4 minutes pour convaincre à la Nuit du Bien Commun…

La Fondation Sainte Jeanne de Valois, qui crée des maisons accueillant moins de dix handicapés dans une ambiance familiale, fera partie des treize associations participant le 12 novembre à la Nuit du Bien Commun.

4 minutes pour convaincre à la Nuit du Bien Commun

 

Lundi prochain, sur la scène du théâtre Mogador, Dominique Thisse, qui dirige la Fondation Sainte Jeanne de Valois, aura quatre minutes pour convaincre les 1500 donateurs attendus à la Nuit du Bien Commun de soutenir son association. Elles sont treize à avoir été sélectionnées, au cours d’un grand oral au mois de mai, pour pitcher devant des donateurs potentiels qui pourront donner au profit de l’association de leur choix. Et ce qui est sûr, c’est que l’émotion sera au rendez-vous. Entre Des Livres et Nous (distribution de livres de développement personnel à des personnes en situation précaire), We are Lovers (lutte contre la pornographie), Autistes sans frontières (aide à l’intégration scolaire des enfants autistes), Entourage (réseau social pour encourager le contact avec les gens de la rue) ou Visitatio (accompagnement à domicile les personnes en fin de vie), quel projet remportera la mise? Tous, dans des proportions différentes! Au cours de la première édition de la Nuit du Bien Commun, 600 000 euros avaient été donnés au profit de quinze associations. Cette année, l’objectif est de monter à un million.

Après Wake up Café (aide à la réinsertion de prisonniers), Joker (vidéos pour aider les familles d’autistes), Espérance Banlieues– participants 2017 – Entourage et Autistes sans frontières, nous vous faisons découvrir en avant -première aujourd’hui le projet de la Fondation Sainte Jeanne de Valois.

«Nous voulons créer des solutions d’accueil à taille humaine et familiale pour les personnes souffrant de handicap», affirme Dominique Thisse, directeur de la fondation Sainte Jeanne de Valois, sélectionnée pour participer à cette deuxième édition de La Nuit du Bien Commun.

Il y a un an et demi, la fondation a ouvert sa première maison aujourd’hui habitée par 10 résidents en situation de handicap et 4 encadrants sur le site de la Martinerie près de Châteauroux. «L’objectif est de récréer un univers rassurant pour les résidents qui vivent à proximité de leurs familles», précise le fondateur. Ceux qui sont sélectionnés «se trouvent en situation de handicap mental pas trop lourd et vivent à moins de 2 heures et demie de leur famille pour qu’elles puissent continuer à garder des liens forts, même si elles ne vivent plus ensemble», souligne Dominique Thisse. Ce dernier estime en outre que la maison répond à un besoin puisque «les structures traditionnelles mélangent bien souvent toutes formes de handicaps, mental et social, ce qui peut parfois conduire à des drames. Les organisations classiques ne sont pas toujours adaptées et ne répondent pas toujours aux besoins des personnes handicapées mentales», ajoute-t-il.

Un coût deux fois moindre qu’une structure classique

Le fondateur, soutenu par le Mouvement Catholiques des Familles, s’est aussi battu pour que les frais engagés par les familles restent accessibles. Ainsi, en 2017 la maison principale organisée en 10 studios et quatre appartements (pour les personnels soignants qui vivent sur place) a tourné avec un budget de fonctionnement de 180.000 euros et la fondation a apporté 30.000 euros. «Le montant de la pension est de 1700 euros par mois par personne, ce qui est deux fois moins élevé que la moyenne des établissements publics», s’enorgueillit le créateur de la fondation. Dans un rapport publié en 2014, la Cour des comptes alertait sur la grande disparité des coûts d’hébergement des adultes handicapés. Ainsi, en Gironde, le coût annuel moyen d’une place en foyer de vie pour personne handicapée était de 45.485 euros, le coût le plus faible atteignait 31.938 euros et le plus élevé 65.669 euros. En tout état de cause, le montant payé par les résidents de la maison de la Fondation Sainte Jeanne de Valois reste très en deçà de la moyenne.

Ces prix attractifs s’expliquent aussi par la structure de la fondation qui s’appuie sur ses bénévoles et les dons. Par exemple, la fondation a reçu le terrain de sa première maison. Sur ce même modèle, l’association compte ouvrir de nouvelles maisons. Elle vise 450.000 euros de donations ce qui lui permettrait d’ouvrir, à terme, huit maisons dans plusieurs régions de France, toujours au plus près des résidents. La Nuit du Bien Commun pourrait permettre à la fondation d’approcher de nouveaux donateurs.

Source LE FIGARO.

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