À Dijon, l’école Trémouille accueille la première Unité d’enseignement élémentaire autisme…

La première Unité d’enseignement élémentaire autisme (UEEA) a ouvert à l’école Trémouille à Dijon.

Elle accueille depuis la rentrée huit élèves atteints de trouble du spectre de l’autisme.

C’est la seule classe de toute l’académie de Dijon. Visite aux côtés de la rectrice Nathalie Albert-Moretti.

La première Unité d'enseignement élémentaire autisme (UEEA) accueille 8 élèves depuis la rentrée à l'école Trémouille à Dijon.

C’est la première Unité d’enseignement élémentaire autisme (UEEA) et elle a ouvert depuis la rentrée à l’école Trémouille à Dijon. Elle accueille huit enfants, âgés de 6 à 8 ans, atteints de trouble du spectre de l’autisme. Une ouverture qui s’inscrit dans le projet de Stratégie Nationale Autisme (2018-2022) avec le troisième Plan Autisme, qui prévoit la création de 45 unités comme celle-ci partout en France.

L'unité d'enseignement élémentaire autisme (UEEA) est ouverte depuis la rentrée à l'école Trémouille à Dijon. - Radio France

Une unité au cœur de l’école

Les enfants sont accueillis chaque matin en groupe dans la grande salle pédagogique. Ils s’y retrouvent pour un premier temps collectif, celui de la transition de la maison à l’école, avant d’être séparés pour le travail en individuel. Quatre professionnels les accompagnent au quotidien.

Alternance entre temps collectif et individuel

Pour adapter le travail aux enfants, la classe est partagée. Quatre élèves partent dans la salle à l’étage pour les activités sensorielles avec des jeux de construction ou de transvasement. Les autres restent avec Christelle Girard, enseignante spécialisée chargée des apprentissages de base comme la lecture ou les maths. « L’objectif comme pour les autres élèves c’est d’atteindre l’autonomie et la socialisation. »  

Et cela grâce à des temps d’inclusion, avec d’autres élèves, « ça a commencé avec des inclusions au gymnase pour du sport mais il y en aura aussi à la cantine ou en récréation » poursuit l’enseignante spécialisée.

Comment les élèves sont-ils orientés vers cette unité ?

Il faut que le diagnostic des troubles de l’autisme soit posé, qu’ils soit reconnu par la Maison départementale des personnes handicapées. Ensuite une commission examine chaque fin d’année les profils des élèves, une commission avec des membres de la MDPH, de l’Agence régionale de santé, du CESAD de l’Acodège et des membres de l’Éducation nationale comme Sylvie Salle, elle est inspectrice pour l’adaptation et la scolarisation des élèves en situation de handicap. « Ce sont des élèves avec de lourds handicaps qui sont par exemple non verbaux et pour lesquels une autre scolarité ne serait pas efficace. »

Des soins apportés aussi à l’école

Mais il ne faut pas oublierl’aspect médical de cette unité car si les enfants sont scolarisés ici à plein temps, ils suivent aussi des soins qui sont parfois dispensés dans la salle d’activité avec des professionnels qui viennent sur place ou parfois c’est un taxi qui vient les chercher et qui les ramènent à l’école. Un équilibre à trouver pour des enfants qui n’avaient, jusque-là, jamais connu l’école à temps plein mais un dispositif plein de promesses pour Christelle Girard, « on est sur le chemin de l’autonomie et je trouve que c’est très intéressant. »

Source FRANCE BLEU.

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