les autorités sanitaires réalisaient alors 10 000 tests par jour. Le 24 mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a assuré que la France allait « démultiplier le nombre de tests sur le territoire », ce qu’il a répété quatre jours plus tard, affirmant vouloir parvenir à 30 000 tests quotidiens d’ici « une grosse semaine ». Puis ce chiffre devrait être porté à « 50 000 fin avril », a précisé le ministre, « 60 000 en mai et 100 000 en juin ». Des « drive-tests » ont d’ores et déjà été mis en place depuis la fin de la semaine dernière dans plusieurs villes.

Des dépenses de santé plus élevées outre-Rhin

En Allemagne. « Nous avons peut-être le meilleur système de santé au monde », a déclaré Angela Merkel dans son discours télévisé, mercredi 18 mars. Il est vrai que l’Allemagne est particulièrement bien dotée en soins intensifs, avec 28 000 lits, selon le ministre allemand de la Santé. Cela représente 6 lits pour 1 000 habitants, soit l’un des taux les plus élevés des pays de l’OCDE. Au total, 25 000 sont équipés d’une assistance respiratoire. Il faut dire que les principaux fabricants mondiaux de respirateurs, Draeger et Löwenstein, sont implantés outre-Rhin.

Comme l’explique franceinfo dans cet article, l’Allemagne fait également partie des Etats les mieux dotés de l’OCDE en lits pour « soins aigus », c’est-à-dire les lits d’hôpitaux régulièrement entretenus et dotés de personnel (hors psychiatrie et soins de longue durée). Le système allemand possède 6,02 lits pour 1 000 habitants et talonne ainsi la Corée du Sud et le Japon.

Mais la pandémie révèle tout de même certaines faiblesses du système hospitalier allemand. « Ces derniers mois, certains lits de soins intensifs ont été fermés parce qu’il n’y avait pas assez de personnel » compétent disponible, a récemment décrit Reinhard Busse, spécialiste en économie de la santé à l’Université technique de Berlin. Depuis plusieurs années, quelque 17 000 postes d’infirmier ne sont pas pourvus. La situation est telle que nombre d’établissements, dont le grand CHU berlinois de La Charité, ont dû appeler à l’aide étudiants en médecine ou retraités du secteur.

Autre difficulté majeure dans un pays à la population vieillissante : le départ d’une grande partie des 200 000 aides-soignantes à domicile polonaises, ukrainiennes ou des pays baltes qui portent quotidiennement assistance à des personnes âgées, dont le nombre est estimé entre 300 000 et 500 000. Des départs qui font craindre un nouveau désastre sanitaire.

En France. Si le système hospitalier français est réputé comme l’un des plus performants en Europe, la vague épidémique survient alors que l’hôpital public traverse une crise sociale sans précédent depuis plus d’un an, mettant en tension des services qui fonctionnaient déjà à flux tendu.

Le nombre de lits disponibles est un indicateur intéressant pour situer la France par rapport à ses voisins. L’Hexagone est ainsi un peu en dessous de la moyenne des 35 pays « développés » membres de l’OCDE, avec 3,1 lits pour 1 000 habitants, soit moitié moins que l’Allemagne, selon les données d’Eurostat. Un chiffre en baisse de près de 10% sur dix ans, en raison du développement des opérations en ambulatoire (sans nuit à l’hôpital) et de réductions budgétaires.

Confronté à une surcharge des services de réanimation, le gouvernement souhaite augmenter le nombre de lits, « pour atteindre un objectif de 14 000 à 14 500 lits de réanimation sur tout le territoire national », a indiqué Olivier Véran, samedi 28 mars,  contre 5 000 lits actuellement. En Ile-de-France, la situation est de plus en plus tendue : sur 1 500 places dans les services de réanimation de la région parisienne, 1 300 sont actuellement occupées. Par endroits, comme en Seine-Saint-Denis, les hôpitaux sont déjà saturés.

Les statistiques 2019 de l’OCDE indiquent que la France se place en troisième position mondiale pour les dépenses de santé calculées par rapport au pourcentage du produit intérieur brut. Mais elle tombe à la douzième place lorsqu’on rapporte ces dépenses au nombre d’habitants. « En 2018, selon l’OCDE, les dépenses de santé par habitant représentaient 5 847 dollars (5 200 euros) en Allemagne, 4 931 dollars (4 300 euros) en France », relève Le Monde diplomatique (article abonnés).

Un budget recherche en augmentation en France… mais pas à la hauteur de l’Allemagne

En Allemagne. Si le pays a été si réactif dans sa politique de dépistage, c’est aussi parce qu’on doit la découverte du premier test mondial de détection du Covid-19 à l’un de ses ressortissants, le scientifique Olfert Landt, et son équipe de chercheurs. Le 17 janvier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) officialisait la validation de ce test, avant même le protocole chinois (approuvé le 24 janvier). Fin février, Olfert Landt affirmait à CNN (article en anglais) avoir produit 4 millions de tests.

L’Allemagne est l’un des leaders de l’OCDE en matière de dépenses dans le domaine de la recherche. Et le ministère allemand de la Recherche compte accélérer les choses. Il a déclaré vouloir débloquer 150 millions d’euros pour soutenir la mise en place d’un réseau permettant d’améliorer les échanges entre laboratoires et hôpitaux universitaires. Ce réseau aura aussi pour mission de compiler des données sur tous les patients atteints du Covid-19 afin d’avoir une vue d’ensemble de leurs antécédents médicaux et de leur constitution, et d’aider à concevoir un vaccin.

En France. Le budget 2020 de la recherche en France a été « sanctuarisé », c’est-à-dire qu’il n’a pas baissé par rapport à l’année précédente. Il atteint 25,49 milliards d’euros, soit 500 millions d’euros de plus que l’an dernier. Déjà, en 2019, le budget était en hausse. « Ces augmentations sont par définition positives, mais beaucoup de rapports ont rappelé qu’une nation comme la France, pour se comparer et se maintenir par rapport à ses voisins, devrait faire un effort bien plus considérable », explique David Larousserie, journaliste scientifique au Monde, sur France Culture.

Par rapport à l’Allemagne, les dépenses de recherche, publiques et privées confondues, sont vraiment différentes. Plus de 90 milliards d’euros par an [en Allemagne], 50 milliards en France.David Larousserie, journaliste au « Monde »Sur France Culture

Un constat partagé par Samuel Alizon, directeur de recherche sur les maladies infectieuses au CNRS. « Le financement de la recherche et du développement en France est risible par rapport à l’Allemagne », affirme-t-il à franceinfo. Il pilote depuis peu les recherches sur un modèle prédictif, qui consiste à explorer les différents scénarios de sortie du confinement. « Les Britanniques ont fait beaucoup de modélisations de l’après-confinement. En France, rien n’a été lancé. On s’y est donc mis avec mon équipe, début mars, alors que ce n’est pas notre cœur de métier », déplore le chercheur.

« Désormais, quand un virus émerge, on demande aux chercheurs de se mobiliser en urgence et de trouver une solution pour le lendemain. Or, la science ne marche pas comme cela. Cela prend du temps et de la réflexion », renchérit Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des coronavirus, dans une interview donnée au Monde (article abonnés). Le scientifique dénonce « le temps perdu » sur la recherche concernant le Covid-19 à cause d’une baisse des investissements. Ses études sur les coronavirus ont débuté en 2002, quelques mois avant que l’épidémie de Sras n’émerge en Chine. Mais, comme l’explique LCI, qui cite Bruno Canard, les crédits ont fondu au fur et à mesure que cette épidémie se retirait de l’actualité, dès l’été 2003.

Source FRANCE INFO.

Coronavirus : des conseils aux séniors pour bien vivre le confinement et rester en forme…

Le confinement pour les séniors peut avoir des conséquences physiques et mentales fâcheuses. Quels conseils de spécialistes pour les éviter ?

Coronavirus : des conseils aux séniors pour bien vivre le confinement et rester en forme. Sport à domicile

Comme tous les Français, Gérard S., Parisien de 82 ans, est en confinement depuis plusieurs jours. Veuf, il vit seul. Lui qui a l’habitude de se rendre à la salle de sport tous les jours, et de se balader dans Paris, ne sort plus désormais que pour se ravitailler à l’heure de moindre affluence. « Je sais que je suis la cible du virusalors je fais très attention », témoigne-t-il soucieux. Seulement voilà, si le confinement est une nécessité absolue pour protéger les personnes les plus fragiles. « Il peut entrainer également des conséquences fâcheuses sur la santé physique et mentale de nos aînés », expose Gaël Chetelat, directrice de recherche à l’Inserm qui dirige l’étude européenne Silver Santé Study dont le but est d’identifier les facteurs déterminants de la santé mentale et du bien-être des seniors. Tout d’abord, l’isolement peut, retarder les secours : « Si d’ordinaire ces personnes reçoivent des visites (famille, voisins, aide-ménagère…etc) qui aujourd’hui ne viennent plus, il y a un risque de passer à côté d’une chute ou d’une pathologie, expose Gaël Chetelat. C’est pourquoi il faut que les personnes âgées aient absolument un référent à qui demander de l’aide par téléphone, au cas où. »

Se lever toutes les heures 

Mais le confinement, c’est aussi la restriction des déplacements. « Sur le plan physique, les principaux risques du confinement sont liés à l’inactivité physique et à la sédentarité, qui entraînent une diminution  de la masse musculaire et des capacités cardio-respiratoires », assure ainsi Lucile Bigot, docteure en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), responsable scientifique et technique au sein de la société Mooven qui propose de l’activité physique par Visio conférence. Or pour assurer les tâches de la vie quotidienne, « les capacités musculaires et cardiorespiratoires sont essentielles tout au long de la journée car elles permettent de se lever, d’attraper un paquet dans le placard, de se baisser pour ramasser un objet… Si on ne maintient pas une activité physique régulière, la diminution de ces fonctions engendre petit à petit le désengagement dans les tâches quotidiennes jusqu’à entrainer une perte réelle d’autonomie ».

Lucile Bigot est  très claire sur ce point : « Pour éviter cela, il faut sortir et marcher si possible au moins 30 minutes par jour à bonne allure ». Mais en cette période où les déplacements extérieurs sont limités « il faut absolument penser à se lever au minimum toutes les 1h à 1h30, et mobiliser les grands groupes musculaires, c’est-à-dire les bras, les jambes, et réaliser de petits exercices quelques minutes ». Gérard S. a  réservé un coin de son appartement, pour y installer une serviette au sol et y faire des mouvements de gymnastique, conscient qu’« il faut se faire une routine pour garder la motivation » 

Avoir une activité physique dynamique

Pour aider les personnes confinées à faire de l’exercice à domicile, le ministère des Sports recommande, lui aussi, « une pratique minimale d’activités physiques dynamiques est recommandée, correspondant à 1 heure par jour pour les enfants et les adolescents, et à 30 minutes par jour pour les adultes. » Tout en conseillant toutefois, de « ne pas pratiquer d’activité physique si vous avez de la fièvre (en cas de température supérieure ou égale à 38°C). » Le ministère renvoie également sur des applications gratuites, Be Sport (disponible sur Apple Store et Google Play), My Coach : application Activiti (bientôt disponible sur Apple Store et Google Play) Goove app (web-application disponible sans téléchargement). Selon un communiqué du ministère, « ces applications qui ont déjà conventionné avec de nombreuses fédérations sportives ainsi qu’avec le Comité National Olympique et Sportif Français, s’engagent à proposer gratuitement, dans les jours à venir, aux Françaises et aux Françaises leurs contenus conçus par des professionnels du sport, mais également de la santé et de l’activité physique adaptée. »

Gérer son stress

Autre conséquence possible de l’isolement : l’angoisse et le stress. « La solitude et la situation sanitaire anxiogène peuvent générer un sentiment d’angoisse chez des personnes âgées, assure Gaël Chetelat. Il est donc important qu’elles aient des contacts autres que les nouvelles alarmantes de la radio et la télévision, pour relativiser. Sinon il y a un risque de dépression, lié à un sentiment de solitude, d’abandon. » Pour vaincre ce sentiment qui peut être délétère pour la santé dans la population générale, il faut vaincre l’isolement social. Et pour cela, les moyens de communication actuels sont un atout formidable.  » Il faut que les gens s’organisent, pour prendre contact quotidiennement. Si possible faire des groupes What’s app, skype, pour se retrouver tous les jours et discuter, assure Gaël Chetelat. Gérard S. qui parle à ses filles au téléphone ou par skype le reconnaît, il est anxieux. « Cette situation, totalement inconnue pour moi, me fait penser tout le temps à la mort, ça me fait du bien d’en parler. »

« Les contacts sont cruciaux dans cette crise, renchérit Christophe Haag, chercheur en psychologie sociale, auteur de La contagion émotionnelleCar en plus de la contagion du virus il y a la contagion de la peur.  Et chez nos aînés cela fait courir le risque d’hypertension, de hausse de la glycémie, etc. il y a donc un grand enjeu pour faire baisser l’angoisse. » Le chercheur conseille la lecture, le soin des animaux domestiques, mais aussi « ouvrir des albums photos pour se remémorer des souvenirs et activer des émotions positives« avec, surtout, « la mise en place d’une routine régulière pour garder un rythme ». Gaël Chetelat recommande, en plus, la pratique de la méditation « particulièrement bien adaptée au fait de rester chez soi » et dont les bénéfices sont multiples (lire dossier Sciences et Avenir). En 2017, une première étude de son équipe a montré que le cerveau d’expert en méditation avait un meilleur métabolisme que celui de témoins.

Bien s’alimenter 

La spécialiste pointe enfin l’alimentation. « Il est bénéfique de privilégier une alimentation de type méditerranéen (riche en fruits, en légumes, poisson, huile d’olive, céréales complètes, légumes secs, noix, fromage frais ou yaourt, viandes maigres) qui a montré ses bénéfices pour améliorer les fonctions cognitives et cardio-vasculaires ». Et la chercheuse de conclure « n’oubliez pas de vous faire plaisir aussi. Avec le stress on peut avoir particulièrement envie de chocolat et il ne faut pas culpabiliser pour cela ! ».

Source SCIENCES AVENIR.

Coronavirus : Est-on contagieux ou immunisé une fois guéri, et peut-on contracter deux fois le Covid-19 ?…

Certains patients, même guéris, excrètent encore du virus, mais tous ne sont pas forcément encore contagieux dans ce cas.

Un laborantin en train de réaliser des analyses sur des tests de dépistage du Coronavirus.

  • En France, le pic de l’épidémie de coronavirus n’a pas encore été franchi et les pouvoirs publics tentent d’augmenter leurs capacités de dépistage pour mieux cartographier la propagation de la maladie sur le territoire.
  • Dans le même temps, certains patients continueraient à excréter du virus une fois guéris, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont encore contagieux. Et nombre d’entre eux seraient aujourd’hui immunisés contre le Covid-19.
  • Cette immunité peut-elle suffire à protéger toute la population ? Face à ces questions, émerge l’hypothèse d’un déconfinement en plusieurs étapes.

Chaque jour, des milliers de nouvelles contaminations à travers la planète. La moitié de l’humanité tenue au confinement pour freiner la propagation du coronavirus. Des dizaines de milliers de victimes. Et heureusement, de nombreux patients qui guérissent. Mais aujourd’hui, alors que la date de la fin du confinement n’est toujours pas connue, puisqu’il pourrait être reconduit, de nombreuses questions demeurent face à un virus sur lequel planchent des milliers de chercheurs dans le monde, pour comprendre ses mécanismes et mettre au point non seulement un traitement pour en guérir, mais aussi un vaccin pour s’en prémunir.

On sait qu’il est particulièrement contagieux, et que chaque personne infectée peut en contaminer trois autres à son tour en moyenne, d’où l’importance de respecter le confinement et d’accomplir les gestes barrières de distanciation sociale et d’hygiène des mains. Mais combien de temps est-on contagieux ? Devient-on ensuite immunisé contre le virus ? Peut-on le contracter à nouveau ? Et quelle évolution l’épidémie suivra-t-elle à la levée du confinement ?

Combien de temps une personne infectée est-elle contagieuse ?

Début mars, la très sérieuse revue scientifique américaine The Lancet publiait une étude sur la contagiosité du Covid-19, établissant qu’il avait une très haute et très longue contagiosité. Ces travaux ont été menés par des médecins chinois qui ont suivi durant plusieurs semaines, en décembre et janvier, 191 patients Covid-19 dans deux hôpitaux de Wuhan, en Chine. Ils ont constaté qu’après la guérison clinique, près d’un tiers des malades continuait à excréter du virus. Les médecins ont constaté chez les patients observés que la durée d’excrétion virale variait de 8 à 37 jours après l’apparition des premiers symptômes. De quoi en déduire qu’ils étaient contagieux plusieurs semaines, même après la guérison ?

« Depuis un mois, notre façon d’appréhender la situation et de réagir a évolué : on ne suit plus l’excrétion virale des patients, tempère le Dr Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) et médecin référent de crise Covid-19. Les tests de dépistage sont très sensibles, on peut trouver des traces d’ARN viral, même de manière transitoire, jusqu’à un mois après la contamination, mais cela ne signifie pas que le virus excrété est encore vivant. Ce n’est donc pas parce que le test est positif que le patient est contaminant. De même, un test PCR – réalisé avec un écouvillon dans le nez – peut être négatif parce que le virus est profondément logé dans les poumons et n’est plus présent dans les voies respiratoires hautes. Ici, le test peut être négatif chez un patient qui est pourtant contagieux ».

C’est pourquoi le Haut comité à la santé publique a clarifié le protocole de prise en charge des patients infectés dans un avis rendu le 16 mars dernier. « Les critères cliniques de levée de ce confinement sont une disparition de la fièvre et d’une éventuelle dyspnée [un essoufflement] à partir du 8e jour après le début des symptômes. Il est également recommandé de porter un masque pendant sept jours après cette guérison en cas de contact avec une personne à risque ». En clair, « on considère que si 8 jours après leur apparition, les symptômes de la maladie disparaissent, alors le patient n’est plus considéré comme contagieux, explique le Dr Davido. Un délai que l’on porte à 10 jours pour les patients immunodéprimés », jugés plus fragiles en raison de leur déficit immunitaire.

Est-il possible de contracter le Covid-19 deux fois ?

Çà et là, sont rapportés des cas de patients Covid-19 cliniquement guéris développant de nouveau les symptômes de la maladie. Le Covid-19 peut-il donc se « réveiller » ou peut-on le contracter deux fois ?

« Les cas particuliers de patients infectés, guéris cliniquement et qui développent à nouveau les symptômes, devraient être à nouveau dépistés. Mais a priori, ils ne la développent pas une seconde fois : cela peut être dû à un autre virus saisonnier classique, ou encore être une conséquence d’une forme sévère de coronavirus, qui peut provoquer dans un deuxième temps une surinfection pulmonaire, détaille le Dr Davido. A priori, on ne peut pas attraper deux fois le Covid-19, sauf si on est immunodéprimé ».

Comment être sûr que les patients infectés ne sont plus contagieux ?

La question ne se pose pas totalement pour l’instant, « dans la mesure où tout le monde est confiné et appelé à respecter les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale », rappelle l’infectiologue. Mais elle va revenir comme un boomerang au moment de la levée du confinement, dans quelques semaines. Et là, la réponse résidera peut-être dans la stratégie adoptée par Hong Kong : le dépistage massif. « La méthode serait peut-être de faire pratiquer des PCR quantitatives, pour avoir des valeurs absolues sur lesquels se fonder, avance le Dr Davido. Mais à ce jour, on ne pratique pas de PCR de contrôle, notamment en raison du manque de réactif nécessaire pour réaliser les dépistages ».

La prochaine étape sera alors de « disposer en nombre conséquent de tests de dépistage rapide, que l’on pratique d’une simple piqûre au bout du doigt, de la même manière que l’on mesure la glycémie chez les personnes diabétiques, décrit-il. Ce test rapide sanguin permettra de détecter la présence d’anticorps dans le sang, et ainsi voir si on est immunisé ou non contre la maladie ».

Une immunité collective face au coronavirus est-elle possible ?

C’est la « stratégie » sur laquelle le Premier ministre britannique Boris Johnson – aujourd’hui infecté par le Covid-19 – a un temps misé : ne pas mettre en place de mesures de confinement et laisser les royaux sujets contracter le coronavirus en masse afin de développer une immunité collective. Un pari risqué sur lequel il est finalement revenu, adoptant, comme la France et de nombreux autres pays, une mise sous cloche de la population pour casser la chaîne de progression du coronavirus. Mais avant que le confinement ne montre ses effets, l’épidémie progresse. Une progression qui pose la question et soulève l’espoir d’une immunité collective développée dans les prochaines semaines. « Ça, on pourra le savoir quand au moins 60 % de la population aura contracté le virus. Or, tout l’enjeu des mesures de confinement est justement d’éviter une propagation massive de l’épidémie », relève le Dr Benjamin Davido.

Pour l’heure, les tests sanguins pratiqués sur un grand nombre de patients « révèlent la présence d’anticorps, indique le Dr Davido. Mais on sait encore peu de choses sur ce point : si une personne contaminée guérit et développe des anticorps, on ignore aujourd’hui combien de temps dure cette immunité. Un mois, un an, toute la vie ? On n’en a aucune idée. Et cette question de l’immunité va soulever beaucoup d’autres questions sur les conditions de levée du confinement, afin d’éviter la très redoutée deuxième vague du virus. Plutôt qu’une levée générale du confinement, peut-être que la voie d’un confinement dégradé, variable selon différents critères, pourrait être privilégiée ». Une hypothèse confirmée par le gouvernement. « Il est probable que nous ne nous acheminions pas vers un déconfinement général et absolu pour tout le monde, a déclaré mercredi soir le Premier ministre Edouard Philippe, auditionné par la mission d’information de l’Assemblée nationale. Nous avons demandé à plusieurs équipes de travailler sur cette question en étudiant l’opportunité, la faisabilité d’un déconfinement qui serait régionalisé, qui serait sujet à une politique de tests, en fonction, qui sait, de classes d’âge », a-t-il poursuivi. Avant de prévenir : « C’est un combat long, difficile, qui impliquera de mauvaises nouvelles, des déceptions ».

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : « L’interne m’a dit que mon père n’irait pas en réanimation »… Témoignage !

Sarah (1) a eu la douleur de perdre son père, 86 ans, originaire de Talange, du Covid-19. Il est décédé jeudi 26 au matin à l’hôpital de Mercy.

Elle raconte des heures très dures, la tension extrême, la place restreinte laissée aux familles, le stress du personnel médical.

Témoignage.

Coronavirus : "L’interne m’a dit que mon père n’irait pas en réanimation"

« Il a toujours été très costaud. Il a lutté mais le coronavirus a eu raison de lui. C’est terrible, vous savez de partir dans ces conditions. Et puis on a eu l’impression de ne pas avoir notre place à l’hôpital », soupire Sarah (1), qui vit près de Metz. Son père, âgé de 86 ans, est décédé jeudi 26 au matin du coronavirus à l’hôpital de Mercy. Deux jours plus tôt, le 24 au soir, ses enfants appellent le Samu parce qu’il a d’énormes difficultés à respirer. L’octogénaire n’est pas en mauvaise santé pour son âge. « Il souffre de Parkinson, mais la maladie est gérée depuis des années, il a un peu de diabète mais il bougeait, il marchait, il conduisait », détaille sa fille. Il est admis au service des maladies infectieuses après avoir été testé positif au Covid19.

« Je sais que c’est dur pour les soignants »

« La famille n’a pas droit de voir les malades, on a juste le droit de passer un coup de téléphone. Là, on nous dit seulement en deux minutes si son état est stable ou pas. Mais mon père a pu m’appeler. Il m’a dit : on me fait souffrir, venez me chercher ! ». Sa fille se déplace. Difficile de le retrouver dans l’hôpital. « On me dit qu’il serait en zone de transit. J’arrive à le trouver. Je voulais juste le rassurer un peu. De loin ».

Le médecin l’autorise « à le voir passer dans un couloir ». Elle se poste contre un mur et attend « des heures ». Elle doit parlementer avec des agents de sécurité qui lui reprochent de « vouloir forcer l’entrée du service Covid ». La situation se tend. Sarah est catastrophée : « On a besoin de plus de communication. Je sais que c’est dur pour les soignants. Mais je suis sûre que bon nombre de familles vont vivre ces situations difficiles ». Sarah parvient à voir son père et lui fait un petit signe, « pendant deux secondes », pour le rassurer.

« Ils m’annonçaient qu’ils le laissaient mourir »

Elle rentre chez elle, près de Metz. Quelques heures plus tard, un interne l’appelle. « Je demande tout de suite si mon père est mort. Il y a de longs blancs, des hésitations. Puis l’interne me dit : faut que vous sachiez qu’on ne soignera pas votre père. Son état est critique mais il ne sera pas pris en charge en réanimation. Vous aurez juste 30 minutes pour le voir après son décès. Une seule personne de la famille équipée de protections sera autorisée à le voir ».

Sarah résiste : « J’ai dit non : si le médecin m’avait expliqué un peu, m’avait dit qu’ils n’avaient pas de place, qu’ils n’avaient pas les moyens de sauver tout le monde, qu’ils avaient des directives, qu’il fallait choisir les patients, j’aurais peut-être compris… Là, c’était brutal, sans explication. Ils m’annonçaient qu’ils le laissaient mourir ».

« Que ça se passe dans la dignité »

Elle est équipée des pieds à la tête – charlotte, masque, visière, gants, blouse – pour voir son père. Une dernière fois. « Mon père avait froid, j’ai demandé à une infirmière de faire quelque chose. Elle a pris sa température mais comme il n’en avait pas, elle a enlevé la fine couverture qu’il avait encore sur lui. Je l’ai remise. Là, elle m’a dit de la laisser faire son travail ou sinon, je n’avais qu’à sortir ! ». Une aide-soignante arrondit alors les angles. « Oui, elle a été très bien. Elle m’a dit : je vous promets de bien m’occuper de votre papa, rassurez-vous ».

Mon frère, avec qui on était en contact par vidéo, finit par obtenir l’autorisation de venir également le voir. « Il l’a retrouvé au sol dans la salle de bains ». Le jeudi 26 au matin, une seule personne de la famille parvient à le voir 10 minutes. Le lendemain, quelques proches sont réunis à la morgue autour de sa dépouille. Il a été enterré au carré musulman de Talange. « Même en période de catastrophe, il faut qu’il reste un minimum d’humanité. Je n’accuse pas Mercy, les soignants, l’hôpital… Je veux juste que ça se passe dans la dignité. Pour tous les autres qui vont vivre la même chose que moi ».

(1) : le prénom a été modifié

Source EST REPUBLICAIN.

Attestation de sortie : une version simplifiée est disponible pour les personnes en situation de handicap,…. les informations utiles… voici où la télécharger….!

Une attestation de sortie simplifiée est disponible sur le site du gouvernement.

Destinée aux personnes souffrant d’un handicap ou aux individus qui ont des difficultés avec la langue française, cette dérogation se veut plus simple à comprendre.

On y trouve ainsi des pictogrammes et des phrases plus courtes. Voici où télécharger cette version simplifiée de l’attestation de sortie obligatoire pendant le confinement. 

Attestation de sortie : la version en français simplifié est disponible

Afin d’empêcher la propagation du coronavirus, la France est entrée en confinement, comme de nombreux autres pays d’Europe. Les déplacements sont désormais extrêmement limités. Pour sortir faire leurs courses ou aller travailler, les Français doivent se munir d’une attestation de sortie obligatoire. Sans cette dérogation, vous risquez une amende de 135€. En cas de récidive dans les 15 jours, le montant de l’amende peut atteindre les 1 500 euros et 3 700 euros dans les trente jours au bout de quatre infractions.

Cette attestation de sortie doit être recopiée ou imprimée à partir du site du gouvernement. Malheureusement, le Ministère de l’Intérieur s’est rapidement rendu compte que l’attestation n’était pas facile à comprendre pour tout le monde. Pour les personnes en situation de handicap cognitif et les individus qui ne comprennent pas bien le français, la dérogation obligatoire n’est en effet pas adaptée.

Lire également : Pas d’imprimante ? Inutile de recopier en entier la nouvelle attestation

Comment obtenir l’attestation de sortie simplifiée obligatoire pendant le confinement ?

Dans ces conditions, le gouvernement a rapidement mis au point une nouvelle attestation simplifiée à destination des individus ayant des problèmes de lecture et d’écriture. La dérogation est agrémentée de pictogrammes permettant de mieux comprendre la situation. On trouve notamment des pictogrammes représentant des travailleurs, un panier de courses, un chien, des enfants ou une personne âgée. Ces images illustrent dans quelles situations on peut sortir de chez soi.

De plus, le gouvernement a opté pour des phrases courtes et plus simples. La dérogation fait l’impasse sur le vocabulaire administratif des autres attestations et opte presque exclusivement pour des phrases à la première première du singulier. Le document est disponible au téléchargement sur le lien ci-dessous.

Pour obtenir le modèle d’attestation, pour pouvoir la recopier ou l’éditer, Cliquez ici.

Source PHONANDROIT.

Pas la Honte… ! Coronavirus : Emmanuel Macron défend sa gestion de la crise dans la presse italienne…!

Dans un entretien à des journaux italiens publié ce samedi, Emmanuel Macron s’est défendu d’avoir ignoré les signaux d’Italie montrant la gravité de la crise sanitaire.

Aussi, le chef de l’Etat en appelle à la solidarité budgétaire européenne.

En pleine crise sanitaire, Emmanuel Macron s'est rendu mercredi 25 mars, à l'hôpital de campagne de l'armée à Mulhouse.

Pas la honte ! La vérité c’est celle là ! La Rédaction Handicap Info.

Santé. L’Allemagne alarmée par le triage des patients dans les hôpitaux alsaciens… “Toute personne de plus de 75 ans n’est plus intubée”…! Cliquez ici.

 

Emmanuel Macron, favorable à des « emprunts Corona » face aux « réticences » de Berlin, en appelle à la solidarité budgétaire européenne et se défend d’avoir ignoré les signaux d’Italie montrant la gravité de la crise sanitaire, dans un entretien à des journaux italiens publié ce samedi.

Un emprunt commun à toute l’Union européenne pour faire face au coronavirus

Neuf pays européens, dont la France et l’Italie, avaient appelé mercredi à lancer un emprunt commun à toute l’Union européenne pour faire face au coronavirus, mettant la pression sur l’Allemagne, opposée à toute mutualisation des dettes.  « Nous ne surmonterons pas cette crise sans une solidarité européenne forte, au niveau sanitaire et budgétaire », estime le chef de l’Etat français dans une interview donnée aux journaux Corriere de la Serra, La Stampa et La Repubblica.

Coronavirus, Macron: « La Francia è al fianco dell’Italia, basta a un’Unione Europea egoista » [aggiornamento delle 03:10] https://www.repubblica.it/esteri/2020/03/28/news/coronavirus_marcon_francia_italia_unione_europea-252512863/?timestamp=1585361459000 

Coronavirus, Macron: « La Francia è al fianco dell’Italia, basta a un’Unione Europea egoista »

Il presidente francese intervistato da Repubblica : « In questa crisi l’Italia ci ha preceduto e noi ne abbiamo tratto lezione »

repubblica.it

Le montant est secondaire, c’est ce signal qui compte, à travers l’endettement commun ou le budget commun », a-t-il ajouté.  Face aux réticences de pays comme l’Allemagne, « on ne peut pas lâcher ce combat », a insisté le président de la République.

Il n’y a pas eu de retard français sur les mesures de confinement

Interrogé sur un éventuel retard français sur les mesures de confinement au moment où la situation se dégradait en Italie, Emmanuel Macron a affirmé: « Nous n’avons absolument pas ignoré ces signaux. J’ai abordé cette crise avec sérieux et gravité dès le début, lorsqu’elle s’est déclenchée en Chine ».  Notamment « parce que l’Italie nous a précédés dans cette crise« , « nous avons pris en France les mesures les plus dures le plus tôt (…) à nombre de cas comparables », a-t-il soutenu, interrogé sur sa sortie au théâtre le 6 mars, 11 jours avant les mesures de confinement.

« J’ai suivi à chaque étape trois principes essentiels : _fonder nos décisions sur des avis scientifiques_, s’adapter à l’évolution de la crise, prendre des mesures proportionnées », a expliqué Emmanuel Macron.

Au 10e jour de confinement en France, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé vendredi le renouvellement de cette mesure jusqu’au 15 avril. Le pays compte désormais 1.995 décès dus au nouveau coronavirus depuis le début de l’épidémie, dont près de 300 survenus en 24 heures, selon le bilan officiel communiqué vendredi soir.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : des défis en ligne proposés par la Ligue Bretagne de sport adapté, pour garder le lien…

La ligue Bretagne de sport adapté propose des défis en ligne, le temps du confinement, un moyen de préserver le lien avec les personnes en situation de handicap psychique et mental.

Des foyers de vie répondent déjà présents et mobilisent leurs résidents.

Noémie, Laurine, Christophe, Ludovic, Jessica, Adrien, Erwan, Joëlle, Lauredu foyer de vie d'Elorn ont participé à un défi en ligne et réalisé un clip sur les gestes barrières face au coronavirus / © DR

Un clip vidéo, pour sensibiliser aux gestes barrières face au coronavirus. Les résidents du foyer de vie de Val d’Elorn à Sizun ont répondu à l’intiative lancée par la Ligue Bretagne de sport adapté. Ils sont 20 à habiter ici, de manière permanente. Le confinement lié au coronavirus modifie leur quotidien, notamment les sorties ou les visites dans leur famille le week-end. Du côté du personnel, quelques changements sont aussi visibles. « Alors que d’habitude nous sommes habillés en civil, là nous avons revêtu des tenues blanches », explique Laurine, aide-médico psychologique (AMP).

Le tournage du clip a été un moyen ludique de faire comprendre l’importance des gestes barrières, une nouvelle activité aussi pour rythmer ce nouveau quotidien. « On leur a montré les gestes, on s’est entraîné quelques minutes et c’était parti » dit Laurine.

Un public isolé, avec une fragilité psychologique

Pour Angélique Le Briand, conseillère technique fédérale à la Ligue Bretagne de sport adapté qui regroupe 3300 licenciés en situation de handicap mental et psychique, ces défis sont indispensables. « L’atmosphère anxyogène a forcément des conséquences sur eux » raconte-t-elle. Elle ajoute : « Les changements sont insécurisants. » « Pour ceux qui s’entraînaient pour des compétitions nationales ou régionales, la déception est grande, de rater ces rendez-vous. »

« Ces personnes voient des habitudes rompues, dans leurs activités culturelles et sportives. Proposer ces défis permet de garder le lien avec eux. Il s’agit aussi de leur réexpliquer tout ce qu’ils peuvent voir dans les médias, adapter pédagogiquement le propos, ses gestes, pour qu’ils soient parlant et accessibles pour eux. » 

La vidéo et la chorégraphie apparaissent comme un moyen facile pour eux de communiquer. « Et eux aussi ont envie de montrer leur soutien aux soignants. » 

D’autres animations à venir.

Pour la suite, « On a fait une planification d’animations par semaine, sept jours sur sept. Par exemple, le lundi ce sera quizz sur les règlements en sport adapté, le mardi on aimerait proposer des portraits de sportifs ou d’encadrants, le mercredi sera consacré à la diffusion des vidéos défis défi dansé, le jeudi proposition d’un nouveau défi, le vendredi journée freestyle »sourit Angélique. L’idée c’est de garder le contact toute la semaine. Huit personnes avec Angélique vont se relayer pour assurer cette mission.

Pour l’instant, pas de cours de sport adapté en ligne. « Nos sportifs ont besoin d’être accompagnés, on veut que les mouvements soient bien faits et on ne veut pas qu’ils se fassent mal. L’option chorégraphique c’est pour l’instant la plus adaptée justement. » 

Source FR3.

Des médecins français se rebellent et décident de soigner les patients atteints du Coronavirus avec de la chloroquine…

Dans une course effrénée pour découvrir un traitement contre le Covid-19, des médecins et chercheurs du monde entier ont mobilisé leurs ressources.

Des médecins français se rebellent et décident de soigner les patients atteints du Coronavirus avec de la chloroquine

En France, le professeur Didier Raoult de l’IHU Méditerranée Infection prône l’efficacité de la chloroquine, un antipaludéen qui existe sur le marché depuis de nombreuses années.

Si des tests préliminaires ont retenu l’attention du gouvernement qui a autorisé des essais cliniques à plus grande échelle, la prudence de la communauté scientifique est toujours d’actualité dans l’attente de résultats sans équivoque sur l’usage de cette molécule. Des délais qui ne font pas l’unanimité auprès de certains médecins à Marseille. Dans un communiqué de l’IHU publié ce dimanche 22 mars, six d’entre eux invoquent le serment d’Hippocrate pour soigner les personnes contaminées avec de la chloroquine. Une information relayée par France Bleu.

C’est à Marseille que l’équipe du Pr Raoult a annoncé sa décision de traiter les patients infectés avec de la chloroquine et ce, sans attendre les conclusions d’études thérapeutiques. Invoquant leur devoir de médecin, six membres de l’IHU souhaitent généraliser l’utilisation de la molécule, malgré les recommandations officielles des autorités.

La chloroquine, une molécule qui fait débat

Cible de nombreuses critiques, le Pr Raoult avait mené un test sur 24 patients pour évaluer l’efficacité de la chloroquine. Dans une vidéo publiée le lundi 16 mars, ce dernier expliquait que “25 % seulement des patients seraient encore porteurs du virus, la proportion étant de 90 % chez ceux ne recevant pas le traitement”.

Des résultats préliminaires jugés prometteurs par le gouvernement qui, à l’issue d’un Conseil des ministres, a autorisé des essais cliniques indépendants de l’équipe du professeur pour évaluer l’efficacité de ce traitement. Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement en a toutefois appelé à la prudence, car les preuves scientifiques manquent encore. Un avis partagé par de nombreux experts qui pointent du doigt “l’absence d’études plus poussées ainsi que “ses effets indésirables qui peuvent être graves”, souligne LCI.

Pour Olivier Véran, ministre de la Santé, “Il est absolument fondamental d’asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, on ne peut pas négocier avec”.

Le dépistage systématique

Si l’Agence régionale de santé rappelle dans un communiqué que le dépistage n’est plus systématique “en phase épidémique”, le Pr Raoult et son équipe ont annoncé ce dimanche le dépistage de toute personne “fébrile” qui se présente à l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection. “Nous avons décidé pour tous les malades fébriles qui viennent nous consulter, de pratiquer les tests pour le diagnostic d’infection à Covid-19”, peut-on lire sur le communiqué alors que le test est actuellement réservé à des populations spécifiques comme les personnes âgées, fragiles ou encore les femmes enceintes, précise le 20 Minutes.

Le serment d’Hippocrate

Six médecins ont invoqué leur devoir médical et les règles morales de leur profession pour faire bénéficier les malades de “la meilleure prise en charge  pour le diagnostic et le traitement d’une maladie”. Cette décision aurait été prise en accord avec les “données les plus récemment acquises de la science médicale” et ce, malgré le fait que l’IHU n’ait pas d’autorisation pour la généralisation du traitement. A cet effet, le Dr Philippe Brouqui, l’un des médecins de l’équipe, invoque l’affirmation solennelle. Il explique à France Bleu, “À ce stade, le seul traitement ayant prouvé son efficacité, c’est celui que nous employons. Je ne fais donc que respecter le serment d’Hippocrate”.

C’est ainsi que le Pr Didier Raoult et cinq de ses confrères ont annoncé, en plus du dépistage assuré au CHU, vouloir traiter dès le diagnostic, les patients infectés. Selon les informations fournies par l’IHU, le traitement consiste à associer de l’hydroxychloroquine et l’Azithromycine, le tout “dans le cadre des précautions d’usage de cette association”. L’association d’un antibiotique à large spectre est également mentionnée en cas de pneumonie sévère.

Selon Pierre Jouan, président du Conseil régional de l’Ordre des médecins Paca, il s’agit d’un traitement “hors AMM”, signifiant que ce dernier “n’a pas obtenu d’autorisation à être mis sur le marché dans le cadre de la lutte contre le Covid-19”, rapporte France Bleu en précisant toutefois que ce dernier “soutient la démarche de l’IHU”. Le Pr Brouqui quant à lui conclut en ajoutant que “L’histoire nous dira si on a bien fait ou pas. C’est l’histoire qui nous le dira. »

Source SANTE +.

Confinement : dans les EHPAD, le lien social préservé grâce à la visioconférence… Vidéo..

Pour entretenir les relations familiales malgré le confinement, certaines maisons de retraites proposent à leurs résidents des séances de visioconférence.

Exemple à Objat, en Corrèze.

Confinement : dans les EHPAD, le lien social préservé grâce à la visioconférence. © Jean-Sébastien Tingaud

La fenêtre de l’ordinateur n’a jamais aussi bien porté son nom. Véritable fenêtre sur le monde, elle permet à certaines personnes âgées de garder contact avec leurs proches.

Confinée dans sa chambres à la résidence des Grands Prés d’Objat, en Corrèze, Hélène, 94 ans, a la chance de pouvoir discuter avec sa famille. Grâce à un logiciel de visioconférence, elle échange deux fois par semaines avec Suzanne, sa fille. 

« Il y a des émotions qui passent. Il y a des gestes qui sont significatifs. Il y a des mots qu’elle exprime et qu’elle ne m’exprimerait pas au téléphone. »

Des séances plébiscitées

L’équipe de la résidence est étonnée de l’engouement suscité par cette proposition. Dans l’établissement, 25 séniors ont recours à la visioconférence pour joindre leurs familles. Parmi eux, certains sont très affaiblis, mais le lien passe tout de même, explique Nathalie Desvilles, une des animatrice.

« Certains résidents n’ont pas la parole. Nous avons mis les familles en face et ça n’a été que du positif. »

Un lien social vital

Ces visioconférences permettent de préserver la vie sociale des résidents, très précieuse en cette période de confinement. D’autant que les mesures se sont renforcées. Après l’arrêt des visites, il y a déjà quelques semaines, les résidents sont désormais tenus de rester dans leur chambre.

Le résident se retrouve seul. Il n’a pas l’habitude de ça. Dans les jours qui viennent ça va poser d’autres problèmes.

Le directeur de la résidence, Jean-Pierre Estager, prépare son établissement à affronter le pic de l’épidémie. Mais pour lui, ces restrictions ne doivent pas nuire au bien-être des seniors.

Source FR3.

Coronavirus : tragédie à huis clos dans les Ehpad…! Vidéo dans les Vosges…

Les résidences pour personnes âgées recensent de plus en plus de morts, mais aucun bilan national n’est dressé.

Une zone d’ombre qui devrait être dissipée.

Un employé vient livrer un cercueil à l’Ehpad de la fondation Rothschild, mercredi à Paris (12e), où 13 résidents sont morts du coronavirus et 84 autres personnes ont été testées positives au Covid-19.

Une tragédie à huis clos. Alors que la circulation du coronavirus s’accélère en France, le bilan s’alourdit dans les maisons de retraite avec déjà 16 décès dans un établissement de Saint-Dizier (Haute-Marne), 7 dans un Ehpad en Haute-Savoie, 20 dans les Vosges et au moins 13 dans la maison de retraite du groupe Rothschild à Paris, qui recense par ailleurs 84 autres résidents positifs au Covid-19. Selon l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, 148 Ehpad franciliens ont des cas d’infection. C’est dans cette région et dans le Grand Est que les maisons de retraite sont les plus touchées.

Impossible toutefois d’obtenir un bilan national: le point quotidien du directeur général de la santé, Jérôme Salomon, ne prend en compte que les décès survenus dans les hôpitaux. Surprenant, puisqu’il admet lui-même que «les deux principaux lieux de décès sont l’hôpital et les Ehpad». Pour dissiper cette zone d’ombre, Jérôme Salomon a annoncé mardi la mise en place dans les prochains jours d’un «suivi quotidien de la mortalité» dans les établissements pour personnes âgées. «Une application est en cours de développement» avec les ARS pour permettre ce suivi, confirme la Direction générale de la santé (DGS).

Nous demandons la création d’une cellule d’urgence Ehpad pour les situations critiques. Il faut que l’hôpital vienne à nous d’une manière ou d’une autre

Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées)

Si les décès en Ehpad ne sont pas comptabilisés, c’est aussi qu’«il n’y a pas de place à l’hôpital» pour leurs résidents, souligne Gaël Durel, président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du médico-social. La plupart des résidents souffrent de pathologies multiples et n’auraient pas la force de supporter des semaines de réanimation, «mais beaucoup pourraient bénéficier d’une hospitalisation pour des soins continus. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, quand on appelle le 15, on nous dit de plus en plus souvent: ‘‘Il n’y a pas assez de lits, trouvez le moyen de les garder chez vous’’. Plus nos collègues sont débordés avec le Covid, plus l’hospitalisation devient compliquée.» Une situation qui révolte Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées): «Nous demandons la création d’une cellule d’urgence Ehpad pour les situations critiques. Il faut que l’hôpital vienne à nous d’une manière ou d’une autre. Nous travaillons avec l’État sur un nouveau protocole afin de déverrouiller les disponibilités» pour les Ehpad où la situation est critique.

Comment le virus a-t-il pu s’immiscer à ce point dans les Ehpad? Les 850.000 résidents de maisons de retraite avaient pourtant été les premiers à faire l’objet de mesures d’isolement. Les visites ont été interdites dès le 11 mars car on sait depuis le début que les plus âgés sont vulnérables face à ce virus: 86 % des 1331 décès recensés mercredi soir à l’hôpital concernent des personnes de plus de 70 ans.

Certaines agences régionales de santé n’ont pas donné de consignes aux directeurs d’établissement, qui attendent toujours de savoir ce qu’ils doivent faire !

Gaël Durel, président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du médico-social

Ces précautions n’ont pas suffi, et de nombreuses maisons de retraite n’imposent toujours pas de confinement strict, explique Gaël Durel, laissant les pensionnaires manger à la même table ou aller et venir dans les couloirs. «C’est souvent le cas dans les Ehpad sans médecin coordonnateur, note-t-il. Il faut aussi savoir que certaines agences régionales de santé n’ont pas donné de consignes aux directeurs d’établissement, qui attendent toujours de savoir ce qu’ils doivent faire!»

Autre facteur aggravant: le manque de tests, pour le personnel soignant comme pour les résidents. À l’heure actuelle, la stratégie nationale consiste à tester les trois premiers cas suspects d’un même Ehpad. Mais à partir du moment où la présence du Covid-19 est confirmée, on ne fait plus de tests ; l’examen clinique suffit, indique-t-on à la DGS. Et il n’est pas question pour l’heure de procéder autrement. Hubert Blain, chef du pôle de gérontologie du CHU de Montpellier, plaide pour le dépistage systématique en cas de doutes, surtout chez les soignants, pour éviter de laisser le virus se propager. «Un message qui vaut pour les Ehpad, les résidences autonomie mais aussi pour les aidants – familiaux ou professionnels – qui s’occupent des personnes âgées vivant seules: il faut qu’ils puissent porter systématiquement un masque et se faire tester dès les premiers symptômes.»

Ehpad de Cornimont dans les Vosges

Source LE FIGARO.