Quand les malades d’Alzheimer déambulent…

De jour comme de nuit, certains malades éprouvent le besoin de marcher.

Souvent sans but précis.

Une source d’épuisement pour les proches avec un risque de « disparition » parfois dramatique comme récemment à Marseille.

Quand les malades d’Alzheimer déambulent

Mourir dans un hôpital à l’âge de 73 ans. Dans la plus totale solitude. Loin des regards et sans le moindre soin. C’était début septembre à l’hôpital de la Conception à Marseille. Un homme de 73 ans a été retrouvé mort dans une unité désaffectée du 6e étage, quinze jours après que sa disparition a été signalée par sa famille. Atteint de démence et vivant dans une maison de retraite du Var, Jean était venu à l’hôpital pour une chimiothérapie.

Au bout de quelques heures dans la salle d’attente, il est parti sans attirer l’attention des soignants. « Tout le monde se sent responsable », a déclaré une dirigeante de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), assurant que l’établissement a fait tout ce qu’il a pu pour retrouver le vieil homme. Ce qui n’a pas convaincu sa famille, qui a porté plainte tandis que le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour « homicide involontaire ».

« Un besoin de déambulation, très fréquent dans la maladie d’Alzheimer »

Comment expliquer que certains patients âgés éprouvent ainsi l’envie de s’en aller, en laissant derrière eux un univers a priori bienveillant et protecteur ? « Au départ, il y a bien souvent un besoin de déambulation, très fréquent dans la maladie d’Alzheimer », explique Catherine Ollivet, présidente de l’association France Alzheimer 93. « La déambulation concerne entre un quart et un tiers des personnes souffrant de cette maladie ou de troubles apparentés », indique la professeure Sylvie Bonin-Guillaume, gériatre aux Hôpitaux de Marseille et membre de la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG).

Déambuler. Plutôt un joli mot. « Marcher sans but précis selon sa fantaisie », dit le dictionnaire. Mais dans le cas d’Alzheimer, le terme est souvent synonyme d’épreuve pour les proches. « C’est un facteur d’épuisement majeur car bien souvent, c’est la nuit que les malades se mettent à déambuler. Et comment voulez-vous dormir quand votre conjoint tourne pendant des heures autour de la table du salon sans que rien ne puisse l’arrêter ? », interroge Catherine Ollivet.

Il n’existe pas une cause unique à cette déambulation. « La principale explication est l’altération des fonctions du lobe frontal, c’est-à-dire des fonctions qui contrôlent nos instincts et nos réflexes primaires. Et marcher fait partie de ces réflexes primaires moins bien contrôlés du fait de la maladie », explique le professeur Pierre Krolak-Salmon, neurologue et gériatre au CHU de Lyon, et président de la Fédération des centres mémoire.

« La déambulation peut aussi être favorisée par l’altération d’autres fonctions, notamment celle concernant la capacité à reconnaître des lieux et des personnes », ajoute ce médecin. « Il peut arriver qu’une personne déambule chez elle à la recherche de pièces qu’elle ne reconnaît plus », ajoute la professeure Bonin-Guillaume.

Marcher sans but précis

Bien souvent, le patient marche sans but précis, comme dans une forme d’errance. « Mais il y a des personnes qui vous disent :”Je veux rentrer chez moi” ou “Ma mère m’attend” », confie Catherine Ollivet. « On voit aussi des gens qui se lèvent à 1 h du matin persuadés que c’est l’heure du petit-déjeuner. Et qui veulent aller acheter le pain comme ils l’ont fait durant toute leur vie », ajoute la professeure Bonin-Guillaume, ajoutant que cette déambulation nocturne est souvent liée à une inversion du rythme jour/nuit chez ces patients.

Et là, inutile de tenter d’utiliser des arguments rationnels (« Viens te coucher, tu vas être fatigué… ») ni, surtout, d’empêcher la déambulation. « Cela risque de renforcer l’anxiété et l’agitation du malade, explique le professeur Krolak-Salmon. Dans la mesure du possible, il vaut mieux le laisser faire. » Tout en faisant preuve d’une vigilance constante. Car la déambulation augmente le risque de chute et surtout de « fugues ». Alors, au quotidien, les proches vivent parfois avec la hantise qu’une porte ou une grille de jardin reste entrouverte, même quelques secondes. « Ce qu’on conseille, c’est de mettre un rideau devant la porte, pour la camoufler. Et éviter que, la nuit, la personne malade ne passe des heures à s’énerver sur la poignée », dit Catherine Ollivet.

Se promener le jour pour dormir la nuit

Des trucs, des astuces. Des conseils de bon sens. Ainsi, « plus on favorise l’activité physique le jour, plus la personne risque d’être fatiguée et de mieux dormir la nuit », souligne la docteure Adélaïde de Mauléon, gériatre au CHU de Toulouse. Mais certains aidants sont tellement épuisés qu’ils finissent par souhaiter donner des somnifères à la personne malade.

« Pour qu’elle dorme. Et moi avec. » Ce qui peut provoquer un dilemme éthique pour le médecin, car toutes les recommandations privilégient des approches non médicamenteuses face à la déambulation. « C’est légitime. Ensuite, il faut aussi tenir compte de ce que vivent les personnes. C’est important, aussi, de préserver les aidants et d’éviter l’épuisement », estime le professeur Pierre Krolak-Salmon.

Pourquoi les malades déambulent-ils ?

Mais, le plus souvent, ce qui tenaille les proches, c’est juste de comprendre un comportement en apparence si incompréhensible. De savoir ce qui motive cette volonté aussi tenace de partir. D’ouvrir la porte pour quitter une maison qui, parfois, a abrité 40 ou 50 années de vie commune. Pourquoi les malades déambulent-ils ?

Voilà la question à laquelle a choisi de répondre, dans une vidéo (1) postée sur Twitter en 2017, Jennifer Bute, une médecin britannique, atteinte de la maladie d’Alzheimer. « Toute notre vie, nous déambulons dans des environnements nouveaux ou non familiers, par curiosité, pour trouver une boutique, acheter du lait, chercher de l’argent, retrouver quelqu’un, trouver le vestiaire, retrouver où nous avons garé la voiture parce que nous l’avons oublié. Alors, quand nous perdons la mémoire, de plus en plus de lieux nous apparaissent non familiers. Nous oublions où est le vestiaire ; nous voulons trouver notre manteau. Nous voulons répondre à une hallucination visuelle, essayer de rejoindre quelqu’un dehors. Déambuler est une activité familière. Il n’y a rien d’exceptionnel. Le défi est de trouver la cause. » Face à la caméra, Jennifer Bute avait encore eu ces mots : « Avec la démence, nous cherchons aussi à apaiser notre peur de l’avenir, en changeant de décor. Être confiné rend la déambulation encore plus évidente. »

Déambuler pour changer de décor. « Comme, peut-être, une ultime forme d’expression de liberté », explique le docteur Cyril Hazif-­Thomas, psychiatre du sujet âgé au CHRU de Brest et directeur de l’espace de réflexion éthique de Bretagne. « Marcher, c’est une façon de continuer à “mener la danse”, à vivre selon son rythme. C’est aussi une forme de contestation. Le refus de rester sur un territoire que la maladie vous a assigné. »

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Une maladie en progression

Les chiffres en France : On estime qu’environ 900 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer en France.
Elles devraient être 1,3 million en 2020, compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie. Sur 25 malades, 10 sont des hommes et 15 des femmes.

Et dans le monde : On compte 50 millions de personnes atteintes de démence dans le monde, une maladie d’Alzheimer dans 60 % à 70 % des cas. Et on recense chaque année près de 10 millions de nouveaux cas.

« On a dû fermer à clé la porte de sa chambre »
Françoise, fille d’une dame malade

Ma mère a aujourd’hui 91 ans et vit toujours dans sa maison, en Seine-Saint-Denis, à quelques minutes de mon propre domicile. Sa maladie d’Alzheimer a été diagnostiquée en 2012. Il y a quelques années, elle a commencé à se lever la nuit et à déambuler dans la maison.

Elle m’appelait plusieurs fois à 3 heures ou 4 heures du matin. Le simple fait de lui parler suffisait en général à la calmer et elle retournait se coucher. Mais pour moi, c’était épuisant de devoir aller au travail sans avoir pu dormir. Il y a deux ans, la situation s’est aggravée.

Une situation épuisante

Elle passait toute la nuit debout, elle prenait ses vêtements dans l’armoire et les enfilait par-dessus sa chemise de nuit avant d’essayer de sortir. « Je veux rentrer chez moi », disait-elle.

J’ai alors recruté deux aides à domicile qui, depuis, se relaient en permanence auprès d’elle. Mais, elles aussi, ont fini par s’épuiser. Et à un moment, on a été obligées de fermer à clé la porte de sa chambre. Sur la porte, j’ai mis une petite affiche où j’avais écrit : « Maman, tu ne peux pas sortir de cette pièce. C’est la nuit, tout le monde dort dans la maison. »

Parfois, juste en lisant l’affiche, elle retournait se coucher. Et parfois non. Depuis six mois, cela va mieux, grâce à un traitement à base d’anxiolytiques que son neurologue lui a prescrit. Elle est moins angoissée et arrive à mieux dormir.

« Si je détourne mon attention, elle s’en va »
Édouard (1),mari d’une malade

Mon épouse a aujourd’hui 81 ans et cela fait cinquante-huit ans que nous sommes mariés. C’est en 2014 que sont apparus les premiers symptômes de sa maladie d’Alzheimer. Et depuis, la maladie progresse de manière régulière.

Il y a trois ans, je devais aller avec elle chez le médecin. Mais elle a été plus rapide que moi. Sans que je m’en rende compte, elle a ouvert le portail du jardin et elle est partie toute seule. Je l’ai cherchée pendant deux heures, complètement affolé. Et c’est finalement le contremaître d’une usine installée pas très loin de chez nous qui m’a appelé pour me dire qu’elle déambulait près de leurs locaux.

Plusieurs fugues

Pour y aller, elle avait dû traverser une voie à très forte circulation, ce qui était vraiment dangereux. Il y a deux ans, c’est en sortant d’un supermarché que je l’ai perdue de vue, après quelques secondes d’inattention.

Et ce sont les gendarmes qui l’ont retrouvée à 1,5 km de là. Quelques mois plus tard, cela s’est reproduit encore une fois, là aussi sur le parking d’un supermarché. Le temps que j’aille chercher un Caddie, elle avait disparu. Et c’est une cliente du magasin qui l’a ramenée. Quand on est à la maison, ça va. Je cache le bip du portail et elle peut se promener tranquillement dans le jardin. Mais dès qu’on sort, je ne la lâche plus une seule seconde des yeux. Car si je détourne mon attention, elle s’en va.

(1) vidéo repérée par la Fondation Médéric Alzheimer

Source LA CROIX.

Aidants familiaux : L’Assemblée vote l’exonération des dédommagements perçus par les proches de personnes en situation de handicap…

L’exonération concerne la prestation de compensation du handicap, une aide versée par le département à la personne en situation de handicap qui peut reverser elle-même un dédommagement à son aidant familial.

La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide versée par le département à la personne en situation de handicap qui peut reverser elle-même un dédommagement à son aidant familial.

L’Assemblée nationale a voté, ce jeudi, à l’unanimité une exonération des impôts et prélèvements obligatoires (CSG, CRDS et IR) sur  la prestation de compensation du handicap (PCH), une aide versée par le département à la personne en situation de handicap qui peut reverser elle-même un dédommagement à son aidant familial.

Le vote de cet amendement du gouvernement dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale intervient au lendemain de l’annonce par l’exécutif d’un « premier plan de mobilisation en faveur des aidants », ces quelque 10 millions de personnes qui aident au quotidien un proche malade, âgé ou handicapé

« Nous souhaitons simplifier le quotidien des aidants familiaux »

« Nous souhaitons simplifier le quotidien des aidants familiaux par cette mesure d’exonération », a expliqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Jusqu’à présent, l’aidant devait déclarer lors de sa déclaration de revenus ces sommes assujetties à la CSG, la CRDS et à l’impôt sur le revenu.

« La déclaration de cette aide est complexe. Elle accroît les contraintes, y compris financières, pesant sur ces personnes qui ont souvent dû réduire voire cesser leur activité professionnelle », a souligné la ministre, notant que certaines personnes handicapées renoncent pour cela au bénéfice de la PCH.

Le dédommagement des aidants ne peut pas « être assimilé à une rémunération »

« Cette situation n’est pas acceptable », a estimé la ministre qui a donc proposé d’exonérer le dédommagement perçu par le proche aidant. La mesure a été unanimement saluée par tous les groupes présents dans l’hémicycle.

Le député Pierre Dharréville (PCF), auteur d’un rapport remarqué sur le sujet, a estimé que les aidants « assument en réalité des tâches qui devraient relever de la solidarité nationale » et que leur dédommagement ne peut pas « être assimilé à une rémunération ».

Source 20 MINUTES.

 

L’Assemblée donne son feu vert au congé indemnisé pour les proches aidants…

8,3 millions de personnes en France aident régulièrement un proche en perte d’autonomie.

Près d’un sur deux est salarié, soit environ quatre millions de personnes.

Un congé indemnisé de 3 mois pour les proches aidants a fait l'unanimité (photo d'illustration).

Les aidants qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, pourront bénéficier d’un congé de trois mois indemnisé.

Les députés ont adopté par 40 voix cette disposition clé du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2020. De 43 à 52 euros d’indemnisation par jour.

De 43 à 52 euros d’indemnisation par jou

Ce congé de trois mois fractionnables pour les aidants salariés, travailleurs indépendants et agents publics sera indemnisé à hauteur de 43 euros par jour pour une personne aidante en couple, à 52 euros pour une personne isolée. Ce montant est similaire à celui pour le congé pour un enfant malade.

La mesure coûtera 100 millions d’euros en année pleine.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est dite “très fière de porter cette mesure”, qui crée une “politique publique dédiée aux aidants”. Mais “nous la portons avec humilité” car “elle ne peut répondre à toutes les situations”, a-t-elle souligné.

La députée LREM Annie Vidal a aussi vanté “une des plus belles mesures” du projet de loi, qui permet d’“amorcer le projet de loi grand âge et autonomie” devant être présenté en décembre.

L’ensemble des groupes politiques ont soutenu la mesure, notamment les socialistes qui avaient créé en 2016 lorsqu’ils étaient au pouvoir le congé du proche aidant, mais non indemnisé.

4 millions d’aidants concernés

Selon les chiffres officiels, 8,3 millions de personnes en France aident régulièrement un proche en perte d’autonomie. Près d’un sur deux est salarié, soit environ quatre millions de personnes.

Via un amendement du gouvernement, l’Assemblée a supprimé la condition d’ancienneté prévue d’un an dans l’entreprise pour le proche aidant concerné.

Nathalie Elimas (MoDem) a demandé que soient mieux évalués les besoins des aidants, qui peuvent être “ponctuels” comme pour accompagner à une visite médicale, ou sur la durée. Un rapport gouvernemental devra les étudier, après une année de mise en œuvre du dispositif indemnisé.

Paul Christophe (UDI-Agir), à l’origine d’une loi autorisant le don de congés à un collègue, a lui plaidé avec succès pour qu’une évaluation soit faite de la situation des jeunes aidants.

Dans un communiqué, le chef de file des députés communistes André Chassaigne a souligné l’engagement de son groupe sur le sujets des aidants, au travers notamment d’une proposition de loi défendue en 2018.

Le congé indemnisé prévu “demeure modeste, mais c’est un droit nouveau, une avancée sociale” qui en “appelle d’autres” et “ne suffit pas cependant à rendre acceptable ce projet de sous-financement de la sécurité sociale”, a précisé André Chassaigne.7

Source HUFFPOST.

Dépendance, handicap, maladie : ce que contient le plan du gouvernement pour les proches aidants …

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi son plan pour les aidants, ces 10 millions de Français qui soutiennent au quotidien un proche malade, âgé ou handicapé.

Doté d’un budget de 400 millions d’euros, il prévoit notamment la mise en place d’un numéro téléphonique de soutien dédié.

Dépendance, handicap, maladie : ce que contient le plan du gouvernement pour les proches aidants

« C’est un engagement épuisant, jour et nuit », a témoigné Christelle, mère d’un enfant atteint de leucodystrophie, aujourd’hui décédé, devant Édouard Philippe, la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées Sophie Cluzel, et la ministre de la Santé Agnès Buzyn, lors d’une rencontre dans l’Essonne près de Paris.

Un numéro téléphonique de soutien dédié

Le plan du gouvernement prévoit notamment la mise en place d’un numéro téléphonique national de soutien et de lieux « labellisés » pour recevoir et orienter les aidants vers un accompagnement dès l’an prochain. Une plateforme numérique « Je réponds aux aidants » doit aussi voir le jour en 2022.

Création d’une « plateforme de répit »

Invitée de France Inter mercredi matin, Sophie Cluzel a annoncé la création en 2020 d’une « plateforme de répit » proposant des « solutions », par exemple des places dans des maisons de répit, et des initiatives de « relayage », où un professionnel passe plusieurs jours consécutifs au domicile de la personne aidée, ce qui permet à son proche de prendre du repos.

D’ici 2022, quelque 200.000 « solutions » de répit supplémentaires, soit le double de ce qui existe actuellement, seront ainsi créées, a déclaré la secrétaire d’État, avançant le chiffre de 105 millions d’euros pour y parvenir.

Adapter le rythme d’études pour les jeunes aidants

Pour les jeunes aidants, estimé à 500.000, le gouvernement prévoit une sensibilisation des personnels de l’Éducation nationale et un aménagement des rythmes d’étude.

« Encore invisible jusqu’à récemment, la reconnaissance de cette problématique est une avancée majeure », a réagi dans un communiqué l’Association Jeunes AiDants Ensemble (Jade). Néanmoins, ces jeunes « ne pourront être accompagnés que si les moyens nécessaires sont engagés », a estimé sa présidente Françoise Ellien auprès de l’AFP, se disant « vigilante à la mise en oeuvre de la stratégie ».

Trois fois plus d’aidants en 2050 ?

Le gouvernement avait déjà annoncé que le congé « proche aidant » de trois mois, fractionnable, sera indemnisé à partir d’octobre 2020. Ceux qui prendront des jours pourront être indemnisés par la Sécurité sociale à hauteur de 43,52 euros par jour pour une personne en couple, 52 euros pour une personne isolée. Environ 200.000 personnes pourraient y prétendre.

En outre, dès le mois prochain, des périodes de congé proche aidant ne compteront plus dans le calcul des droits au chômage pour éviter une baisse des allocations promet le gouvernement.

90% des aidants soutiennent un membre de leur famille, dont 52% un de leurs parents. Plus de la moitié (57%) de ces personnes qui prennent soin de leurs proches sont des femmes. Un nombre qui pourrait exploser d’ici 2050 : aujourd’hui 1,5 million de personnes sont âgées de 85 ans et plus, elles seront trois fois plus nombreuses dans 30 ans.

Source FRANCE BLEU.

Alzheimer: bientôt un médicament révolutionnaire qui agit sur la maladie?… L’Aducanumab qui vise à ralentir ou à inverser le cours de la maladie…

Ce mardi, la société pharmaceutique américaine Biogen a annoncé qu’elle allait déposer une demande de commercialisation de son traitement contre Alzheimer, l’aducanumab, début 2020.

Actuellement, 47 millions de personnes sont concernées par Alzheimer dans le monde. Photo SAMI BELLOUMI / LA VOIX DU NORD.

Il faut rester prudent puisque rien n’est encore fait, mais c’est tout de même une première mondiale qui a été annoncée ce mardi par le laboratoire américain Biogen. La société pharmaceutique a annoncé qu’elle allait déposer une demande de commercialisation de son traitement contre Alzheimer, l’aducanumab, début 2020.

L’annonce a été une surprise, car la société avait arrêté plus tôt cette année deux études sur le médicament lorsque des résultats partiels suggéraient un risque d’échec. Mais en utilisant une plus forte dose l’aducanumab, le médicament a permis de réduire le déclin des capacités de réflexion.

75 millions de personnes concernées d’ici 2030

Ce médicament, l’aducanumab, vise à aider le corps à éliminer les plaques nocives du cerveau. Biogen, basé à Cambridge, dans le Massachusetts, le développe avec une société japonaise, Eisai Co. Ltd précise le New-York Post. Les autres médicaments actuellement sur le marché ne soulagent que temporairement les symptômes et ne ralentissent pas la perte de mémoire et de capacité de réflexion, contrairement à l’aducanumab qui vise à ralentir ou à inverser le cours de la maladie.

Le Dépêche du Midi, qui a repéré cette information, a échangé sur le sujet avec le Pr Vellas, chef du gérontopôle du CHU de Toulouse, qui a coordonné les essais cliniques au niveau européen entre 2018 et 2019. « On va peut-être avoir enfin un traitement curatif de la maladie d’Alzheimer, ça fait 30 ans que l’on attend ça. C’est vraiment une nouvelle pleine d’espoir pour les patients », se réjouit le Pr Vellas.

La société Biogen doit donner une conférence en décembre.

Actuellement, 47 millions de personnes sont concernées par Alzheimer dans le monde. Elles seront 75 millions d’ici 2030, 132 millions en 2050.

Source LA VOIX DU NORD.

Alzheimer, Parkinson… Une étude alerte sur les risques accrus de démence chez les anciens footballeurs pros…

Selon les auteurs de l’étude, les ex-joueurs pros ont toutefois moins de risques de mourir d’autres maladies communes, comme les problèmes cardiaques ou certains cancers.

Alzheimer, Parkinson... Une étude alerte sur les risques accrus de démence chez les anciens footballeurs pros...

Une étude présentée ce lundi à Londres et menée sur d’anciens joueurs professionnels de football écossais a montré qu’ils avaient trois fois et demie plus de risques de mourir d’une maladie neurodégénérative, comme Alzheimer ou Parkinson, que le reste de la population.

Les dossiers médicaux de 7.676 joueurs ayant joué entre 1900 et 1976 en Écosse ont été comparés à 23.000 dossiers médicaux de la population générale dans cette étude menée par un neuropathologiste, le Dr Willie Stewart de l’Université de Glasgow.

« Cinq fois plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer »

Il en ressort qu’il y a « cinq fois plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer, quatre fois plus pour une maladie du neurone moteur et deux fois plus pour Parkinson chez un ancien footballeur professionnel que dans la population-témoin », affirme le rapport. Les anciens sportifs ont en revanche moins de risques de mourir d’autres maladies communes, comme les problèmes cardiaques ou certains cancers, notamment celui des poumons.

L’étude intitulée « Influence du football sur la santé tout au long de la vie et sur le risque de démence » a aussi mis en évidence une sous-mortalité des ex-footballeurs jusqu’à 70 ans, mais une surmortalité ensuite. « Même si des efforts doivent être faits pour identifier les facteurs qui contribuent à ce risque accru de maladie neurodégénérative, afin de le réduire, il y a aussi des bénéfices potentiels plus larges liés à la pratique du football qui sont à prendre en compte », a estimé le Dr Stewart.

Les causes de ces maladies neurodégénératives non expliquées

Cette étude, commandée par la fédération anglaise de football (FA), ne visait pas à expliquer pourquoi les footballeurs sont davantage touchés par les maladies neurodégénératives. « L’étude ne détermine pas si ce sont les chocs subis par les footballeurs professionnels, la gestion des commotions, le jeu de tête, le style de jeu (…) ou le mode de vie personnel des joueurs ou d’autres facteurs » qui sont à l’origine de cette divergence statistique, a souligné la FA dans un communiqué.

L’étude a été passée en revue par un groupe de conseil médico-sportif indépendant qui a recommandé que de nouvelles mesures soient prises dans la façon dont sont traitées les blessures à la tête et que les propositions de l’UEFA concernant l’introduction de remplacements temporaires en cas de commotions soient soutenues par la FA.

Source 20 MINUTES.

Alzheimer : des stages pour aider les aidants… Vidéo !

A Montpellier, l’association France Alzheimer propose des formations gratuites pour les aidants de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer.

Avec une foule de conseils et de gestes pour améliorer au quotidien l’accompagnement des malades.

Des aidants en stage chez France Alzheimer Montpellier. / © Camille Astruc/FTV

Dans le jardin de sa maison à Castelnau-le-Lez, Maryse étend son linge. Les gestes sont lents, un peu hésitants mais la tâche est effectuée avec le sourire. Juste à côté, sa soeur Joëlle la guide. « Peux-tu prendre cette paire de chaussettes ? Voilà, c’est bien« .

A 73 ans, Maryse est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Les premiers symptômes sont apparus il y a huit ans mais la maladie n’a été diagnostiquée qu’en 2017. Jöelle quitte alors la Californie où elle habite pour s’occuper de sa grande soeur.

« Depuis, c’est le jour et la nuit »

Désemparée face aux effets de cette maladie insidieuse, Joëlle va chercher de l’aide auprès de l’association France Alzheimer France, une association qui possède un bureau à Montpellier. Là, elle suit la formation des aidants. « Depuis, c’est le jour et la nuit. Ma soeur me demande toujours si elle peut m’aider. Avant, jamais. Elle avait une carapace qu’on ne pouvait percer« .

Cette formation des aidants est gratuite. Elle s’adresse à toute personne qui accompagne un proche atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Le cycle dure 14 heures, découpées en plusieurs modules animés par Guillaume Bènes, un spécialiste en neuropsychologie du vieillissement.

Ce mardi, une dizaine de personnes suit la formation. Le thème d’aujourd’hui : l’accompagnement au quotidien. Ici, tout le monde aide un père, une soeur ou une épouse dans la vie de tous les jours. Et chacun parle de ses difficultés.  « La personne malade a du mal à exécuter des gestes de la vie quotidienne comme manger ou faire sa toilette, constate Guillaume Bènes. Et elle voit qu’elle est assistée pour des tâches qu’elle a toujours accomplies seule. Cela la déstabilise et la perturbe« .

La solution, la bienveillance

La solution, la bienveillance. Et beaucoup de patience. « Ne lui dites pas, je te l’ai répété cent fois, cela ne sert à rien. Si la personne confond fourchette et cuillère, rectifiez la chose en douceur« . Le neuropsychologue rappelle que la maladie d’Alzheimer est une disparition progressive des neurones avec une détérioration de la mémoire, du langage, du raisonnement ou de l’attention. « Le malade ne fait pas exprès de se tromper. C’est juste que les informations n’arrivent pas au cerveau ou arrivent déformées« .

« Il faut être plus malin que la maladie »

« Si on attaque la maladie de front, on a perdu d’avance. Il faut être plus malin qu’elle« . A l’aide d’un film sur le quotidien d’un couple dont la femme est atteinte de la maladie d’Alzheimer, Guillaume Bènes multiplie les conseils, les gestes à effectuer pendant les périodes de crise, les attitudes à proscrire. Tout pour que le malade, et donc l’aidant, se sentent mieux. « N’hésitez pas à solliciter la personne, à lui demander de mettre les couverts même si cela prend beaucoup de temps. Et surtout, félicitez là à chaque fois. Cela la valorise et l’apaise« .

Guillaume Bènes l’avoue. Il n’est pas facile pour un aidant de rester toujours calme face à la maladie. Surtout que l’aidant se sent souvent seul, avec un entourage mal informé et un malade qui ignore son état. Car le neuropsychologue le répète à l’envie : « Le rôle de l’aidant principal est le rôle le plus ingrat qui soit« .

Source FR3.

 

Dordogne : une jeune chercheuse périgourdine reçoit un prix pour ses recherches sur la maladie d’Alzheimer…!

Maud Wagner, jeune chercheuse périgourdine de 26 ans, reçoit ce mardi soir le prix l’Oréal UNESCO des jeunes talents pour les femmes et la science.

Née à Sarlat, elle poursuit ses études à Bordeaux, où elle réalise une thèse sur la maladie d’Alzheimer.

Maud Wagner, 26 ans, reçoit le prix l'Oréal UNESCO des Jeunes talents pour les femmes et la science

Une jeune périgourdine reçoit ce mardi soir le prix l’Oréal UNESCO des jeunes talents pour les femmes et la science. Maud Wagner, 26 ans, est récompensée parmi 34 autres chercheuses au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Ses recherches portent sur les facteurs à risque liés à la maladie d’Alzheimer. 

Née à Sarlat-la-Canéda en 1993, Maud Wagner y a été scolarisée du primaire au lycée. Elle a ensuite intégré l’université de Bordeaux où elle a intégré une licence puis un master de santé publique puis une spécialisation en bio-statistique. Enfant, elle n’imaginait pas devenir scientifique, même si elle se rappelle qu’elle en avait certains traits de caractère : « j’avais une curiosité particulière, une envie d’aller au bout des choses ».

C’est une fois à l’université de Bordeaux que la jeune femme s’est découvert de réelles capacités de chercheuse. Elle a d’abord hésité « à cause des difficultés liées au métier », précise-t-elle, puis elle a rencontré des professeurs qui l’ont poussée vers cette voie : « des rencontres, des gens qui voient à travers vous ce que vous êtes capables de faire ». 

Grâce à ses recherches sur la maladie d’Alzheimer, la jeune femme a pu recenser les modes de vie et de consommation qui peuvent être des facteurs à risque. De quoi améliorer les programmes de prévention de cette maladie. Elle espère maintenant recevoir l’aide d’autres scientifiques : « mon rêve, ce serait que l’on arrive à éradiquer cette maladie, ou au moins stopper son processus ! ».

Source FRANCE BLEU.

 

Caen. Des essais cliniques attendus pour tester une nouvelle molécule contre Alzheimer…

Le Centre d’études et de recherche sur le médicament de Normandie (Cermn) a ouvert ses portes jeudi 10 octobre 2019, à Caen.

L’occasion pour la fondation Vaincre Alzheimer et le professeur Dallemagne de présenter l’avancée des travaux de recherche sur la Donécopride : une molécule prometteuse contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées.

De gauche à droite : les professeurs Christophe Rochais et Patrick Dallemagne.

Le Centre d’études et de recherche sur le médicament de Normandie (Cermn) a ouvert ses portes jeudi 10 octobre 2019. Situé près de l’UFR de pharmacie, à Caen, il héberge plusieurs programmes de recherche. Parmi eux celui mené par le Dr Sylvie Claeysen (Inserm Montpellier) avec le professeur Patrick Dallemagne et le professeur Christophe Rochais (Cermn).

Financé en partie par la fondation Vaincre Alzheimer, ce programme de recherches est basé sur un médicament utilisant une molécule permettant à la fois de protéger la mémoire mais aussi de ralentir la progression de la maladie.

Début des essais cliniques dans dix-huit mois

Appelé Donécopride, ce nouveau principe actif breveté cible, contrairement aux autres traitements, trois causes impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Et permet, entre autres, d’empêcher la formation de nouvelles plaques d’amyloïde. Une protéine qui, avec l’âge, s’agrège et forme des plaques entre les neurones. Entraînant des pertes cognitives. Cette molécule permet aussi d’éviter les effets indésirables liés à la prise de plusieurs médicaments.

« Dans dix-huit mois environ, et si tout va bien, nous devrions pouvoir débuter des essais cliniques », explique l’équipe de recherche. C’est-à-dire, des essais sur des patients mais aussi des personnes non atteintes par la maladie. Si les essais cliniques se font et sont probants, il faudra encore attendre plusieurs années avant de voir un médicament commercialisé.

Le Centre d’études et de recherche sur le médicament de Normandie (Cermn) a ouvert ses portes jeudi 10 octobre 2019. Situé près de l’UFR de pharmacie, à Caen, il héberge plusieurs programmes de recherche. Parmi eux celui mené par le Dr Sylvie Claeysen (Inserm Montpellier) avec le professeur Patrick Dallemagne et le professeur Christophe Rochais (Cermn).

Financé en partie par la fondation Vaincre Alzheimer, ce programme de recherches est basé sur un médicament utilisant une molécule permettant à la fois de protéger la mémoire mais aussi de ralentir la progression de la maladie.

Début des essais cliniques dans dix-huit mois

Appelé Donécopride, ce nouveau principe actif breveté cible, contrairement aux autres traitements, trois causes impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Et permet, entre autres, d’empêcher la formation de nouvelles plaques d’amyloïde. Une protéine qui, avec l’âge, s’agrège et forme des plaques entre les neurones. Entraînant des pertes cognitives. Cette molécule permet aussi d’éviter les effets indésirables liés à la prise de plusieurs médicaments.

« Dans dix-huit mois environ, et si tout va bien, nous devrions pouvoir débuter des essais cliniques », explique l’équipe de recherche. C’est-à-dire, des essais sur des patients mais aussi des personnes non atteintes par la maladie. Si les essais cliniques se font et sont probants, il faudra encore attendre plusieurs années avant de voir un médicament commercialisé.

Source OUEST FRANCE.

Journée des aidants : « Je ne pensais pas avoir assez d’amour pour faire ça »…!

Pascale Mahé s’est donnée corps et âme pour aider son mari dans la maladie.

À l’occasion de la Journée des aidants, dimanche 6 octobre, cette habitante de Loire-Atlantique livre un témoignage puissant sur ces victimes collatérales de la maladie.

Journée des aidants : « Je ne pensais pas avoir assez d’amour pour faire ça »

« Mon mari, Christian, avait 62 ans quand on a su qu’il était atteint d’une maladie neurologique. Une leucoencéphalopathie (1). Plusieurs signes m’ont alertée. Il ne réagissait plus à l’humour. Des amis remarquaient que « Christian n’est pas comme d’habitude ».

Au départ, on minimise, on se dit qu’il vieillit, qu’il est plus lent. On est dans le déni. Puis les petits signes que l’on refuse de voir deviennent plus évidents. Il oubliait des choses qu’il a toujours su faire : ranger le bois, s’occuper de son jardin. Cela s’est accompagné d’une aphasie (perte de la parole).

Quand le diagnostic est tombé, on a pris une claque. En sortant de chez le docteur, Christian m’a dit : « C’est pour toi que ça va être dur ». Et même quand la maladie est reconnue, on reste dans le déni. On se dit que ce n’est pas si grave, qu’on va bien se débrouiller. Et on y arrive toujours, on est tous pareil. Mais la première fois que l’on m’a appelée « aidante », je ne l’ai pas accepté. Pour moi, les conjoints sont des accompagnants de tous les instants, pas des aidants.

« Plein de petites morts »

Ensuite, il a fallu réorganiser notre vie en fonction de la maladie. On était perdus, on ne savait pas à qui s’adresser pour l’aide à domicile, l’APA (Allocation personnalisée à d’autonomie (2)), le SSIAD (Service de soins infirmiers d’aide à domicile), les toilettes du matin et du soir… L’association Al’fa Répit (3) nous a bien aidés dans ces démarches, et le Clic (Centre local d’information et de coordination gérontologique) a rempli avec nous le dossier APA. Une étape difficile car pour moi : c’était rendre officielle la maladie et faire rentrer des organismes dans notre vie.

J’ai toujours été très engagée, dans des associations, socialement et syndicalement. Ex-institutrice, j’avais aussi une activité de conseiller du salarié (4). Et d’un coup, plus rien. Une maladie neurologique, c’est, pour l’aidant, une surveillance de tous les instants. La toilette, les problèmes d’incontinence, l’aide à l’habillage, le faire manger, le tenir à table… J’ai même dû faire installer un portail.

La maladie emporte tout. Les psychiatres appellent ça un « deuil blanc ». Il faut faire une croix sur tout ce qui faisait notre vie d’avant. Le jardin, les vacances, aller au cinéma… C’est plein de petites morts. La personne n’est pas partie, mais ce n’est plus la même.

Et même si mes amis et ma famille ont toujours été présents pour nous, on est seuls. Les dimanches pluvieux, où il n’y a rien à faire et où l’on ne peut parler à personne, sont très longs.

Béquille

J’ai alors pris conscience qu’il fallait que je souffle. La première fois que j’ai craqué, en 2013, on m’a parlé d’hébergement temporaire. J’ai pu confier, certains jours de la semaine, mon mari aux équipes d’Al’fa répit (pour Alzheimer Famille Répit). Elles venaient chercher Christian pour l’emmener à l’accueil de jour, où ils s’occupaient de lui. Pendant ce temps, je pouvais participer à des groupes de parole avec d’autres aidants. Dans ces moments-là, on a besoin de verbaliser, d’autant que le dialogue n’est plus possible avec son conjoint. Cette association a été ma béquille.

Mon mari est décédé le 28 octobre 2016, après huit ans de maladie. La veille de mes 70 ans. J’étais perdue car après huit ans comme aidante, je ne savais plus qui j’étais.

« Je ne pensais pas être capable de faire tout cela »

Depuis, j’ai décidé de m’investir au service d’Al’fa répit, dont je suis devenue vice-présidente. J’ai voulu y apporter mon vécu. Dire que les aidants sont les mieux placés pour connaître leurs proches. Faire respecter le conjoint, sa vie, ses habitudes et son intimité, ce que je n’ai pas toujours trouvé dans le parcours de soins. Car quand on parle du malade, on parle aussi de sa famille, de son époux.

Personnellement, cette expérience douloureuse m’a permis de porter davantage d’attention aux gens, et de dompter mes impatiences. Je ne pensais pas être capable de faire tout cela. Je ne savais pas que j’avais assez d’amour en moi pour ça ».

(1) Affection affectant la substance blanche du système nerveux central, caractérisée par l’apparition progressive de troubles neurologiques divers (déficits sensitifs et/ou moteurs, troubles du comportement…)

(2) Cette allocation peut servir à payer les dépenses nécessaires pour permettre de rester à domicile

(3) Association de service et de soutien aux aidants

(4) Le conseiller du salarié est choisi par un salarié pour l’assister et le conseiller durant l’entretien préalable au licenciement

Source OUEST FRANCE