15 ans de la loi handicap : encore un long chemin pour faire évoluer les mentalités…

Aujourd’hui on compte 12 millions de personnes en situation de handicap en France.

15 ans après la loi handicap, l’accessibilité reste un enjeu majeur.

Du progrès reste encore à faire aussi dans les mentalités. Témoignage d’une ligérienne, handicapée moteur de naissance.

Aujourd'hui le handicap, qu'il soit moteur, sensoriel ou mental, touche 12 millions de français

Dans son fauteuil électrique, Rosette Iannuzzo, 47 ans, handicapée de naissance, a vu les choses évoluer depuis la loi handicap de 2005.

En terme d’accessibilité il y a eu des avancées, mais elle regrette tout de même que cela ne soit pas réellement rentré dans les habitudes des français : « On préfère la solution de facilité, on se dit que c’est trop compliqué de mettre un logement en accessibilité, alors on choisit de créer des exceptions. Il faudrait que le principe de base soit de construire un bâtiment quel qu’il soit, prévu pour des personnes en situation de handicap. »

Changer les mentalités pour être considéré comme une citoyenne à part entière

Au delà des difficultés d’accès ou de déplacement, ce qui agace cette habitante de Lorette c’est surtout les regards condescendants qu’elle croise encore trop souvent : « Si je suis accompagnée d’une personne valide, mon interlocuteur s’adressera d’emblée à elle plutôt qu’à moi. Quand on me voit, mon handicap moteur paraît assez lourd donc on se dit que je ne vais pas être capable de répondre à une question. » Qu’il soit moteur, mental ou sensoriel, « le handicap est toujours synonyme d’incapacité intellectuelle » regrette-t-elle.

« L’accessibilité au sens large »

Rosette Iannuzzo, qui a été représentante territoriale pour l’Association des Paralysés de France pendant dix ans, milite pour un changement de mentalité dans notre société. Pour elle, l’accessibilité ne se limite pas aux obstacles physiques : « Ce n’est pas uniquement qu’une histoire de trottoirs, d’accès à la voirie, ou aux magasins, c’est l’accessibilité au sens large. »

Éternelle optimiste, elle se dit chanceuse d’avoir eu une éducation complète et des opportunités notamment grâce à son adhésion à l’APF. Mais cela reste insuffisant, aujourd’hui elle souhaite pour les jeunes générations de personnes en situation de handicap qu’il n’y ait plus de stigmatisation négative à leur égard : « Il faut absolument qu’on permette à la personne handicapée de trouver encore plus sa place qu’aujourd’hui et qu’on lui permette d’investir tous les domaines qu’elle souhaite. » affirme-t-elle.

Source FRANCE BLEU.

 

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