Alzheimer : un essai clinique évalue un dispositif médical ciblant l’axe cerveau-intestin…

Le CHU de Montpellier a débuté une étude pilote évaluant l’efficacité d’un nouveau dispositif médical développé par la société REGEnLIFE.

Associant un casque et un plastron abdominal, l’appareil cible en même temps le cerveau et l’intestin.

L’étude recrute des patients volontaires atteints de la maladie d’Alzheimer entre 55 et 85 ans, disponibles 25 minutes par jour, 5 jours par semaine, pendant deux mois.

Alzheimer : un essai clinique évalue un dispositif médical ciblant l’axe cerveau-intestin

L’essai thérapeutique se déroule au Centre Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR) au sein du département de Neurologie du CHU de Montpellier. Le Pr Audrey Gabelle, responsable de l’équipe, va étudier les effets thérapeutiques de cet appareil médical.

Depuis le mois de septembre, des volontaires, âgés de 55 à 85 ans, atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade léger à modéré sont recrutés. Les patients bénéficient de séances quotidiennes (25 minutes par jour, 5 jours par semaine) avec le dispositif REGEnLIFE pendant 2 mois.

Les patients sont évalués par des tests cliniques, neuropsychologiques, et imagerie en IRM pendant 3 mois. Actuellement, les patients présentent une bonne acceptabilité du traitement.

Les patients souhaitant participer à ce projet, sont invités à contacter l’équipe du Pr Audrey Gabelle (etudes-prevention-cmrr@chu-montpellier.fr ou 04 67 33 04 04).

Vers de nouvelles hypothèses sur la maladie d’Alzheimer

Pas de médicaments remboursés actuellement

Avec près de 1 million de malades d’Alzheimer en France alors que 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, l’épidémiologie est galopante et l’impact économique et sociétal est immense. Aujourd’hui, les médicaments prescrits dans le cadre de la maladie d’Alzheimer ont été déremboursés par la Sécurité Sociale. Suite à plusieurs échecs thérapeutiques, aucun nouveau traitement médicamenteux n’est aujourd’hui en mesure d’arriver rapidement sur le marché, mais cela permet aux industriels et aux chercheurs d’émettre de nouvelles hypothèses sur le traitement de la maladie.

L’importance du microbiote dans la maladie d’Alzheimer

Le microbiote intestinal humain, anciennement appelé flore intestinale humaine, est l’ensemble des micro-organismes qui se trouvent dans le tube digestif humain. Il ne s’agit pas uniquement de bactéries intestinales, mais celles de tout le système gastro-intestinal.

Au regard de l’importance, maintenant démontrée, du rôle du microbiote intestinal dans de nombreux troubles neurologiques, celui-ci pourrait désormais être considéré comme une nouvelle cible thérapeutique pour le traitement de la maladie d’Alzheimer. De plus, la combinaison de multiples cibles apparaît actuellement comme une possible stratégie thérapeutique des troubles aussi complexes que les atteintes neurodégénératives. Ainsi, le microbiote intestinal pourrait jouer un rôle majeur dans les maladies neurodégénératives, qu’il s’agisse de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie de Parkinson.

Afin de répondre à des enjeux de santé publique liés à une maladie qui touche des sujets âgés et fragilisés, la société REGEnLIFE a opté pour le développement d’une technologie non-invasive, à priori sans ou avec peu d’effets indésirables et peu contraignante pour le patient. Egalement, le coût du traitement est prévu pour être accessible aux patients et aux systèmes de santé pour un déploiement à grande échelle. Il s’agit d’une technologie inédite en photothérapie.

Pour cela, l’entreprise est partie de l’hypothèse que l’axe cerveau-intestins est impliqué dans le développement de la maladie d’Alzheimer ou du vieillissement cérébral ; et que certaines formes d’émissions électromagnétiques pourraient permettre de prévenir voire de traiter de manière non-invasive cette maladie. L’innovation a été testée à travers des expérimentations précliniques aux résultats probants et prometteurs.

A l’origine de la technologie : Une startup de Montpellier

Suite à différentes études, l’entreprise REGEnLIFE a développé un prototype dédié au traitement de la maladie d’Alzheimer avec des résultats prometteurs sur la mémoire tout en impactant le microbiote intestinal. Ainsi, REGEnLIFE a participé en octobre 2018 à la conférence internationale Clinical Trials in Alzheimer’s Disease (‘Etudes cliniques pour la maladie d’Alzheimer’) à Barcelone. Des équipes cliniques du monde entier se sont réunies pour échanger leurs derniers résultats dans l’objectif d’identifier les stratégies thérapeutiques de demain. REGEnLIFE a ainsi saisi l’opportunité de présenter en avant-première ses derniers travaux scientifiques menés avec les sociétés Amylgen (Montpellier) et Vaiomer (Toulouse). Ces travaux ont également été présentés au congrès Photonics West à San Francisco début février 2019.

La société REGEnLIFE, dirigée par Guillaume Blivet, est incubée au BIC Montpellier et a obtenu le prix du   « produit du futur de l’année » au concours des Inn’Ovations en région Occitanie. Pour poursuivre ses développements, la société vient de finaliser une levée de fonds. Etant donné que les démences de type Alzheimer représentent plus de 45 millions de cas dans le monde, et que, face à cet enjeu sociétal majeur, la réussite de REGEnLIFE pourrait avoir des retombées importantes en termes d’activités.

Le CMRR du CHU de Montpellier

L’expertise de l’équipe du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche du CHU de Montpellier est centrée sur la prévention des facteurs de risque de déclin cognitif, le diagnostic et la prise en soins des maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer. Dès les stades précoces de ces affections, dès le stade de plainte cognitive et même, en amont, chez les sujets à risque de développer la maladie, des axes de prévention et des projets de soins et de recherche innovants sont proposés aux patients. Chaque personne étant unique, le CMRR vise une prise en soin personnalisée soutenue par une équipe multidisciplinaire et une collégialité de l’expertise.

La société REGEnLIFE

La startup Montpelliéraine REGEnLIFE fait partie du BIC de Montpellier, classé deuxième meilleur incubateur mondial, et bénéficie du soutien de Bpifrance et de la Région Occitanie. L’objectif de REGEnLIFE est d’apporter des traitements innovants dans le domaine de la Neurologie et de développer des solutions médicales où il n’en existe pas et avec peu ou pas d’effets secondaires.

Pour plus d’informations : www.regenlife.com

Source SANTE MENTALE.

«Beaucoup d’aidants sont proches du burn-out» alerte un médecin…

Le Dr Géraldine Pouly prend en charge les aidants des personnes handicapées ou malades à la maison de répit, inaugurée en juin près de Lyon.

 «Beaucoup d’aidants sont proches du burn-out» alerte un médecin. Ouverte depuis neuf mois, la maison de répit de Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) croule sous les demandes.

C’est à elle que les aidants se confient, à bout de souffle. Géraldine Pouly est médecin coordinatrice à la maison de répit, à Tassin-la-Demi-Lune (Rhône), près de Lyon. Une structure innovante qui prend en charge ces héros du quotidien, souvent épuisés à force de s’occuper d’un proche, handicapé ou malade.

Peut-on s’attendre à une explosion du nombre d’aidants ?

GÉRALDINE POULY. Oui, fatalement. Nous sommes déjà dans une situation d’urgence. Aujourd’hui, les séjours à l’hôpital sont de plus en plus courts alors que le nombre de patients vivant avec une maladie chronique ou un cancer ne cesse d’augmenter. Les aidants s’épuisent plus vite, plus longtemps, plus gravement. Certains sont même double aidants avec un époux malade et un enfant handicapé. Leur charge mentale est alors multipliée par deux.

Quelles sont les conséquences sur leur santé ?

Beaucoup sont proches du burn-out. Ils passent parfois 50 heures par semaine auprès de leur parent malade, âgé ou handicapé. La majorité a déjà réduit son temps de travail, d’autres ont dû quitter leur emploi. Les aidants sont concentrés sur l’autre, son alimentation, sa douleur, ses rendez-vous médicaux. Et ils finissent par s’oublier . Certains sont dans un état de fatigue tellement avancé qu’ils n’ont plus la force de se lever le matin. Ils vont jusqu’à faire hospitaliser leur proche qui n’en a pas besoin, juste pour se reposer. Forcément, on leur demande de courir un marathon sans fin au rythme d’un sprint. À un moment, le corps craque et s’écroule.

Comment les prenez-vous en charge ?

Avant leur séjour en maison de répit, une équipe mobile se rend d’abord à leur domicile pour voir leur quotidien d’aidant. Première chose, on leur demande de s’asseoir. Cela n’a l’air de rien mais leur rythme est tellement effréné qu’ils ne prennent jamais le temps de s’arrêter. Puis, on les questionne. Peu à peu, ils nous confient dormir quatre heures par nuit parce que leur fils handicapé se réveille sans cesse. Certains n’ont pas vu de médecin depuis des années, ont renoncé au sport et aux loisirs. Ils sont tellement envahis par leur tâche qu’ils oublient leurs propres besoins. On les aide à prendre conscience de leur situation, à trouver des solutions, à alléger leur vie.

Quelles décisions faut-il prendre au niveau national ?

Mon souhait le plus cher, c’est qu’une consultation dédiée aux aidants voit le jour. Il faudrait aussi créer une maison de répit par département. Des endroits où ils peuvent souffler. Je me souviens d’une femme âgée qui avait des troubles de l’équilibre et des malaises. Elle n’avait pas eu d’autre choix que d’aller aux urgences avec son fils handicapé car personne ne pouvait s’en occuper. La prévention est aussi primordiale. Plus les aidants touchent le fond, plus il est difficile de remonter la pente. Si on ne fait rien, on se retrouvera avec deux personnes malades au lieu d’une.

Source LE PARISIEN.

 

L’Insee estime nécessaire de doubler le nombre de places en Ehpad d’ici 2045…

Alors que 8,8% des 75 ans et plus vivaient en institution en 2015, les places en hébergement permanent devraient croître de moitié.

Selon les projections de l’Insee, 900 000 personnes devraient être accueillies en Ehpad d’ici 2045.

L'Insee estime nécessaire de doubler le nombre de places en Ehpad d'ici 2045

En 2015, 2,5 millions de personnes âgées de 60 ans et plus étaient en perte d’autonomie, soit 15,3% de la tranche d’âge*. Le double, chez les 75 ans et plus. Présentés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa publication InseePremière de juillet, ces chiffres pourraient atteindre de nouveaux records. « Si les tendances démographiques et l’amélioration de l’état de santé se poursuivaient, extrapole l’Insee, la France, hors Mayotte, compterait 4 millions de séniors en perte d’autonomie en 2050, soit 16,4% des séniors. » Un constat qui pousse l’Institut à s’interroger sur l’offre médico-sociale disponible.

D’abord estimé pour évaluer à la baisse, le pourcentage de séniors en perte d’autonomie au sein de la population générale diminuerait « très légèrement » pour passer de 15,3% à 14,8% du fait de l’arrivée des baby boomers dans la soixantaine, renforcée par une amélioration de l’état de santé global de la population et donc de l’espérance de vie sans incapacité. Passé 2027, année d’entrée des baby boomers aux grands âges, le taux de prévalence national augmenterait à nouveau, pour passer de 14,8% à 16,4% en moyenne d’ici à 2050.

Parmi les plus concernés en métropole, les départements du Sud-Est, avec des augmentations de 2,4 points pour le Gard, 2,2 points pour les Hautes-Alpes ou encore 2,1 points en Ardèche, là où les Hauts-de-Seine maintiendraient un niveau de perte d’autonomie stable à 14% (-0,1 point). Plus marquée dans les départements d’outre-mer, la perte d’autonomie augmenterait de 4,2 points avec une part de guadeloupéen en parte d’autonomie passant de 20,6% à 26,7% au sein de la population par exemple. Un constat déjà identifié dans la dernière étude Insee (lire notre article).

Croissance du taux de prévalence de la perte d'autonomie entre 2015 et 2050. Si la France métropolitaine affiche une augmentation des taux de prévalence comprise entre 0 et 2,4 points, en outre-mer, la perte d'autonomie explosera d'ici à 2050.
Toutes zones géographiques confondues, le taux de personnes âgées en Gir 1 et 2 atteindrait 4,3% à cette échéance là où 3,7% des séniors présentaient une perte d’autonomie sévère en 2015. Parmi ces derniers, 8,8% vivaient en institution. « À l’avenir, en considérant que la répartition de la prise en charge entre domicile et établissement resterait la même pour un âge et un degré de perte d’autonomie donnés dans les départements, le nombre de personnes hébergées de façon permanente en établissement, qui est d’environ 600 000 en 2015, s’accroîtrait de 0,8% par an en moyenne jusqu’en 2021, puis entre 1,5% et 2,0% par an de 2023 à 2040« , projette ainsi l’Insee. En 2030, plus de 700 000 personnes nécessiteraient d’être accueillies en Ehpad (+20%) et 900 000 en 2045, « soit une augmentation de plus de 50% entre 2015 et 2045″.

Bien qu' »une telle projection ne détermine pas le scénario le plus probable« , l’Insee cherche avec ces chiffres à placer les pouvoirs publics devant un choix politique : « Dans les prochaines années, la France devra choisir entre ouvrir massivement des places en Ehpad et modifier le partage de la prise en charge entre domicile et établissement.« 

Toutes zones géographiques confondues, le taux de personnes âgées en Gir 1 et 2 atteindrait 4,3% à cette échéance là où 3,7% des séniors présentaient une perte d’autonomie sévère en 2015. Parmi ces derniers, 8,8% vivaient en institution. « À l’avenir, en considérant que la répartition de la prise en charge entre domicile et établissement resterait la même pour un âge et un degré de perte d’autonomie donnés dans les départements, le nombre de personnes hébergées de façon permanente en établissement, qui est d’environ 600 000 en 2015, s’accroîtrait de 0,8% par an en moyenne jusqu’en 2021, puis entre 1,5% et 2,0% par an de 2023 à 2040« , projette ainsi l’Insee. En 2030, plus de 700 000 personnes nécessiteraient d’être accueillies en Ehpad (+20%) et 900 000 en 2045, « soit une augmentation de plus de 50% entre 2015 et 2045″.

Bien qu' »une telle projection ne détermine pas le scénario le plus probable« , l’Insee cherche avec ces chiffres à placer les pouvoirs publics devant un choix politique : « Dans les prochaines années, la France devra choisir entre ouvrir massivement des places en Ehpad et modifier le partage de la prise en charge entre domicile et établissement.« 

  • * Données hors Mayotte

Source HOSPIMEDIA.

 

Une nouvelle forme de démence qui ressemble à Alzheimer…!!!

Des chercheurs viennent de découvrir une nouvelle forme de démence appelée « Late » dont les symptômes sont très proches de ceux de la maladie d’Alzheimer mais impliquant un mécanisme différent.

Une possible explication à l’échec de tous les traitements tentés jusqu’ici pour guérir de la maladie.

La démence de type Late s’étend d’abord aux amygdales, puis l’hippocampe et enfin, au gyrus frontal moyen. © © Peter T Nelson, Brain, 2019

De nombreux patients faussement diagnostiqués de la maladie d’Alzheimer pourraient en réalité souffrir d’une nouvelle forme de démence appelée « Late », selon une méta-étude internationale publiée le 30 avril 2019 dans la revue Brain. Cette maladie serait très répandue, puisqu’elle toucherait plus de 25 % des personnes âgées de plus de 85 ans. Les chercheurs estiment ainsi que son impact serait « aussi important qu’Alzheimer » chez les patients de grand âge.

La protéine TDP-43 en cause

Les symptômes de Late sont similaires à ceux d’Alzheimer, avec une perte de mémoire progressive évoluant vers une atteinte de toutes les activités quotidiennes. Son évolution serait toutefois moins rapide et surtout, son mécanisme complètement différent : alors que la maladie d’Alzheimer est liée à l’accumulation de plaques amyloïdes et de protéine tau dans le cerveau, Late implique la protéine TDP-43 qui apparaît sous une structure anormale lors de la maladie. Elle touche en revanche les mêmes parties du cerveau, s’étendant d’abord aux amygdales, puis à l’hippocampe et enfin, au gyrus frontal moyen.

Une prévalence 100 fois supérieure aux autres formes de démence

D’après l’OMS, 60 % à 70 % de cas de démence sont attribuables à Alzheimer. Mais, selon Peter Nelson, professeur au centre Sanders-Brown à l’Université du Kentucky et principal auteur de l’étude, on a tendance à associer un peu trop rapidement toute démence à Alzheimer. « Il existe plus de 200 sortes de virus du rhume, souligne le médecin, pourquoi y aurait-il une seule cause de démence ? ».

Certaines autres maladies dégénératives sont déjà bien connues, comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la démence fronto-temporale (DFT) due à une atrophie du cerveau, ou la démence à corps de Lewy. Late serait une forme bien plus courante, avec une prévalence 100 fois supérieure aux DFT, rapporte les chercheurs.

Un diagnostic définitif possible uniquement post-mortem

Il faut dire que le diagnostic de la démence, qui se définit comme une maladie neurologique caractérisée par une altération progressive des capacités cognitives, est très difficile à établir. Les symptômes sont très variables d’un individu à l’autre, certains perdant par exemple d’abord la mémoire, d’autres le langage ou l’orientation.

La maladie se déclare plus ou moins précocement, certains étant touchés dès 40 ans, d’autres après 80 ans. Le diagnostic définitif ne pouvant être établi que post-mortem par une autopsie du cerveau, les médecins se fondent uniquement sur les critères symptomatiques pour établir leur conclusion.

Enfin, la concomitance de maladies neurodégératives avec d’autres problèmes liés à l’âge et la progression plus ou moins rapide viennent compliquer les choses. L’étude de Brain signale d’ailleurs que la coexistence de Late et Alzheimer est relativement courante avec, dans ce cas, un déclin cognitif accéléré.

99,6 % d’échecs des traitements contre Alzheimer

Cette découverte soulève, à la fois, un espoir mais de nouvelles interrogations. Un espoir, car cela pourrait expliquer l’échec monumental des thérapies contre Alzheimer tentées jusqu’ici : 99,6 % des essais cliniques menés entre 2002 et 2012 ont ainsi échoué d’après les décomptes de la revue Nature.

Or, de nombreux patients ayant été recrutés pour ces essais cliniques pourraient en réalité avoir été atteints de Late, ce qui signifie que les résultats potentiellement favorables pour Alzheimer auraient été « dilués » par des malades non concernés. Mais, cela ne règle pas le problème de fond, qui est la difficulté à établir un diagnostic approprié.

Même si l’on découvrait un médicament efficace contre Late, comment savoir à qui le prescrire ? Les chercheurs appellent donc à étudier plus précisément les biomarqueurs immunologiques des démences, détectables lorsque la personne est encore vivante.

  • Une nouvelle forme de démence affectant un quart des personnes âgées vient d’être découverte.
  • Ses symptômes sont très similaires à ceux d’Alzheimer, ce qui signifie que de nombreuses personnes pourraient avoir été diagnostiquées à tort.
  • Le diagnostic des démences reste très difficile à établir, ce qui complique la recherche sur les traitements.

Source FUTURA SANTE.

Alzheimer : cinq habitudes essentielles pour limiter le risque…

Un esprit sain dans un corps sain.

Telle serait le mantra à suivre pour réduire les risques de démence, selon trois études présentées lors de la conférence internationale de l’Association Alzheimer.

Il serait possible de retarder la démence, même chez les personnes présentant un risque génétique. Telle est la conclusion qui est ressortie de la conférence internationale de l’Association Alzheimer (AAIC), qui se tenait ce dimanche 14 juillet à Los Angeles (États-Unis). Plusieurs études, relayées par la NBC, montrent en effet que combiner plusieurs habitudes saines permet de diminuer les risques de déclin cognitif.

Un risque inférieur de 60 % avec quatre habitudes

Une première étude de l’Université américaine Rush a suivi 2 765 personnes ne souffrant pas de démence au début des recherches. Chaque participant a reçu un « score de vie », qui dépendait du nombre de comportements sains qu’il abordait dans cette liste de cinq habitudes :

Au cours des six années de suivi, 608 volontaires ont développé la maladie d’Alzheimer. Au final, les individus qui suivaient trois habitudes sur cinq ont présenté un risque 37 % plus faible de souffrir de la pathologie que ceux n’en pratiquant zéro ou qu’une. Le risque était même diminué de 60 % chez celles qui en adoptaient quatre sur cinq.

Réduit de moitié pour les personnes prédisposées

De même, une enquête britannique a révélé que, chez les personnes présentant un risque génétique élevé de déclin cognitif, le risque était 32 % plus faible chez celles ayant un mode de vie sain.

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont suivi plus de 195 000 adultes sains âgés d’au moins 60 ans. Chaque participant s’est vu attribuer un « score de risque de démence », basé sur des gènes associés à un danger accru – comme par exemple la mutation génétique APOE4. Il obtenait aussi un « score de vie » en fonction du nombre de comportements sains rapportés.

Au total, 668 cas de démence ont été recensés sur six ans – la probabilité étant plus élevée chez ceux ayant un « score de risque » élevé. Mais les scientifiques ont observé que le risque était réduit de moitié chez les volontaires prédisposés ayant adopté un mode de vie sain : un cas sur 121 a été évité sur une période de 10 ans.

Des facteurs « liés au mode de vie »

Une troisième étude de l’Université américaine de Californie à San Francisco a également montré que les fumeurs couraient deux fois plus de risques de développer une déficience cognitive que les non-fumeurs.

Ces trois enquêtes renforcent l’idée « que certains de ces facteurs liés au mode de vie peuvent affecter la trajectoire du vieillissement cognitif et le développement de la démence », en conclut le Dr Ronald Petersen, directeur du Centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer de la Mayo Clinic, interrogé par la NBC. « Nous acceptons certainement cela avec une maladie cardiaque. Nous devons adopter un état d’esprit similaire pour le vieillissement cognitif », estime-t-il.

Source TOP SANTE.

Franche-Comté | Social Une aide-soignante témoigne de son travail physique et épuisant en Ehpad…

À l’occasion de la Journée d’action nationale intersyndicale des Ehpad et des services d’aides à domicile, une aide-soignante d’un établissement pour personnes âgées situé en milieu rural témoigne de son quotidien et de la dureté du métier en sous-effectif constant.

Un sous-effectif chronique dans les établissements qui accueillent des personnes âgées.  Photo d’archives ER /Lionel VADAM

Elle se prénomme Fanny* et travaille dans un Ehpad privé de la région. Un Ehpad très rural, ce qui ne facilite pas le recrutement aux salaires proposés. Elle-même parcourt une cinquantaine de kilomètres par jour pour aller bosser comme aide-soignante mais « la plupart des filles sont faisant fonction et ne dépassent pas le Smig. » Elle balance mais elle a vu pire ailleurs et d’ailleurs pas très loin. Alors, les annonces bienveillantes depuis la crise des Ehpad révélée par la grève de 117 jours des aides-soignantes de Foucherans (Jura) , il y a deux ans, la font sourire. Enfin, façon de parler.

« Trois pour 60 résidents »

« On subit un manque de personnel criant, au point qu’on a l’impression de bosser sur une chaîne de fabrication et pas avec de l’humain ! » Elle, travaille avec des résidents atteints de pathologies neurologiques. C’est dur mais elle n’a qu’une douzaine de personnes à servir le soir et à coucher, toute seule, et seulement deux à faire manger. « Les petites jeunes à l’étage, elles sont trois pour 60 résidents. À 22, 23 ans, elles ont déjà le dos cassé. C’est tellement physique ce métier. Alors, parfois, elles s’arrêtent. Pas parce qu’elles refusent de travailler mais parce qu’elles n’en peuvent plus. Heureusement qu’on l’aime ce métier. »

Fanny, elle, s’en sort avec des tendinites et un pincement de la moelle épinière. « Mais je ne cours plus dans les étages, positive-t-elle. On parle de la dureté du métier de maçon mais il faudrait venir voir, passer une journée avec nous, pour se rendre compte de la réalité de ce qu’on fait chaque jour. Même l’Agence régionale de santé s’en fout. Récemment, ils sont passés et rien qu’au vu des plannings ont décidé que l’on pouvait se passer d’un poste. On a réclamé. On leur a dit qu’ils s’étaient trompés, qu’on leur avait mal expliqué. Qu’il nous manquait plutôt un poste. Ce sont des bureaucrates. Ça ne changera rien. Ils pensent que ce métier, c’est cool. On ne sait pas comment on va faire mais il faudra vous y habituer nous a-t-on dit. »

Dans les Ehpad publics, les places sont rares

Entre-temps, il y aura eu l’été, une première canicule, des remplacements avec des petits jeunes qui veulent bosser l’été et n’ont jamais fait une toilette à une personne alitée. « Alors on le fera à leur place. Les intérimaires, c’est trop cher. Dans le privé, on tire sur tout jusque sur la nourriture. »

Bien sûr qu’elle a pensé à postuler ailleurs, dans le public où les postes sont plus tranquilles, « mais les gens ne bougent pas trop quand ils ont un bon boulot. Les places sont rares ». Alors, en cette Journée d’action nationale intersyndicale des Ehpad et des services d’aides à domicile, elle balance : « À un moment, il faut savoir dire les choses comme la nana qui a accosté avec son navire en Italie. L’humain est prioritaire. Alors moi je le dis, gardez le plus longtemps vos personnes âgées auprès de vous… »

*Le prénom a été changé.

Bientôt un congé indemnisé pour les aidants…

La ministre de la Santé a annoncé la création d’un congé rémunéré pour les personnes qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé.

L’objectif est de leur permettre de concilier vie professionnelle et vie d’aidant.

Bientôt un congé indemnisé pour les aidants

Le gouvernement va créer en 2020 un congé indemnisé pour les « aidants » qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, a assuré mercredi 3 juillet la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buyzn. Elle a précisé que cette mesure figurerait dans le prochain budget de la Sécurité Sociale.

« Je peux déjà vous dire que parmi les axes majeurs de ce plan figurera la conciliation de la vie professionnelle et de la vie de proche aidant. Pour la faciliter, nous allons créer un congé de proche aidant, indemnisé, dès la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale« , a déclaré Mme Buzyn lors d’un discours devant des professionnels du secteur médico-social

Un plan prévu pour l’automne

Cette question des aidants, qui « dépasse la question des personnes âgées », fera l’objet d’un « plan » dont les détails seront annoncés à l’automne avec la secrétaire d’Etat chargée du handicap, Sophie Cluzel, a précisé la ministre .

Lors de sa conférence de presse du 25 avril, le président Emmanuel Macron avait souligné la nécessité de mieux « reconnaître » le rôle des aidants familiaux.

Des droits à la retraite spécifiques ?

Il faudra notamment « leur bâtir une place pendant la réforme des retraites et leur construire des droits », avait dit le chef de l’Etat, évoquant « celles et ceux, souvent les femmes, qui ont mis entre parenthèses ou sacrifié leur vie professionnelle pour s’occuper d’un enfant en situation de handicap, d’un proche, une personne de la famille devenue dépendante ».

En avril, Mme Buzyn avait également évoqué la possibilité d’instaurer des « droits contributifs à la retraite » pour les aidants.

Un congé pour l’instant non rémunéré et limité à 3 mois

Dans l’état actuel de la législation, les aidants ont le droit de prendre un congé pour s’occuper de leur proche, pendant trois mois maximum (sauf éventuelle disposition plus favorable dans la convention collective). Mais ce congé n’est pas rémunéré, et seul un très petit nombre de personnes demande donc à en bénéficier.

Source FRANCE INFO.

Bientôt un test 100% fiable pour dépister la maladie d’Alzheimer !…. Vidéo.

Une goutte de sang suffit à cette start-up médicale alsacienne pour détecter la maladie d’Alzheimer. Amoneta Diagnostics a conçu ce test prometteur et unique au monde pour chercher des biomarqueurs.

Ces indicateurs de la maladie sont présents sur les globules rouges et sur certains gènes.

Bientôt un test 100% fiable pour dépister la maladie d’Alzheimer.

 

Cette biotech est dirigée par le Professeur Hüseyin Firat (notamment ancien directeur du centre de recherches du Généthon). Ce laboratoire fût précurseur dans la cartographie du génome humain (dès le début des années 1990).

La maladie d’Alzheimer touche 47 millions de personnes à l’échelle mondiale dont 7,7 millions de nouveaux cas par an. Ces chiffres déjà alarmants vont tripler d’ici l’an 2050. A ce jour, il n’existe aucun test parfaitement fiable !

Le laboratoire Amoneta annonce des résultats très convaincants : jusqu’à 95% d’efficacité chez l’homme et prés de 100% chez l’animal. Ce puissant outil de diagnostic représente une avancée qui pourrait révolutionner le test précoce des maladies neuro-dégénératives (dépistage + accélération des premiers traitements + apporter un mieux-être aux malades.

Amoneta finalise actuellement la plus grande validation clinique in vitro mondiale. Cette étude ADDIA financée par les fonds européens sera réalisée sur 1024 patients répartis dans 13 centres européens d’excellence.

Source Happy Capital.

S’occuper d’un proche atteint d’Alzheimer, un combat quotidien…

Face à des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, le rôle d’aidant familial est primordial et pas toujours facile à appréhender, selon le Dr Olivier de Ladoucette, psychiatre et gériatre.

S’occuper d’un proche atteint d’Alzheimer, un combat quotidien

Alzheimer… Ce seul nom effraie tout à chacun. Il représente la menace de la dépendance dans sa version la plus dure. La sienne ou celle de ceux qu’on aime. Le Dr Olivier de Ladoucette*, psychiatre et gériatre attaché à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, nous explique les leçons que cette terrifiante maladie enseigne sur l’aidance.

Dr Olivier de Ladoucette. – Il faut savoir que les maladies neurovégétatives, dont bien sûr Alzheimer, constituent la première cause de dépendance en France. Et contrairement à d’autres pathologies physiques, par exemple, où le malade a besoin d’être accompagné seulement quelques heures par jour, celles-ci obligent les aidants à une présence permanente! Ils doivent, de plus, faire face à l’anosognosie du malade (il n’a pas conscience du mal dont il est atteint). Les accompagnants doivent donc non seulement assister aux tâches quotidiennes, mais en plus faire du gardiennage. Ajoutez à cela les troubles du comportement comme l’agitation, le refus, l’opposition… Et 50 % de ces malades vont vivre à domicile jusqu’au bout de leur vie. C’est donc un problème majeur.

Quels liens avez-vous avec les aidants?

En réalité, il nous faut soigner les deux partenaires de ce couple obligé par la maladie. Une consultation sur trois est consacrée à l’aidant seul: il est celui qui peut nous donner les informations les plus précises sur l’état du malade, et nous lui donnons des conseils. Il y a besoin d’une véritable «pédagogie de l’aidant» pour des pathologies aussi difficiles. Quand le malade est victime d’un trouble somatique comme une maladie cardio-vasculaire, les consignes adressées à l’accompagnant sont assez simples, mais dans le cas de maladies affectant les fonctions cognitives, c’est beaucoup plus compliqué.

«Une consultation sur trois est consacrée à l’aidant seul : il est celui qui peut nous donner les informations les plus précises sur l’état du malade, et nous lui donnons des conseils.»

Dr Olivier de Ladoucette

Par exemple?

L’un des enjeux les plus ardus est de canaliser l’anxiété et la confusion d’un malade qui vous réveille à 3 heures du matin «parce qu’il doit aller au travail», ou vous demande plusieurs fois par jour «quelle est cette maison dans laquelle il habite». Répéter «mais c’est chez toi!» ne sert à rien puisque le malade pourra vivre douloureusement la révélation de ses déficits et oubliera rapidement l’information qui lui aura été transmise. Cela ne sert à rien non plus de remettre à leur place des objets qu’il déplacera sans cesse. Mieux vaut détourner son attention vers une autre activité ou une autre pensée, avoir des stratégies de distraction. L’art de l’esquive est vraiment une force à développer chez l’aidant.

Du point de vue psychologique, qu’est-ce qui est le plus difficile?

La dépersonnalisation de celui ou celle que nous avons aimé. Une dépersonnalisation accentuée par l’inversion des rôles à laquelle oblige la maladie. Devenir la fille de son père, le père de son frère… C’est très compliqué. De même, dans certains couples, madame, qui a toujours été soumise, doit soudain, à cause de la maladie, prendre les décisions pour monsieur qui, jusque-là, menait la barque d’une main de fer… Et en plus, il les refuse!

Sans parler des passifs relationnels qui, à l’épreuve de la maladie, refont surface: cette fille, qui détestait sa mère, doit, après une vie de conflits, en prendre soin… Les familles, dans leur ensemble, s’en trouvent déstabilisées. Les rivalités fraternelles remontent: il y en a toujours un ou une qui «en fait trop» ou «pas assez», avec en arrière-plan des questions d’héritage à régler. Heureusement, il y a aussi de très jolies histoires de tendresse et de solidarités qui viennent éclairer ce sombre paysage.

Malgré la maladie?

Oui, je pense à une famille dans laquelle les enfants ne s’entendant pas trop avec leur mère, désormais malade, ce sont les petits-enfants qui se sont organisés: ils ont notamment créé un blog, et un réseau entre eux s’est mis en place pour prendre en charge leur grand-mère. Je pense à cette dame, qui était très heureuse d’aller passer du temps avec son mari résident en Ehpad, car il lui répétait sans cesse «je t’aime»… Ou à ce garçon qui m’a confié avoir enfin pu avoir des gestes tendres pour un père avec qui les conflits avaient été récurrents… Ainsi certaines familles se retrouvent. Peu à peu, et bien sûr si les conditions financières le permettent, on peut trouver une organisation optimale et alléger le quotidien, rire avec «un père qui est à côté de ses pompes» et oublie tout. Si l’on sait faire preuve d’humour, c’est mieux.

Quels autres conseils donnez-vous aux aidants qui vous consultent?

D’abord, je leur recommande de ne pas trop chercher à améliorer les fonctions cognitives du patient. Pas question de vouloir le stimuler coûte que coûte, par exemple. C’est à l’aidant de rentrer dans l’univers du malade, et non à celui-ci de s’adapter. Les personnes atteintes d’une maladie neurovégétative, notamment, vivent dans un autre espace-temps que celles qui sont en bonne santé. Il peut être inutile, par exemple, de mentionner un rendez-vous médical deux jours avant qu’il ait lieu, car cela aurait pour unique effet d’angoisser le malade. Je crois que trois qualités sont absolument nécessaires pour tout aidant: l’empathie, la créativité et l’humour comme je le mentionnais plus haut. Voilà donc les trois vertus indispensables si l’on veut venir à bout des problèmes quotidiens que génère la maladie.

L’empathie pour entrer dans l’univers de celui qui est malade, l’humour, certes… Mais la créativité, comment?

Je pense au cas de ce patient qui refusait bec et ongles de s’habiller au moment de sortir… Son entourage s’épuisait à lui répéter vingt fois de mettre son manteau. Jusqu’au jour où sa femme lui dit: «C’est comme ça, ordre du colonel!» Elle avait fait preuve de créativité envers son mari, un ancien militaire de carrière! C’était l’argument choc à trouver pour le faire acquiescer… Et effectivement, il obéit quand on lui annonce les choses de cette façon!

Et vis-à-vis d’eux-mêmes, que doivent comprendre les aidants?

Il leur faut absolument prendre conscience et connaître leurs limites. Un nombre important de soignants en font trop, vraiment trop, parce que, se sentant coupables d’être en bonne santé, ils cherchent à réparer quelque chose. Mais leur exemplarité les place à la merci d’une maladie qui peut indirectement les consumer eux aussi. Alors, se faire aider est indispensable dans certains cas. Aujourd’hui, la société commence à s’organiser: les services sociaux et hospitaliers, les associations… Des options existent pour que les accompagnants soient informés, écoutés, et soutenus.

*Psychiatre et gériatre attaché à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et président de la Fondation pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer, le Dr Olivier de Ladoucette est chargé de cours à l’université Paris-V, où il enseigne la psychologie du vieillissement. Il est auteur de plusieurs ouvrages dont le Nouveau Guide du bien vieillir (Odile Jacob, 2011).

Source LE FIGARO.

TEMOIGNAGE – Francis, 70 ans, malade d’Alzheimer depuis 4 ans…

Le Village Alzheimer à Dax ouvrira début 2020. Les 120 bénévoles sont en train d’être recrutés.

Ces bénévoles, comme tout l’entourage, sont très importants pour les malades atteints le maladie d’Alzheimer.

France Bleu Gascogne a rencontré Francis, 70 ans, malade d’Alzheimer depuis 4 ans.

Francis, 70 ans, est atteint de la maladie d'Alzheimer depuis 4 ans

Le Village Alzheimer à Dax ouvrira début 2020. Les 120 bénévoles sont entrain d’être recrutés. Ces bénévoles, comme tout l’entourage, sont très importants pour les malades atteint d’un Alzheimer. Ce vendredi, notre Témoin de l’actu s’appelle Francis. Il a 70 ans et vit à Magescq. Francis est malade d’Alzheimer depuis 4 ans. Il témoigne.

France Bleu Gascogne : Dans votre quotidien, il y a votre compagne. Elle vous aide beaucoup ?

Francis : Tout à fait. Elle m’aide au quotidien, pour aller voir un médecin par exemple. On ne reste pas forcément sur Dax, on peut être amené à se déplacer sur Bayonne.

Tout seul vous n’y arrivez pas ?

Je pense que j’y arriverai, mais j’aurais toujours ce stress qui me contrarie. Seul, c’est toujours plus compliqué.

Comment vous envisagez la suite ?

Honnêtement, je n’ai pas trop pensé à l’avenir, même si je sais un peu de quoi il sera fait. Mon souhait à moi est de rester le plus longtemps possible à la maison, où j’ai mes repères. La limite bien sûr c’est l’acceptabilité de ma compagne à supporter mon déficit d’indépendance. C’est sûr qu’à un moment ce ne sera plus possible. Je l’ai vécu avec mes parents. Mon père et ma mère sont restés chez eux jusqu’au bout, je me suis occupé d’eux et c’était très lourd.

Que vous apportent les associations ?

Elles sont fondamentales pour deux raisons : leur présence nous rassure, dans un premier temps, et ensuite elles nous aident mentalement. On se sent beaucoup libres d’exister. C’est ça qui est important. On n’est pas seuls donc on fait encore des choses. On va en faire des conneries, c’est sur, mais on sera encadrés donc rassurés. On pourra vivre encore un petit peu.

Pourquoi vous venez ici, à l’association France Alzheimer ? 

Je viens ici pour la convivialité. Ça fait du bien de pouvoir échanger et de vivre un moment agréable. Ici on fait plein de choses : certains peuvent cuisiner, d’autres taper le carton, ou jouer à la pétanque. Le problème c’est que notre maladie nous isole. On se rend bien compte qu’on a des difficultés donc on s’isole presque un peu soi-même. On n’arrive plus à suivre une conversation. Quand on discute avec trois ou quatre personnes, on ne parle plus, on ne fait qu’écouter. Impossible d’intervenir car on a toujours un temps de retard, ou on répond à l’envers. C’est terrible. Dès que ça va trop vite, on perd les éléments de compréhension. On ne peut plus être vraiment dans la société, qui elle est toujours à fond.

Source FRANCE BLEU.