Confinement : Tous les établissements pour les adultes et enfants en situation de handicap restent ouverts…

Comme pour les Ehpad, les visites seront cette fois autorisées.

Confinement : Tous les établissements pour les adultes et enfants en situation de handicap restent ouverts

Plus de structures ouvertes que pendant le premier confinement. Le secrétariat d’Etat chargé des Personnes  handicapées a assuré ce vendredi que l’ensemble des établissements et services médico-sociaux pour enfants et adultes handicapés, ainsi que les services d’aide par le travail, resteront ouverts pendant le deuxième confinement.

Cette mesure s’applique donc aux externats et accueils de jour, qui avaient été fermés au printemps, lors du premier confinement, par mesure de précaution et quelque 30.000 adultes et 60.000 enfants avaient été privés de leur structure.

Droit des visites

Pour le secrétariat d’Etat, il s’agit pendant les prochaines semaines de « garantir aux personnes handicapées la continuité de l’accueil et des soins qu’elles connaissaient jusqu’à présent ». « Les règles sanitaires seront renforcées avec un protocole qui sera publié prochainement », précise un communiqué.

Les internats, où vivent près de 270.000 personnes en situation de handicap, étaient restés ouverts mais les visites de proches avaient été interdites. Comme pour les Ehpad, le droit des visites sera cette fois maintenu mais « encadré et sur rendez-vous ». Les personnes qui vivent en structures pourront également « rentrer chez elles le week-end, si aucun cas de Covid-19 avéré n’est présent dans l’établissement ou la famille ».

Dérogation pour port du masque

Les établissements et services d’aide par le travail (Esat) ainsi que les entreprises adaptées (EA) restent également ouverts, sauf s’ils sont concernés par les règles de fermeture administrative, notamment pour le secteur de la restauration. Comme lors du premier confinement, les personnes handicapées et leurs aidants pourront bénéficier d’une dérogation leur permettant des déplacements de plus d’une heure par jour.

La dérogation pour port du masque, pour ceux qui ne sont pas en capacité de le porter, est également maintenue sur présentation d’un certificat médical. Le numéro vert lancé au printemps pour épauler les personnes handicapées et leurs familles rencontrant des difficultés lors du confinement (0.800.360.360) reste également disponible, a-t-on ajouté de même source.

Source 20 MINUTES.

« La maladie d’Alzheimer désagrège l’être aimé »… « Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. » !

« Combien de temps encore va-t-on laisser les familles dans le désarroi d’une pathologie sans issue ? Combien de temps encore va-t-on proposer aux familles des unités fermées ? »

« Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. »

Aude Areste Lamendour (courriel) :

Ma mère est morte ce matin. Comme des milliers de gens avant moi, j’ai assisté, impuissante, à la lente désagrégation physique et sociale de ma mère.

Ma mère est entrée dans le dur de la maladie, il y a six mois, et son état s’est aggravé avec la mort de son mari en mai dernier.

Il n’était plus possible qu’elle reste seule à son domicile. J’ai donc pris ma mère avec moi en attendant de trouver une solution pérenne. Pendant ces deux mois où elle a séjourné chez moi, j’ai tenté de remuer ciel et terre pour lui éviter une entrée dans un Ehpad.

Ma mère a été admise dans une unité fermée Alzheimer et je sais ce matin, plus qu’hier, que j’avais raison de chercher une autre solution.

Je sais aujourd’hui que même si les gens qui travaillent dans ces structures sont, pour la plupart, investis et bienveillants, ce sont les structures elles-mêmes qui ne conviennent pas. À un enfermement mental, s’ajoute un enfermement physique.

On m’a dit : « L’unité fermée, c’est mieux. C’est pour protéger le malade d’une éventuelle fugue. »

Je crois aujourd’hui que ce ne sont pas les malades que l’on cherche à protéger, mais les structures médicales qui se préservent ainsi de tout incident avec les familles.

J’ai ainsi longtemps cherché une structure à taille humaine qui préserverait les capacités déclinantes de ma mère, en lui faisant faire la cuisine, mettre la table, passer le balai ou encore plier le linge propre, pendant que c’était encore possible.

Toutes ces choses insignifiantes qui remplissent une vie et qui prennent tellement d’importance avec l’âge.

J’ai rêvé d’une structure où ma mère n’aurait pas été chosifiée, où les sorties auraient été permises, où le droit de vivre encore un peu et même diminuée, ne lui aurait pas été refusé. J’aurais voulu que ma mère puisse encore sentir le parfum des cerisiers en fleurs, ou le souffle du vent frais sur ses joues.

Mais, je n’ai pas trouvé parce que la France n’est ni la Suisse ni l’Allemagne et qu’ici, on traite les malades en les jetant hors du monde, en leur proposant des activités « occupationnelles » de deux heures quelques jours par semaine, qui n’ont d’autres buts que de faire accepter, au malade et à sa famille, cette captivité.

J’ai suivi ce chemin de croix jusqu’à mettre ma mère dans un Ehpad faute de mieux. Je n’ai pas adhéré à ce choix. J’ai fait ce choix parce qu’il n’y avait pas d’autres choix si je voulais continuer à la voir et à prendre soin d’elle. J’ai fait ce choix dans une tempête intérieure et en sachant que ce n’était pas pour son bien.[…]

Combien de temps encore va-t-on laisser les familles dans le désarroi d’une pathologie sans issue ?

Combien de temps encore va-t-on proposer aux familles des unités fermées en leur promettant que ce sera bien pour le malade ?

Combien de temps encore, les familles vont-elles vivre le dilemme horrible d’avoir à choisir une solution faute de mieux ?

Il faut qu’en France aussi, voient le jour des petites structures. Des structures adaptées qui soient des structures de vie qui préservent l’intégrité des malades, qui offrent à la personne qu’ils sont encore, un peu d’horizon et de perspectives.

Il faut que ces gens qui sont enfermés puissent continuer à voir leurs familles malgré le Covid.

Parce qu’un visage connu ou une voix qui émerge de la brume, est tout ce qui leur reste.

Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. Qui un parent, un père, une mère, une fille, un fils, des petits-enfants. Tous.

Demain, d’autres que moi seront à la fois bouleversés par cette maladie qui désagrège l’être aimé, et par le manque de structures adaptées.

Pour ma mère, évidemment, c’est trop tard. J’ai une peine immense, mais je me dis que ma mère a fait le bon choix. Consciemment ou pas, elle a continué à nous dire que ces structures ne lui convenaient pas. Elle a fait le choix, en partant si vite, de rester libre et debout.

Source OUEST FRANCE.

Qu’est-ce qui motive le personnel en Ehpad ?…

Le dévouement du personnel dans les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est bien réel.

Une étude montre que les soignants puisent pour la plupart leur motivation dans la fierté et le plaisir que leur procure leur travail.

Qu’est-ce qui motive le personnel en Ehpad ?...

Le personnel des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) s’est retrouvé en première ligne pendant la crise sanitaire et la pandémie a compliqué des conditions de travail déjà difficiles. Néanmoins, ces salariés restent investis dans leur travail. Comment expliquer leur motivation ? Qu’est-ce qui les pousse à être toujours présents ?

Il ressort de nos recherches portant sur la motivation qu’une grande partie des soignants partage les valeurs de l’Ehpad et prend du plaisir à effectuer son travail.

Pour comprendre la motivation de ce personnel, la théorie de l’autodétermination nous invite à tenir compte à la fois de l’intensité et de la qualité de la motivation.

La motivation peut se décomposer en deux types : la motivation contrôlée (la poursuite d’une activité pour une raison instrumentale, récompense ou sanction) et la motivation autonome (poursuivre une activité pour le plaisir que l’on retire de son travail).

Amotivés et mercenaires : une minorité

Une enquête menée auprès de 306 soignants de 10 Ehpad début 2020 dans le cadre du projet MEPRU (maintien de l’emploi et des personnes en zones rurales) financé par la Région Occitanie fait ressortir une forte motivation autonome couplée à une motivation contrôlée variable, comme le montre la figure ci-après :

Ce graphique fait apparaître quatre situations types.

On s’aperçoit d’abord que les soignants sont très peu nombreux à se trouver dans une situation d’« amotivation », c’est-à-dire une situation dans laquelle il n’existe aucun levier de motivation pour les faire évoluer.

La proportion de « mercenaires » est quasi inexistante. Il s’agit de personnes à la recherche d’avantages matériels en échange de leur participation au travail. Ils ne prennent pas de plaisir dans leur travail et sont susceptibles d’adopter des comportements déviants pour arriver à leurs fins. Les managers peuvent, à court terme, espérer développer leur performance en maniant la « carotte et le bâton ».

Plaisir, pragmatisme et idéalisme

Si la plupart des soignants font preuve d’une forte motivation autonome, deux catégories se dégagent néanmoins.

Tout d’abord, les soignants guidés par le « plaisir et l’idéalisme ». Ils se caractérisent par une faible motivation contrôlée et une forte motivation autonome. Pour ces individus, inutile de distribuer des récompenses financières ou de les sanctionner, ce n’est pas ce qui les intéresse.

En revanche, ces salariés seront attentifs aux feedbacks positifs, à la valorisation de leurs compétences, au fait de disposer d’autonomie et de développer des relations positives avec toutes les parties prenantes de l’organisation (managers, collègues, résidents, familles, etc.).

Enfin, la situation « plaisir et pragmatisme » correspond à des soignants qui présentent à la fois une forte motivation autonome et une forte motivation contrôlée. Ils ont du plaisir à effectuer leur travail, sont attachés à leur travail et sont également motivés par l’obtention de récompenses.

À partir du moment où le niveau de motivation autonome est haut, les primes sur performances pourront encore renforcer la motivation pour développer des performances. Dans cette situation, les récompenses financières, à l’instar de la prime Covid de 1 000 à 1 500 € accordée par le gouvernement en juin dernier, pourront véritablement venir renforcer la motivation.

Une soignante en Ehpad en témoigne : « Je serais la première à me donner corps et âme si j’avais la reconnaissance et le salaire qui suit. »

Savoir où se situent les salariés parmi ces situations types est d’autant plus important que les différents niveaux de motivation n’appellent pas les mêmes actions de la part des managers. Or, selon certaines études, le personnel du secteur dit justement souffrir d’un manque de soutien de la hiérarchie et des collègues.

« Le métier est top »

L’étude de la motivation des soignants sous ses différentes formes peut ainsi constituer un préalable pour résoudre ce problème en mettant en place un contexte de travail propice au développement de la motivation autonome et en rapprochant le management des besoins du personnel.

Aujourd’hui la raison qui pousse les soignants en Ehpad à être toujours présents à leur poste, à poursuivre leur travail et à faire preuve de bienveillance auprès de nos seniors reste le niveau de motivation autonome qu’ils affichaient avant la crise. Ce niveau de motivation autonome, ce vrai plaisir au travail, permet de déclencher des niveaux élevés de performances et sur le long terme.

Comme le souligne une soignante en Ehpad : « Le métier est top, mais le salaire n’est pas génial »

À l’inverse, lorsque le management n’est pas tourné vers la satisfaction des besoins fondamentaux pour favoriser le développement de la motivation autonome, notre enquête montre une intention de quitter son poste élevée. Le défi, pour les Ehpad, est donc bien de réussir à garder ces personnels motivés.

Source OUEST FRANCE.

 

Feu vert unanime de l’Assemblée à un soutien aux salaires des aides à domicile…

Une hausse de salaire de 15 % est visée : elle sera constituée de l’enveloppe votée à l’Assemblée et d’une contribution des départements.

Feu vert unanime de l’Assemblée à un soutien aux salaires des aides à domicile

Une enveloppe de 150 millions d’euros a été votée jeudi soir à l’Assemblée nationale pour augmenter les salaires des aides à domicile, qui interviennent chez des personnes âgées ou handicapées, en 2021. Elle passera à 200 millions en 2022.

L’amendement du gouvernement en ce sens au projet de budget de la Sécu a été approuvé par 128 voix, soit l’unanimité. « Oui, nous allons avancer avec volontarisme pour revaloriser les métiers et les salaires » des aides à domicile, a lancé la ministre déléguée à l’Autonomie Brigitte Bourguignon, qui doit présenter en 2021 une réforme de l’aide aux personnes âgées vulnérables.

Un métier de « travailleurs pauvres »

Avec ce soutien budgétaire, « notre priorité sera de résorber impérativement les bas salaires », a ajouté la ministre. Les aides à domicile sont actuellement « des travailleurs pauvres » et le métier, exercé la plupart du temps par des femmes, est « sous-valorisé, sous-reconnu », a souligné le ministre des Solidarités Olivier Véran. Gauche et droite ont salué ce « petit pas ». L’Insoumis François Ruffin a défendu avec succès un amendement pour inscrire l’objectif de « dignité » de ces professionnelles de l’aide à domicile, via cette enveloppe.

Le dispositif proposé par l’Etat est un « cofinancement avec les conseils départementaux », compétents en matière d’aide à domicile : l’enveloppe débloquée par le gouvernement doit financer la moitié de cette revalorisation, à charge pour les départements qui accepteraient d’entrer dans cette démarche de financer l’autre moitié. Une hausse de salaire de 15 % est visée.

La prime Covid dans 83 départements

Ce dispositif doit entrer en vigueur en avril prochain, et sera ainsi doté de 150 millions d’euros pour 2021, puis 200 millions par an en année pleine. « C’est une victoire collective », s’est félicitée Agnès Firmin Le Bodo (Agir ensemble), rappelant que « pendant la crise » sanitaire, ces salariées « ont évité de nombreuses hospitalisations » de personnes âgées ou handicapées. Et « on va encore avoir besoin d’elles dans les semaines à venir » avec la deuxième vague du Covid-19.

Selon la même méthode Etat-départements, une « prime Covid » exceptionnelle de 1.000 euros par salarié a été versée à un grand nombre d’aides à domicile, en vertu d’un dispositif annoncé en août par Emmanuel Macron. Sur 101 départements, 83 ont accepté son versement.

Source 20 MINUTES.

Des formations accélérées pour pallier la pénurie de personnel dans les Ehpad…

Pour affronter la seconde vague du Covid-19, des villes expérimentent une formation rapide au métier d’assistant de soins en gérontologie.

Au début de l'année, 63% des établissements accueillant des personnes âgées en France indiquaient avoir un poste non pourvu depuis six mois ou plus.

Les Ehpad de France sont en tension depuis de nombreuses années, et la pénurie de personnel s’intensifie avec la crise sanitaire. Les métiers du grand âge, souvent jugés difficiles, mentalement et physiquement, et peu payés, peinent à attirer les demandeurs d’emploi, même par intérim. Au début de l’année, 63% des établissements accueillant des personnes âgées en France indiquaient avoir un poste non pourvu depuis six mois ou plus.

Ainsi, pour pallier le manque de personnel et mieux affronter la seconde vague du Covid-19, les villes de Toulouse, Narbonne, Montpellier ou encore Villefranche, expérimentent un dispositif de formation accélérée au métier d’assistant de soins en gérontologie. «Entre les difficultés de recrutements et le besoin constant de personnel, la problématique est chronique. Il fallait donc l’adresser», explique Audrey Perocheau, Directrice du développement des compétences dans le territoire à la direction générale de Pôle emploi.

Cette formation en 430 heures, soit trois mois, prépare les personnes qui la suivent à seconder les aides-soignants, répondre à des problématiques d’urgence, et comprendre la psychologie d’une personne âgée en situation de dépendance.

Une première étape de formation

Pour devenir aide-soignant, une formation de 1400 heures, soit autour de huit à neuf mois, est normalement nécessaire. «Mais les professionnels ne peuvent pas attendre tout ce temps pour renforcer rapidement leurs équipes», indique Audrey Perocheau. Les effectifs actuels dans les Ehpads sont sous-tensions et très éprouvés par la première vague sanitaire du printemps. Le mauvais moral des personnels se traduit aujourd’hui par des arrêts de travail, des congés maladie, voire des démissions.

Par ailleurs, les formations de longue durée découragent souvent les chômeurs. «Cette nouvelle formation de trois mois pour devenir accompagnant en gérontologie est une première étape avant la formation complète d’aide-soignant si elle est souhaitée par le demandeur d’emploi», explique la Directrice du développement des compétences de Pôle emploi. Ces accompagnants en gérontologie ne pourront exercer qu’en maisons de retraite, à la différence des aides-soignants.

La formation d’accompagnant en gérontologie pourra être proposée dans le cadre du « plan jeune  » du gouvernement

L’initiative est née d’un partenariat entre le Synerpa, le principal syndicat des établissements privés, Pôle emploi et la Croix-rouge. Avant d’intégrer une maison de retraite, une immersion de dix jours est obligatoire afin que la personne formée puisse observer les équipes déjà en place, et que ces dernières puissent évaluer ses motivations et compétences. Pour s’assurer que les personnes formées seront bien qualifiées, un suivi est organisé par le Synerpa et Pôle emploi une fois le nouveau personnel sur le terrain.

Promesse d’embauche dans un secteur en tension

Ces derniers mois, Pôle emploi tente d’inciter les demandeurs d’emploi, en particulier les jeunes peu diplômés, à suivre cette formation gratuite, avec une promesse d’embauche à la clé. Les contrats proposés sont des CDD, de 12 mois minimum, et des CDI. L’établissement public finance la formation et les aides aux employeurs avant recrutement.

«Souvent nous avons déjà trouvé l’employeur en manque de main-d’œuvre. Pour faciliter les embauches, un service en ligne (La Bonne Compétence Pro) lui permet de rentrer directement en contact avec les demandeurs d’emploi qui suivent une formation», explique Audrey Perocheau. Dès la fin de la formation, le taux d’emploi est de plus de 80%. 70 demandeurs d’emploi ont déjà été formés en 2019 et une centaine depuis le début de l’année. Une demande a été déposée auprès de l’institution France compétences afin que le diplôme soit officiellement reconnu par l’État.

En ces temps de crise sanitaire, l’exécutif mise sur la reconversion professionnelle vers des secteurs en tensions. Si le dispositif de formation accélérée s’avère concluant dans les prochains mois, la formation d’accompagnant en gérontologie sera proposée dans le cadre du «plan jeune» du gouvernement. Et de tels dispositifs pourront être transférables dans d’autres domaines de la santé.

Depuis début 2020, la formation d’aide-soignant est la quatrième la plus financée publiquement au niveau national. 13.000 demandeurs d’emploi ont déjà été formés au métier d’aide-soignant, soit une hausse de 9,5 pourcent par rapport à l’an passé. «Avec la nouvelle formation de trois mois d’accompagnant en gérontologie, nous espérons un plus grand renfort», conclut Audrey Perocheau.

Afin de soulager la situation et d’améliorer l’accompagnement des résidents, la Fédération hospitalière de France préconise le recrutement de 20.000 personnes dès 2021.

Source LE FIGARO.

Alzheimer : comment sont suivis les malades…?

Près d’un million de Français sont atteints par la maladie d’Alzheimer.

Cette maladie neuro-dégénérative touche principalement les personnes âgées de plus de 65 ans.

En France, près de 900.000 personnes sont atteintes par la maladie d’Alzheimer et environ 225.000 nouveaux cas apparaissent chaque année d’après les chiffres du World Alzheimer Report datant de 2015.

Selon ce même rapport, le nombre de cas dans le monde devrait doubler d’ici 2050.

Or, à l’heure actuelle il n’existe toujours aucun remède contre cette maladie neuro-dégénérative, qui a comme symptôme, entre autre, la perte de la mémoire.Mais de nombreux traitements existent pour freiner la progression de la maladie, notamment des traitements non-médicamenteux très variés. Ceux-là vont varier en fonction du stade de la maladie.

Il existe trois stades à la maladie d’Alzheimer. Tout d’abord le stade débutant, qui se caractérise par des troubles de la mémoire et l’incapacité à retenir une nouvelle formation. Ce stade dure entre 2 et 5 ans en général.

Ensuite vient le stade modéré. Aux problèmes de mémoire viennent s’ajouter de nouvelles difficultés telles que l’incapacité à manipuler certains objets, ne pas réussir à trouver ses mots ou encore une désorientation dans l’espace.

Finalement arrive le stade avancé et sévère. Tous les symptômes précédemment cités s’aggravent. La personne atteinte devient alors complètement dépendante. Cette phase continue jusqu’au décès du malade.

Différents traitements pour accompagner le malade

Au cours de la première phase, les traitements non-thérapeutiques se veulent très peu intrusifs. « Le stade débutant est vraiment personnalisé en fonction de la personne », décrit la docteur Maï Panchal, directrice scientifique au sein de la fondation Vaincre Alzheimer, contactée par RTL.fr.

L’accompagnement se déroule à domicile, dans un premier temps il aura la possibilité au choix de voir un psychologue ou de se rendre à des thérapies de groupe, « des groupes de parole où ils expriment leur ressenti et leur peur ». Le psychologue en charge va alors « suivre l’évolution de la maladie et venir en aide au patient ».

« La priorité c’est l’orthophonie », souligne le docteur, afin de « ne pas perdre la communication« . Les aidants vont également inciter le malade à pratiquer des activités qu’il apprécie comme une pratique sportive ou la cuisine par exemple.

À partir du stade modéré, la stimulation cognitive prend encore plus d’importance. Les activités pour stimuler les capacités restantes prennent de plus en plus de place mais aussi « les activités sociales, car il est important d’être en groupe ».

Aider le malade à s’adapter à l’environnement

Afin de motiver et stimuler les capacités, les aidants vont entraîner le malade à s’adapter à l’environnement. « Ils vont le pousser à s’habiller seul, en lui posant ses vêtements devant lui ». Ce sont des « stratégies de compensation ». À ce stade, des « équipes spécialisées » interviennent à domicile au moins une fois par semaine.

Lorsque le dernier stade arrive, de nouveaux traitements sont appliqués en plus des précédents. Afin de conserver la motricité de la personne atteinte d’Alzheimer, la kinésithérapie, l’ostéopathie, l’ergothérapie et la psychomotricité peuvent être requis.

Généralement les malades entrent en institution à partir de ce stade car « les troubles psycho-comportementaux commencent à apparaître ». Afin d’apaiser ces troubles, la musicothérapie, l’aromathérapie, la stimulation multisensorielle, la zoothérapie, les massages ou la luminothérapie peuvent être appliqués.

Source RTL.

 

Alzheimer : comment parler à un proche malade ? Alzheimer est-elle notre plus grande peur à tous ?…

Plus de 900.000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer en France.

Alors comment adopter un comportement adéquat vis-à-vis d’un proche touché par cette maladie ?

La maladie d’Alzheimer provoque des pertes de mémoire et complique fortement la vie des personnes atteintes. Elle touche aujourd’hui plus de 900.000 personnes en France.

Il n’est pas évident d’adopter un comportement adéquat en présence d’un proche que l’on a connu en parfaite forme, actif, bien portant, les idées en place et qui a changé du jour au lendemain à cause de sa maladie.

Le point le plus important est de ne jamais se mettre en colère. Cela peut devenir énervant de répéter la même chose une dizaine de fois ou de nettoyer tout ce que peut renverser la personne atteinte mais il faut savoir se maîtriser.

Il savoir faire preuve d’empathie. On est jamais aussi efficace et pertinent que quand on prend la peine de se mettre à la place de l’autre. L’autre en l’occurrence est un proche qui, bien qu’il n’ait plus toute sa tête, se rien compte que quelque chose ne vas pas. Dans ce contexte, l’agressivité ne fait qu’accentuer un repli sur soi qui, lui, ne fera que profiter à la maladie.

Rester bienveillant.

Il est primordial de faire en sorte que le proche atteint par la maladie d’Alzheimer sente qu’il fait pleinement partie de votre vie ou de la famille. Il doit sentir qu’il est à sa place là où il se trouve. Il faut donc continuer de lui parler de la même manière que vous lui parliez avant qu’il ne soit atteint. Ne lui parlez pas comme s’il était un enfant, il reste un adulte. Ce comportement est humiliant et contre-productif.

Savoir anticiper certaines situations est inévitable. Si vous dites, par exemple, au patient qu’il doit se préparer pour un rendez-vous dans l’après-midi, ne lui dites pas cinq heures avant. Sinon, il aura oublié. Autre exemple, si un ami est invité chez vous. La personne malade risque très probablement de ne plus se souvenir de son nom. Dans ce cas, pour qu’il ne se retrouve pas dans l’embarras, prévenez-le : « Tiens voilà Untel, le fils de Truc ou de Bidule ».

Toutes les infos que vous donnez au dernier moment aident la personne dont la mémoire s’effiloche à avoir la bonne réaction.

Laissez le malade radoter

Cela peut sembler paradoxale mais les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer sont capables d’aller chercher des anecdotes très anciennes au fin fond de leur mémoire. Si vous l’avez déjà entendue où qu’il l’a déjà racontée, ne relevez surtout pas le fait qu’il radote.

Une personne qui raconte de vieux souvenirs, c’est une personne qui retrouve de l’assurance, de l’estime de soi, parce qu’elle s’ancre dans une époque où elle était en pleine possession de ses moyens.

Son récit est donc fluide, cela va même lui procurer du plaisir. De plus, il demeure très important de continuer à parler lorsqu’on est touché par cette maladie, c’est pourquoi l’orthophonie est préconisée par les spécialistes.7

Source RTL.

Aidants familiaux : le sacrifice douloureux d’une Guérétoise…

Selon un sondage Occurrence publié hier, 9% des français seraient en situation d’aide familiale.

Choisir d’être aidant familial, c’est faire un sacrifice, souvent source d’un grand malaise.

En France plus de 10 millions de personnes aident au quotidien leurs proches malades ou dépendants.

Béatrice vit à Guéret. Sa mère a été diagnostiqués Alzheimer en 2017. Et depuis le début de l’année son état s’est aggravé. Alors Béatrice a fait le choix de « mettre sa vie entre parenthèses. » Elle n’a pas arrêté de travailler, mais elle a « mis de côté plein de choses pour [se] consacrer à [sa] maman. »

Une fois sa première journée de travail terminée, Béatrice en commence aussitôt une deuxième. Elle conduit jusque chez sa mère, à 50 kilomètres de Guéret, où elle passe la soirée, la nuit, « et le matin avant de me rendre à mon travail. » Pendant la journée, c’est son frère qui prend le relais.

« Une deuxième journée de travail »

Béatrice ne se le cache pas, elle est épuisée : « C’est une deuxième journée de travail, avec une charge émotionnelle et affective importante. Et c’est bénévole. »

Pour l’hygiène et les repas, des aides à domicile s’occupent de la maman de Béatrice. Lui reste à charge, avec son frère, d’assurer une présence, et de maintenir des repères psychologiques pour sa maman. Il a fallu réapprendre à vivre avec elle, car pour une personne malade d’Alzheimer, « tout changement est vécu comme une agression. » Il a fallu réapprendre des gestes, «qu’on pensait quelconques, mais qui finalement l’agressent, donc il faut être vigilant. » 

Adopter ce comportement d’attention et d’empathie, c’est du travail. « Ça demande une réflexion et une analyse. Avec mon frère on discute, et on se demande, comment faire au mieux? Et je ne suis pas sûre que parfois on y parvienne vraiment. »

« Qu’est-ce que c’est trois mois? »

Le congé pour proches aidants entré en vigueur début octobre? « Ça n’est pas suffisant, constate Béatrice. Trois mois qu’est-ce que c’est? C’est sortir une personne en Ehpad pendant 3 mois? Ou c’est repousser de 3 mois une échéance pour mettre la personne en institution dans un deuxième temps? ».

Source FRANCE BLEU.

 

La Nouvelle éco: une start-up amiénoise propose une thérapie par le voyage aux malades d’Alzheimer …

Sigo une start-up amiénoise est une entreprise d’innovations ludiques pour la santé.

L’un de ses produit est un simulateur de voyage Grand-Via, une thérapie du voyage qui s’adresse aux malades d’Alzheimer.

Une thérapie par le voyage qui permet de réduire la médication

Sigo est une entreprise d’innovations ludiques pour la santé. L’un de ses produits est un simulateur de voyage Grand-Via. C’est une réplique de cabine de train qui s’installe en Ehpad pour permettre aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer de voyager. Le concept vient d’Italie et a pour but de baisser la médication. « Le fait de faire un voyage apaise les personnes âgées qui souffrent de troubles du comportement » souligne l’un des créateur de Sigo, Jean-Christophe Froment.

Il a été récompensé ce jeudi par le prix du jury lors du salon des entreprises CCI Business Event à Mégacité Amiens. L’occasion pour lui de dire qu’il a besoin de financements. Ce concept coûte 40 000€ hors taxe en Italie, ils le commercialisent deux fois moins cher. « On cherche des mécènes tout comme l’Ehpad de Villers-Bretonneux très intéressé par le wagon.  »

Le prototype est en fonction au CHU d’Amiens et de Beauvais.

Source FRANCE BLEU.

Le désarroi d’un homme de 88 ans, jugé pour avoir tué sa femme malade d’Alzheimer…

Un homme de 88 ans aux assises pour avoir tué sa femme à coups de couteau…

Le désarroi d'un homme de 88 ans, jugé pour avoir tué sa femme malade d'Alzheimer

Elle « ne me reconnaît pas. Elle cherche son mari ». Un homme de 88 ans est jugé à partir de ce jeudi devant la cour d’assises de Paris pour avoir tué sa femme atteinte d’Alzheimer à coups de couteau.

Le corps laissé plusieurs jours sur le lit

Un matin du printemps 2017, Michel G., à l’époque 85 ans, appelle son médecin. Sa femme est décédée, dit-il, et lui a tenté de se suicider.

Quand le médecin arrive dans l’appartement parisien, il trouve Michel G., très pâle, en pyjama et peignoir. Du doigt, l’octogénaire désigne la chambre où se trouve depuis plusieurs jours le corps de sa femme, allongé sur le lit. Il explique qu’elle est venue vers lui en pleine nuit, armée d’un couteau, ne le reconnaissant pas.

Pour se défendre, affirme alors l’époux à son médecin, il l’a frappée de deux coups de couteau.

Michel G., qui a pris des médicaments, est d’abord hospitalisé. Aux enquêteurs, il parlera ensuite de la maladie de sa femme, depuis plusieurs années, de ses accès de « furie », de l’aide qu’elle refusait, de ses « vous êtes pas mon mari » répétés, un couteau à la main.

« J’ai perdu les pédales »

« Elle était mauvaise, mauvaise, mauvaise », confie Michel G., avant de revenir sur sa première version de la nuit du meurtre.

Sa femme venait de s’endormir après lui avoir demandé une fois encore ce qu’il faisait chez elle et l’avoir insulté. Il s’est levé, l’a poignardée dans le lit alors qu’elle demandait en gémissant « tu veux me tuer ? » Lui pleurait, répétait qu’il était bien son mari, racontera-t-il.

« J’ai perdu les pédales. Je ne voyais pas comment m’en sortir », a-t-il confié.

Le couple, sans enfants, était isolé depuis le début de la maladie de l’épouse il y a plusieurs années, selon le témoignage de leurs rares proches.

146 féminicides en 2019

Les femmes âgées représentent près d’une victime de féminicide sur cinq, avec un mobile principalement lié à la maladie ou la vieillesse. En 2019, selon le gouvernement, 30 femmes et 2 hommes de plus de 70 ans ont été tués par leurs conjoints ou ex-conjoints.

Au moins 58 féminicides se sont produits en France depuis le début de l’année. En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente, selon les chiffres officiels.

Source EST REPUBLICAIN.