Castres : Il enferme dehors son épouse handicapée pour qu’elle le couche sur l’assurance vie…

« Quand je regardais les émissions sur les femmes battues, je me reconnaissais, mais il ne m’a jamais frappée », a déclaré devant le tribunal correctionnel de Castres une quinquagénaire clouée à son fauteuil roulant par une maladie.

Le tribunal de Castres

 

Une confession qui démontre que « vouloir faire peur ou rabaisser une victime a des effets non pas physiques, mais dans sa psyché, peut s’inscrire dans le temps et mener à la dépression », comme le soulignera le représentant du ministère public lors de ses réquisitions à l’encontre d’un homme poursuivi pour des violences sur sa conjointe handicapée.

Des poursuites qui ont eu l’air de surprendre l’intéressé, tout comme la sanction de 4 mois de prison avec sursis probatoire qui lui a été infligée provoquant chez lui une moue et un haussement de sourcils n’ayant pas manqué de faire réagir la présidente du tribunal. « Les faits sont graves », a-t-elle rappelé à l’individu, qui ne semblait pas avoir pris la mesure de ses actes et donnait l’impression de ne pas s’être débarrassé de sa fixation sur l’assurance vie que sa conjointe a reçue de ses parents.

Et c’est bien là le point de départ de toute cette triste histoire qui s’est déroulée du côté d’Aiguefonde entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2020.

Durant cette période, plusieurs épisodes désagréables se sont succédé, poussant la famille de la victime, de plus en plus renfermée sur elle-même, à saisir les services départementaux de protection des personnes vulnérables afin que ces derniers se penchent sur les origines du mal. L’enquête va révéler une scène totalement consternante.

Sous prétexte qu’elle ne voulait pas lui révéler le nom du bénéficiaire de l’assurance vie, le conjoint de la victime s’est emporté. Parvenant à déplacer son fauteuil roulant malgré la mise en place des freins, il poussera son épouse à l’extérieur du domicile et refermera la porte. « Il a ouvert la porte à quatre ou cinq reprises en demandant qui était bénéficiaire, il voulait l’être.

Ça m’a choquée, il faisait froid et il pleuvait ».. Ajoutez à cela des menaces de s’en prendre à l’intégrité physique de ses parents et des propos humiliants, et vous aurez une idée du calvaire enduré par la victime.

Source LA DEPÊCHE.

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