En 14 crochets, cette photo poignante montre la progression de la maladie d’Alzheimer…

Elle a vu l’esprit de sa mère s’effilocher en même temps que ses créations.

Evolution Maladie d'Alzheimer - crochets

« Ces carrés représentent son évolution en un ou deux ans au tout début de sa maladie », écrit-elle sur le site. « Pendant un certain temps, elle a fait des carrés, puis ces cercles, puis ces petits morceaux de crochet, jusqu’à ce qu’elle en arrive au point où elle transportait juste ses aiguilles et sa laine dans son sac à main. »

Rene avait toujours été habile de ses doigts, témoigne sa fille auprès du HuffPost, qu’il s’agisse de crochet ou de couture. « Les docteurs lui avaient demandé de poursuivre les activités qui aidaient à stimuler son cerveau », explique-t-elle. Elle a alors décidé de reprendre le crochet.

Au fur et mesure qu’Alzheimer progressait, son travail et sa mémoire se défaisaient. « A la fin, elle transportait ses aiguilles et mimait juste les gestes du crochet, jusqu’à ce que cela aussi s’arrête. »

« Que les autres familles sachent qu’elles ne sont pas seules »

A la plus grande surprise des médecins, 12 ans après avoir été diagnostiquée pour la première fois, son état reste relativement stable. « Aujourd’hui, elle ne peut plus parler du tout et est incapable de prendre soin d’elle de quelque façon que ce soit, mais physiquement, elle est dans une relative bonne santé », décrit-elle. Cela fait quelques années que sa mère ne la reconnaît plus, ajoute-t-elle.

« Quand je restais auprès d’elle, je mettais ses vieilles chansons préférées, Cat Stevens, Simon and Garfunkel, Queen, des trucs qui lui allégeraient l’esprit », écrit-elle sur Reddit. « Elle se souvenait toujours des mélodies et les sifflait. » Aujourd’hui encore, elle paraît plus joyeuse quand elle les entend.

« J’ai été débordée par toutes les réactions à ma publication et les effusions reçues de tant de personnes », témoigne-t-elle auprès du HuffPost. Elle-même a mis du temps avant d’oser parler publiquement de la maladie de sa mère, en partie pour respecter sa dignité. « J’avais l’impression de le vivre tous les jours, alors pourquoi m’y immerger davantage? », demande-t-elle.

Mais maintenant, elle veut faire connaître davantage la maladie et son quotidien, pour aider à trouver un traitement. « Je veux que les autres familles et aidants sachent qu’ils ne sont pas seuls », insiste-t-elle, même si elle reconnaît que chaque expérience est différente. Face à ces épreuves, elle a appris à apprécier la vie. « Je ne sais pas combien de temps il me reste, mais je tiens bien à en profiter un maximum. »

Source Huffingtonpost.

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