Bourges : les familles d’autistes réclament de nouvelles structures d’accueil…

Une cinquantaine de parents ou proches d’autistes ont manifesté ce mardi matin à Bourges, devant la délégation de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Un rassemblement à l’initiative de Sesame Autisme. 

Les familles souhaitent pouvoir souffler par moments.

 

L’association réclame depuis 2017 l’ouverture de nouvelles structures dans le Cher pour une prise en charge spécifique des autistes. Il n’y a que 5 places autisme actuellement en maison d’accueil spécialisée. Il faudrait aussi créer un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH), spécifique autisme.

Les parents ont manifesté devant l'ARS à Bourges

Les pouvoirs publics ont prévu de nouvelles places dans un centre géré par APF France Handicap mais Sesame Autisme estime que ce Samsah doit relever d’une association spécialisée dans l’autisme, tant la prise en charge de ce handicap est spécifique. L’engament avait été pris en 2017 de créer un SAMSAH par département mais pour l’instant il n’y en a qu’en Indre-et-Loire et en Eure-et-Loir.

Valérie est la maman d’un jeune homme, autiste de 19 ans, à St-Doulchard. . Elle a participé à ce rassemblement. Valérie se sent abandonnée et aimerait pouvoir souffler davantage  :  » C’est comme si j’avais un enfant de 5 ans dans un corps d’adulte. Le matin, c’est une heure et demie pour qu’il soit prêt, le soir presque deux heures avant de pouvoir passer à table. Il faut respecter tout un rituel. Parfois, c’est juste horrible quand Julien se sent bousculé dans ses repères. Son frère est parti à Bruxelles ; moi, je pars en formation trois jours par mois. Cela le perturbe énormément. Durant deux semaines en septembre et une semaine en ocotbre, il mangeait, et il recarachait presque tout. Julien a beaucoup maigri.

Nous parents, on est sans arrêt désemparés. Il faut que cela bourge. Il nous a été dit que les parents devaient arrêter de travailler pour s’occuper de leurs jeunes adultes autistes. Ce n’est pas entendable ! C’est juste impossible. J’ai vu pendant le confinement ce que cela a donné. Les occuper à la maison pendant plus d’un mois, ce n’était pas possible. Mon fils prenait le téléphone la nuit, il appelait les pompiers. C’était du grand n’importe quoi. Il faut pouvoir les placer dans des structures adaptées à leur handicap.  »

Source FRANCE BLEU.

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