EHPAD – Maltraitance – L’infirmière condamnée en France licenciée en Suisse… !

Au Tribunal de grande instance de Belfort, une infirmière, aujourd’hui âgée de 42 ans, a comparu pour des maltraitances envers les résidents de l’Ehpad Saint-Joseph, à Giromagny (90).

Les faits ont été commis de son embauche en octobre 2012 jusqu’à juin 2015, date de son licenciement.

EHPAD - Maltraitance - L’infirmière condamnée en France licenciée en Suisse

À la barre, les témoignages révèlent des brutalités, des actes et paroles violents, ainsi que des négligences et manquements dans la distribution des médicaments.

Le TGI de Belfort a condamné l’infirmière à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme et douze avec sursis. À cette peine s’ajoute une interdiction définitive d’exercer une fonction médicale ou paramédicale sur le sol français.

Lors de l’audience, on a appris que l’infirmière avait été embauchée à l’hôpital du Jura, à Saigneléger, en Suisse, ce qui n’a pas manqué de choquer les personnes présentes.

La direction de l’hôpital helvète a été réactive. Après avoir eu connaissance de la condamnation de Stéphanie, dans nos colonnes, il a publié un communiqué le jour-même, jeudi.

Ce dernier précise que l’infirmière « est arrivée en intérim en décembre 2015 », soit six mois après son licenciement à Giromagny. Elle a signé un CDI (Contrat à durée indéterminée) en mai 2017.

L’hôpital du Jura assure « qu’aucun acte de violence envers les résidents n’a été constaté » mais il « n’entend prendre aucun risque ». « Étant donné la gravité des faits dont elle a été reconnue coupable en France, la direction a immédiatement pris les mesures provisionnelles qui s’imposent. » Dans une formulation très diplomatique, la direction de l’hôpital a aussitôt décidé de la « libérer de son obligation de travailler, avec effet immédiat ». Dit en termes plus directs, elle a été licenciée sur-le-champ, comme la procédure le permet côté helvète.

La direction de l’hôpital souligne encore que « sur le site de Saigneléger, cette personne ne travaillait pas avec des résidents en unité de vie psychogériatrique, mais en réadaptation gériatrique ». « Même si le risque de tels agissements ne peut jamais être totalement exclu », l’hôpital du Jura assure mettre « tout en œuvre pour les prévenir : obligation de travailler en binôme et dans des unités de soins de taille très inférieure au système français, avec une meilleure dotation. Depuis 2018, le canton du Jura demande aux établissements [d’exiger] de leurs collaborateurs un extrait de casier judiciaire. Les collaborateurs déjà engagés devront également répondre à cette exigence », précise encore le communiqué.

Source EST REPUBLICAIN.

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