Handicap et enfants: la grande loterie des auxiliaires de vie scolaire…

Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) permettent à certains enfants handicapés de gagner en automonie et de suivre une scolarité dans un cadre « classique ». Mais encore faut-il en avoir une.

auxiliaire de vie scolaire

Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) permettent à certains enfants handicapés de gagner en autonomie et de suivre une scolarité dans un cadre « classique ». Mais encore faut-il en avoir une.

Depuis que son fils est scolarisé, Christophe Frérot s’inquiète à chaque rentrée. Il y a deux ans, Thomas s’est retrouvé sans auxiliaire de vie scolaire (AVS): elle s’était blessée alors qu’elle animait une colonie de vacances pendant l’été et n’a pas été remplacée. L’adolescent atteint de troubles autistique a donc pris sur lui en classe. « Mais il pétait un câble lorsqu’il rentrait le soir », raconte le père de famille, militant au sein du Collectif citoyen handicap.

Chaque année, les parents d’élèves en situation de handicap dont la condition requiert l’assistance d’un ou d’une AVS -en très grande majorité des femmes- angoissent. Leur attribuera-t-on une AVS à la rentrée? Si tel est le cas, combien d’heures sera-t-elle présente chaque semaine? Et s’il lui arrive quelque chose avant la fin de l’année, sera-t-elle remplacée? C’est que le problème est structurel depuis des années, malgré les engagements des différents gouvernements: quelque 122 000 enfants sont concernés en 2016 pour seulement 70 000 accompagnants (45.000 AVS et 25.000 emplois à temps plein d’AESH -accompagnants des élèves en situation de handicap).

Sans AVS, la situation « peut se transformer en cauchemar »

« Quand on a gagné une année, ça ne veut pas dire qu’on va gagner la suivante », résume Danièle Langloys, présidente de la Fondation autisme et mère d’un autiste aujourd’hui adulte. Tous les ans, des familles font appel à sa Fondation parce qu’elles n’ont pas d’AVS, que les heures notifiées ne sont pas effectives ou que l’AVS a abandonné son poste, « laissant alors l’enfant sans auxiliaire en milieu d’année scolaire ». Une part d’aléa terrifiante pour les familles dont la situation, déjà complexe, « peut se transformer en cauchemar sans nom ».

Une majorité d’établissements scolaires n’acceptent les enfants qu’en présence de ces contractuelles de l’Éducation nationale, dont les contrats sont le plus souvent à mi-temps. Sans cette aide, beaucoup d’enfants peinent à suivre en classe. « Ils ne maîtrisent pas les consignes qu’on leur donne, ne comprennent pas comment il faut se conduire, quand et comment intervenir, ni à quelle allure ils doivent travailler », développe la présidente de la Fondation. « Avec des hyperactifs [30% des enfants autistes], la situation peut vite devenir ingérable. » …

Plus d’information, cliquez ici.

Source L’EXPRESS.

Pour marque-pages : Permaliens.