Handicap. 40 à 60 millions pour revaloriser le salaire des accompagnants scolaires…

Les AESH gagneraient entre 27 € et 41 € de plus chaque mois, propose le ministère de l’Éducation nationale, dans la foulée du Grenelle de l’Éducation.

Une « première étape » pour la CFDT.

Un accompagnant d’élèves en situation de handicap ( AESH ) auprès d’un élève handicapé.

Mobilisés depuis des mois pour obtenir une meilleure reconnaissance de leur travail, les 121 000 accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) semblent avoir été entendus par le ministère de l’Éducation nationale.

Actuellement, ces agents, la plupart du temps en CDD, interviennent en classe en concertation avec l’enseignant pour aider les élèves à écrire ou manipuler le matériel travaillent en général 24 heures de travail, pour un salaire moyen de 800 €, ce qui les place en dessous du seuil de pauvreté (855 €, selon l’Insee).

« Une première marche »

Lors d’une réunion avec les syndicats, organisée mardi 16 juin dans la foulée du Grenelle de l’Éducation, le ministère a annoncé qu’il entendait débloquer une enveloppe de 40 à 60 millions d’euros ​pour revaloriser leurs salaires.

Si la totalité de l’enveloppe budgétaire alimentait cette grille, les AESH gagneraient de 27 à 41 € de plus par mois. Il s’agirait là d’une première étape de revalorisation, celle de 2022​, se félicite le Sgen-CDFT. Pour le syndicat, cette première marche doit toutefois absolument être suivie d’autres mesures et actée sur plusieurs années​.

Augmenter le temps de travail

Les syndicats réclamaient également le statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH. Le ministère ne semble pas vouloir satisfaire cette revendication. Le groupe de travail, qui doit se réunir dans les quinze jours, a fait plusieurs propositions pour augmenter le temps de travail des AESH : intervention au sein des accueils collectifs de mineurs (ACM) en tant qu’animateurs ou directeurs, des services de restauration ou périscolaires.

Source OUEST FRANCE.

Frédéric Zeitoun (Télématin) « moqué » et « stigmatisé » à cause de son handicap : ses tristes confidences…

L’historique chroniqueur de Télématin, Frédéric Zeitoun, fait de tristes confidences sur son handicap et les nombreuses remarques auxquelles il a dû faire face.

Frédéric Zeitoun (Télématin) « moqué » et « stigmatisé » à cause de son handicap : ses tristes confidences...

 

Quand c’est trop, c’est trop ! Habitué à dire ce qu’il pense sans prendre de gants, Frédéric Zeitoun a une nouvelle fois poussé un gros coup de gueule sur Non Stop People et a dénoncé une situation « dégueulasse » qui lui est arrivée au moment du déconfinement en se rendant dans une gare. Celui qui officie dans l’émission matinale de France 2 a dénoncé une société qui manquait d’infrastructures pour les personnes en situation de handicap, mais surtout le regard antipathique des gens. S’il n’est pas du genre à s’épancher sur son quotidien ou les défis qu’il a dû surmonter, Frédéric Zeitoun a décidé de sortir de son silence. Il s’est d’ailleurs confié dans les colonnes de Gala, ce jeudi 17 juin sur ses difficultés rencontrées tout au long de sa vie. L’homme qui est né avec son handicap raconte à quel point « le regard des gens n’était pas toujours bienveillant ».

Dans son entretien avec Gala, Frédéric Zeitoun raconte qu’il a été « moqué » et « stigmatisé » en raison de son handicap. « Je ne veux pas faire pleurer sur mon sort, mais il est vrai que j’ai été stigmatisé dès mon plus jeune âge », dit-il. La période de l’adolescence a été un moment difficile pour lui : « Au lycée, j’étais le seul élève en fauteuil roulant, j’ai été moqué, mais le fait de chanter a changé le regard sur moi. Et j’ai très vite décidé de positiver. »

L’amour de sa vie

Autre sujet abordé durant son interview : la relation avec l’amour de sa vie, Sabrina. « Nous sommes deux ados attardés qui vivons ensemble depuis plus de trente ans », raconte-t-il. Un véritable coup de foudre pour le couple qui s’est rencontré à Jérusalem. Elle représente pour lui un véritable repère, mais également sa critique préférée. « Parfois, je fais la gueule quand elle me critique, mais elle a souvent raison », confie-t-il avec beaucoup d’humour.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Source GALA.

 

Foucarmont : le livre « Aimer au pays du handicap » aborde un sujet encore tabou aujourd’hui…

Quand on souffre d’un handicap mental, comment aborde-t-on la rencontre amoureuse ?

C’est ce que dévoile un livre écrit grâce au concours des Papillons Blancs des Vallées.

Le livre aborde un sujet encore tabou : l'amour chez les personnes handicapées.

 

Avec délicatesse mais sans tabous, la question des relations amoureuses avec des personnes en situation de handicap mental est au cœur du livre « Aimer au pays du handicap » qui vient de paraître.

L’ouvrage a été réalisé grâce au concours des Papillons Blancs des Vallées, structure située à Foucarmont. Mais aussi L’AAEPB (Association d’aide rurale du Pays de Bray) plus connue sous le nom de la Brèche à Saumont-la-Poterie, et l’APEI (Association de parents, de personnes en situation de handicap mental, et de leurs amis )de la région dieppoise.

Quand on souffre d’un handicap mental, quelles formes prend la relation amoureuse ? Quand et comment le corps entre-t-il en jeu ? Qu’est-ce qu’être en couple ? Et qu’est-ce que devenir parent ?

« Lever le voile sur une réalité »

Autant de questions auxquelles Blandine Bricka, l’auteure du livre, a trouvé des réponses en allant à la rencontre de personnes en situation de handicap mental au sein de trois structures qui les accueillent ou les suivent.

Et l’introduction du livre de commencer ainsi :

Avec la charte des droits et libertés des personnes accueillies, rendue obligatoire depuis 2005 dans toutes les institutions qui les accueillent, la vie amoureuse et sexuelle des personnes en situations de handicap mental, longtemps taboue, est reconnue comme un droit. Cette inscription dans le droit oblige à lever le voile sur une réalité qui n’a pas attendu cette reconnaissance pour exister.

« Il y a des vraies vies de couple »

Vice-président de l’association des Papillons Blancs de Foucarmont, Bernard Boquien détaille :

Tout a commencé avec ce regroupement d’associations qui oeuvrent dans ce domaine, le GHDBB (Groupement Handicap Dieppe Bray Bresle). Il y a trois ans, on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose en commun.

Après réflexion, le sujet de la vie sexuelle et affective des personnes en situation de handicap mental, a été retenu.

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce sujet. À Foucarmont par exemple, on accueille des personnes peu autonomes mais il y a des vraies vies de couple. Le livre ne théorise pas sur le sujet, mais rend compte d’interviews brutes.

Bernard Boquien

« Ça lui fait du bien d’être aimée »

Ce dernier est également papa d’une fille trisomique de 25 ans.

Il poursuit :

Ma fille est amoureuse d’un garçon. Elle l’appelle régulièrement, ils se voient tous les jours. On sent que ça lui fait du bien d’être aimée.

L’auteure du livre, Blandine Bricka, a recueilli la parole des principaux concernés, celles de leurs parents, mais aussi de professionnels qui les accompagnent.

Avant de parler de parentalité, il faut parler de sexualité et de vie affective.

DominiqueEducatrice, interrogée dans l’ouvrage

« Un couple, c’est être amoureux »

L’auteure partage ainsi des récits singuliers où chacun et chacune témoigne du chemin qu’il (elle) trace à sa manière. Elle interroge chacun sur leur façon de vivre ces relations amoureuses. Comme Gérard, atteint de la maladie de Hodgkin :

Pour moi, un couple, c’est être amoureux, faire des cadeaux. Être normal, quoi.

Les récits se succèdent et se répondent, par échos ou dissemblances. On y découvre la façon dont les professionnels réfléchissent à ces questions et inventent des réponses, toujours sur le fil.

« Aimer au pays du handicap », un sujet peu souvent abordé, et qui fait pourtant partie de notre société. C’est ce que nous raconte sans fausse pudeur ce livre édité à 4 000 exemplaires et en vente à partir de ce jeudi 17 juin.

Source ACTU / LE REVEIL.

Manche : ils dénoncent le manque de moyens et de personnel pour les dossiers handicap…

Des agents du secteur social du Département de la Manche ont manifesté ce jeudi 17 juin, pour réclamer plus de moyens humains et financiers pour le secteur du handicap.

Une partie des agents qui ont manifesté dans la cour de la Maison du Département.

 

À trois jours du premier tour des élections, soixante agents du secteur social du Département de la Manche ont manifesté dans la cour du conseil départemental, ce jeudi 17 juin 2021 à Saint-Lô.

La colère et le ras-le-bol des agents sont légitimes. Cette manifestation est le vœu des agents. Ils ont demandé son organisation pour dénoncer le manque de moyens et la dégradation des délais de traitement des dossiers handicap. On a fait des alertes avant de lancer cette nouvelle action.

Laure AbissetDéléguée CGT

Un malaise dénoncé depuis plusieurs mois

Le malaise au sein de la Maison départementale de l’autonomie (MDA) mais aussi des centres médico-sociaux ne date pas d’hier. Le 6 mai dernier, un rassemblement avait déjà eu lieu à la Maison du département, et d’autres se sont tenus, toujours pour les mêmes problèmes, au cours du dernier mandat.

Les tensions sont apparues avec la création de la MDA qui regroupe la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) et les services autonomie du Département. La MDA traite, entre autres, les prestations PCH, AAH, et les dotations de moyens pour l’inclusion scolaire. Des milliers de demandes sont en souffrance.

« À ce jour, plus de 6 000 dossiers sont en cours d’instruction et 700 ne sont toujours pas traités. » Le délai de traitement, qui devrait être de moins de quatre mois, atteint « les onze mois ».

Le département de la Manche a été pointé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) comme faisant partie des dix pires départements en France en matière de traitement de dossiers.

Pas assez d’agents

Une nouvelle organisation a été mise en place en janvier 2020, mais elle n’a pas réglé les problèmes qui se sont aggravés avec « un turn-over important des agents mais aussi des encadrants », des arrêts maladies, un manque de remplaçants.

L’objet du mouvement en mai avait pour but d’obtenir des postes pérennes sur des services où les besoins ont été quantifiés et des renforts sur des temps longs afin de permettre aux agents renforts d’être plus stables.

Le Département a mobilisé une enveloppe supplémentaire de 500 000 euros pour des remplacements. « Ces moyens sont insuffisants pour faire face aux besoins. Cette année, l’enveloppe initiale de 480 000 euros a été consommée en quatre mois. Cela représente 15 postes pour 380 agents », relève Laure Abisset.

Les événements ont accru le mal-être des agents : il est plus que temps de les écouter !

Lors d’une rencontre du dialogue social liée au préavis de grève, le président du Département a annoncé un renfort de douze postes à la rentrée de septembre dont les deux tiers financés par le CNSA.

Les agents demandent des moyens pérennes pour pouvoir faire face à une situation qui n’a cessé de se dégrader depuis plusieurs années. Une délégation a été reçue ce jeudi par des élus.

Source LA PRESSE DE LA MANCHE.

 

« Déconjugalisation » de l’Allocation adulte handicapé : tumulte à l’Assemblée nationale, la majorité recourt au vote bloqué…

Par le dispositif du vote bloqué, le gouvernement a contraint l’Assemblée à voter sur sa version du texte, qui prévoit un abattement forfaitaire sur les revenus du conjoint et non une individualisation du calcul de l’allocation.

 

La secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, prend la parole à l'Assemblée nationale le 15 juin 2021. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

 

Le sujet du calcul de l’Allocation adulte handicapé (AAH) pour les personnes en couple a mis l’Assemblée nationale sous très haute tension jeudi 17 juin. La majorité se divisant sur la question, le gouvernement a décidé de recourir au vote bloqué : dispositif ne laissant aux députés d’autre choix que de voter sans retouche la version du texte approuvée par l’exécutif, sans les amendements soumis. La mesure d’individualisation de l’allocation, qui prévoyait de ne plus prendre en compte les revenus du conjoint du bénéficiaire, n’a donc pas été adoptée.

Portée par les oppositions de droite comme de gauche et par le groupe Agir (allié de la majorité), la déconjugalisation de l’AAH devait permettre de ne plus pénaliser certains allocataires en couple. En effet, certains allocataires se retrouvent à choisir entre vivre en couple au risque de voir leur indemnité diminuer, ou la conserver en renonçant sur le plan légal à leur relation. La mesure était au cœur d’une proposition de loi portant sur « diverses mesures de justice sociale » débattue en deuxième lecture à l’Assemblée dans le cadre d’une « niche » du groupe communiste.

Vives réactions des députés

Le gouvernement et les groupes LREM et MoDem étaient opposés à l’individualisation de l’AAH et ont fait voter une mesure qu’ils jugent « plus redistributive », à savoir un abattement forfaitaire de 5 000 euros sur les revenus du conjoint. Plus de 60% des 150 000 couples dont le bénéficiaire de l’AAH est inactif devraient conserver ainsi leur AAH à 903 euros, au lieu de 45% des couples aujourd’hui.

Ce vote bloqué a suscité l’indignation de plusieurs députés de droite et de gauche. Certains ont quitté l’hémicycle, et c’est sans leurs voix que la proposition de loi a été validée. La majorité « marche sur les débris de la démocratie« , a tonné le patron des députés PCF, André Chassaigne, dans l’hémicycle. « C’est une atteinte très grave à la démocratie parlementaire et j’en ai honte pour vous », a-t-il lancé à la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel. « Quelle honte ! » s’est indigné Guillaume Chiche, député des Deux-Sèvres sur Twitter, à l’issue de la séance.

« Ils obligent les handicapés à choisir entre la bourse et le cœur. Ils marchent sur la démocratie. Maintenant il faut les sanctionner dans les urnes » dimanche au premier tour des élections régionales et départementales, a appelé le député François Ruffin (LFI) dans les couloirs du Palais Bourbon.

La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel a pour sa part assuré face à plusieurs députés manifestement émus et en colère qu’elle était « totalement respectueuse de tout le monde ». La proposition de loi doit maintenant repartir au Sénat.

Source FRANCE INFO.

« Même avec un handicap on peut s’en sortir », témoigne un chef d’entreprise de Lunéville…

Victime d’une hémorragie méningée lorsqu’il était encore bébé, Romain Galasso a connu les difficultés de grandir avec un handicap.

Aujourd’hui chef d’entreprise à Lunéville, il veut montrer aux plus jeunes qu’il est possible de s’en sortir, à force de courage et de volonté.

oulousain d’origine, Romain Galasso est désormais à la tête de sa propre entreprise de communication visuelle, rue de la République à Lunéville. Photo ER /Adeline ASPER

Toulousain d’origine, Romain Galasso est désormais à la tête de sa propre entreprise de communication visuelle, rue de la République à Lunéville. Photo ER /Adeline ASPER

 

S’il avait écouté ce qu’on disait de lui lorsqu’il était petit, Romain Galasso ne serait pas allé bien loin. Victime d’une hémorragie méningée lorsqu’il était encore bébé, il a bien failli « y passer. Oui, j’ai failli mourir. J’ai été plongé dans le coma pendant plusieurs jours et j’ai été hémiplégique et paralysé sur tout le côté gauche jusqu’à mes 3 ans ».

Les soins de rééducation, les séances d’orthophonie et de kinésithérapie, il les connaît par cœur. « J’avais la cage thoracique rétractée et j’ai dû apprendre à bien respirer. J’ai été suivi jusqu’à mes 18 ans dans un centre spécialisé et comme le petit Lucas dont vous parliez dans le journal il y a quelques mois, j’ai aussi subi les moqueries des autres ».

Il crée son entreprise de communication visuelle

Pourtant, son handicap, Romain Galasso en a fait une force. « J’ai fait des stages dans des entreprises où le handicap n’était pas forcément pris en compte et j’ai vécu pas mal d’expériences compliquées dans le monde du travail, parce qu’au niveau de la motricité fine, je ne peux pas travailler aussi vite et aussi bien quelqu’un de valide. »

Après plusieurs expériences dans le Sud de la France, Romain Galasso est arrivé à Lunéville, pour rejoindre sa compagne. Depuis, il a créé une entreprise de communication visuelle « parce que c’est ce que je voulais faire. De l’art, de la culture, être mon propre patron aussi, travailler à mon rythme comme je l’entends. Et puis, être avec des gens qui m’acceptent comme je suis ».

« Je me suis beaucoup battu. Et j’ai trouvé des combines pour combler mes manques. » Romain Galasso

S’il a aujourd’hui 33 ans, cela ne fait pourtant que 5 ans que le néo-Lunévillois accepte son handicap. « Enfant, je ne pouvais pas escalader un mur et à 12 ans, j’avais encore les roulettes sur mon vélo. En sport, le dernier qu’on choisissait, c’était moi et à l’école j’étais en échec en physique et en mathématiques. »

Le théâtre l’a alors aidé à améliorer son élocution. Il passera un BEP comptabilité, un bac pro commerce international à Dublin et un BTS infographiste à Toulouse.

« Je suis aujourd’hui plus productif »

« Je me suis beaucoup battu. Et j’ai trouvé des combines pour combler mes manques. Alors oui, j’ai dû me battre mais je suis aujourd’hui plus productif et je veux montrer aux autres que même avec un handicap, on peut toujours s’en sortir. Il faut juste croire en ce qu’on veut et en ce qu’on fait. Peu importe ce que peuvent dire les gens. À partir du moment où tu as la volonté, tu peux renverser des montagnes. »

Et Romain Galasso de conclure : « Le pire des handicaps, c’est le handicap invisible. C’est tellement compliqué d’expliquer quelque chose qui ne se voit pas. Mais je le redis, il ne faut rien lâcher. Jamais rien. »

Source EST REPUBLICAIN.

Handicap : un fauteuil ergonomique qui fait des heureux…

Sympathique intermède solidaire à l’Adapei Éveil avec la remise par l’association Axel’Aire d’un fauteuil Lalloo pour polyhandicapés.

Une demoiselle dans le fauteuil Lalloo (au centre) entourée des ses petits copains du service le Bel Aubépin et (de g. à dr.) d’Axel Dumon et Françoise Deruelle, de l’association Axel’Aire, et de Nathalie, Carole et Aziza, les éducatrices du service.  Photo ER

Une demoiselle dans le fauteuil Lalloo (au centre) entourée des ses petits copains du service le Bel Aubépin et (de g. à dr.) d’Axel Dumon et Françoise Deruelle, de l’association Axel’Aire, et de Nathalie, Carole et Aziza, les éducatrices du service. Photo ER

 

Que du bonheur ce jeudi au service “le Bel Aubépin” de l’Adapei Éveil, quand Vanessa Dumon et Françoise Deruelle, respectivement trésorière et secrétaire de l’association Axel’Aire présidée par Martine Troup, ont remis un fauteuil ergonomique Lalloo. « Un fauteuil enveloppant très confortable et pas discriminatoire, qui est adapté aux jeunes polyhandicapés du groupe », explique Carole, éducatrice. Elle ajoute : « Il permet aux utilisateurs de se tenir assis en tailleur sans être attaché. Bien installés, ils sont plus disponibles et plus à l’écoute quand on leur fait écouter de la musique ou quand on leur raconte des histoires. »

Un second fauteuil à venir

« C’est d’une grande aide pour les jeunes, nécessaire et très cher », confie la directrice, Anne Fesquet. « Un don d’une valeur de 1 000 €, plus des appareils photos, dont nous sommes fiers car la solidarité et l’engagement pour Axel’Aire jouent à plein », déclare Vanessa Dumon. Elle annonce la donation d’un second fauteuil Lalloo très prochainement.

Des couturières solidaires

L’entité a été créée en septembre 2020 par des couturières bénévoles amies de Martine Troup, patronne de la boutique De Toile à Soie, avenue Léon Jouhaux à Héricourt. Partageant la passion de la couture elles confectionnent une kyrielle d’articles en tissu, à partir de restes de rouleaux et de chutes d’étoffes donnés par les clientes du magasin de Toile à Soie.

Elles créent et cousent des balles de préhension, des hochets, des fruits et légumes pour dînette… et aussi des vêtements pour enfants pour bébés et jeunes enfants. Des articles qui sont exposés et vendus dans la vitrine de la boutique. L’intégralité des ventes est donnée à Axel’Aire dont le but est de financer des structures de l’Aire urbaine (Belfort, Montbéliard, Héricourt) accueillant des enfants et jeunes adultes polyhandicapés.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Handicap : Environ 200 personnes manifestent pour une allocation indépendante des revenus de leur partenaire…

Une mesure détricotée par le gouvernement et la majorité, selon les associations.

Les personnes en situation de handicap peuvent perdre leur AAH si leur partenaire gagne plus de 2.000 euros de revenus.

 

Environ 200 personnes, dont de nombreuses personnes en situation de handicap, se sont rassemblées dimanche à Paris pour réclamer que le calcul de l’allocation adulte handicapé (AAH) ne soit plus assujetti aux revenus du partenaire. « Je ne partage pas mon handicap, mon AAH non plus » ou « Fierté handi, mon AAH, mon autonomie », était-il ainsi écrit sur les nombreuses pancartes sur fond noir brandies par plusieurs d’entre eux, marchant ou roulant en cercle à l’appel de plusieurs collectifs et en scandant des slogans.

L’individualisation de l’AAH pour les personnes en couple est une mesure phare d’une proposition de loi qui sera discutée jeudi à l’Assemblée nationale. En commission, gouvernement et majorité ont détricoté cette mesure, inquiétant les associations : « A partir de 2.000 euros de revenus pour le conjoint, on n’a plus droit à l’AAH, s’insurge Pascale Ribes, présidente de APF France Handicap, sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Les ressources d’un conjoint ne font pas disparaître le handicap et on est ainsi à la merci de son compagnon. Déjà ils sont mis à rude épreuve et en plus ils doivent nous entretenir, c’est indigne ». Pascal Ribes a ensuite demandé aux députés LREM de ne pas voter ce texte : «C’est un débat qui dépasse les clivages politiques.»

Une avancée conservée en commission

Certaines pancartes accusaient ainsi Emmanuel Macron ou Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapés, d’être « handiphobes ». Au milieu des fauteuils roulants, des malades du VIH, des sourds appareillés ou encore des chiens d’aveugles, ainsi que des aidants, l’avocate Elisa Rojas qui souffre d’une maladie génétique provoquant une fragilisation des os a déclaré : « Même si on perd cette bataille, après avoir déjà perdu celle de l’accessibilité, on gagnera la guerre de l’autonomie. Pourquoi devrait-on choisir entre amour et justice ? »

« Je passe le plus clair de mon temps chez moi, entre mes quatre murs. Je ne travaille plus depuis quinze ans et je vis avec ma femme qui travaille et m’assiste, a raconté Dominique Barrot-Morigny qui souffre de sclérose en plaques. Si ça peut apporter un plus d’être là, tant mieux ». Dans son fauteuil, avec un bras dans le plâtre, l’homme de 60 ans est venu de Versailles. « On tente de mettre une dernière pression pour faire bouger les lignes. En plus, les femmes handicapées sont souvent plus victimes de violences conjugales », explique Fatima, handicapée moteur en fauteuil. La réforme a été amendée en commission mais a conservé une avancée : plus de 60 % des 150.000 couples dont le bénéficiaire de l’AAH est inactif conserveraient ainsi leur allocation à 903 euros, au lieu de 45 % des couples aujourd’hui. Créée en 1975, l’AAH est destinée à compenser l’incapacité de travailler. Elle est versée sur des critères médicaux et sociaux. Plus de 1,2 million de personnes en bénéficient, dont 270.000 sont en couple, pour une dépense annuelle d’environ 11 milliards d’euros.

Source 20 MINUTES.

Les associations APF France Handicap et AFM Téléthon alertent sur la baisse des prestations dans le Nord…

Les deux associations APF France Handicap et AFM-Téléthon s’inquiètent de la baisse des prestations liées au handicap dans le Nord.

Une baisse « unique » en France selon ces associations qui tirent la sonnette d’alarme à quelques jours des élections départementales.

Les associations APF France Handicap et AFM Téléthon alertent sur la baisse des prestations dans le Nord. Photo d'illustration

 

C’est un signal d’alerte lancé par les deux associations APF France Handicap et AFM Téléthon à quelques jours des élections départementales. Ces associations s’inquiètent de la baisse des prestations liées au handicap, dans le Nord, une baisse « unique en France », selon eux.

Une alerte lancée aux candidats aux élections départementales

Cette baisse des prestations serait due à un dispositif chargé systématiquement de réévaluer ces aides, et qui n’existe que dans ce département. Une double évaluation dans le Nord entraînerait systématiquement une baisse des prestations de compensation. Le conseil départemental explique avoir créé ce dispositif justement pour être plus juste dans l’attribution de ces droits. Philippe Legrand est délégué départemental de l’AFM Téléthon. Forcément pour ce membre de l’association AFM Téléthon, cette alerte lancée par les deux associations est bien calculée à quelques jours des élections départementales : « Il faut saisir les opportunité, nous sommes à quelques jours des élections départementales quand on sait que c’est le département qui a en charge ce genre de responsabilités et le budget d’allocation pour les prestations qui tournent autour du handicap. La volonté de l’APF était de sensibiliser l’ensemble des candidats aux élections départementales, malheureusement forcé de constater que les prestations de compensations du handicap on soit baissé ou annulé dans certains cas. Les montants de PCH ont baissé alors que les pathologies s’aggravent et que les personnes en situation de handicap prennent de l’âge. Nous souhaitons donc alerter les candidats. »

Le président du département du Nord est surpris

Pour Philippe Legrand, délégué départemental de l’AFM Téléthon, la baisse des prestations liées au handicap a forcement des conséquences pour les personnes en situation de handicap : « On sert le robinet, c’est une spécificité du Nord et je ne sais pas pourquoi. Les personnes porteuses de handicap font des choix de ne plus rien faire ou bien c’est l’entourage qui aide mais qui n’est pas professionnel. Quand on rajoute à cela la pandémie. Vous imaginez les personnes porteuses de handicap sont déjà isolées alors si une personne porteuse de handicap se voit diminuer ses droits alors qu’elle est déjà isolée, coincée chez elle. Ça n’arrive pas tous les ans mais tous les derniers dossiers qui sont arrivés malheureusement pratiquement tous ont été revus à la baisse. »

Sauf que le département du Nord est étonné de voir cette alerte lancée par les associations, selon Jean René Lecerf, président du département du Nord les chiffres ne sont pas mauvais : « Je suis très surpris dans la mesure où ce n’est pas les propos qu’ils ont tenus dans les innombrables réunions que nous avons en commun. De 2014 à 2020 nous avons une augmentation des prestations qui est de 34% sur la même période l’aide de l’Etat sur le financement de la prestation de compensation du handicap a diminué. Ce qu’on regrette tous, tous les départements réunis. Nous sommes prêts à en rediscuter longuement mais les chiffres sont des chiffres qui font de nous un des départements qui intervient le plus. » Le département du Nord laisse donc la porte grande ouverte pour discuter avec les associations. 

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap : ne pas ajouter la dépendance économique…

Les revenus des conjoints ne doivent plus être pris en compte dans le calcul de l’allocation pour les adultes handicapés (AAH).

Tous l’ont compris sauf LREM et le Modem qui au nom de la responsabilité budgétaire ne soutiennent pas cette mesure.

Handicap : ne pas ajouter la dépendance économique

 

Jeudi, la commission des lois a rejeté l’individualisation (ou déconjugalisation) de l’allocation pour les adultes handicapés (AAH), contenue dans la proposition de loi «portant diverses mesures de justice sociale» présentée par le groupe de la Gauche démocrate et républicaine.

Le sujet avait fait débat il y a quelques mois lors de l’examen en première lecture de la proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale. Celle-ci revient à l’Assemblée nationale ces jours, riche d’un article 3 conforté par le Sénat et proposant que les revenus des conjoints ne soient plus pris en compte dans le calcul de l’AAH, en modifiant l’article L.821-3 du code de la sécurité sociale.

Ce revenu de remplacement, ou allocation de solidarité, a vocation a garantir des ressources minimum à une personne touchée par le handicap. Elle est, aujourd’hui, dite «différentielle» : d’un montant maximum d’un peu plus de 900 euros pour les personnes souffrant de handicap supérieur à 50 % de taux d’incapacité et n’ayant aucun revenu, elle diminue si d’autres ressources sont perçues par la personne, ce qui est cohérent, ou, ce qui l’est moins, si le conjoint (pacs ou mariage) a lui-même des revenus.

C’est bien ce dernier point qui pose problème, car il met en friction, dans une sorte de conflit de modèle de société, deux ardentes obligations sociales : celle, contemporaine, de l’aspiration de chacun, en particulier des personnes handicapées, à voir reconnues leur autonomie et leur capacité à s’assumer pleinement, y compris économiquement (même si cela est chichement) et celle, issue d’un temps de la permanence des cellules familiales notamment conjugales, de la solidarité intra familiale du code de la famille et du code civil.

Manifestement, LREM a choisi son temps social en renvoyant chaque personne dépendante du fait d’un handicap à une autre forme de dépendance, économique, vis-à-vis de leur compagne ou compagnon de vie. Ce qui est profondément humiliant pour le dépendant, qui se ressent comme ajoutant aux difficultés pratiques de la vie du quotidien le sentiment d’être une charge financière qui n’est pas totalement couverte par l’attribution d’une demi-part fiscale. Beaucoup de couples explosent sur l’écueil de cette relation perçue comme en charge des deux côtés. Ce qui est profondément dévalorisant pour cette même personne qui ne possède donc rien en propre, même pas les moyens de son autonomie économique. Ce qui est profondément destructeur de la relation en cours ou à venir. De nombreuses personnes handicapées renonçant au pacs ou au mariage par peur de cette dépendance économique et de la charge qu’elles apporteraient au sein même de leur intimité affective, à leur potentiel conjoint, au risque d’en détruire les premiers sentiments.

Tous l’ont compris. Les associations représentatives. Les partis politiques. Tous, sauf le gouvernement, LREM et le Modem, au nom de la responsabilité budgétaire et de la préférence pour des modes de solidarités plus fortement liés au travail. Comme si les personnes à pourcentage élevé d’incapacité pouvaient majoritairement travailler. Comme si l’autonomie des personnes les plus fragiles, dernier élément de leur dignité, avait au fond peu d’importance. Comme quoi, par ce choix, faire, c’est parfois dire le fond de sa pensée politique. Ici, pour LREM, cette pensée est bien loin du progressisme annoncé.

Le collectif Hic et Nunc est constitué de personnalités engagées au cœur de la société. Hauts fonctionnaires issus des trois fonctions publiques, dirigeants associatifs ou d’entreprises, enseignants-chercheurs, présents sur l’ensemble du territoire national, tous ont à l’esprit la volonté de participer à la reconstruction idéologique et programmatique d’une gauche de gouvernement en phase avec son époque.
Source LIBERATION.