Vendée :  » Impossible de gérer l’angoisse de vivre confiné » – Proche malade, les aidants ont encore besoin de soutien… Vidéo.

En France, huit millions d’aidants accompagnent un proche malade ou en situation de handicap.

Face à la difficulté du quotidien, des associations leur viennent en aide.

Avec le confinement, elles se sont révélées essentielles.

L'association Bulle d'Air en Vendée, propose des relayeurs pour soulager les aidants

Entre Noëlle et Jean Bourbé, la communication n’est plus aussi claire qu’avant. Ils se parlent avec les yeux et quelques gestes discrets. Après deux AVC, Jean a perdu à 90 ans, l’usage de la parole. Il se déplace aussi avec beaucoup de difficultés. Son épouse veille alors sur lui au quotidien dans leur appartement de La Roche-sur-Yon en Vendée. Elle est ce qu’on appelle une aidante.

Ils seraient 8 à 11 millions en France, principalement des femmes, à aider un proche au quotidien.

L’épreuve du confinement

Après des mois de confinement et l’hospitalisation de son mari en juin dernier, Noëlle prend pourtant conscience de sa propre fragilité et de la nécessité de se faire accompagner. « Son docteur m’avait dit de faire attention, car je risquais de glisser avec lui. »
Sans l’aide médicale habituelle, le confinement s’est révélé être une épreuve supplémentaire pour les aidants. Dans une enquête réalisée auprès de 789 personnes par le collectif Je t’Aide, 21% estiment n’avoir aucune solution pour aider l’aidant en l’absence de professionnel. Et dans 42% des cas, devaient se résoudre à réaliser eux-mêmes les actes pratiqués par les soignants, sans y être formés.

« Impossibilité de gérer l’angoisse de vivre confiné »

C’est notamment la charge de l’aide ressentie maximale qui a triplé pendant le confinement. Les problèmes communs à 63 millions de Français pendant ces quelques semaines – manque d’activités sportives et culturelles, sorties limitées, angoisse, etc – se sont transformées en véritables handicaps pour les aidés et leur aidants.

Les crises de colère avec coups se sont intensifiées et multipliées. Il demande de la nourriture, c’est incessant. Il a des obsessions mentales qui ont augmenté, le sommeil s’est dégradé (réveil toutes les heures). Impossibilité de gérer l’angoisse de vivre confiné : il voudrait sortir en permanence, donc il s’échappe de l’appartement régulièrement si on oublie de fermer la porte

peut-on ainsi lire parmi les témoignages.

Les associations à la rescousse

Depuis quelques mois, Noëlle et Jean peuvent bénéficier d’une relayeuse de l’association Bulle d’air. Deux fois par semaine, Céline Vicomte vient s’occuper de Jean. Elle lui fait faire des activités adaptées et lui fait la conversation.

Grâce à la présence de Céline, Noëlle renoue avec sa vie sociale. « C’est un vrai bonheur de pouvoir effectivement respirer. Partir de chez soi ». Elle se soulève du poids de la culpabilité car elle perçoit aussi les bienfaits pour son mari. « C’est bien qu’il soit avec quelqu’un d’autre parce qu’il est complètement différent, avec Céline ».

En Vendée, l’association Bulle d’air emploie actuellement 11 relayeurs et relayeuses, principalement des gens issus du monde médical nécessitant un complément d’emploi.

Trois mois de congés

Depuis le 1er octobre 2020, les aidants peuvent bénéficier d’un congé de 3 mois, rémunéré entre 43 et 52 euros par jour. Une « belle avancée » pour Patricia Le Rose, Présidente de France Alzheimer en Loire-Atlantique, mais encore trop insuffisant.

Elle-même a été aidante pour ses parents atteints de la maladie d’Alzheimer :

Heureusement, j’ai pu m’appuyer sur une équipe et sur ma famille qui m’ont beaucoup aidé

Actuellement, il existe une formation gratuite pour les aidants. Pour elle, cette formation est « essentielle », ne serait-ce que pour l’échange avec les autres. « En arrivant, ils sont fatigués, stressés. En ressortant, ils ont déjà le sourire parce qu’ils ont pu échanger avec des gens qui ont les mêmes soucis qu’eux. » Elle ajoute, « on voit qu’au fil de la formation, il se crée des amitiés ».

Source FR3.

Pontarlier (Haut-Doubs) : aides à domicile et auxiliaires de vie, les grands oubliés de la crise sanitaire… Vidéo.

A Pontarlier, « Domicile adoré » emploie une vingtaine de salariés.

Elles et ils sont aides à domicile ou auxiliaires de vie.

Un métier indispensable, mais mal payé et oublié des pouvoirs publics. Nous avons rencontré des professionnels qui parlent pourtant d’un métier passion.

Odette Guinchard a 100 ans. A Pontarlier, grâce au travail des aides à domicile, elle peut rester vivre chez elle.

Dès notre arrivée dans l’appartement, nous voilà prévenus : « Appelez-le Steve Mac Queen, c’est comme ça qu’il veut qu’on lui parle ! », précise Liliane, sa maman.

Steve Tamborini a 40 ans. Il vit à Pontarlier, dans le Haut-Doubs. La formule magique fonctionne : à peine prononcé le « bonjour Steve Mac Queen !« , ce grand gaillard nous sourit.

Dans son fauteuil roulant, devant la télé, il regarde un concert de son idole, Johnny Halliday. Les concerts, il les connaît tous. Surtout celui où le fils du chanteur monte sur scène pour l’accompagner… c’est comment son nom d’ailleurs ? « David ! » précise Steve. Un fan, assurément ! Steve est  même habillé d’un t-shirt au nom de Johnny. C’est un cadeau de son aide à domicile préférée, Gaëlle Fourneret.

Elle est à ses côtés, Gaëlle, le temps d’un goûter. Tout le monde la considère un peu comme une amie :

« Quand elles viennent pour s’occuper de Steve, vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis soulagée ! Elles sont même venues au mariage de ma fille, pour aider à le porter. »

     Liliane Thierret, la maman de Steve

 

La visite d'une aide à domicile comme Gaëlle Fourneret est aussi un soulagement pour les familles.

Gaëlle apprécie le compliment : « bien sûr ça nous fait plaisir, mais pour nous c’est normal, c’est notre métier ! Je me sens utile, ce que les personnes nous racontent, ça nous enrichit. »

L’aide à domicile semble être un métier passion. Il faut cette dimension-là pour côtoyer tous les jours tant de personnes, avec leurs vies faites de bonheurs et de malheurs. Liliane partage ainsi son quotidien  :

« Je vis dans la peur, parce que Steve n’a pas de défense immunitaire. S’il tombe malade du Covid, il ne s’en sortira pas.  Avant, on allait au restaurant, c’était notre petit plaisir à nous, on allait voir des amis. Pendant le confinement, il était très bien pris en charge et entouré dans son institut. Mais il était en larmes, tous les soirs au téléphone avec nous, ça a été très dur ».

Aide à domicile, un métier méconnu et mal payé

Pour l’essentiel, ce sont les personnes âgées, ou handicapées, qui font appel aux services des aides à domicile.

Gaëlle Fourneret est salariée de la société Domicile adoré. Sa directrice, Marie-Christine Berthoulot Klein, a été infirmière pendant de longues années. Elle a créé l’entreprise, à Pontarlier, en 2009.  Très vite, elle a constaté que le métier d’aide à domicile était méconnu :

« Historiquement l’aide à domicile, c’est l’aide ménagère. Il y en a encore qui parle de la femme de ménage ! Pourtant, on est des soignantes dans le sens où l’on prend soin de la personne. »

    Marie-Christine Berthoulot Klein, gérante d’une entreprise d’aide à domicile

Elle précise son propos : « On est dans la prévention des chutes, les régimes alimentaires, en cas de diabète ou d’obésité, le soutien psychologique, l’hygiène. »

Polyvalence, compétences multiples : pourtant, les salaires sont bas, et les emplois souvent à temps partiel. Selon Marie-Christine Berthoulot Klein, la méconnaissance du métier amène les financeurs à négliger les aides à domicile. Pouvoirs publics, conseils départementaux, caisses de retraite et mutuelles, tirent les tarifs vers le bas.

« On ne doit pas s’attacher, mais on s’attache forcément »

Maurice Henriet a 90 ans. Il lit le journal, assis dans la cuisine de sa maison, à Pontarlier. Le silence est à peine perturbé par le tic-tac d’une horloge. Dans la pièce à côté, Philippe Prebin fait le ménage. Il est un des rares hommes à exercer le métier d’aide à domicile.

« Faire le ménage chez des personnes, c’est leur rendre la vie plus agréable. On parle de tout et de rien. La relation humaine est importante, même si ce n’est que du ménage.  »

  Philippe Prebin, aide à domicile

Philippe Prebin, aide à domicile à Pontarlier : "Normalement, dans ce métier, on ne doit pas s'attacher aux personnes, mais on s'attache forcément".

Après le ménage, un café avec Maurice, quelques mots échangés… Philippe remplit le cahier de liaison. Il note le détail de son intervention, ses observations, son regard sur l’état de santé de Maurice. Le cahier de liaison reste sur place. Il est à la disposition des autres intervenants. Maurice y a accès lui aussi, s’il souhaite le lire.

Philippe Prebin a travaillé dans le bâtiment et le nettoyage industriel. Il est à l’aise dans son nouveau métier d’aide à domicile. Malgré un salaire faible : « Ce n’est que du positif, même si on sait qu’à la fin du mois, ça va être un peu dur. Les gens nous donnent leur sourire, même quand ils nous parlent de leurs problèmes, ça fait plaisir de voir des gens heureux qu’on soit là ! »

Pourtant, la vie d’aide à domicile est aussi marquée par la mort des bénéficiaires : « C’est arrivé deux fois au mois de mars, deux personnes que je voyais régulièrement. Dans ce métier, normalement, on ne doit pas s’attacher, mais on s’attache forcément. Le jour où la personne part, ça fait un vide quand même… »

« On fait un travail de l’ombre, on est invisibles ! »

En France, 320 000 personnes sont des aides à domicile. Certaines sont indépendantes, payées par les bénéficiaires grâce au CESU, le chèque emploi service universel. La majorité est constituée de salariés d’entreprises et d’associations, ou d’employés par les CCAS, les centres communaux d’action sociale. Autant de statuts différents, autant de différences de traitement.

Regrouper les aides à domicile et faire entendre leur voix, c’est le but du collectif la force invisible des aides à domicile.

Sa fondatrice, Anne Laurent,  travaille à Bordeaux, en Nouvelle-Aquitaine :

Tout est parti de la pandémie. J’avais eu une journée très, très dure. Dans ce métier, on se sent seule, je me suis dit qu’un collectif permettrait de faire connaître nos revendications.

Le confinement lui laisse un goût amer : « à part les bénéficiaires et les familles, on est invisibles et on n’a plus envie de l’être ! On fait un travail de l’ombre, on intervient à domicile, ce n’est pas comme dans les Ehpad où on voit le personnel et leur travail ».

Le collectif "la force invisible des aides à domicile", très présent sur les réseaux sociaux, est né au moment du déconfinement.

Enfant, Anne s’occupe de sa soeur, handicapée. Le mercredi, elle est à ses côtés, à l’institut médico-éducatif. Ce n’est pas une corvée, mais une évidence : elle aime aider les autres.

« Pendant la pandémie, des bénéficiaires m’ont fait pleurer parce qu’ils sont sortis m’acheter une boîte de chocolat ! Ils m’ont dit heureusement que vous êtes là, vous écoutez nos souffrances, quand vous arrivez, vous avez le sourire. »

Anne Laurent, collectif des aides à domicile

Il semble difficile de faire carrière dans le métier : « C’est un secteur à l’agonie, les filles accumulent les arrêts maladie, les accidents du travail sont nombreux. Quand on est mal formé ou quand on est fatigué, on se blesse, surtout au dos pendant les transferts des personnes, du lit au fauteuil par exemple ».

L’amélioration des conditions de travail est une urgence selon Anne : « On vous donne un planning la veille pour le lendemain ou le vendredi pour le weekend, le planning peut changer dans la journée, on commence tôt et finit tard, comment peut-on avoir une vie familiale et sociale ? »

Aides à domicile ou aides soignantes du domicile ?

Enfin, il faudrait revoir les grilles salariales, les formations, et créer un vrai statut professionnel : « On travaille avec de l’humain, on est confrontés  à de nombreuses maladies et à des handicaps qu’il faut apprendre à connaître, on est les aides soignantes du domicile ! »

A Pontarlier, Anne-Christine Berthoulot Klein partage cet avis : « Les gens voient ça comme aller prendre le thé l’après-midi avec les mamies, et puis tricoter quoi ! Passer sous la gouverne du ministère de la santé serait une reconnaissance pour les aides à domicile ».

« Je n’ai pas voulu la mettre à l’EHPAD »

Chez Odette Guinchard, c’est l’heure du repas. Odette vient de fêter ses 100 ans. Victime d’un AVC, elle est alitée. Elle a besoin d’aides à domicile.

Toilettes, soins, cuisine, ménage : plusieurs personnes passent chaque jour chez elle. Un soulagement pour sa fille, Jeannine Mekdade, 77 ans. Elle vient la voir tous les après-midi. Le maintien à domicile a un coût : environ 1300 euros par mois, déduction faite des aides. Mais pas question de changer l’univers familier de sa maman pour un lieu inconnu :

« Je n’ai pas voulu la mettre à l’EHPAD, ils n’ont pas assez de monde pour s’occuper des patients qui ne sont pas un peu autonomes.  Je craignais qu’elle se retrouve isolée. Elle se sent mieux chez elle, avec des aides à  domicile, tant que ça va comme ça… »

Préparer les repas, faire les toilettes, prendre soin des personnes : le métier d'aide à domicile nécessite de nombreuses compétences.

Un pot-au-feu, préparé la veille par Jeannine, un morceau de fromage, une compote. Odette mange peu. Gaëlle l’encourage avec patience à prendre une bouchée de plus. Et puis encore une autre.

« J’ai toujours voulu travailler dans le social, dans la relation avec les personnes », précise-t-elle, « je pense que ce n’est pas une vocation qui est donnée à tout le monde ».

Fin de notre rencontre. Gaëlle, Liliane et Odette se prêtent volontiers à une photo de groupe. Surtout Odette d’ailleurs : notre mamie centenaire offre un immense sourire !

Source FR3.

 

Aidants. Coronavirus en Loire-Atlantique : Le département lâche 6 millions d’euros pour des primes exceptionnelles…

AIDANTS Le conseil départemental a décidé de se substituer à l’Etat en versant une prime aux secteurs de l’aide à domicile, du handicap et de la protection de l’enfance.

Coronavirus en Loire-Atlantique : Le département lâche 6 millions d’euros pour des primes exceptionnelles

Ils vont bien toucher une prime exceptionnelle après leur implication pendant la crise du coronavirus. Le conseil départemental de Loire-Atlantique va en effet assurer le versement d’une dotation exceptionnelle d’environ 6,5 millions d’euros aux secteurs de l’aide à domicile, de la protection de l’enfance, du handicap et des personnes âgées, a-t-il confirmé vendredi. Au total, pas moins de 9.600 professionnels de Loire-Atlantique vont percevoir une prime de 1.000 euros, au prorata de leur temps de travail pendant le confinement, selon les critères établis par l’Etat.

Cette prime, annoncée par Emmanuel Macron, devait initialement être versée par l’Etat mais celui-ci s’était ensuite rétracté pour la majorité des établissements. La collectivité départementale a donc décidé d’assumer elle-même cette promesse. Au final, sur les 6,5 millions d’euros qu’elle dépense, environ 900.000 euros seront compensés par l’Etat, assure-t-elle.

« Les professionnels bénéficiaires ont été en première ligne, ont pris des risques. On ne pouvait pas les laisser de côté », justifie Philippe Grosvalet, président PS du conseil départemental, qui fait remarquer que tous les départements n’ont pas souhaité se substituer à l’Etat de la même façon. Le versement de la prime, mis en œuvre avant décembre, sera géré par les employeurs.

Le budget départemental en « alerte rouge »

Cette dépense intervient dans un contexte financier délicat pour le département de Loire-Atlantique, déjà pénalisé par une baisse significative des « droits de mutation » (une partie des frais de notaires versés lors de l’achat d’un bien) en raison de la morosité du marché immobilier.

Surtout, les demandes d’allocation RSA ont augmenté de 10 % depuis février en raison de la suppression de nombreux emplois. Soit une facture supplémentaire prévisionnelle d’environ 30 millions d’euros à la charge de la collectivité. « C’est bien plus que ce qu’on imaginait. Nous n’avons plus de levier pour augmenter nos recettes. On est en alerte rouge », s’inquiète Philippe Grosvalet.

L’incertitude est telle que le conseil départemental a décidé de repousser exceptionnellement à 2021 le vote de son budget.

Source 20 MINUTES.

Aidants familiaux : plusieurs associations proposent, dans un Livre Blanc, la création d’un statut de salarié-aidant…

Les associations Interfacia, Responsage, Le Lab RH notamment, spécialisées sur cette question, font 10 propositions pour faciliter la vie des salariés-aidants, alors que le gouvernement permet depuis ce jeudi aux personnes soutenant un proche de demander à bénéficier d’un congé indemnisé de trois mois.

Une femme en situation de handicap, le 13 mars 2018.

Plusieurs associations proposent dans un livre blanc, publié jeudi 1er octobre, la création d’un statut de salarié-aidant pour favoriser l' »inclusion » de façon « équitable et durable » des Français qui doivent s’occuper d’un proche âgé dépendant ou en situation de handicap. Alors que le gouvernement permet depuis jeudi aux personnes soutenant un proche de demander à bénéficier d’un congé indemnisé de trois mois, les associations Interfacia, Responsage, Le Lab RH notamment, spécialisées sur cette question, font ainsi 10 propositions pour faciliter la vie des salariés-aidants.

Parmi ces propositions, la création d’une politique de l’accès à l’emploi. Les associations préconisent le développement « auprès de Pôle Emploi d’une expérimentation pour l’accompagnement du retour à l’emploi des aidants actifs ». Elles proposent aussi que ce retour à l’emploi soit soutenu « administrativement, logistiquement et financièrement ».

Intégrer le dialogue social le sujet des salariés-aidants

Autre proposition, l’intégration dans le dialogue social du sujet des salariés-aidants avec comme principal objectif, « encourager les partenaires sociaux à généraliser les aides concrètes » au niveau des branches professionnelles. Plus concrètement, permettre aux salariés-aidants plus de souplesse dans l’organisation de leur travail : aménagement des horaires individualisés ou du temps de travail en fonction des besoins, souplesse dans les modalités et conditions de prise de congés, d’autorisation d’absence, de télétravail.

Enfin, les associations demandent une implication de la médecine du Travail en introduisant dans les visites médicales des services de santé au travail « un questionnement sur la situation d’aidant ou non d’un salarié ». Selon le nouveau baromètre « Aider et Travailler » rendu public lundi, une très grande majorité de salariés (80,9 %) estime que leur statut d’aidant pose un problème, notamment sur l’organisation du travail de l’équipe, même si 63,1%, soulignent que cela joue positivement sur la cohésion d’équipe.

Source FRANCE INFO.

franceinfo seniors. Le 6 octobre, c’est la journée nationale des aidants… La caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre…

Dans le cadre de la journée nationale des aidants le 6 octobre, la caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre.

La caravane"Tous aidants" accompagne les aidants.

Les aidants, c’est environ 11 millions de Français qui accompagnent une personne plus ou moins proche en perte d’autonomie, situation de handicap ou de maladie.

Qui sont-ils ?

Comment jonglent-ils avec leur vie personnelle et professionnelle ? Financièrement, ont-ils des aides ? Quelles sont leurs principales difficultés ? Que demandent-ils ? Pour les aidants, on parle bien d’une activité à plein temps. A quelques semaines de la journée nationale des aidants, le 6 octobre prochain, et en plein cœur du projet de la création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale dédiée à la dépendance, à la perte d’autonomie, la caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre.

Ces situations révèlent un état d’épuisement réel et de surmenage chez plus de six aidants sur 10 (74% des aidants déclarent avoir besoin de répit), pourtant moins d’un  aidant sur 10 a recours aux solutions existantes.

L’objectif de la caravane « Tous aidants » est d’aller au-devant des proches aidants, afin de répondre à leurs questions, de les orienter et de faciliter leur quotidien. Pour cela, des assistantes sociales accueillent les aidants dans un espace convivial et confidentiel afin de les mettre en confiance et de libérer la parole.

La caravane s’installe durant 3 jours au sein des hôpitaux, sur les parkings des centres commerciaux ou sur une place publique

– Versailles, sur le parvis de la Gare de Versailles Chantiers, 78000, du 5 au 6 Octobre de 9h30 à 19h00

– Mantes-la-Jolie, au sein de l’hôpital de Mantes-La-Jolie, 2, boulevard Sully 78200, du 7 au 8 Octobre de 9h30 à 19h00

– Le Plessis-Robinson, au sein de l’hôpital de Marie Lannelongue, 133 avenue de la Résistance 92350 du 12 au 14 Octobre de 9h30 à 19h00

– Paris, au sein de l’hôpital Necker AP-HP, 149, rue de Sèvres 75015, du 15 au 17 Octobre de 9h30 à 19h00

– Rennes, sur la place du Colombier, 35000, du 19 au 21 Octobre de 9h30 à 19h00

– Toulouse, sur la place Arnaud Bernard, 31000, du 26 au 28 Octobre de 9h30 à 19h00

Si vous habitez l’une de ces villes et vous souhaitez être reçu par les assistantes sociales, prenez rendez-vous (gratuitement) avec nos professionnels sur contact@lacompagniedesaidants.org

Source FRANCE INFO.

Aidants familiaux : Un an après le plan gouvernemental, des Français toujours au bord du « burn-out »…!

Depuis la semaine dernière, les aidants qui travaillent peuvent bénéficier d’un congé de trois mois, indemnisé 52 euros par jour pour une personne seule.

Aidants familiaux : Un an après le plan gouvernemental, des Français toujours au bord du « burn-out »

Si les aidants, qui assistent au quotidien un proche handicapé, malade ou âgé, peuvent désormais prendre un congé rémunéré, sous certaines conditions, beaucoup estiment que ce n’est pas suffisant et attendent davantage de solutions.

L’an dernier, un plan pour les 8 à 11 millions d’aidants avait été présenté par le gouvernement, pour aider ces personnes dont la charge d’un proche malade ou âgé peut avoir des conséquences sur leur propre santé, leur vie professionnelle, voire leur scolarité.

Des «limites importantes»

Et l’une des principales mesures vient d’entrer en vigueur. Désormais, les aidants qui travaillent peuvent bénéficier d’un congé de trois mois, indemnisé 52 euros par jour pour une personne seule. Cette réforme, attendue depuis un an, constitue «une avancée intéressante», reconnaît Olivier Morice, le délégué général du collectif associatif «Je t’aide».

Mais comporte aussi des «limites importantes», selon lui, notamment car elle est réservée aux aidants qui assistent une personne lourdement handicapée ou dépendante. Quelqu’un qui souhaiterait se mettre en disponibilité pour aider son conjoint atteint d’un cancer, par exemple, ne peut donc pas en bénéficier. En outre, «trois mois, quand vous êtes parent d’un enfant autiste, ça ne veut pas dire grand chose», souligne Olivier Morice. Car «votre enfant, c’est toute la vie que vous devez l’accompagner». Et nombre d’aidants sont de facto exclus du nouveau dispositif… puisqu’ils ont dû arrêter de travailler pour aider leur proche.

Une charge alourdie pendant le confinement

C’est le cas de Marie Rault, une Grenobloise de 30 ans, ancienne salariée dans l’hôtellerie: fin 2019, elle a dû démissionner pour s’occuper à temps plein de son père Jean-Michel, 70 ans, qui a été amputé des deux jambes, souffre de diabète et d’insuffisance rénale. Trop âgé pour bénéficier des aides dédiées aux personnes handicapées, son père n’a droit qu’à deux heures d’aide à domicile par jour… qui restent pour l’heure théoriques, Marie n’ayant trouvé aucun professionnel qui accepte de s’occuper de lui.

«Pour que je puisse recommencer à travailler, il faudrait au moins cinq ou six heures d’aide par jour. En attendant, je fais tout, toute seule. Je fais faire des économies à la société, mais je vis du RSA», témoigne la jeune femme, qui n’a trouvé aucune structure capable d’accueillir et soigner son père sur le long terme, ni aucune solution de répit. «Depuis huit mois, j’ai pris zéro jour de congé. Qu’on nous demande de participer, je suis d’accord, mais je suis allée loin en termes de sacrifices», analyse la trentenaire. Pour Marie comme pour de très nombreux autres aidants, la charge quotidienne de travail a été encore plus lourde pendant le confinement: «à cause du Covid, mon père a dû sortir plus tôt de l’hôpital, pour libérer un lit», témoigne la trentenaire.

Un «statut» pris en compte pour la retraite et les impôts

Selon un appel à témoignages relayé par le collectif «Je t’aide», de nombreux aidants ont dû pendant cette période procéder eux-mêmes à des gestes normalement assurés par des professionnels, y compris des changements de pansement ou la pose d’un cathéter. «La crise sanitaire a mis les aidants à l’épreuve alors que leur situation était déjà difficile», a reconnu lundi la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, à l’occasion du lancement d’un comité de suivi du «plan aidants».

En un an, «50% des objectifs» de ce plan à 400 millions ont été atteints, selon le gouvernement, qui met en avant la création d’une plateforme téléphonique dédiée, le déploiement de «solutions de répit sur tout le territoire», ou encore le soutien financier à des offres d’aide psychologique, comme les «cafés des aidants». Mais pour Olivier Morice, les avancées concrètes, et notamment les solutions de répit, sont encore très peu visibles. «Au bord du burn-out», les aidants attendent aussi d’autres réformes, souligne le responsable associatif, notamment un «statut» qui leur permettrait que leur dévouement soit pris en compte dans le calcul de leur retraite, ou sur leur feuille d’impôts.

Source 20 MINUTES.

Territoire de Belfort : des ateliers de détente pour les aidants familiaux et leurs proches malades…

Du yoga, de la cuisine ou encore du théâtre.

Autant d’activités stimulantes et de détente proposées par la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort pour sortir le couple aidant/aidé de son quotidien médical.

Le dispositif s’adresse désormais aussi aux malades de moins de 65 ans.

Territoire de Belfort : des ateliers de détente pour les aidants familiaux et leurs proches malades

Un nouveau dispositif vient de voir le jour à la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort. Cette structure existe depuis plus d’un an et permet, le temps de quelques heures, de soulager les aidants familiaux qui sont au chevet, quasiment 24h sur 24, 7 jours sur 7, de leurs proches malades. Depuis le 1er octobre 2020, ce dispositif a pour but de soutenir et accompagner les proches aidants de personnes présentant une maladie neuro-évolutive de type Parkinson, sclérose en plaques, maladie d’Alzheimer, ou les personnes présentant un handicap physique (post AVC par exemple) de moins de 65 ans.

L’objectif principal de la halte répit « malades jeunes » est de permettre au couple aidant/aidé de sortir de son quotidien, en proposant tous les jeudis après-midis, des activités stimulantes et de détente, comme le dessin, le yoga, le théâtre ou encore la cuisine ..

« J’ai ma vie d’aidante, mais je veux garder ma vie de femme à côté » – Françoise, aidante familiale

L’intérêt majeur de ces ateliers est d’offrir une totale déconnexion aux aidants familiaux. Depuis 3 ans, Françoise s’occupe de son mari Patrick, victime d’un double AVC à 55 ans. Et son quotidien est usant « Quand on est aidant, comme on est tout le temps ensemble, ça devient très lourd, et moi après je suis angoissé, j’ai donc besoin de souffler, d’avoir une vie sociale extérieure, j’ai ma vie d’aidante de mon époux, mais j’ai aussi ma vie de femme à côté, et ça, je ne veux pas me l’enlever ».

Un répit pour les malades, pour les aidants, et les deux en même temps

D’où l’intérêt de ces ateliers de détente pour les aidés mais aussi pour les aidants explique Anne-Laure Letondoz-Bertrand qui propose des séances d’art thérapie « On peut même imaginer des activités pour les couples aidant-aidé où l’aidant va être à une autre place en l’accompagnant pour écrire un poème parce qu’il n’a plus l’usage de sa main pour écrire ». Lucy Thierry, aide médico-psychologique sur la plateforme renchérit « encore récemment, la personne aidée était avec moi, en sécurité donc, et son aidante a pu profiter pleinement de sa séance de yoga, donc c’est ça, pendant quelques heures, on redevient acteur de sa vie ».

Plus difficile pour les malades jeunes

Catherine Basse, neuropsychologue et coordinatrice de la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort se réjouit de la mise en place de ces activités pour les malades de moins de 65 ans mais reconnaît que franchir le pas peut être difficile « Déjà il faut qu’ils acceptent le fait d’être malade à cet âge-là, et se montrer aux autres en tant que malade. Certains sont encore dans la vie professionnelle, pour les aidés comme les aidants, donc c’est dur de se dire, je suis aidante  de mon conjoint ou de mon épouse qui est malade aussi jeune ».

De son côté, Françoise ne se pose pas ce dilemme. Elle veut participer à ces ateliers avec son mari. Pour son bien et le sien « S’il se sent bien, je me sens bien aussi, et donc je serai vraiment bien pour l’accompagner ». Et Françoise et Patrick ont choisi leur atelier. Ce sera la cuisine pour retrouver le plaisir de concocter, à deux, le poulet à la cancoillotte, leur plat préféré.

La halte répit pour les malades jeunes est en place tous les jeudis après-midi à la maison de quartier des Forges de Belfort. Plus de renseignements au 0 805  290 745 ou sur Plateforme-repit@pompidou-belfort.com.

Source FRANCE BLEU.

Journée des aidants : « Je n’arrive plus à faire face », l’épuisement de Joëlle, en Savoie…

Joëlle Audouin s’occupe de son mari hémiplégique depuis des années.

La Savoyarde de La Rochette attend beaucoup du congé indemnisé pour les aidants qui est entré en vigueur la semaine dernière.

Journée des aidants. Illustration aidants familiaux.

Joëlle Audouin s’occupe de son mari hémiplégique depuis des années. La Savoyarde de La Rochette attend beaucoup du congé indemnisé pour les aidants qui est entré en vigueur la semaine dernière. Le gouvernement a donné un coup de pouce : un congé indemnisé pour les aidants, d’une durée maximum de trois mois, fractionné, et pouvant être renouvelé jusqu’à un an. La mesure avait été approuvée en octobre 2019 par l’Assemblée Nationale.

Épuisement et arrêt maladie

En France, ils sont 8 à 11 millions à s’occuper d’une personne handicapée, malade ou âgée et près d’un aidant sur deux est salarié. Joëlle Audouin en fait partie, cadre de santé savoyarde de Bourneuve, près de La Rochette, elle travaille tous les jours à Grenoble. « J’ai des journées de 12 heures de travail, je pars à 6 heures 30 le matin, je rentre il est 18 heures 30 et ensuite je dois m’occuper de mon mari« , explique-t-elle. « Il a des auxiliaires de vie la semaine, mais elles ne viennent pas assez longtemps, le reste du temps il est très seul« .

« Je suis en arrêt maladie depuis le 22 septembre, j’ai consulté mon médecin du travail qui m’a dit qu’il faudrait peut-être baisser ma quantité de travail, me mettre à 80 %. » – Joëlle Audouin, aidante

Joëlle Audouin est épuisée : « Je fais des insomnies, je suis très irritable, et je n’arrive plus à faire face à ma charge de travail« , souligne-t-elle.

« 43 à 52 euros par jour, c’est très insuffisant

Alors forcément, le congé pour les aidants, ça la réjouit : « Ça va vraiment faire une bouffée d’oxygène pour tous ceux qui vivent des moments difficiles« , affirme-t-elle. Le congé est indemnisé à hauteur d’environ 43 euros par jour pour les personnes vivant en couple et de 52 euros par jour pour une personne seule. Mais pour Olivier Morice, délégué général del’association Je T’aide, c’est très loin d’être suffisant. « En France on considère que le seuil de pauvreté est juste au dessus des 1000 euros, avec 43 euros vous êtes en deçà du seuil de pauvreté. Comment gérer la situation quand on aide, que l’on doit payer ses propres frais et les soins et les restes à charges pour la personne accompagnée ?« , explique-t-il.

« On doit vraiment débourser de sa poche quand on aide son proche. Donc cette rémunération est vraiment symbolique mais elle ne permet pas de vivre, ni de survivre. » – Olivier Morice, délégué général de l’association Je T’aide

Selon les chiffres du ministère des Solidarités et de la Santé, en 2030 un actif sur quatre sera un aidant. En Savoie, l’association Accueil Savoie Handicap organise ce mardi 6 octobre une journée de mobilisation numérique pour les aidants. Plusieurs ateliers comme la sophrologie ou des tables-rondes et des ateliers d’écriture sont organisées. Tout le programme est disponible sur le site ash73.com.

Source FRANCE BLEU.

Il aurait tué sa femme, atteinte d’Alzheimer, avant de se suicider…

L’octogénaire était atteinte depuis plusieurs années par cette lente dégénérescence des facultés cognitives et de la mémoire. Son époux l’aurait abattue d’un coup de fusil avant de retourner l’arme contre lui.

Il aurait tué sa femme, atteinte d’Alzheimer, avant de se suicider

Un homme de 88 ans est soupçonné d’avoir tué sa femme de 87 ans, malade, avant de se suicider, à leur domicile situé au sud d’Angoulême.

L’octogénaire était atteinte depuis plusieurs années de la maladie d’Alzheimer et son état s’était beaucoup dégradé ces dernières semaines, plus encore ces derniers jours, mais sans que l’on sache si elle avait évoqué son souhait d’en finir.

53 féminicides depuis le 1er janvier

Elle a été abattue d’un coup de fusil par le mari qui a ensuite retourné l’arme contre lui, selon les premiers éléments de l’enquête, ouverte pour écarter toute autre hypothèse.

S’il s’avère que l’époux est bien l’auteur du coup de feu, l’action publique sera éteinte en raison de son décès.

Depuis le début de l’année, au moins 53 féminicides se sont produits.

En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente, selon les derniers chiffres officiels.

Source EST REPUBLICAIN.

1er Octobre : Journée Nationale des Personnes âgées !… Une Vidéo qui doit nous aider à nous faire réfléchir !…

1er Octobre : Journée Nationale des Personnes âgées !

1er octobre, Journée internationale des personnes agées

Cette Vidéo doit nous faire réfléchir !!!…