Stationnement pour personnes à mobilité réduite : la préfecture de police de Paris fait la chasse aux fraudeurs

Durant la quinzaine de la Sécurité Routière, la préfecture de police de Paris multiplie les opérations pour sensibiliser les usagers de la route.

Hier, elle a organisé un contrôle des macarons de stationnement réservés aux personnes à mobilité réduite et les fraudeurs sont nombreux.

Carte de stationnement pour personnes à mobilité réduite, appelée carte mobilité inclusion

Durant la quinzaine de la Sécurité Routière, organisée du 14 au 27 mai 2018, la préfecture de police de Paris multiplie les opérations de sensibilisation. Des missions dédiées au refus de priorité pour les piétons ont été mis en place, ainsi que des contrôles sur les conducteurs de deux-roues. Mercredi 23 mai, une quinzaine d’agents de police ont vérifié les cartes de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite.

Une carte très souvent utilisée par un autre membre de la famille

Le contrôle a eu lieu, place du Châtelet, en plein centre de la capitale. « Il peut y avoir des photocopies, des cartes scannées mais ce qui arrive le plus souvent c’est la fraude », explique un brigadier. Certains conducteurs, valides, utilisent la carte de stationnement pour personnes à mobilité réduite d’un membre de la famille.

« C’est très fréquent », précise Caroline Ducatillion, commissaire de la division régionale de la circulation. « Par exemple le petit-fils prend la carte de sa grand-mère pour pouvoir stationner gratuitement ou sur les places handicapées. C’est vraiment sur ces usages-là que l’on essaye d’intervenir », détaille la commissaire.

Un faux qui peut coûter très cher

Sur la vingtaine de conducteurs contrôlés, six étaient en possession d’un macaron de stationnement bleu et blanc frauduleux. Pas de PV cette fois-ci, l’objectif était de sensibiliser. Pour certains, la carte devait être renouvelée, pour d’autres le nom du titulaire du document n’était pas le même que sur le permis de conduire. Un automobiliste a révélé également qu’il roulait depuis deux ans avec la carte de stationnement d’une personne décédée.

Utiliser une fausse carte de stationnement pour personnes à mobilité réduite peut vous coûter très cher. C’est un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

La police s’appuie sur les maisons départementales des personnes handicapées

Les agents des forces de l’ordre peuvent demander un coup de pouce à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) quand ils ont un doute lors d’un contrôle. « Pour savoir si une carte est vraie ou si elle ne l’est pas, si elle est utilisée de façon indue ou non, ils peuvent nous contacter pour vérifier l’authenticité du document », explique François Rohon de la MDPH de Paris.

Source FRANCE BLEU.

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