L’impression 3D, un espoir pour les malentendants…

En utilisant une imprimante 3D, les chercheurs de l’université du Maryland sont parvenus à réaliser sur mesure une prothèse des os de l’oreille moyenne. Une avancée médicale susceptible d’aider des millions de malentendants.

Les progrès technologiques trouvent souvent une application dans le domaine médical. C’est une nouvelle fois le cas avec les imprimantes 3D. À la fin de l’été, les chercheurs de l’université du Maryland, aux États-Unis, ont ainsi publié les résultats de leurs travaux dans le magazine 3D Printing in Medicine (L’impression 3D en médecine), après avoir réussi à produire une prothèse d’os de l’oreille moyenne.

Trois os minuscules

Cette réalisation est loin d’être anodine, tant le challenge paraissait insurmontable. Les trois os (l’enclume, le marteau et l’étrier) de cette partie du système auditif sont en effet les plus minuscules de tout le corps humain. Réunis, ils sont encore plus petits qu’une pièce d’un centime d’euro. Pourtant, leur rôle est essentiel, puisqu’ils véhiculent le son entre le tympan et le fluide de l’oreille interne.

Mais très fragiles, ils sont fréquemment endommagés lors de maladies, tumeurs ou accidents. « Les personnes touchées sont alors victimes d’une perte auditive conductive », explique Jeffrey Hirsch, le professeur de radiologie ayant dirigé la recherche pour le compte de l’université.

« Le seul moyen de la réparer est alors de réaliser une chirurgie délicate et précise, au cours de laquelle les os sont remplacés par une mini-prothèse. » Problème, cette chirurgie connaît un taux élevé d’échec, avoisinant les 50 %.

Impression 3D de précision

Afin de mieux répondre aux attentes des patients et d’augmenter les chances de succès des opérations, l’équipe de chercheurs (composée d’un radiologue et de deux otorhinolaryngologistes) a décidé de travailler sur la réalisation d’une nouvelle prothèse, à la fois plus robuste et plus facile à poser. Pour y parvenir, ils se sont donc tournés vers l’impression 3D de précision, afin de réaliser des os sur mesure.

Auparavant, le trio a effectué le prélèvement de ces os de l’oreille moyenne sur trois cadavres humains. Ils ont ôté ensuite la partie du milieu, dénommée « marteau », puis passé les os restants au scanner, de manière à obtenir des images précises de l’espace laissé libre par les marteaux. Sur cette base, ils ont alors réalisé de minuscules prothèses destinées à compléter le système.

« D’une prothèse à une autre, l’écart ne variait que d’une fraction de millimètres, avec parfois des angles différents, précise le Pr Jeffrey Hirsch. Mais d’une manière générale, elles étaient similaires. Nous les avons ensuite fournies à quatre chirurgiens différents, en les laissant deviner de quelle manière elles devaient être posées et dans quelle oreille. Chacun, de manière indépendante, est parvenu à poser la prothèse de manière correcte. Nous savions alors que nous étions sur le bon chemin. »

Pas encore commercialisée

Restait à tester ces prothèses, pour évaluer si ces dernières étaient capables de transmettre les vibrations et le son. Ce qui fut fait, avec succès, sur des cadavres ou sur de gros animaux.

En dépit de cette réussite, l’équipe de chercheurs est encore loin d’avoir mis au point une prothèse commercialisable et utilisable. La FDA, l’autorité de santé américaine, interdit en effet l’utilisation de polymères pour les implantations dans le corps humain. Or l’imprimante 3D n’a réalisé les os qu’avec ce matériau. Jeffrey Hirsch et son équipe vont donc devoir trouver une substance biocompatible, flexible, mais aussi résistante aux cellules. « L’idéal serait de les réaliser avec de vrais os, afin de limiter le risque de rejet par l’organisme. »

Les chercheurs se donnent encore quelques mois pour réaliser une prothèse définitive à présenter auprès de la FDA. Mais dès à présent, ceux-ci se flattent de pouvoir bénéficier de la technologie 3D pour progresser dans leurs travaux. « L’impression 3D va progressivement devenir une habitude en médecine, dès qu’il s’agira de créer une prothèse, que ce soit pour une articulation ou pour l’oreille moyenne. Les patients pourront ainsi bénéficier d’un traitement sur-mesure. »

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Source OUEST FRANCE.

Loisirs Pluriel : des centres d’accueil pour tous les enfants, valides ou handicapés…

Loisirs Pluriel est un réseau de centres de loisirs pour enfants en situation de handicap, de 3 à 13 ans, quelles que soit la nature ou la gravité de leur pathologie.

Un mode d’accueil adapté, ouvert le mercredi et pendant les vacances scolaires, pour aider les parents à maintenir leur emploi et de bénéficier d’un peu de répit.

« Tous différents, tous ensemble ! »

Fonctionnant selon le principe de la mixité, ces centres accueillent autant d’enfants handicapés que d’enfants valides. Le but étant de  « permettre à tous, de jouer, de vivre et de grandir ensemble », de participer comme tous les enfants à des activités de loisirs et de vacances, source d’enrichissement mutuel.

« Les enfants ne voient pas le handicap »

« Il n’y a pas de problème pour les enfants à être ensemble, explique Lucie Grall, responsable du centre de Loisirs Pluriel de Rennes. Ils ne voient pas le handicap. On voit que certains qui sont là depuis des années développent une vraie patience. Ils prennent l’habitude de faire attention les uns aux autres, de faire en sorte que chacun soit dans l’activité. 

À Loisirs Pluriel, il y a des enfants qui n’entendent pas, des enfants qui ne voient pas, et des enfants comme moi qui ne mettent pas les mêmes chaussettes.
Le témoignage d’une petite fille valide.

À ce jour, Loisirs Pluriel compte 22 centres d’accueil principalement répartis dans l’ouest de la France et accueillent  plus de 1 500 enfants chaque année, en situation de handicap ou valides. Le premier a ouvert ses portes en 1992 à Rennes.

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Source FR3.

Dijon : une entreprise invente une ceinture airbag contre les fractures du col du fémur…

La société Helite, basée dans l’agglomération de Dijon, conçoit déjà des gilets airbags pour les motards, les cavaliers, les skieurs. Sa dernière innovation est une ceinture airbag qui protège les seniors des fractures du col du fémur.

 

La société Helite, basée en Bourgogne, a conçu la première ceinture airbag qui protège les seniors des fractures du col du fémur.

L’entreprise Helite, qui est installée à Fontaine-lès-Dijon, a vu le jour en 2002.
Elle a été créée par Gérard Thévenot, un ingénieur passionné d’ULM, de delta et autres sports où les accidents sont légion. Il commença par déposer un premier brevet pour des airbags de protection individuelle. Aujourd’hui, il y a des systèmes Helite pour la moto, l’équitation, le ski… et même pour les seniors.

Hip’Air est un système airbag capable de détecter les chutes et de protéger le col du fémur. Ce nouveau produit a fait l’objet d’une dizaine d’années d’études : il se présente sous la forme d’une ceinture disponible en plusieurs tailles qui s’adapte sur les hanches. Elle est équipée de deux airbags latéraux et d’un détecteur de chute électronique.

Un système électronique analyse les mouvements de la personne en temps réel : lorsqu’une chute est détectée, les deux airbags se gonflent automatiquement de chaque côté. Cette ceinture 100% automatique est dotée d’une autonomie de 15 jours et pèse un kilo.

Ce dispositif innovant est actuellement en test dans 16 Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) en Bourgogne.

Quelle est l’innovation apportée par la société Helite ?

Des protecteurs de hanches existent déjà pour éviter les fractures du col du fémur. « On les trouve sous forme de sous-vêtements, shorts ou pantalons dans lesquels des protections dures ou en mousses sont insérées au niveau du col du fémur. Cependant, ces protecteurs même s’ils permettent de réduire le nombre de fractures du col du fémur ont été délaissés petit à petit par les médecins pour deux raisons : des études ont montré qu’ils sont totalement inefficaces pour réduire la force de l’impact d’une chute. De plus, ces protecteurs sont lourds, difficiles à porter et réduisent considérablement la mobilité« , assure la société Helite.

En revanche, « notre système airbag Hip’Air réduit de 85% la force de la chute. Il a donc le potentiel de réduire considérablement le nombre de fractures du col du fémur », ajoute l’entreprise dijonnaise.

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Source FR3.

L’Association des paralysés de France s’inquiète des premières décisions du gouvernement…

L’APF est préoccupée par les conséquences de la réforme du code de travail sur l’emploi des personnes en situation de handicap. Elle dénonce aussi la diminution des emplois aidés et s’inquiète de la réforme de l’assurance-chômage.

Selon l’Association des Paralysés de France, « le nombre de personnes en situation de handicap au chômage ne cesse d’augmenter »

L’Association des paralysés de France s’inquiète des conséquences des premières décisions du gouvernement sur le taux d’emploi des personnes en situations de handicap. Dans un communiqué publié le lundi 6 novembre, elle tient notamment « à alerter sur le risque d’accroissement de la précarité » lié aux ordonnances réformant le code de travail.

Selon l’APF, ces textes pourraient toucher négativement des personnes en situation de handicap, mais aussi « des proches aidants, majoritairement des femmes ». L’association constate en effet que ces réformes n’apportent « aucune garantie supplémentaire ou droit nouveau » pour ce public et « font craindre une perte d’expertise » et « une moindre prise en compte » du handicap.

La réforme de l’assurance-chômage, sujet de préoccupation

Alors que la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées commence lundi 13 novembre, l’Association des paralysés de France se dit aussi préoccupée par des décisions à venir, en premier lieu la réforme de l’assurance-chômage. « La durée de l’indemnisation et les conditions d’accompagnement doivent s’accorder et être dignes face à la gravité des situations auxquelles sont surexposées les personnes en situation de handicap », estime-t-elle.

L’APF « dénonce » par ailleurs la diminution des contrats aidés, en demandant que leur « nombre soit réajusté pour répondre aux besoins des personnes handicapées ». Elle rappelle qu’elle sera « particulièrement attentive aux recommandations formulées par la mission confiée à Jean-Marc Borello sur l’insertion des plus éloignés de l’emploi ».

Pour l’APF, une mesure comprise par le projet de loi de finances pour 2018, qui va faire baisser les financements accordés aux entreprises dites « adaptées », est également « inacceptable ». Elle « s’insurge » enfin contre « la suppression de la prime d’activité pour les invalides ou victime du travail en emploi ».

Une pétition lancée

Selon l’Association des paralysés de France, « le nombre de personnes en situation de handicap au chômage ne cesse d’augmenter » et a atteint le total de 495 000 fin mars, un « record ». Avec 10 autres associations, elle a lancé une pétition pour dire « non au recul des droits et à l’aggravation de la précarité ». Ce collectif dénonce des « économies réalisées sur le dos des personnes en situation de handicap » et demande au « gouvernement la suppression de ces mesures ».

Source LA CROIX.

Ostéoporose: une combinaison novatrice de médicaments contre le risque de fracture …

Des chercheurs canadiens évoquent les résultats d’un essai clinique prometteur mené chez des patients à haut risque atteints d’ostéoporose. Ce dernier porte sur un traitement comportant un nouvel anabolisant osseux suivi d’un inhibiteur de la résorption osseuse capable de réduire significativement les fractures.

L’ostéoporose est une maladie grave qui touche les femmes et les hommes, les femmes ménopausées étant particulièrement à risque. La perte progressive de masse osseuse rend les personnes atteintes plus à risque de fractures. « Avec l’allongement de l’espérance de vie, l’ostéoporose et les fractures qui lui sont associées représentent un problème de santé publique important: autour de l’âge de 65 ans, on estime que 39% des femmes souffrent d’ostéoporose. », indique l’Inserm.

À ce jour, son traitement repose sur plusieurs médicaments dont le mode d’action diffère: soit ils freinent la résorption osseuse, soit ils stimulent la formation osseuse. Des chercheurs de l’université McGill évoquent les promesses soulevées par un essai clinique qui démontre que la masse osseuse peut être régénérée avec une classe de médicaments (un anabolisant osseux) et maintenue avec une autre classe de médicaments (un inhibiteur de la résorption osseuse).

Ce traitement « deux en un » s’est avéré réduire considérablement le risque de fracture chez les femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose grave, selon les résultats de cette étude publiés dans le New England Journal of Medicine. Sur une période de deux ans, 4 093 patientes présentant une fracture de fragilisation ( une fracture qui ne se traduit pas normalement par une fracture chez un adulte en bonne santé) ont été réparties au hasard dans deux groupes.

Moins de risques de fractures en tout genre

Le premier groupe a reçu du romosozumab pendant un an, un nouvel anticorps efficace pour la reconstruction rapide de la masse osseuse en augmentant la formation osseuse et en diminuant la résorption osseuse. Celui-ci était suivi par l’alendronate, un inhibiteur de la résorption osseuse couramment utilisé comme traitement de première intention, qui maintient les niveaux de masse osseuse. Le deuxième groupe a seulement reçu l’alendronate.

Les résultats ont montré que les femmes du premier groupe ont présenté un taux 48% plus faible de nouvelles fractures vertébrales, avaient 19% moins de risque de fractures non vertébrales et 38% moins de risque de fracture de la hanche que le deuxième groupe.  »Maintenir une masse osseuse constante chez les patientes n’est pas une stratégie adéquate lorsqu’elles souffrent déjà d’ostéoporose et que leurs os ne sont pas assez solides pour résister à une fracture. », affirme le Dr Andrew Karaplis, professeur de médecine à l’Université McGill.

Celui-ci ajoute:  »nous avons observé moins de fractures lorsque nous étions d’abord en mesure d’augmenter la masse osseuse de la patiente pour ensuite administrer un traitement pour la maintenir.  » L’étude atteste néanmoins que de graves incidents cardiovasculaires ont été observés plus fréquemment dans le groupe romosozumab-alendronate (2,5% dans le 1er groupe contre 1,9%, dans le deuxième groupe).

« Prudence dans le choix du patient à traiter »

« Bien que les chiffres soient relativement faibles, c’est un signal qui nécessite des éclaircissements supplémentaires », selon le Dr Karaplis. « Nous devons chercher plus loin la cause du déséquilibre observé dans les incidents cardiovasculaires et être prudents dans le choix des patients à traiter, du moins pour l’instant. » Outre le traitement, il convient d’adopter de bonnes habitudes hygiéno-diététiques pour bien vivre avec une ostéoporose.

Il est ainsi recommandé de pratiquer régulièrement une activité physique journalière telle que la marche, des exercices d’étirement et de la relaxation. Qui plus est, les médicaments seront plus efficaces si les capacités physiques sont entretenues. « Chez la femme ménopausée, elle permet de freiner la perte de densité osseuse. Chez les personnes âgées, elle va, de plus, entretenir la musculature et l’équilibre, diminuant ainsi le risque de chute et de fracture. », précise l’Inserm sur le sujet.

Au quotidien, les patients doivent aussi adopter une alimentation équilibrée riche en calcium et vitamine D pour renforcer les os, même si elle ne constitue pas un traitement suffisant contre une ostéoporose avérée. Ces derniers doivent également veiller à maintenir son poids à un niveau correct car un poids insuffisant accroît le risque de fracture. Enfin, le tabagisme et la consommation excessive d’alcool sont à proscrire car ils favorisent la perte osseuse.

Source SANTE MAGAZINE.

Ce que risquent les parents hostiles aux vaccins…

S’ils ne disposent pas d’un motif légitime, les parents qui ne font pas vacciner leurs enfants seront sanctionnés.

Ce que risquent les parents hostiles aux vaccins

Obliger sans sanctionner. C’est l’objectif de la ministre de la Santé. Le gouvernement a même fait supprimer les sanctions prévues par le Code de santé publique réprimant le refus de vacciner. Une décision qui donne l’illusion aux parents récalcitrants qu’ils ne risquent rien. En réalité, des poursuites pénales pour mise en péril des mineurs peuvent toujours être appliquées. «Comme auparavant, les parents pourront être poursuiviss’ils se soustraient, sans motif légitime, à leurs obligations légales au pointde compromettre la santé ou la sécurité de leur enfant», rappelle Clémentine Lequillerier, chercheuse à l’Institut Droit et Santé.

Le Code pénal prévoit deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. «C’est donc l’atteinte à la santé de l’enfant qui sera au centre des sanctions pénales et non plus le refus de vaccination», fait-on valoir au ministère.

Ces dernières décennies les poursuites pénales exercées contre les parents antivaccins ont plus souvent été fondées sur cette dispositiondu Code pénal. «Mais les condamnations sont en réalité rares, les juges se prononçant au cas par cas», relève Clémentine Lequillerier, maître de conférences à l’université Paris Descartes.

En fait, la premièreet principale sanctionest l’interdiction d’inscrireet de maintenir les enfants non vaccinés à la crèche, à l’école ou en colonies de vacances. Les contrôles débuteront le 1er juin 2018. «Soit les parents accepteront cette situation, soit ils auront recours à des médecins enclins à rédiger de faux certificats. Mais ces derniers risquent des condamnations pénales et des sanctions disciplinaires de l’Ordre des médecins», prévient la chercheuse.

Source LE FIGARO.

Grippe : un nombre inquiétant de cas graves…

L’épidémie de grippe, qui se cantonnait jusqu’ici à quelques régions seulement, s’étend désormais à l’ensemble de la France métropolitaine.

grippe - cas graves

Le couperet est tombé dans le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé Publique France, publié le 28 décembre : « L’épidémie de grippe s’étend sur l’ensemble de la France métropolitaine, hormis la Corse. » D’où une augmentation significative du nombre de consultations pour syndrome grippal. En effet, si, au cours de la semaine du 4 au 10 décembre, seules 4 % des consultations de SOS Médecins avaient pour motif un syndrome grippal, la semaine dernière, ce chiffre est monté à 15 %. Même constat à l’hôpital. « Depuis le début de l’épidémie, aux urgences, nous avons mesuré un pic de 40 % d’activité supplémentaire« , indique le Dr Christophe Prudhomme, urgentiste au SAMU 93.

Un virus particulièrement virulent

Selon Santé Publique France, du 18 au 24 décembre, 6 213 passages aux urgences pour syndrome grippal ont été signalés. Des chiffres alarmants pour le Dr Prudhomme, qui explique qu’en cette fin d’année, il a observé un nombre inquiétant de cas graves. Ce qui étonne par ailleurs, c’est l’âge des malades. Contre toute attente, ce ne sont pas les personnes âgées qui sont touchées par les formes les plus sévères de la maladie. « Nous avons recensé deux cas gravissimes. Ce sont des gens jeunes entre 35 et 40 ans. Nous avons dû mettre en circulation extra-corporelle. Pour l’instant, leur pronostic vital est réservé« , alerte le médecin.

Selon lui, cette situation pourrait s’expliquer par une mutation du virus : « Deux cas pareils en huit jour, c’est très préoccupant. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça ! Le virus semble très virulent cette année. » Et s’il admet que la grippe tue tous les ans, il affirme que « ce week-end a été particulièrement meurtrier, en tout cas plus que d’habitude« .

D’où le déclenchement du niveau 2 du plan d’épidémies hivernales par l’AP-HP. Celle-ci annonce, dans un communiqué publié le 29 décembre, qu’il « paraît probable que l’impact de l’épidémie sur l’activité hospitalière soit maximum ce week-end et la semaine prochaine« . En conséquence, elle prévoit de « renforcer les mesures d’organisation pour maintenir le maximum de capacités d’accueil« , notamment via « des sorties anticipées et de l’aide au maintien à domicile, la déprogrammation de certaines activités moins urgentes, le regroupement de patients atteints d’infections respiratoires et l’ouverture supplémentaire de lits« .

Aussi Santé Publique France rappelle-t-elle dans son BEH que la vaccination reste « la meilleure protection » et qu’i’il est encore possible de se faire vacciner. D’autres gestes sont également nécessaires pour limiter la propagation du virus de la grippe, comme se laver les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, limiter les contacts avec les personnes malades, aérer son logement chaque jour, et porter un masque lorsque l’on présente un syndrome grippal.

Source FRANCE INFO.

Obésité: la prise d’antibiotiques dans la petite enfance mise en cause…

L’obésité et le surpoids sont plus fréquents chez les enfants ayant pris plusieurs traitements antibiotiques au cours de leurs deux premières années de vie.

Obésité: la prise d’antibiotiques dans la petite enfance mise en cause

Les antibiotiques sont des médicaments comme les autres. À ce titre, ils peuvent, comme tout médicament, entraîner des effets indésirables, transitoires et bénins pour la plupart (allergies, troubles digestifs). Ces dernières années, de nombreuses études suspectent cependant l’existence d’un autre effet indésirable: le risque d’obésité. Des cures d’antibiotiques avant l’âge de deux ans pourraient en effet favoriser la prise de poids.

En juillet 2017, une équipe de scientifiques chinois a passé en revue 15 d’études incluant près de 450.000 participants et explorant le lien entre antibiotiques et risque d’obésité. Bien que la méthodologie employée varie d’une étude à l’autre, les résultats sont sans appel: la prise d’antibiotiques avant l’âge de deux ans augmente significativement le risque de surpoids et d’obésité infantile. Par ailleurs, plusieurs études semblent indiquer que ce risque pourrait augmenter avec le nombre de traitements antibiotiques. Selon les études, ce risque pourrait être aggravé de 10 à 50%.

Le microbiote pris pour cible

À première vue, le lien entre la prise d’antibiotiques et la survenue de l’obésité est loin d’être intuitif. Pourtant, il existe bien un dénominateur commun: le microbiote intestinal. Autrefois appelé «flore intestinale», il désigne les 100.000 milliards de bactéries qui ont élu domicile dans nos intestins. En contrepartie de la chaleur et de la nourriture que nous leur offrons, ces bactéries réalisent des tâches indispensables pour notre compte, telles que la maturation de notre système immunitaire et la digestion de certains nutriments.

De nombreux facteurs sont susceptibles de modifier la composition du microbiote intestinal, tels que le mode de naissance (césarienne ou voie basse), l’allaitement, l’alimentation, la survenue d’une maladie infectieuse ou encore… les antibiotiques! Car ceux-ci, en luttant contre les bactéries pathogènes qui nous assaillent, altèrent également notre précieux microbiote intestinal. Or avant l’âge de deux ans, celui-ci est en pleine construction, donc potentiellement très sensible.

Une prescription au cas par cas

En 2013, deux études publiées dans la revue Nature ont révélé que les personnes obèses présentent une forte perturbation de la diversité et de la richesse bactériennes dans leurs intestins. Un peu plus tôt, en 2006, une étude également publiée dans la revue Nature a montré que le transfert du microbiote de souris obèses chez des souris en bonne santé induit une obésité chez ces dernières. Difficile toutefois de savoir si l’appauvrissement du microbiote intestinal est une cause ou une conséquence de l’obésité chez l’être humain. Une chose est sûre, certaines espèces bactériennes jouent très probablement un rôle dans la prise de poids et les processus d’inflammation associés.

Dans son numéro de décembre 2017, la revue médicale Prescrire, qui consacre un article à ce sujet, appelle les médecins à la prudence: «Dans le doute, ces éléments constituent un argument de plus pour envisager attentivement et au cas par cas la balance bénéfices-risques de la prescription d’antibiotique chez un enfant, sans banalisation ni automatisme».

Source LE FIGARO.

 

Unijambiste, il parcourt 7 000 km en 172 jours….

En 172 jours, le Français Guy Amalfitano, 53 ans, a parcouru le Canada d’ouest en est, sur une seule jambe, avec des béquilles.

Amputé à 18 ans après un cancer, il a récolté des fonds pour la recherche et les malades, et rendu hommage à un jeune athlète canadien décédé de la même maladie en 1981.

Tout a commencé il y a 36 ans, quand, à peine majeur, Guy Amalfitano apprend qu’il est atteint d’un cancer au genou, un ostéosarcome. Pour avoir une chance de survivre, il doit se faire amputer de la jambe. Juste après son opération, sur son lit, il tombe par hasard sur un reportage parlant de Terry Fox.

Atteint de la même maladie, ce jeune Canadien de 21 ans s’était lancé en 1980 dans une traversée du Canada pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer. Mais après avoir parcouru 5 373 kilomètres, Terry Fox a dû interrompre son parcours : rattrapé par sa maladie, il est décédé peu après.

« Jétais au fond du trou mais en entendant son histoire, je me suis dit que ma vie nétait pas finie. » Trois mois après son amputation, Guy Amalfitano se met au ski et participe aux Jeux Paralympiques de 1984, 1988 et 1992. « Le ski ma évité de mapitoyer sur mon sort. »

« Me rendre utile »

Pendant presque vingt ans, après sa carrière professionnelle, Guy Amalfitano continue de pratiquer du ski, de la randonnée et travaille comme agent administratif à la mairie d’Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques. Mais, blessé en 2010, il est immobilisé cinq mois.

« Javais pris du gras, alors jai commencé à courir pour retrouver ma ligne. » Il fait son introspection. « Jai eu de la chance de rester en vie donc jai voulu me rendre utile. »

Inspiré par Terry Fox, Guy Amalfitano s’entraîne un an pour son Marathon de l’Espoir. « Lidée était de traverser la France pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer. » Il parcourt alors 4 000 kilomètres sur des béquilles en 2011, puis 6 000 kilomètres en 2013, lors d’une deuxième traversée.

Sa marque de fabrique, son double appui au sol, lui vaut le surnom de « Kangourou ». Au total, l’athlète récolte 100 000 € de dons et empoche le record du monde de la plus longue distance parcourue sur une jambe. « Ces deux traversées mont enrichi, jai rencontré tellement de personnes »

41 km par jour

Après ces deux tours de France, Guy Amalfitano décide que son prochain Marathon de l’Espoir se fera au Canada, pour honorer Terry Fox. Après des années de préparation, il traverse l’Atlantique en mai 2017. Sur ses béquilles, il s’élance depuis Saint-Jean-de-Terre-Neuve, sur la côte Est.

Des chauffeurs conduisent le camping-car qui le suit et dans lequel il mange et dort. Chaque jour, l’athlète unijambiste parcourt en moyenne 41 kilomètres, soit un marathon, avec une moyenne de 7 à 8 kilomètres par heure. 172 jours plus tard, le 6 novembre dernier, Guy Amalfitano arrive à Vancouver. Avec 7 085,7 kilomètres au compteur exactement, l’athlète a battu son propre record du monde…

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Source OUEST FRANCE.

Des places en EHPAD pour tout le monde ? Les demandes en Ehpad vont exploser d’ici à 2030…. !!!

La pression pour obtenir une place en établissement d’hébergement pour personne âgée dépendante va s’accroître fortement.

EHPAD

On ne cesse de nous dire que l’on meurt à des âges de plus en plus élevés et c’est vrai. On nous dit aussi que les progrès médicaux profitent aux plus âgés et c’est encore vrai. «Mais ce que les médias oublient souvent de préciser, c’est que si l’espérance de vie explose, l’espérance de vie sans incapacité, elle, stagne. Les années de vie que l’on gagne ne sont pas identiques à celles de nos vingt ans, mais plutôt à celles de nos quatre-vingts ou quatre-vingt-dix ans! Autrement dit, il y aura de plus en plus de gens très âgés et fragiles. Et cette période de fragilité est susceptible de basculer à tout moment vers une perte de l’autonomie. Or, lorsqu’il y a des troubles cognitifs à la clé, le choix se limite à partir vivre chez un enfant suffisamment disponible ou à rentrer dans une institution comme l’Ehpad», explique Jean-Marie Robine, gérontologue, démographe et directeur de recherche Inserm.

Un pic en 2019

Y aura-t-il assez de places en Ehpad pour tout le monde? Là est la question! Aujourd’hui, la réponse est oui car «même si des listes d’attente existent, une même personne dépose souvent son dossier dans différents Ehpad. Quand elle trouve une place, cela fait donc autant de demandes en moins, ailleurs», estime Éric Dubois, directeur d’Ehpad en Côtes-d’Armor (Penvénan). Mais demain? «Pour des raisons démographiques, le gros flot des nonagénaires dépendants est surtout attendu dans les années 2030. Cependant, un léger pic devrait déjà se faire sentir dès 2019», précise Jean-Marie Robine.

«Être dépendant n’impose pas systématiquement d’aller en Ehpad, tempère le Pr Gilles Berrut, gériatre et chef de service du pôle hospitalo-universitaire de gérontologie clinique de Nantes. Et d’ailleurs, 80 % des Français souhaitent rester le plus longtemps possible à domicile, raison pour laquelle le secteur des aides à domicile a connu également une forte croissance. Toutefois, en cas d’altérations des fonctions cognitives (et donc du jugement) et de troubles du comportement, l’Ehpad représente souvent la solution la plus adéquate.»

Avis partagé par le Dr Jean-Luc Nicodeme, médecin coordinateur d’Ehpad dans les Côtes-d’Armor (secteur Tréguier-Penvénan) et gériatre (CH Tréguier): «Ce sont vraiment les troubles des fonctions supérieures qui empêchent les personnes âgées de rester à domicile et qui les font venir chez nous car elles bénéficient alors de la présence du personnel, de jour comme de nuit.»

Réparties un peu partout sur le territoire, les Ehpad permettent en outre de jouer la carte de la proximité avec la famille: «la venue fréquente des proches et l’animation des maisons de retraite – une composante du traitement à part entière – contribuent à faire de ces établissements, des lieux de vie», insiste le Pr Berrut qui prône, par ailleurs, une meilleure collaboration entre hôpital et Ehpad pour mieux soigner les résidents malades.

«Au CHU de Rouen (comme dans d’autres CHU), nous avons passé une convention avec vingt-six Ehpad pour faciliter l’entrée directe des résidents dans notre service de gériatrie», explique le Pr Philippe Chassagne, chef du service de médecine interne gériatrique au CHU de Rouen. «Qu’il s’agisse d’une infection, d’une aggravation d’un état démentiel ou d’une maladie chronique qui décompense (trois motifs fréquents d’hospitalisation), pouvoir les envoyer directement dans un service de gériatrie sans passer par la case urgence, est une vraie avancée. Une fois soigné, le résident retourne dans son Ehpad: c’est le meilleur circuit possible».

Une formation mieux reconnue

Malheureusement, tous les Ehpad n’ont pas ce type de convention et/ou ne jouent pas le jeu….

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Source LE FIGARO.