« L’hôpital entier est malade » : le cri d’alarme des médecins urgentistes face à l’engorgement de leurs services…

Le Dr François Braun, président du syndicat professionnel Samu-Urgences de France, s’inquiète d’une situation qui s’aggrave d’année en année aux urgences, où des dizaines de milliers de patients sont contraints de passer des heures, parfois la nuit, sur des brancards.

"L'hôpital entier est malade"

Les urgences sont au bord de l’explosion. Dans de nombreux établissements à travers la France, les hôpitaux doivent gérer ces dernières semaines un afflux exceptionnel de patients que leurs services ne parviennent pas à absorber. Patients relégués sur des brancards, personnels à bout de souffle, pouvoirs publics impuissants… Le Dr François Braun, président du syndicat professionnel Samu-Urgences de France, s’alarme d’une situation qui s’aggrave d’année en année. Il s’exprime ici librement. 


« Ce matin, comme tous les matins depuis deux mois, je vais bosser la boule au ventre ! » C’est un discours que j’entends tous les jours en recevant des témoignages de nombreux services d’urgences à travers la France. « Combien de patients ont encore dû passer la nuit sur un brancard ? Combien de patients vais-je trouver dans les couloirs du service ? », se lamente un urgentiste lorrain. « Comment s’occuper de ceux qui vont, inexorablement, arriver aujourd’hui alors même que ceux arrivés hier sont toujours là ? » s’interroge un autre dans un grand hôpital d’Occitanie. « A combien de collègues, d’amis, vais-je devoir dire que cela ne va pas durer, que l’épidémie de grippe va passer, que des lits vont enfin se libérer dans les services… sans y croire moi-même ? Combien vont encore repartir chez eux ce soir en pleurant ? », me demande le chef d’un service de Bretagne…

Des patients qui passent la nuit sur un brancard.

Que se passe-t-il donc pour que ces jeunes collègues – les médecins et les soignants des services d’urgence sont jeunes… – soient à ce point désabusés qu’ils souhaitent quitter ce métier que pourtant ils adorent ?

Cette crise n’est pas une crise habituelle. Ce n’est pas la « surchauffe » saisonnière des services d’urgence, tellement habituelle que l’on n’en parle même plus, ou alors pour dire que les urgentistes n’arrêtent pas de se plaindre…Dr François Braun, président du syndicat professionnel Samu-Urgences de France…….

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Source France TV.

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