Handicap. Les salariés de l’Adapei manifestent devant leur siège à Rennes…

À l’appel d’une intersyndicale, 150 salariés de l’Adapei se sont rassemblés mardi devant le siège de leur employeur, à Rennes, pour dénoncer « la dégradation de leurs conditions de travail et des salaires au rabais ».

Avec 1 200 salariés et 65 structures d’accueil, l’Adapei est la plus grosse association d’accompagnement des personnes handicapées mentales en Ille-et-Vilaine.

Handicap. Les salariés de l’Adapei manifestent devant leur siège à Rennes...

« On aurait aimé avoir un interlocuteur pour nous recevoir mais ni le directeur général ni la responsable des ressources humaines ne sont là », regrette Mickaël Manzoni, de la CFDT. « Cela montre bien l’importance que l’Adapei accorde à nos revendications ».

L’intersyndicale CFDT, CGT, Sud et FO appelait à la grève ce mardi à l’Adapei 35. L’association spécialisée dans l’accueil de personnes handicapées mentales, tout au long de leur vie, emploie 1 200 salariés dans 65 structures implantées à travers le département.

150 manifestants

Handicap. Les salariés de l’Adapei manifestent devant leur siège à Rennes
Aides médico-psychologiques, éducateurs, personnels administratifs ont écrit et crié leur ras-le-bol sous les fenêtres de leur direction. | Laurent Le Goff

Ils étaient 150 salariés rassemblés ce mardi après-midi devant le siège de l’association, à Rennes. « D’autres collègues sont mobilisés à Redon, à Saint-Malo, des établissements ont fermé leurs portes faute de personnel, notamment à Saint-Jacques-de-la-Lande. » Les syndicats dénoncent une « dégradation continue des conditions de travail au détriment de l’accompagnement des personnes que l’on accompagne ».

Moins d’éducateurs, plus d’AMP

L’intersyndicale énumère les sujets qui fâchent et en premier lieu la déqualification des postes, les éducateurs spécialisés étant remplacés par des aides médico-psychologiques, à qui sont confiées des tâches qui ne sont pas dans leurs compétences. « Pour la direction, un éducateur spécialisé égale deux AMP. En dix ans, on est passé de 700 à 1 200 salariés ! »

Arrêts de travail, épuisement

L’intersyndicale cite aussi des rémunérations au-dessous du Smic, une augmentation des salaires quasi nulle depuis 8 ans, un recours massif aux intérimaires, un rythme de travail d’un week-end sur deux au lieu d’un sur trois auparavant, une perte de salaire non compensée au début d’un d’arrêt de travail…

« Dans les services, les collègues sont épuisés, se mettent en arrêt, d’autres n’hésitent plus à quitter leur emploi. » Un discours de plus en plus répandu dans le secteur de la santé publique.

Source OUEST FRANCE.

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