APF – Pays de la Loire. Une lueur d’espoir pour les anciens salariés d’Earta…

La trentaine de salariés licenciés après la reprise de l’entreprise adaptée par l’APF espèrent pouvoir enfin toucher les indemnités de licenciement que l’AGS refuse pour l’instant de leur verser.

Loïc Leloup et Émile Prono, anciens représentants du personnel chez Earta, ont rencontré le mandataire judiciaire ce mercredi matin, 12 mai, à Nantes

 

Les choses semblent enfin vouloir bouger pour les anciens salariés d’Earta. Cette entreprise adaptée, basée à Voivres (Sarthe) et à La Montagne (Loire-Atlantique), en redressement judiciaire après la défaillance de son plus gros client Presstalis, a été reprise en février par APF France handicap, qui a conservé près de 210 salariés sur 235.

« Les salariés auraient dû être payés depuis un mois déjà »

Ce mercredi, les représentants de la trentaine de salariés – 19 Sarthois et 10 de Loire-Atlantique de 58 ans et plus – licenciés économiques dans le cadre de cette reprise ont rencontré le mandataire judiciaire, Me Delaere, à Nantes. Leur objectif : obtenir le versement des indemnités de licenciement qui leur sont dues par l’AGS, le régime de garantie des salaires.

Pour l’heure, l’AGS bloque toujours le versement de ces indemnités (jusqu’à 18 000 € pour un ancien salariés affichant 35 ans d’ancienneté) en faisant valoir qu’il reste de l’argent dans les caisses d’Earta.

Me Delaere nous a expliqué que ce n’est pas le cas, indique Émile Prono, ancien trésorier du CSE Earta Le Mans. ​Il nous a donc conseillé de l’assigner devant les prud’hommes, ce que nous allons faire, afin qu’il assigne à son tour l’AGS en référé pour l’obliger à nous verser nos indemnités ​.

Un blocage « inadmissible »

Les choses pourraient aller assez vite. Le mieux serait que le conseil de prud’hommes soit saisi du dossier dès la semaine prochaine​, indique Me Philippe Delaere, très remonté contre l’AGS.

En 33 ans de métier, je n’ai jamais vu ça, s’insurge le mandataire judiciaire. ​Les gens auraient dû être payés depuis un mois déjà. Mais pour qu’ils le soient, il va falloir que l’AGS soit condamnée​.

Selon lui, la position de l’organisme patronal dans le dossier Earta est purement politique. Le Medef veut mettre le système par terre parce qu’il estime qu’il coûte trop cher. Du coup, l’AGS bloque tous les versements. S’agissant de travailleurs handicapés, c’est inadmissible​.

La supra-légale sera versée

Seule bonne nouvelle pour les anciens salariés d’Earta qui, pour certains, se retrouvent dans une situation financière précaire : tous devraient toucher rapidement l’indemnité supra-légale 5 000 € négociée avec l’APF.

De quoi tenir en attendant le versement de leurs indemnités légales.

Source OUEST FRANCE.

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