Quels sont les 10 médicaments qui coûtent le plus cher à la Sécu ?…

Sur le podium, on retrouve deux médicaments indiqués dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge et une spécialité prescrite en cas de maladie inflammatoire.

Assurance-maladie - Quels sont les 10 médicaments qui coûtent le plus cher à la Sécu ?

18,5 milliards d’euros, c’est ce qu’a coûté à l’Assurance-maladie le remboursement des traitements délivrés en pharmacie en 2016. «Une goutte d’eau dans les dépenses de santé de la France (près de 200 milliards d’euros)», note Le Monde dans son édition du mercredi 29 novembre. Le quotidien a passé au crible ces dépenses et a identifié les molécules les plus coûteuses pour les finances publiques en 2016. Résultat? Les 10 premiers médicaments remboursés par la Sécu ont, à eux seuls, coûté plus de 2,5 milliards d’euros.

Le top 10 des médicaments les plus coûteux

Ce palmarès a pu être établit grâce à Open Medic, une base de données gouvernementale qui enregistre toutes les dépenses de médicaments (

1. HUMIRA : 460 millions d’euros ; médicament immunosuppresseur prescrit pour traiter des maladies inflammatoires chroniques, comme la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ; produit par le laboratoire américain AbbVie.

2.LUCENTIS : 322 millions d’euros ; indiqué dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ; produit par le groupe pharmaceutique suisse Novartis Pharma SAS.

3. EYLEA : 259 millions d’euros ; prescrit pour soigner la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ; fabriqué par le laboratoire allemand Bayer.

4. CRESTOR : 240 millions d’euros ; anticholestérol appartenant à la classe des statines, prescrit en cas d’hypercholestérolémie ou en prévention des accidents cardiovasculaires chez les patients à risque ; Produit par l’entreprise britannique AstraZeneca.

5. ENBREL : 235 millions d’euros ; comme l’Humira, ce médicament est prescrit pour traiter des maladies inflammatoires, dont la polyarthrite rhumatoïde ; Laboratoire américain Pfizer.

6. LANTUS : 225 millions d’euros ; insuline, prescrite en cas de diabète ; Laboratoire français Sanofi.

7. XARELTO : 216 millions d’euros ; médicament appartenant à une nouvelle classe d’anticoagulants (les NACO), il est destiné à prévenir les phlébites et les embolies ; Laboratoire Bayer.

8. DOLIPRANE : 202 millions d’euros ; médicament contenant du paracétamol, utilisé pour faire baisser la fièvre et soulager la douleur ; Laboratoire Sanofi.

9. GLIVEC : 190 millions d’euros ; médicament anticancéreux utilisé dans le traitement de la leucémie myéloïde chronique (LMC) et d’autres cancers du sang, du tube digestif ou de la peau ; Laboratoire Novartis.

10. ARANESP : 175 millions d’euros ; médicament prescrit en cas d’insuffisance rénale ; fabriqué par le Laboratoire américain Amgen.

5 médicaments sur 10 ont des alternatives moins coûteuses

Pour 5 de ces médicaments, il existe des alternatives moins chères. C’est le cas par exemple pour l’Enbrel, un médicament prescrit pour traiter des maladies inflammatoires, qui coûte 815 euros par mois et par patient à la Sécurité sociale. Parce que le brevet de l’Enbrel est tombé dans le domaine public, il existe désormais des génériques, dont le Benepali, 15% moins cher. Mais ceux-ci sont peu prescrits. Quant à l’Humira, autre médicament indiqué en cas de maladie inflammatoire, son brevet arrivera à expiration à la fin 2018.

De même, il existe une alternative au Lantus, l’insuline de Sanofi: l’Abasaglar. «Bien qu’il soit 20% moins cher, peut-on lire, il n’est quasiment pas prescrit, avec moins de 1 million d’euros remboursés en 2016». Les médicaments placés sur la deuxième et la troisième place du podium, le Lucentis et l’Eylea, dont la seringue coûte respectivement 740 euros et 680 euros, ont eux aussi un remplaçant moins cher, l’Avastin. Celui-ci, développé par le laboratoire Roche, coûte 100 euros. Enfin, une boîte de Crestor, médicament anticholestérol, coûte environ 26 euros alors qu’une boîte du générique ne coûte que 7 euros.

L’analyse de la base de données Open Medic révèle également l’appétence des Français pour les calmants et somnifères (582 millions d’euros remboursés à 11,4 millions de patients), les antidépresseurs (373 millions pour 5,7 millions de patients) ainsi que les antibiotiques (552 millions d’euros remboursés pour 29,9 millions de patients).

Source LE FIGARO.

 

 

 

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